(Louis XVI, lettre à Malesherbes, 13 décembre 1786)
(Louis XVI, lettre à Marie-Antoinette)
Le Français est devenu hédoniste, égocentrique et narcissique. Il ne croit plus à rien mais ne renoncerait pour rien au monde aux sacro-saints « jours fériés » attachés aux fêtes chrétiennes et/ou aux traditions. Il pense que l’histoire de France commence en 1789, mais il se réjouit des fêtes médiévales ou votives qui tirent sa bourgade ou son patelin de sa morosité habituelle.
Il « guinche » au 14 juillet, persuadé qu’on fête la prise de la Bastille, or le massacre du gouverneur de Launay et de la petite garnison de la Bastille par une populace avinée est un non-événement.
Notre fête nationale a été instituée par la loi du 6 juillet 1880, pour commémorer la « Fête de la Fédération » de 1790 (1).
Louis XVI vint sur place pour donner un coup de pioche.
On a chanté le « Ah ! Ça ira ».
Les soldats se mêlaient aux Gardes Nationaux et au peuple en liesse.
Et le bon Roi n’a pas compris que ce jour-là symbolisait la victoire des loges maçonniques sur « le Trône et l’Autel » et que son coup de pioche signait l’arrêt de mort de la monarchie.
Louis XVI n’était pourtant pas le personnage falot et faible décrit par les historiens. Il fut, au contraire, un précurseur dans bien des domaines. On lui doit, entre autres :
Au plan social :
Louis XVI fonda un hôpital pour les enfants : l’« Hôpital des enfants malades » existe encore aujourd’hui.
Il décida d’aider l’abbé de l’Epée dans son œuvre pour l’éducation des « sourds-muets sans fortune ». Le Roi lui versa une pension de 6000 livres sur sa propre cassette (et contre l’avis de l’archevêché qui soupçonnait cet homme de Jansénisme).
Il dota également l’école de Valentin Hauy pour les aveugles.
Il finança les aménagements de « l’hôtel-Dieu » pour que chaque malade ait un lit individuel.
Il donna sept millions-or aux victimes du froid excessif de l’hiver 1784. Et il accorda des pensions de retraite à tous ceux qui exerçaient une profession maritime.
Il ordonna aux hôpitaux militaires de traiter les blessés ennemis « comme les propres sujets du Roi » (90 ans avant la première Convention de Genève !)
Au plan fiscal :
Louis XVI décida d’abolir le servage et la « main morte » dans le domaine royal, ainsi que le « droit de suite » permettant au seigneur de faire poursuivre le serf qui quittait son domaine.
Il dispensa le peuple du « droit de joyeux avènement ». Cet impôt inique était perçu à chaque changement de règne.
Au plan économique et commercial :
Il exigea l’établissement annuel de la balance du commerce.
Il créa un « Mont-de-piété » à Paris pour décourager l’usure et venir en aide aux petites gens.
Il abandonna aux équipages de ses vaisseaux le tiers de la valeur des prises (qui lui était réservé en temps de guerre).
Il ordonna à ses commandants de vaisseaux de ne point inquiéter les pêcheurs anglais et obtint la réciprocité pour les pêcheurs français.
En matière de justice :
Louis XVI décréta l’abolition de la « question » (torture) préparatoire et préalable.
Il décida de faire construire à ses frais, des infirmeries « claires et aérées » dans les prisons. Il s’inquiéta du sort réservé aux prisonniers détenus en préventive avant le procès. Par ailleurs, il décida de leur accorder une indemnité ainsi qu’un droit d’annonce dans le cas où leur innocence serait reconnue lors de leur procès.
Il accorda l’état-civil aux non-catholiques et exempta les Juifs du péage corporel et autres droits humiliants.
Au plan « sociétal » (pour parler comme les cuistres) :
Il accorda aux femmes mariées et aux mineurs le droit de toucher eux-mêmes leur pension sans demander l’autorisation de leur mari ou tuteur.
Il accorda le droit de vote aux femmes dans le cadre de l’élection des députés à l’Assemblée des Etats Généraux. Il permit également aux femmes d’accéder à toutes les maîtrises.
Au plan culturel :
Il créa l’école de musique et de danse de l’Opéra de Paris et le musée du Louvre.
