Ne parlons plus de « social-démocratie ». Cette forme déviante du socialisme vise à remplacer la démocratie, pouvoir du peuple, par une caste centripète de fonctionnaires autoproclamés « élite », riches et apatrides, comme ceux, exemplaires en ce sens, de la Commission de Bruxelles.
L’EUROPE LIBÉRALE DES TRENTE GLORIEUSES ET FIDEL CASTRO
La vision libérale classique de l’économie a produit la formidable croissance de la reconstruction européenne de l’après-guerre 39-45. Pendant les « les Trente Glorieuses », les sociaux-démocrates laissèrent faire et laissèrent aller, l’urgence étant de reconstruire, reloger, redonner du travail et des revenus permettant de les fiscaliser. C’est ce qu’ont fait aussi la Chine communiste, le Vietnam et Cuba après que Fidel Castro ait constaté qu’en matière d’économie, « le socialisme ça ne marche pas » (1).
Mais sitôt la prospérité acquise et la richesse de leur élite établie, les socio-démocrates revinrent en 1981 à leurs fantasmes d’un monde unitaire et socialiste avec un peuple métissé et multiculturel docile, un peuple mondialisé de moutons leur obéissant au doigt et à l’œil.
« Un peuple de moutons finit mangé par les loups » (Agatha Christie)
La construction d’une Europe fédérale sans peuples ni nations est la première étape à franchir alors que, parallèlement, une Europe communiste à sinjser est l’objectif du dictateur chinois Xi Jinping, et l’Europe islamisée, déchristianisée et délaïcisée, est celle des Frères musulmans de l’islam conquérant.
À ce stade, les sociaux-démocrates considèrent l’Europe comme un empire protectionniste et interventionniste à formater par la contrainte sociale, s’il le faut, avant de passer à l’étape suivante, la mondialisation. Pour cela ils ont besoin de centraliser en oubliant le principe de subsidiarité (2) et le font par un tsunami de lois, de règlements, de normes et le processus politique.
UNE COMMISSION OBSÉDÉE PAR LA GESTION DE NOS ACTIVITÉS
La Commission européenne devrait s’occuper de la cohésion intra-européenne, de la Chine, des États-Unis, de l’Afrique, de la Russie…
Elle passe des semaines à étudier des questions d’une insignifiance et d’une stupidité à couper au couteau !
Voyez, par exemple, la décision D027170/02 Décision de la Commission du XXX (sic !) établissant les critères écologiques pour l’attribution du label écologique de l’UE aux toilettes à chasse d’eau et urinoirs. (3)
Deux mois d’études par une commission d’une quarantaine de personnes ; réunion de la Commission pour décision ; communication aux gouvernements via les ambassades ; en France, commissions d’études créées par l’Assemblée nationale et le sénat encadrées par des recommandations de l’Élysée et du gouvernement ; session de l’Assemblée nationale et session extraordinaire du Sénat (3) ; modification de la loi française concernée et des décrets d’application ; transmission aux entreprises du secteur… Ouf !
Pour quoi faire ? Pour harmoniser la hauteur des chiottes et des urinoirs par rapport au sol, le diamètre des cuvettes et de la partie articulée du siège, les dimensions – au centimètre près – des pièces où cuvettes et urinoirs sont installés, le débit d’eau qui doit être minimal à la goutte près (c’est le fameux critère écologique !), le tout avec les adaptations indispensables pour les handicapés.
Coût de cette décision abracadabrante, et imparfaite, parce qu’ils ont oublié que les peuples européens ont des dimensions physiques très variables ? Astronomique ! Des milliers d’heures en réunions de fonctionnaires, élus et experts, des centaines de voyages capitales-Bruxelles A-R (qui ont aussi servi à d’autres activités), des tonnes de papier… le tout payé par les impôts des citoyens européens.
C’EST LA SOCIAL-DÉMOCRATIE EN MARCHE
C’est la méthode dite « social-démocrate » : ruineuse, étouffante pour l’économie et insatisfaisante pour les citoyens.
Mais pas sans but politique : habituer les citoyens à obéir et à payer sans discuter, fondement de toute dictature marxiste.
Les grands nordiques trouvent les cuvettes à 40 cm du sol trop basses, elles leur mettent les genoux sous le menton (j’exagère, mais les grands vieux doivent souvent ajouter un rehausseur de siège acheté en pharmacie pour se relever sans trop de difficulté). Les petits méditerranéens et les enfants doivent se mettre sur la pointe des pieds pour arriver à bonne hauteur des urinoirs dans les stations service d’autoroutes, quand les grands trop haut placés pulvérisent généreusement des gouttes alentour, ce qui oblige la femme de ménage de la station à passer des heures à nettoyer.
La méthode libérale eut été d’envoyer une circulaire aux entreprises leur demandant de faire des propositions répondant à un ou plusieurs objectif précis, par exemple réduire le volume d’eau nécessaire au rinçage de la cuvette pour l’aspect écolo, trier les propositions pour choisir la meilleure, la transformer en instruction à adapter par chaque pays européen aux besoins spécifiques de sa population.
