Il y a cinq ans, le petit cacique grassouillet du département le plus endetté parce que le plus mal géré de France entreprit de conquérir le pouvoir. Au début, personne ne lui accordait la moindre chance. Il sut profiter d’une invention socialiste, l’élection primaire, qui permet à un parti politique d’imposer au Français un candidat à l’issue d’un semblant d’élection démocratique.
Bien que ses concurrents socialistes l’aient précisément décrit : mou, paresseux, incompétent, retors, menteur, flirtant avec la malhonnêteté intellectuelle et fiscale, il fut élu candidat de la gauche.
Il avait trois atouts pour assurer son succès : il était le chef du parti, il avait un incontestable sens de la manœuvre politique et la presse aux mains de ses amis milliardaires de gauche menait une campagne violente de dénigrement de ses concurrents de droite.
Son entêtement pour une idéologie qu’il ne savait pas encore obsolète et ringarde, son manque de pragmatisme, sa méconnaissance de la vie des Français et son absence de charisme desservi par une parole hachée et monocorde ont abouti à ce qu’élu par 52 % des électeurs, il n’est plus aujourd’hui approuvé que par 17 % d’entre eux. Pire pour un socialiste, à gauche ils ne sont que 13 % à le suivre encore (dont 90 % de fonctionnaires)… même dans son fief de Corrèze !
Certains l’en excusent en soulignant l’insuffisance de son éducation passée par des écoles où l’on n’apprend plus ni la géostratégie, ni l’économie, ni l’histoire et la géographie, pas plus d’ailleurs que l’orthographe ni l’anglais, seulement les codes pour réussir une carrière de haut fonctionnaire et accessoirement, s’enrichir sur le dos des contribuables.
D’autres recensent les promesses non tenues, les formules pompeuses, l’invocation permanente de valeurs jamais respectées, les libertés citoyennes rognées à chaque nouvelle loi, les emplois d’avenir qui mènent directement au chômage de longue durée, les réformes annoncées mais annulées la semaine suivante, les baisses d’impôts uniquement pour ceux qui de toute façon n’en paient pas et le mécontentement qui gronde partout et surtout chez ceux qui l’ont élu.
« L’avez-vous déjà vu travailler » avait demandé sa première maîtresse aux journalistes, « c’est un mou » avait renchéri la maire de Lille, « un capitaine de pédalo » avait conclu un chef de l’extrême gauche. Personne n’avait imaginé qu’en réalité celui qu’ils allaient élire, c’était le capitaine du Concordia, naviguant à l’aveuglette sans savoir où il va, ne se souciant ni du navire ni de ses passagers, uniquement préoccupé par son confort et sa survie personnelle.
Pourtant, il eut suffit de considérer de près son curriculum-vitae pour savoir qu’avec lui la catastrophe était inévitable : il avait conduit à la faillite le département qu’il gérait, et le parti qu’il dirigeait à la perte de ses militants, de ses intellectuels et de ses valeurs socialistes.
Parasite vivant de l’argent sucé aux Français, s’en vantant dans une vidéo que les médias eussent du passer en boucle au printemps 2012 (voir extrait n°6 de la vidéothèque de Minurne), passant de maitresse en maitresse toujours plus jeune, n’ayant jamais eu à rechercher un travail puisque les énarques ont le privilège incroyable et royal d’être grassement payés à vie dès leur entrée à l’école, ce capitaine de pédalo n’avait jamais navigué que sur l’eau tiède d’une piscine, rien de surprenant à ce qu’il ait échoué le paquebot France sur les rochers du chômage, de l’économie et du social.
Il a, pour survivre à son échec politique, une armée de communicants dont l’activité coûte plusieurs dizaines de millions d’euros par an aux Français et un cabinet « noir » d’une centaine de personnes dont la mission unique est de nuire à ses opposants politiques de droite comme de gauche, ses concurrents pour la présidentielle se trouvant, comme il se doit, en tête de liste.
Ses communicants s’échinent à le rendre populaire, mais aussi incompétents que l’ensemble des énarques qu’il a choisis pour l’entourer, ils le mènent d’échec en échec.