On lui doit aussi le « droit de propriété » des auteurs et compositeurs de musique.
Il créa le musée des Sciences et Techniques, futur « Centre National des Arts et Métiers ».
En matière d’urbanisme :
C’est lui qui créa le corps des Sapeurs-Pompiers. C’est encore lui qui autorisa l’installation de pompes (à feu), pour approvisionner Paris en eau de manière régulière.
En termes de progrès et de modernisme :
C’est Louis XVI qui fonda l’Ecole des Mines.
Il finança sur ses propres deniers, les expériences d’aérostation des frères Montgolfier.
Il finança aussi les expériences de Jouffroy pour l’adaptation de la machine à vapeur à la navigation.
Cette liste est loin d’être exhaustive. Ajoutons qu’il fut le premier monarque à employer l’expression « Justice sociale »(2).
Et pourtant, le 21 janvier 1793, la France guillotinait son Roi, rompant le lien sacré entre le peuple, le Trône et l’Autel.
En tentant de détruire « le Divin et le Sacré », les fomenteurs de la Révolution (tous ou presque Francs-maçons) voulaient tuer l’« âme française ».
La persécution des prêtres, la confiscation des biens du clergé, le culte de la déesse Raison, le « populicide » vendéen (3), les lois de 1901 et 1905, l’excommunication de l’« Action Française » en 1927, la déchristianisation de la France après « Vatican II » et, « comme un clou chasse l’autre », la montée de l’Islam conquérant, en sont les conséquences plus ou moins directes.
Ce « crime contre la Nation », nous le payons au prix fort !
« Tuez le Catholicisme et vous aurez l’Islam » disait déjà Chateaubriand.
Nous y sommes, …enfin presque.
Tous les 21 janvier, ayons une pensée ou mieux, une prière, pour le bon Roi Louis le XVIème, victime de la furie révolutionnaire.
Eric de Verdelhan
21 janvier 2020
1)- Le 14 juillet ne commémore pas la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. L’article unique de la loi du 6 juillet 1880 stipule : « La République adopte le 14 Juillet comme jour de fête nationale annuelle ». Le site Internet du gouvernement rajoute : « Si le 14 juillet est généralement associé à la prise de la Bastille en 1789, c’est dans les faits le 14 juillet 1790, la Fête de la Fédération, qui est officiellement commémoré… ».
2)- Source : « Louis XVI a la parole » de Paul et Pierrette Girault de Coursac, éditions de l’œil.
3)- Le terme est de Gracchus Babeuf. « Génocide » conviendrait mieux !
Tout cela méritait d’être rappelé, dit et écrit, mais la France a renié son titre de fille aînée de l’Eglise, qui date de Louis XIII, pour s’être vautrée dans le martyr atroce d’un enfant de sang royal (acte pire que la pédophilie car il n’y a pire crime que la persécution d’enfants !), la terreur de la révolution des têtes coupées méprisant les droits élémentaires de la défense, les exactions sanguinaires du génocide vendéen (réitérées par l’abandon des harkis à leurs pires ennemis) à telle enseigne que la France est devenu la matrice de tous les régimes totalitaires modernes ( révolte de Tambov des aysans écrasée par les bolcheviques, Shoah des juifs par les nazis, génocide khmer rouge…). Et l’on peut même constater, non sans une certaine amertume, que la France fut souvent une terre d’accueil, voire de formation, des plus grands tyrans ou dictateurs, à considérer les passages dans ce pays des Lénine, Ho Chi Minh, Pol Pot, Khomeiny, Biya etc.
De quoi parfois avoir honte d’être Français…
I
…
Court de Romme si le fait appeller
Son bras dextre, car souvent de détresse
L’a mise hors, et pour ce approuver,
Les Papes font te seoir, seul, sans presse,
A leur dextre, se droit jamais ne cesse ;
Et pour ce, dois fort pleurer et gemir,
Quant tu déplais à Dieu qui tant t’avance
En tous états, lequel dusses chérir,
Très chrétien, franc royaume de France
…
Complainte du prince Charles d’Orléans (1394/1465), extraits.
Bravo bravo bravo. J approuve à 200%
Dommage que la fuite de Louis XVI et de sa famille ait trouvé son épilogue à Varenne…n’eût-il pas pu être un peu plus discret dans son équipage….
