Dans la communauté des musulmans ayant un passeport français, on trouve deux catégories d’individus inquiétants. Les premiers, les djihadistes, parce qu’ils présentent un danger certain pour la société, les seconds, les radicalisés, parce qu’ils sont un risque avec forte probabilité de réalisation. On trouve les premiers dans les zones de djihad, en grande majorité en Syrie-Irak, en petit nombre en Libye, Afghanistan, et en très petit nombre en France. Les seconds sont ceux que l’on appelle les « salafistes ».
On s’interroge en ce moment sur la nécessité de fermer ou non les mosquées où le salafisme est enseigné et pratiqué, le ministre de l’Intérieur ayant montré son indécision en ré-ouvrant après seulement quelques jours les mosquées qu’il avait fait fermer. « En même temps », le pouvoir montre une indécision identique sur la procédure judiciaire à appliquer aux djihadistes qui veulent rentrer en France. Il serait bon que nos autorités politiques et administratives se penchent sur le profil sociologique de ces individus très dangereux.
Un rapport de l’ONU datant de 2015 souligne une particularité française dans le profil des djihadistes issus de l’islam de France : ils sont en quasi totalité issus du monde de la criminalité.
Dans son livre « Le djihad et la mort », le politologue Olivier Roy fait le même constat.
Il est donc inutile de tenter de les déradicaliser. Ils n’ont aucune conviction religieuse islamique, mais la simulent pour pouvoir exercer sous ce masque leur instinct profond de violence : humilier, violer, mutiler, tuer et en retirer la gloire que la société islamo-terroriste leur accorde. Ainsi que les avantages matériels qui vont avec : armes, agent, femmes-esclaves.
Peut-être alertée par ces deux études concordantes, EUROPOL, l’agence de police européenne, a enquêté en 2016 sur les djihadistes européens et publié en juillet de la même année un rapport où l’on peut lire : « En général, les djihadistes commettant des attentats dans l’Union Européenne sont un groupe spécifique de jeunes hommes ayant un passé criminel ». Du coup, d’autres pays on étudié le profil de leurs djihadistes : en Angleterre, International Centre for the Study of Radicalisation and Political Violence arrive à une conclusion identique ; en Allemagne, la police a constaté que les deux tiers des jeunes partant en Syrie étaient d’anciens criminels ; en Belgique, c’est la moitié ; en Norvège et en Hollande, 60%, etc.
Quand ils veulent rentrer en Europe ce n’est donc pas en gentils garçons ayant pris trop au sérieux les prescriptions du Coran en matière de djihad qu’il faut les traiter, mais en criminels dont il faut arracher le masque islamique avant de les punir pour les atrocités qu’ils ont commises dans les pays où ils sont allés terroriser les populations. Ce serait un service à rendre aux musulmans de bonne foi qui voudraient s’intégrer dans notre société occidentale. Car chez tous ces djihadistes partant en Syrie, Irak ou Libye, l’idéologie politique musulmane n’a pas été le déclencheur mais seulement l’habillage d’une décision résultant du besoin obsessionnel de mutiler, tuer et violer.
EUROPOL fait une distinction entre ceux qui ont un passé criminel individuel et ceux dont le passé s’est inscrit dans le cadre d’une organisation criminelle. Les victimes potentielles que nous sommes tous n’ont pas à faire ce distinguo, et nos décideurs politiques non plus. Dans les deux cas, on devrait interdire aux djihadistes d’entrer en Europe, mais comme c’est difficile, les frontières virtuelles de l’Europe étant une vraie “passoire”, on devrait au moins les incarcérer immédiatement, qu’ils soient hommes ou femmes.
Car voilà une autre catégories de criminels djihadistes : les jeunes femmes qui représentent environ 10% de l’effectif. Leur profil a été étudié par un sociologue, Farhad Khosrokhavar, et un psychiatre, Fethi Benslama. « L’État Islamique et tout sauf tendre avec les femmes… Comment dès lors expliquer la séduction qu’il exerce sur de nombreuses jeunes femmes ? ». (Le Jihadisme des Femmes, éd. Seuil, 15 €). Le décryptage de ce paradoxe va mettre à mal les convictions de nos féministes #DénonceTonPorc !
Après avoir mis de côté les femmes musulmanes qui suivent leur mari au djihad par soumission islamique, les deux chercheurs ont constaté que les jeunes filles qui partent au djihad sont pour la plupart bonnes élèves, issues de la bourgeoisie, contrairement aux garçons qui sont majoritairement issus des banlieues. Souvent chrétiennes et déçues par la gentillesse, la timidité et la relative douceur de leurs camarades garçons, elles se sont converties à l’islam pour y trouver de vrais mâles machistes et violents qui les traiteront exclusivement en femelles et leur feront des enfants de force s’il le faut. Presque toutes savent ce qui les attend et c’est ce qu’elles veulent ! L’explication de base : une religiosité rudimentaire, des parents absents ou faibles, un besoin de violence masculine teintée d’un rêve d’héroïsme.
Chez elles, il ne s’agit pas de radicalisation mais « d’onirisme de post-ados en quête d’amour ou d’idéal d’homme héroïque ». Et aussi « Les modes de socialisation des adolescentes que l’État Islamique a su exploiter à fond par sa machine de propagande ». Car nos vaillants criminels djihadistes ont besoin de chair fraîche dans leurs bordels et savent l’appâter.
Rares sont les vraies converties radicalisées, celles-là étaient souvent utilisées par Daesh pour garder les camps d’esclaves sexuelles, yézidies par exemple, et elles se montraient toujours féroces et cruelles avec leurs prisonnières.
La majorité de ces adolescentes partaient et partent encore − mais en moins grand nombre − en aspirant à un mariage précoce qui fera d’elles des adultes par la soumission à un homme et la mise au monde d’un enfant, un « petit lion », comme les appelle Daesh. « Elles ne l’acceptent pas à contrecœur… Il s’agit d’une réelle impatience à se marier » malgré leur jeune âge et la connaissance qu’elles seront enfermées, voilées, que leur mari ne rentrera que pour coucher avec elles sans délicatesse et parfois les battre, et que si un jour il ne rentre pas, elles seront immédiatement reprises par un autre homme pour continuer leur rôle de sac à sperme et de poule pondeuse. « À contre-courant de la culture féministe qui a fait reculer l’âge de la première grossesse des femmes leur laissant le choix de vivre dans le monde du travail, de goûter aux plaisirs de la vie et d’affirmer leur autonomie. La culture juvénile adolescente [de l’islam et de Daesh] met en avant un modèle de femme soumise qui devient mère très jeune ».
À leur retour, il faudrait donc enfermer comme criminelles les musulmanes radicalisées et tortionnaires et désintoxiquer les petites femelles soumises qui ne rêvaient que d’un mâle dominant.
L’Imprécateur
Sources : La Recherche N° 529 − Le Jihadisme des Femmes de Farhad Khosrokhavar et Fethi Benslama − Théorie des Hybrides de Jean-François Gayraud − Le Djihad et la Mort de Olivier Roy.