On se souvient de la visite inopinée chez Lucette à Vandœuvre. La pauvre Lucette, une brave militante de la première heure pourtant, dénonça elle-même comme une grossière manipulation du chef communicant de l’Elysée, Gégé Gangzter, qui avait ciselé en personne chaque mot, chaque virgule, chaque soupir, chaque sourire, chaque petite blague de l’entretien « improvisé » entre le président et Lucette son innocente victime afin de le faire bien « popu ». L’appartement avait été nettoyé et désinfecté, tout avait été amené de l’Elysée, des chaises au café, pour « faire ouvrier ». Malheureusement dialogues et décor étaient dans l’imagerie que les énarques se font du peuple à partir des films qu’ils vont voir dans des salles de séries B : tout faux !
Même échec au salon de l’agriculture où il se croit obligé de se rendre pour « faire paysan » : un torrent d’insultes l’y a accueilli « voyou, bon à rien, fumier, connard » !
Ça n’a pas suffi à son équipe de bras cassés issus de l’ENA, ils lui ont concocté une séance d’entretiens sur Périscope pour « faire jeune » avec les internautes : la Bérézina !
Pépère totalement débordé par ceux qu’il croyait pouvoir manipuler à l’aise.
Que faire ? Ça a chauffé dur sous le crâne étriqué de Gangzter, le café fort a coulé à flot et l’idée est venue : on va « faire féministe ». Après les ouvriers, les paysans, les jeunes, tous supposés rue de Solferino être le terreau du socialisme à la française, les femmes forcément supposées amoureuses du Casanova de la rue du Cirque, du bellâtre en scooter, du Zorro du sexe : flop de l’interview, la plupart des lectrices ont zappé les pages de l’interview dans Elle.
Que faire ? On ne peut pas rester à 13 % de fidèles parmi les fidèles à gauche, 17 % du dernier quarteron de naïfs qui croient encore au socialisme.
Visite d’un syndicat, d’un centre social, d’une entreprise en difficulté en en interdisant l’accès aux contestataires, avec rien que des militants triés sur le volet par Cazeneuve en personne, avec 800 gendarmes et CRS cernant discrètement l’endroit afin d’en interdire l’approche aux porteurs de banderoles insultantes ?
Pas sûr : même là, le Filochard (*) de la politique pourrait en ressortir avec du goudron et des plumes !
Décidément, le racolage électoral et la pêche aux voix ne sont plus ce qu’ils étaient et se défausser sur les autres des mensonges et des erreurs récurrentes qui sont le quotidien du socialisme ne fonctionne plus.
Pendant quatre ans tout ce qui n’a pas fonctionné a été mis sur le dos de Sarkozy. Pourtant toutes les mesures et lois votées en 2008 et 2009 qui avaient permis le redressement de la France après la terrible crise mondiale de 2008 et même, en 2011, la baisse du chômage et la reprise de l’emploi ont été abrogées par cet incompétent haineux et hargneux : il fallait juste impérativement détricoter ce que son prédécesseur avait fait.
Seulement beaucoup de Français, effarés par l’échec du président en réduction du chômage, création d’emplois, budget de l’Etat, dette de la France, baisse des impôts, création d’entreprises, affaires sociales, politique internationale, commerce extérieur et même Europe, ont compris de leurs malheurs actuels n’ont rien à voir avec Sarkozy mais avec le président actuel qui les bassine avec ses discours quotidiens à l’eau de vaisselle et ses interventions permanentes sur tout événement médiatisé, même à l’étranger.
Au minimum, un discours ou une intervention télévisée par jour, c’est l’omniprésident qui se mêle de tout pour s’attribuer le mérite de tout même quand il n’y est pour rien ou est totalement incompétent sur le sujet
En 2016, Air France annonce des licenciements, c’est de la faute de Sarkozy, la France perd l’Allemagne comme premier partenaire commercial, c’est encore de la faute de Sarkozy. Mais si Russes et Américains s’entendent sur quelque chose en Syrie, si la police belge arrête enfin Abdeslam le logisticien terroriste du 11 novembre, c’est grâce à Hollande.
Tu parles !
Beaucoup de Français n’en sont plus au stade du rejet comme ils l’étaient pour Sarkozy en 2012, ils en sont à celui du vomissement.
Il faudra tout faire pour que Hollande ne soit pas réélu en 2017, quel que soit le candidat de droite qui sera face à lui au second tour.
S’il est au second tour…
L’Imprécateur
* Filochard, le personnage le plus « intelligent » de la BD Les Pieds Nickelés