Il ne s’enfuyait pas, il voyageait plutôt doucement en admirant les paysages de sa belle France, fréquents arrêts, promenades, etc. Quand on s’enfuit on brûle les étapes et lui ne l’a pas fait, il ne s’enfuyait pas, à proprement parler.
Merci pour ce bel article ! Il est toujours bon de remettre les pendules à l’heure ! Surtout en cette monstrueuse époque du » Tout , tout de suite » en guise de définition du bonheur ..
En décapitant notre Roi , nous avons …pardon ! « ILS » ont tué le Père de la nation ..qui nous conduit de nos jours à l’assassinat du » Père de famille » …Notre fameux siècle des Lumières n’était rien d’autre que la sortie au grand jour des francs-maçons ..suivie de la destruction programmée des civilisations européennes , en commençant par la France qui était la plus puissante .. et ils ont eu le peuple par la déculturation et la « philosophie » du tout , tout de suite … Chacun prend sa pilule du bonheur tous les jours devant les monstrueuses télés gouvernementales …et tout va très bien Mme la marquise … Sans ses racines , l’arbre meurt …et nous mourons d’avoir perdu les nôtres !
J approuve à 200%
Très intéressant mais par pitié cessez de dire « le français ». Ne jetez pas la pierre au « français ». Il est et restera manipulé par les élites en tous temps.
Vous faites la même erreur volontaire que nos « gouvernants ».
S’il n’y avait pas autant de mensonges de secrets et de manipulations peut-être que le citoyen arriverait à mieux comprendre les évènements.
Je suis d’accord avec vous, le français lambda ne me semble en rien coupable (du moins je l’espère) de cette saloperie de révolution qui n’a consisté, en vérité, qu’à mettre la France proprement à sac. Car c’est là que réside le secret de tout ce foutoir, puisque quand il y a crime crapuleux, et cette révolution fut plus que crapuleuse, il y a forcement vol et dépouillement. Marion Sigaud décrit très bien cette abomination quand elle nous parle de l’affaire des subsistances et de la police des grains. Quant à ce qu’elle révèle sur les parlementaires jansénistes, des purs escrocs qu’il aurait fallu pendre haut, court et illico, là c’est vraiment insupportable.
Le Français moyen se compote, hélas, comme un poulet de batterie (après être passé par la phase veau puis mouton). Si les Français réfléchissaient un tant soit peu, les choses pourraient aller mieux, mais la plupart ne voient pas plus loin que le bout de leur nez avec une mémoire de poisson rouge. Les faits le démontrent sans cesse. La culture, en France, n’est qu’un vain mot et une illusion vaniteuse. Et quand on voit les générations actuelles, l’ignorance est de pire en pire.
Maintenant, l’affaire des subsistances et de la police des grains est à rapprocher de la situation actuelle des marchés financiers. Ce n’est plus du grain ou du pain, mais ça revient au même. Et encore : quand on vend aux Chinois des centaines d’hectares de terre agricole française pour nourrir leur population à l’autre bout de la planète, cela revient au même ! Les Français ne toucheront rien de ces récoltes sur propre territoire ! Ecoutez donc Marion Sigaud sur la dette de Louis XIV : même chose aujourd’hui avec les financiers.
Je persiste. Tous les français ne sont pas idiots. Mais ceux qui dirigent la France le sont. De gaulle aurait dit : nous n’avons jamais réussi à faire que les élites françaises soient nationales.
Ceux qui veulent devenir des élites sont déjà idiots à la base.
Oui l amalgame est maladroit mais je ne perds pas de vue que « le français » petochard a mis démocratiquement des incapables au pouvoir.
Le problème est que ce sont les loges maçonniques qui ont placé Micron 1er à la tête de la France avec l’assentiment de tous les « poulets de batterie » qui forment la majorité du peuple français.
Oui, ce Louis fut un grand roi, un bon et saint roi et son assassinat pèse peut-être sur nous comme une malédiction. Cependant la France n’a pas guillotiné son roi, c’est cette bande d’escrocs parisiens emplumés qui l’a fait et ce pour des raisons d’une bassesse stupéfiante.
Louis XVI était à l’évidence un brave homme, il a payé pour les fautes de Louis XIV qui fut un despote sanguinaire qui ruina la France par ses guerres.
