Alaqsavoice.ps est la chaîne de radio de Gaza. Salah al-Bardawil, un haut responsable du Hamas, vient d’y déclarer que les gens qui se trouvaient le long de la frontière de la bande de Gaza étaient bien plus que des manifestants pacifiques, puisque selon ses propres termes, il s’agissait de terroristes. [1]
Leur objectif : créer un carnage en égorgeant des juifs pour gâcher l’inauguration de l’Ambassade américaine à Jérusalem Est.
Selon une tactique courante chez les terroristes, comme ils l’ont fait à Alep, à Mossoul, à Goutha (banlieue-est de Damas), ils ont mis en première ligne des femmes et des enfants, boucliers humains pour dissimuler les hommes en armes qui, si la barrière de sécurité qu’ils ont commencé à détruire avait pu être franchie, devaient attaquer les kibboutz juifs situés derrière.
Comme d’habitude, la presse européenne très pro-palestinienne et antijuive n’a vu que la férocité de l’armée israélienne qui défendait la frontière et les femmes et les enfants. Pas les militants armés du Hamas. Elle a pleurniché sur la manifestation « pacifique », La Marche du Retour de gens « innocents » qui venaient réclamer « leurs terres ». Innocents, ces gens qui hurlaient leur haine des juifs ?
Les terres en question sont cultivées par les juifs depuis 70 ans. Ils les ont défrichées car elles n’avaient jamais été mises en valeur auparavant. Au mieux, seuls les grands parents des arabes de Palestine auraient pu réclamer « leurs terres ». Aucun média n’a dénoncé cette fake news monstrueuse et antijuive, excepté Dreuz.info.
Quant à l’armée, elle avait pour mission d’empêcher l’entrée de terroristes sur le territoire israélien comme toute armée digne de ce nom dans tout pays. Ses snippers visaient les hommes armés. Ce sont les 52 morts. Les femmes et les enfants blessés sont des « victimes collatérales ». Seule Angela Merkel avait compris et dénoncé le rôle du Hamas organisateur de cette manifestation façon cheval de Troie, les civils palestiniens jouant le rôle du cheval. Pour 52 morts, le tyran islamo-turc Erdogan a osé parler de « génocide » alors qu’il a encore les mains ruisselantes du sang des Kurdes qu’il a fait massacrer à Afrine.
Quant aux journalistes français et aux soi-disant spécialistes du Moyen-Orient comme Pascal Boniface qui ne le connaît que par les dépêches de l’AFP… Pour juger de leur honnêteté, voyez la vidéo ci-dessous :
Savez-vous pourquoi le Hamas a stoppé les émeutes frontalières dès le 15 mai alors que le vieux chef que l’on voit sur la vidéo annonçait que d’autres enfants seraient envoyés verser leur sang sur la frontière ? – Parce que le président égyptien al-Sissi a envoyé un message au chef du Hamas Ismaël Haniyeh le prévenant : « Si vous poursuivez vos émeutes à la frontière, les Israéliens vont reprendre les éliminations ciblées et toi, tu es le premier sur la liste ». Ces éliminations ciblées se font avec des missiles ou des drones et Haniyeh n’est courageux qu’avec le sang des autres.
Si al-Bardawil prend le contre-pied de la presse européenne, c’est qu’il est de l’intérêt évident du Hamas de montrer à ses commanditaires (Iran et Qatar) qu’il tient en main les foules gazaouies endoctrinées à l’islamisme, qu’il s’en sert comme il veut, et qu’il est toujours militairement actif contre Israël.
Gaza est toujours présentée dans la presse européenne comme un bidonville. Ceux qui y vont n’y manquent pourtant pas d’hôtels de luxe et les Mercedes à 200.000 $ ne sont pas rares. D’ailleurs le propriétaire de l’agence Mercedes-Benz se plaint « Une Mercedes E-class de 2014 avec 20.000 km au compteur se vend 80.000 $. Les taxes [imposées et levées par le Hamas] nous assassinent” déclare abu-Ras, qui doit payer ses voitures comptant en Allemagne, les envoyer par bateau à Ashdod en Israël, les faire livrer à Gaza, et payer les taxes et droits de douane à la fois à l’Autorité palestinienne et au Hamas (source : Dreuz.info).
En fait, comme dans la plupart des pays arabes et africains, il existe à Gaza une classe de personnes très riches, hommes politiques, dirigeants du Hamas et hauts fonctionnaires qui enrichissent une classe de commerçants de produits de luxe. Cette richesse vient pour l’essentiel des subventions européennes et onusiennes sur lesquelles ces ploutocrates palestiniens se servent au passage, si bien qu’il n’en parvient qu’environ 5 à 10% au niveau du petit peuple, celui que les nervis du Hamas poussent devant eux à la frontière avec Israël, et en second lieu de trafics divers passant par les tunnels sous la frontière avec l’Égypte.
Donald Trump a déplacé à moindre coût son ambassade à Jérusalem-est (détail qui a échappé à la quasi totalité de la presse française).
