21 février 1965, Malcolm X est enterré.
Il a été assassiné à Harlem le 14 février précédent par les Black muslims.
Haïssant profondément les blancs et la religion catholique, Malcolm X avait rejoint Nation of Islam, pratiquant l’islam sunnite, dont le fondateur, Elijah Muhamad disait des blancs : « presque ravalés au rang des bêtes sauvages. […] sautant d’arbre en arbre. Les singes en procèdent. […] Avant eux, il n’y avait rien comme les singes et les cochons » (Message of the blackman in America, Elijah Muhamad).
Ces joyeux racistes prêchaient (comme le CRAN aujourd’hui) la supériorité de la race noire sur toutes les autres, « blancs (crackers) et jaunes » étant pour eux « le résultat de l’expérience ratée d’un grand savant biologiste africain« . Ils combattaient le Mouvement américain des droits civiques, afro-américain, pacifiste et universaliste (indifférenciation entre les races). Malcolm X organisa The fruit of islam, un groupe paramilitaire qui attaquait les commissariats et jusqu’aux hôpitaux. Il est resté célèbre pour ses discours haineux, se réjouissant, par exemple, de ce qu’un avion d’Air France « plein de blancs » se soit écrasé, ainsi que de l’assassinat de J.F. Kennedy. Il était en outre bisexuel et payait de jeunes noirs pour être ses amants alors qu’il était marié à Betty X qu’il avait convertie à l’islam.
Quelque part en France, de nos jours…
En 1964, il quitte Nation of Islam (où on lui reprochait d’avoir mis enceintes les six secrétaires de l’association !), crée The muslim mosque inc. sunnite fondamentaliste, et part faire le hajj (pèlerinage) à La Mecque. À son retour il est encore plus violent, critique sévèrement les musulmans modérés en disant que la non violence, c’est la soumission, et déclare qu’il n’est pas américain, mais musulman.
Nation of Islam annonce que « un tel homme est digne de mourir« , déclaration qui pour un musulman n’est rien d’autre qu’une fatwa. Les Black muslims, bras armé de Nation of islam assassinent Malcolm X d’un coup de fusil à canon scié, le 14 février 1965 pendant l’un de ses discours.
Cette évocation du cinquantième anniversaire de la mort de Malcolm X inspirateur des mouvements musulmans afro-américains est un bon exemple de la violence de l’islam sunnite partout où il se trouve. Malcolm X a inspiré des mouvements comme les Black Panthers en Californie, la violence à Soweto en Afrique du Sud et dans bien d’autres endroits jusqu’aux Philippines.
Elle montre aussi que le racisme n’est pas propre aux blancs de souche comme la gauche française en est convaincue. Une gauche qui n’a rien appris du meurtre en 2006 d’un jeune juif de 23 ans, Ilan Halimi, torturé pendant plusieurs jours et massacré par Yousouf Fofana, chef du Gang des barbares, convaincu qu’un juif est obligatoirement riche, ce qui est l’un des marqueurs types de l’antisémitisme. Une gauche sidérée d’apprendre que les profanateurs du cimetière juif de Sarre sont des antifas de gauche, fils de parents profs et socialistes, elle qui se voile les yeux sur le racisme profond d’une grande partie de la gauche et de l’extrême gauche.
La gauche, toujours imprécise dans son vocabulaire, ne devrait pas parler d’antisémitisme, mais de judéophobie, comme elle parle justement d’islamophobie.
En effet, il n’y a pas que les Juifs qui soient sémites, les Arabes le sont aussi, et tous les adeptes du judaïsme ne sont pas Juifs ou sémites, comme ces Juifs noirs d’Ethiopie, les Beta-Israël ou Falashas, juifs depuis 3 000 ans, dont la reine de Saba qui séduisit Salomon serait issue.
Les gens qui n’aiment pas les Juifs sont donc des judéophobes et non des antisémites, mais comme le terme est passé dans le vocabulaire courant pour ne désigner que les Juifs, je vais continuer à utiliser « antisémites ».