En même temps, si on lit la véritable histoire de France (pas celle réécrite par les gauchiasses) la France de Louis XIV était très souvent attaquée par les pays alentour plus ou moins coalisés. Epoque complexe. … Il fallait donc bien la défendre. Ce sont aussi les construction royales de prestige qui ont bien ruiné le pays.
Claude, ruiné pour ruiné, j’aurais préféré quand-même l’être au Grand Siècle sous L14, plutôt qu’être un sans-dents tout aussi déplumé, mais sous ce faquin de Macron le dernier. Et puis Versailles émerveille toujours le monde et rapporte du pognon…
Zglb , très juste pour Versailles et aussi pour tout ce que Louis XIV a bâti avec Vauban et Le Notre . Les guerres étaient nécessaires et ce grand roi a même vendu toute son argenterie personnelle pour les financer. N’oublions pas aussi qu’en Bavière Louis II a ruiné l’état en construisant des merveilles architecturales qui de nos jours apportent beaucoup d’argent .
Finance, vous parliez d’argenterie. A la bataille navale des Saintes les derniers coups qui furent tirés du Ville-de-Paris étaient à balles d’argent, voici : Comme on avait avisé le comte de Grasse qu’il n’y avait plus de munitions à bord, celui-ci répondit « faites fondre mon argenterie »…panache. Sous Louis XVI, notre marine de guerre, « la royale » comme on disait jadis et comme on le dit toujours, était sur le point de ravir la suprématie navale à l’Angleterre. Dominer les mers équivalait à dominer le monde à cette époque. Et voilà où était l’enjeu, cet enjeu c’était le contrôle du commerce mondial. Tous nos vaisseaux n’étaient pas encore doublés de cuivre, mais c’est tout et ils ne nous faisaient vraiment pas peur les Anglais. Il fallait par conséquent arrêter de toute urgence ce grand roi et ce fut fait de la manière ignoble que l’on sait. Le reste, tout le reste du baratin républicain officiel et obligatoire (y compris les fameux « droits de l’homme » et Valmy) n’est que fariboles, billevesées et faridondaine comme disait le grand Achilles Talon : La république a coupé la tête de roi, celle de la reine, elle a torturé le petit dauphin, exterminé des millions de français, elle a mis à sac la France uniquement pour assurer la domination commerciale anglaise sur le monde…
Oui, la république n’a apporté que des malheurs , assassinats et terreur , sans oublier l’extermination du peuple vendéen . Depuis qu’on a assassiné le roi , il y a eu que des malheurs . Et l’on voit aujourd’hui que les pays qui ont un roi (ou une reine, ou un duc ou un prince) se portent mieux économiquement et financièrement . La gueuse a échoué , elle n’a apporté que de la fumée aux yeux du peuple .
Nous sommes bien ruinés aujourd’hui par des gens inconscients qui ne respectent pas la France , qui non contents de la piller , la jettent en pâture aux étrangers .
Filsde89, non, je ne crois pas que L14 fut un despote et qu’il fut sanguinaire. Il était le roi et le roi était sacré dans l’ancienne France, sacré et adulé, ce qu’on a beaucoup de peine à imaginer de nos jours. Et puis, si l’état fut bien ruiné à un certain moment, la France, elle, ne l’était pas, en tout cas pas autant qu’aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, à cette époque nous étions puissants, glorieux et on nous craignait pire que la peste. Si bien que je dis que si le roi a été filer des branlées à nos cousins germains de l’autre coté du Rhin, et bien ma foi, c’est que ces insolents l’avaient certainement cherché. Alors non, je ne cracherai pas sur le Roi Soleil…lui qui nous éblouit toujours de son éclat…jusqu’à ce jour…jusqu’en 2020.
Zglb, je me permets de compléter vos paroles en disant que Louis XIV , en Roi Soleil , Louis Dieudonné rayonnera toujours sur la France , tant que la France existera .
Louis XIV n’a pas été un sanguinaire mais un grand roi qui a fait de la France ce qu’elle est aujourd’hui . De son temps ,la France était considérée comme « le plus grand pays du monde » . C’est grâce à lui que nous avons l’Alsace mais aussi il a laissé un énorme patrimoine dans tous les domaines : culturel, architectural et artistique qui fait notre fierté encore de nos jours.