Car si le consulat américain est à cheval sur la ligne de séparation entre Jérusalem-ouest et Jérusalem-est (pointillé blanc sur la photo satellite), l’ambassade, elle, est installée dans l’ex Diplomat Home, un ancien hôtel racheté pour 400.000 $ qui est carrément dans Jérusalem-est.
Les palestiniens ont parfaitement compris le symbole que leur impose Trump : la Palestine est historiquement juive, Jérusalem est la capitale d’Israël depuis 3.000 ans [2], les colonisateurs, ce sont vous, les arabes qui vous revendiquent palestiniens depuis 70 ans.
L’Iran et le Hamas ont de leur côté compris le message politique de Trump : « Israël est mon allié et vous n’y toucherez pas ».
L’Europe et la France critiquent mais ne feront rien, tout simplement parce qu’elles sont totalement impuissantes au Moyen-Orient depuis que la politique gaulliste très visible en Syrie et au Liban dans les années 60’, époque où les élites de ces deux pays parlaient couramment le français, politique abandonnée par Mitterrand et ses successeurs socialistes au profit des monarchies tyranniques arabes de la péninsule et du Golfe pour des questions de gros sous, de pétrole et de ventes d’armes.
Macron avait préparé un texte critiquant Trump à qui il en veut à mort après l’humiliation publique et internationale que ce dernier lui a infligée en époussetant ses pellicules tout en disant non à toutes ses demandes. Il voulait faire publier par l’Europe un texte commun fustigeant le déplacement de l’ambassade américaine. Il a encore pris une claque, trois des quatre pays européens qui envisagent de déménager eux aussi leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem ayant dit « non » [3].
Macron ignorait-il leur décision, ou bien son ministre des affaires étrangères a-t-il oublié de le prévenir ? À moins que tous les énarques qui squattent à l’Élysée et au quai d’Orsay soient totalement incompétents…
Pendant que l’attention internationale était concentrée sur Israël, les Russes menaient le Sommet de l’Union Économique Eurasiatique à Sotchi dans le kraï (province) de Krasnodar en Géorgie russe et poursuivait les négociations pour la paix en Syrie à Astana, capitale du Kazakhstan. Il va de soi que ni l’Union Européenne et encore moins la France n’y ont leur mot à dire.
Pourrait-on suggérer aux directions des grandes écoles d’inclure la lecture et l’étude de l’œuvre d’ibn-Khaldoûn dans leurs enseignements ? Ibn-Khaldoûn est le plus grand historien et philosophe vraiment arabe [4]. « Vue de l’intérieur, l’histoire a un autre sens. Elle consiste à méditer, à s’efforcer d’accéder à la vérité, à expliquer avec finesse les causes et les origines des faits, à connaître à fond le pourquoi et le comment des événements » écrit-il. Par exemple, quand une députée algérienne, Naïma Salhi, conseillait récemment à l’Armée Nationale Populaire d’exterminer les berbères, il est bon de savoir que : « Les berbères ont toujours été un peuple puissant, redoutable, brave et nombreux ; un vrai peuple comme tant d’autres, dans ce monde, tels que les arabes, les persans, les grecs et les romains… Une partie des berbères professait le judaïsme, religion qu’ils avaient reçue de leurs puissants voisins, les israélites de la Syrie » (ibn-Khaldoûn, Histoire des berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique septentrionale). Vous comprenez maintenant pourquoi les descendants des colons arabes arrivés en Algérie majoritairement chrétienne et minoritairement juive de l’époque, veulent encore aujourd’hui exterminer les berbères, comme ils veulent exterminer les juifs.
L’Imprécateur
18/05/2018
[1] La déclaration d’al-Bardawil pouvait encore être écoutée sur le site internet Alaqsavoice.ps dans la nuit de jeudi à vendredi.
[2] L’archéologie atteste la présence israélite sur le site de la colline de Jérusalem depuis -1200 avant JC. Elle n’est devenue capitale qu’avec le royaume de David et la construction du premier temple à l’emplacement de l’actuelle Esplanade des Mosquées. La conquête militaire arabe de Jérusalem a eu lieu en 640, le Dôme du Rocher (affirmation de la conquête administrative coloniale musulmane du pays juif) a été construit en 691 avec la première mosquée. Les colons arabes éleveurs de moutons et non pas agriculteurs venant de la péninsule n’ont déferlé que plus tard.
[3] Hongrie, Bulgarie, Tchéquie. Autres pays présents à Jérusalem pour l’inauguration de l’ambassade : Albanie, Angola, Autriche, Birmanie, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Géorgie, Guatemala, Honduras, Hongrie, Kenya, Macédoine, Nigéria, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, République Dominicaine, République du Congo, République du Soudan, Roumanie, Rwanda, Salvador, Serbie, Soudan du Sud, Tanzanie, Thaïlande, Ukraine, Vietnam, Zambie.
[4] Avicenne et Averroès étaient musulmans et ont écrit en arabe, mais le premier était perse (iranien) et le second quoique né dans une famille de cadis en Espagne, d’origine juive. Ibn-Khaldoun est né à Tunis de parents provenant de la péninsule arabe, il a vécu au XIVème siècle.