En France, l’antisémitisme remonte au Moyen-Age où il était culturel et religieux. Les Juifs, pour qui la famille passe avant toute chose, vivaient souvent en clans et passaient pour différents des autres à cause de leur langue, l’hébreu, et de leurs pratiques religieuses. On leur reprochait d’avoir assassiné le Christ (Saint Paul, déjà) et on les soupçonnait de pratiques contre nature comme de voler et manger des enfants à certaines fêtes. On leur interdisait la plupart des métiers, ce qui les a confinés dans l’artisanat des métaux précieux et les métiers d’argent, le prêt à intérêt étant à l’époque interdit aux Chrétiens.
De là est venue leur réputation de race de riches et de manipulateurs de la finance mondiale par leurs banques, Rothschild, Lazard, Goldman Sachs…, un antisémitisme économique.
Au 18ème siècle, l’antisémitisme de Voltaire et des Lumières, Rousseau et les autres, Diderot excepté, était plutôt un antisémitisme culturel. Il s’est prolongé dans toute la gauche française et européenne jusqu’à la fin du 19ème siècle.
Marx était profondément antisémite comme en témoigne son livre La question juive où l’on trouve des affirmations qui le mèneraient aujourd’hui à la demande de la LICRA devant un tribunal correctionnel : « Quel est le culte profane du juif ? Le trafic. Quel est son Dieu profane ? L’argent… Ils sont persuadés qu’ils n’ont ici bas d’autre destinée que de devenir plus riches que leurs voisins« . Antisémitisme économique caractérisé !
Cela dit à sa décharge, Marx cherchait avant tout à expliquer et justifier l’antisémitisme par le comportement des Juifs eux-mêmes.
Marx dit aussi des Juifs qu’ils restent à l’écart de toute société parce qu’ils sont piégés par leur Loi, celle que Moïse a ramenée gravée sur une pierre de son escalade sur le Sinaï, « ils sont a-évolutifs » (un « a » privatif). Une situation identique à celle des musulmans, eux aussi piégés par leur Loi, le Coran dont ils font la parole non critiquable de leur dieu, et une pierre, celle noire de la Kaaba.
Juifs et musulmans, que Karl Marx appelle « mahométans », ne peuvent s’intégrer dans aucune société et n’ont contribué en rien à l’évolution de la société occidentale. « Qui a œuvré pendant dix-huit siècles à la formation de l’Europe ?.. Qui a créé l’art moderne chrétien et rempli les villes d’Europe de monuments éternels ? Qui a constitué les sciences ? Qui a raisonné sur la théorie des constitutions des États ?.. » Les chrétiens, répond Marx, parce qu’ils sont capables de jeter un œil critique sur leur propre religion. Juifs et « mahométans » sont dans l’impossibilité religieuse à s’intégrer dans quelque société que ce soit et s’en tiennent à l’écart par le communautarisme (que Marx appelle « leurs hordes raciales« ) auquel n’échappent que ceux qui ont procédé à l’analyse critique de leur religion.
Les Juifs ont intégré la société occidentale et contribué à son évolution dans tous les domaines quand, dit Marx, ils sont oublié de fusionner la religion et l’État en adoptant le principe chrétien de laïcité : la religion est une affaire personnelle distincte de celle de l’État. À partir de ce moment-là, ils ont cessé d’être persécutés.
Il en sera de même pour les musulmans, quand leurs autorités religieuses auront fait la critique du Coran et supprimé tous les hadiths qui rendent pour le moment impossible la séparation de l’islam d’avec l’État. Le maréchal El-Sissi a eu le courage de le demander à l’autorité supérieure de l’islam, le recteur de l’université Al Azhar. Hollande et son gouvernement n’ayant pas eu le même courage condamnent les musulmans « de France » à rester dans le communautarisme et à l’écart de la République.
Cela dit, il semble que le recteur de Al Azhar n’ait pas bien compris le message, à la violence de Daesh il répond par une autre violence, recommande d’attraper les djihadistes de Syrie et d’Irak pour « les crucifier et les couper en morceaux » !
Que l’islam est doux et paisible !
C’est l’affaire Dreyfus qui en quelques années a fait basculer la gauche dans le prosémitisme . L’extrême-droite de l’avant-guerre était antisémite, et d’un antisémitisme racial, celui des nazis. On a vu le jeune François Mitterrand faire la chasse aux Juifs (« aux métèques » disait-il) quand il était membre des Croix de Feu et de l’Action française, puis de la Cagoule.
