UN PEUPLE QUI N’EST PLUS CAPABLE DE SE METTRE EN COLERE EST UN PEUPLE MORT !
(Confucius)
Passée à peu près inaperçue, une étude réalisée par une agence du groupe Publicis auprès d’un échantillon de Français issus des classes moyennes devrait pourtant sérieusement préoccuper le gouvernement.
Réalisée pendant la campagne des départementales, cette étude montre tout simplement, comme le dit joliment Libération « une vision âpre et sans concession de la réalité ».
Le bon sens populaire et réaliste, en quelque sorte, contre les discours lénifiants et anesthésiants des pouvoirs publics relayés par leurs vassaux médiatiques.
Quels sont les enseignements majeurs de cette étude ?
1 – Un sentiment de décalage total, entre l’aggravation de la précarité vécue au quotidien, l’affaiblissement irréversible de la France d’une part, et les discours officiels rassurants d’une hypothétique reprise économique, et de l’inversion annoncée de la courbe du chômage d’autre part.
2 – De dangereux « fossés d’injustices », qui se creusent entre la France du secteur exposé qui se bat et l’autre France qui vit – plus tranquillement – de l’emploi public ou de l’assistanat.
3 – Un malaise profond et angoissé sur l’avenir de la France : universalité ou communautarisme ?
4 – Et surtout, surtout, cette constatation terrible que, non seulement les dirigeants ne remplissent pas les missions pour lesquelles ils ont été élus, mais qu’ils sont eux-mêmes un obstacle majeur aux changements urgents que la situation impose.
Qui pourrait s’étonner de cette situation ? Le peuple français, pourtant plutôt pacifique et tolérant, même manipulé par les médias aux ordres, est en train de prendre conscience – enfin – de la « tyrannie douce » qui s’est installée aux commandes et qui le précipite irrémédiablement dans la dépendance et la pauvreté… en attendant peut-être pire.
Retournons nous un peu, mes chers compatriotes, vers ces décennies qui ont suivi les Trente Glorieuses et que certains se plaisent déjà à nommer les « Trente Piteuses ».
On pourrait même dire « les Quarante Piteuses », puisque, finalement, tout a commencé en 1974, avec la mort de Pompidou et l’élection de Giscard d’Estaing, début d’un combat entre les 2 droites qui nous vaudra 14 ans de mittterrandisme 7 ans plus tard.
Dans ses quelques moments de lucidité, Martine Aubry se plaisait à dire, il y a quelques années, que Sarkozy faisait « du mal à la France ». Mais qu’ont-ils fait, tous, depuis 1974 ? Où est donc passée la France fière, moderne, indépendante, prospère et pleine d’espérance ?
Dans quel état l’ont-ils mise ?
C’est un communisme rampant qu’ils nous ont infligé, avec un taux de prélèvements publics invraisemblable de 57 %, sans qu’aucune amélioration ne soit envisageable à court terme puisque, depuis Raymond Barre, tous les budgets annuels de l’Etat sont systématiquement votés en déficit.
Cette douloureuse conclusion de l’étude est saisissante. Le peuple est en droit d’attendre de ses dirigeants qu’ils donnent une vision, une route, un projet, des objectifs, l’espérance d’un « mieux-vivre », à défaut de l’injonction mal acceptée d’un hypothétique « vivre-ensemble » dont finalement personne ne veut vraiment, sachant ce qu’il recouvre…
Giscard à peine élu en 1974, et c’est le « choc pétrolier » (le premier !) ; la « croissance glorieuse » est stoppée pour longtemps. La phase de reconstruction de l’après-guerre est terminée. Les besoins de travail se font moins pressants, on sort du plein emploi par l’afflux des baby-boomers sur le marché du travail. Le chômage endémique commence à monter irrémédiablement…
Que font alors le « jeune et moderne » président, (supposé excellent économiste puisque longtemps ministre des finances du général et de Pompidou) et son non moins jeune Premier ministre Chirac ? Ils décident… le regroupement familial !
Quelle pertinence ! Quelle vision prospective !
On est alors en 1976, et, alors qu’il fallait avoir le courage de renvoyer chez eux une bonne partie des travailleurs immigrés, on leur propose au contraire de faire venir leurs familles ! Erreur monumentale et tragique, qui sera l’une des causes des malheurs présents et futurs de notre pays.
« Giscard à la barre » proclamaient les slogans ! Avec un tel skipper, le bateau France pouvait commencer à mettre résolument le cap vers son malheur et son naufrage.
Quelques années plus tard, après un septennat marqué par la prétention et la suffisance, et quelques imbécillités mineures et coûteuses (par charité, on ne rappellera pas l’affaire des « avions renifleurs », ni les chasses au gros en Afrique aux frais du contribuable, encore moins l’affaire des diamants de Bokassa), le conflit Giscard-Chirac provoque un autre drame, l’élection de Mitterrand et l’envoi d’une majorité socialo-communiste à l’Assemblée Nationale.
