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La fête catholique – et non chrétienne – de la Toussaint a été fixée au 1er novembre par les Papes Grégoire III au VIIIème siècle et Grégoire IV au IXème siècle. Comme la quasi-totalité des fêtes catholiques, elle a été superposée aux fêtes païennes, préexistantes de date immémoriale.
Halloween est un mot gaëlique (contraction de “to hallow” = sanctifier et de “eve” = le jour d’avant, la veille). “Hallow” est de la même racine que « halo » en Français, ou auréole, figurant sur les Saints que l’on voit sur l’icone ci-dessus… C’est donc la veille de la sanctification. Halloween précède la fête de Samhain qui célèbre la communication des morts avec les vivants. Les Morts reviennent sur Terre pour prodiguer conseils et assistance aux Vivants, principalement à leurs descendants. La fête de Samhain se situe approximativement au 30 octobre selon le calendrier lunaire, que les Catholiques appellent aussi la fête des Morts.
Samhain est une fête joyeuse, comme toutes les fêtes païennes : celle des retrouvailles avec nos Morts.
Il n’y a nul antagonisme de fond au sens “d’opposition” entre le Paganisme et le Catholicisme gallican. C’est l’Église − prise comme puissance temporelle − qui a créé cet antagonisme formel de toutes pièces pour des raisons de préséance et de suprématisme, de façon purement temporelle et exotérique.
Si la fête d’Halloween a été mercantilisée par des athées américains qui ont repris et déformé la tradition irlandaise pour tenter d’en faire disparaître le sacré, il faut bien considérer que le Paganisme de la Vieille Europe n’est nullement la marque d’un athéisme quelconque. Le Catholicisme – très spécifique par rapport au Christianisme – est venu simplement préciser cette Fête des Morts (qui n’a en elle-même aucune connotation morbide ni folklorique non plus que purement ludique) en fonction de la « Révélation » apportée sur Terre par Jésus.
Et qu’on arrête là d’assimiler l’étoile à 5 branches à un emblème satanique ! C’est aussi grotesque qu’erroné. Cette étoile figure « l’homme debout » (le tête en haut, les mains à droite et à gauche, les pieds en bas) c’est à dire l’homme vivant.
Il n’est qu’à considérer la “rune de la vie” figurée ci-dessous pour constater la similarité.
Pour qui accepte intellectuellement les dogmes non-dits qu’on appelle « la Foi », le Catholicisme est une sorte de Paganisme facilité où les Écritures ont participé au remplacement de la Magie païenne dans l’esprit de l’homme, magie à la fois visible par les profanes mais difficilement accessible car initiatique (donc élitiste).
Par ailleurs, il n’y a pas de « Couvreur » dans le Paganisme. Pas besoin de « temple » non plus, car notre « voûte étoilée » est celle de la Nature. Le « tuilage » est donc… naturel.
La Foi enseignée ou suscitée par le Catholicisme est « confortable », et évite aux hommes de se poser des questions et de travailler sur eux-mêmes dans la voie initiatique pour s’élever au-dessus de leur condition. Cette conception orientaliste de l’impuissance de l’homme par rapport au destin se retrouve dans le “mektoub” arabe (مكتوب), notion parfaitement étrangère au Paganisme d’Europe. C’est d’ailleurs ce qui fait des Païens les ennemis irréductibles des Islamistes fanatiques, adeptes schizophréniques de la religion d’un désert où brûle le feu de l’enfer.
En cette période sacrée, je vous invite donc à prier (pour les Catholiques) ou à penser très intensément à vos Disparus, ce qui revient au même in fine (pour ceux qui ne se reconnaissent pas ou mal dans cette religion) car la pensée de l’homme va très au-delà du domaine du « conscient ». En ces temps de grands troubles, nous avons besoin de nous retrouver dans une spiritualité saine, claire et primordiale, qui nous aidera à AGIR et à VAINCRE.
NOUS NE BAISSERONS JAMAIS LA GARDE !
Je vous souhaite de très belles fêtes de Samhain. Et de la Toussaint par la même occasion.
Luc Sommeyre
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