En 1942 , il devait succéder à son ami Xavier Vallat, Commissaire général aux questions juives dans le gouvernement de Vichy, dont la fonction était de trier les « bons » Juifs nationaux des mauvais juifs étrangers et banquiers à livrer aux nazis.
Pétain et les nazis ont préféré Louis Darquier de Pellepoix à Mitterrand. Pour le consoler, ils lui ont confié en compensation le reclassement des prisonniers et l’ont décoré de la Francisque qu’il sollicitait depuis longtemps.
Puis la gauche a basculé à nouveau dans l’antisémitisme dans les années 50 en prenant parti pour les Palestiniens contre les Juifs d’Israël.
Mélenchon et Besancenot étaient dans la manifestation de Barbès où l’on a pu voir des banderoles antisémites, des drapeaux de l’Etat Islamique et entendre crier « mort aux Juifs« .
Cela n’a pas déplu à Bernard Cazeneuve puisqu’il a déclaré « si je n’avais pas été ministre, j’y serai allé aussi« .
Cet antisémitisme actuel de la gauche est politique, alors que celui des jeunes des cités est religieux et culturel.
Ce n’est pas en racontant aux gamins à l’école que les Juifs sont gentils qu’on les convaincra, si leurs familles et leur entourage communautaire islamisé sont convaincus du contraire. Il va falloir que les personnels du ministère de l’Education nationale, mais aussi le gouvernement, le PS, EELV et les partis de gauche où les antisémites politiques, mais aussi économiques, religieux et raciaux sont nombreux, commencent par faire leur autocritique et envoient leur copie.
Car tout cela entre dans la qualification plus large de judéophobie, de même que la gauche regroupe sous le terme d’islamophobie toute critique de l’islam et des musulmans quelle qu’en soit la cause, leur religion, leurs mœurs (voile, halal) ou leur culture.
Faire des distinguos subtils entre le Juif ami de gauche et le Juif ennemi d’Israël, le « sale » Juif qui a des mœurs douteuses et le « bon » Juif de la boutique d’à côté n’a pas plus de sens que d’en faire entre le gentil épicier arabe et les méchants assassins aux cris de Allahou akbar, entre les Palestiniens et les barbares de Daesh, entre les sympathiques banquiers du Qatar et d’Arabie saoudite et les voyous de Castellane.
Dans tous les cas on est d’une manière ou d’une autre judéophobe, islamophobe, bref antisémite.
Quand 21 chrétiens coptes sont égorgés sur une plage libyenne, tournés vers Rome par des musulmans qui déclarent ouvertement menacer la chrétienté toute entière au nom d’Allah et de son prophète, déclarer que ce ne furent que des « citoyens égyptiens… assassinés par des terroristes » est non seulement immonde, dégueulasse, trash, gore, ou tout autre terme de votre choix, c’est surtout montrer à la face du monde que l’on n’a rien compris à l’islamisme et au terrorisme et que l’on sera en conséquence incapable d’apporter les solutions indispensables à leur éradication.
Karl Marx rejoint l’antisémitisme racial quand il impute l’impossibilité pour les juifs et les mahométans de faire évoluer leur religion au fait que « ils sont orientaux… Être assis sous l’olivier et la vigne est aux yeux de l’Oriental ce qu’il y a de plus haut d’imparti à l’homme, et perpétuellement il célèbre ses cérémonies religieuses, il continue à considérer leur célébration inchangée comme le plus grand de ses devoirs et se satisfait de ce que justement elles sont ainsi et pas autrement, doivent être ainsi et pas autrement, parce qu’il ne peut trouver aucune autre raison de tout ceci que celle que c’est ainsi une fois pour toutes et qu’il doit en être ainsi selon une volonté supérieure et insondable« .
J’abrège : « Un tel caractère, une telle Loi » …prive ces peuples de toute possibilité d’évolution et d’intégration dans une société occidentale régie par des lois républicaines fondées sur la laïcité… »(Ils) parlent à juste titre des barrières de la Loi : la Loi les a mis à l’abri des influences de l’histoire et les en a d’autant plus séparés que justement leur Loi leur commande avant tout de s’exclure des peuples« . D’où, dit Marx, leur exclusion, leur communautarisme et leur ghettoïsation, l’apartheid que dénonce M. Valls, provoqués par la religion qu’ils refusent de réformer comme les Chrétiens ont su le faire de la leur.
Maurice D.