Ces 2 hommes, le Président en exercice et son ancien Premier ministre, étaient-ils mûs, dans leur combat personnel, par une « certaine idée de la France » ? Recherchaient-ils en priorité la prospérité du pays qui leur fut confié ? Evidemment non, seules importaient leurs ambitions personnelles démesurées. Chirac, on le sait aujourd’hui, a bel et bien fait voter Mitterrand au 2ème tour, n’ayant que faire de ce qu’allait devenir la France. Mais la France est bonne fille, ils auront tous deux de belles funérailles nationales…
Inutile de rappeler le double et sinistre septennat de Mitterrand. Sauf peut-être que pendant 14 années s’est développé, sous sa maléfique impulsion, un sentiment collectiviste anti-entreprise, anti-entrepreneur, et même anti-France, qui porte encore aujourd’hui ses fruits amers.
Porté par des élus majoritairement fonctionnaires, un corps enseignant issu de mai 68, et une profession journalistique qui virait à gauche toute, l’occasion était trop belle pour les trotskystes et autres maoistes recyclés de saper le pays au coeur même des idées largement diffusées dans les petites têtes blondes. De là date le « politiquement correct », qui est en passe de devenir la dictature de la pensée.
Pourtant, il y eut au moins un événement historique majeur, sous Mitterrand, et qui fit trembler la planète : la chute de l’Union Soviétique et la Réunificaiion allemande ! Malgré quelques tentatives de réécriture de l’histoire par quelques scribes mitterrandolâtres, j’affirme que Mitterrand n’avait rien vu venir ! Ni lui, ni ses diplomates, pourtant grassement payés par la République.
Il fut même le seul chef d’Etat occidental à reconnaître de facto (et un peu précipitamment) le putsch militaire soviétique de 1991 qui fut jugulé en 3 jours !
Après ce séisme, ce fut – enfin – le décollage économique tant attendu de ce qu’on appelait alors en écrasant une larme de convenance le « Tiers Monde ». Ce décollage – une excellente chose pour les pays émergents – fut une catastrophe pour la France, car nos toujours excellents dirigeants n’avaient rien anticipé de ce raz de marée qui allait provoquer la désindustrialisation de la France.
Alors, ne serait-ce pas un peu normal qu’un panel de français moyens se pose enfin la question : à quoi servent-ils donc, ces dirigeants incompétents, aveugles et prétentieux ?
Ce n’était pourtant pas difficile d’anticiper – comme l’ont d’ailleurs fait magistralement les allemands – les conséquences inéluctables de la mondialisation, la baisse de compétitivité de nos produits à faible ou moyenne valeur ajoutée, et la nécessaire reconversion de notre appareil productif vers de fortes valeurs ajoutées, associée à de vastes opérations de formation / remise à niveaux des travailleurs les plus exposés. Mais rien ne vînt. Rien. On a laissé faire et passivement attendu le massacre.
Avec peut-être une exception notable vers la haute technologie – y compris européenne -, qui avait d’ailleurs été, pour l’essentiel, initiée dans les années 70 (le nucléaire, les TGV, Airbus…).
J’en viens évidemment à ce qui est peut-être le plus grave problème d’aujourd’hui et qu’on s’acharne à étouffer : l’explosion de l’immigration et ses conséquences dramatiques sur l’islamisation rampante de la France. Là encore, on n’a rien fait, bien au contraire et il semble bien effectivement que le pouvoir soit « un obstable majeur » aux décisions drastiques que la situation impose.
Le site suisse lesobservateurs.ch rappelle à ce sujet que, lors du dernier week-end, 6 000 clandestins ont débarqué en Italie, soit en 5 mois 8 000 de plus qu’en 2014, qui fut pourtant une année record avec 170 000 arrivées. Et ce n’est pas fini puisque 500 000 personnes attendent leur tour sur les côtes de Libye…
Voila pour l’incompétence. Pour le mépris, c’est tous les jours. On méprise les « sans-dents », corvéables à merci. On méprise ceux qui travaillent durement, on les taxe, on les pressure, on ne les écoute pas, même quand ils défilent par millions pour refuser des réformes sociétales inutiles. On ne réforme pas le pays, des décennies après que Thatcher et Reagan aient réformé le leur. On prend un vol d’affaires pour aller assister à un match à Berlin et on vous explique ensuite que c’était une visite liée aux problèmes de la FIFA.
Ben voyons !
Plus c’est gros mieux ça passe, pensent-ils…
Et bien non, ça ne passe plus, comme ne passe plus la socialiste Agnès Saal, ses notes de taxis délirantes, et son recasage doré pour étouffer l’affaire. Ne passent plus les inégalités entre les secteurs public et privé, ne passe plus la politique pénale mortifère de Mme Taubira, ne passent plus les actes de repentance et la réécriture de l’Histoire au détriment de notre pays.
C’est une nouvelle Nuit du 4 août qu’il faut à la France.
Et que soit mis fin, soit dit en passant à l’incroyable train de vie des anciens présidents, auxquels la République paye bureaux, personnels, véhicules de fonction jusqu’à leur disparition… Et que disparaissent définitivement des écrans les Thomas Thévenoud et autres Cahuzac.
« Les classes moyenne rêvent d’un coup d’état citoyen », conclut Libération.
Bien vu, camarades !
Et vous pouvez laisser tomber le « citoyen », un coup d’état tout court serait bienvenu.
Il en faut, quelquefois…
Marc Le Stahler