Coût final ? Environ cinquante fois inférieur à la méthode social-démocrate. Inconvénient : les peuples se sentent libres.
Impensable pour des fonctionnaires et élus dominés par l’idéologie socialiste : l’entreprise privée est capitaliste, laisser le capitalisme prendre de bonnes décisions dans l’intérêt de la population est absolument inadmissible, quel qu’en soit le coût.
L’AIDE EUROPÉENNE AUX ENTREPRISES VISE EN FAIT À LES ASSERVIR…
Effectivement, le coût du relèvement économique de l’Europe sera de type social-démocrate, démentiel et liberticide.
La social-démocratie va aider les entreprises européennes à se relever, mais sans réduire ni la fiscalité, ni les lois, règlements et normes qui les étouffent, les tenant ainsi en laisse par la décision d’attribution des subventions.
… ET LE PLAN D’AIDE AUX ÉTATS A LE MÊME OBJECTIF : ASSERVIR
Exemple récent, la Biélorussie. La Commission européenne a promis au président Loukatchenko un milliard d’euros à condition qu’il impose le port du masque aux Biélorusses. Il y a très peu de cas de COVID, mais montrer qu’on peut avoir très peu de cas sans port du masque obligatoire est un très mauvais exemple pour les autres pays européens en cours de dressage à l’obéissance.
Autre exemple récent : la Serbie. Le Tchad va ouvrir une ambassade à Jérusalem et les Émirats arabes y envoient une délégation pour étudier la question, la Commission anti-juive menace la Serbie de sanctions financières si elle va à Jérusalem.
Comment s’appelle contraindre les pauvres à l’obéissance en les menaçant de leur couper les vivres ?
Le 21 juillet, les dirigeants européens se sont mis d’accord sur ce qu’ils ont nommé un accord historique. Un plan de relance de 750 milliards d’euros. D’où va venir cet argent ? Planche à billets de la BCE (fausse monnaie) ? Jeux d’écritures comptables comme le génial économiste Mélenchon le suggère ? Rachat des dettes nationales ? Emprunts internationaux comme le voudrait l’autre génial économiste Macron, parce que ça ferait du bénéfice pour la finance bancaire européenne qui juge insuffisante la prime de 1 350 milliards que lui offre la BCE ? Même la géniale économiste de la B.C.E. Christine Lagarde, avec ses 468 352 € annuels de salaire défiscalisé, reste floue sur la réponse, ce que revue-banque.fr appelle « les revirements de Christine Lagarde« , mais peu importe, ce n’est pas l’essentiel.
Mario Draghi de Goldman Sachs remet la clé de la BCE à Christine Lagarde de Backer-Mackenzie
Le Parlement européen est largement dominé par les partisans de la centralisation et peu d’élus y défendent les principes de décentralisation, de subsidiarité et de liberté économique, contraints dans leurs choix et décisions par la peur du pouvoir croissant de Bruxelles.
Les désastreuses fermetures d’entreprises provoquées par les mauvaises décisions politico-sanitaires prises pendant les crises COVID-19 1 et 2, les chutes de PIB, les hausses vertigineuses de chômage, la chute de la consommation… Tout cela menace la survie de l’euro.
Et sauver l’euro est l’objectif prioritaire de la BCE.
UNE REPRISE ÉCONOMIQUE IMMÉDIATE N’EST SOUHAITÉE NI PAR L’EUROPE, NI PAR MACRON
La BCE ne cherche donc pas une reprise économique rapide et immédiate, et Macron non plus. Leur objectif, c’est de conserver les moyens qu’ils avaient commencé à mettre en place pour s’assurer un contrôle total des économies nationales et de l’économie européenne, avec l’euro qui lui est lié. Et ainsi de préserver tous les privilèges financiers et fiscaux que cette élite pervertie s’est attribuée et qu’une restructuration économique globale, pourtant bien utile, menacerait.
Ils préfèrent distribuer de l’argent facile qui ne leur coûte rien puisque ce sont in fine les contribuables qui paieront, gaspiller des ressources financières et préparer les peuples à une nouvelle crise économique dont ils attribueront la responsabilité à une seconde vague de COVID (4) et à l’irresponsabilité des peuples. Ces peuples qui ont le culot de se rebeller et de désobéir aux injonctions stupides et contradictoires des ministres de la santé, sentent bien qu’on les manipule pour protéger toujours les mêmes profiteurs-privilégiés, sans voir clairement comment, et comprendre pourquoi ils sont manipulés.
RALENTIR LA RELANCE POUR FACILITER LA CENTRALISATION
Ce plan de relance faramineux a donc pour objectif réel de ralentir la relance afin de faciliter la centralisation politique de l’Union européenne en profitant de la crise sanitaire, sociale et financière que ses élites, partout au pouvoir, entretiennent.
Avec la politique économique libérale de ses débuts, l’Europe s’est rapidement développée avec ses nations encore indépendantes et parfois en concurrence mais pour le bénéfice global de tous. Les autorités européennes sociales-démocrates en ont profité pour organiser une redistribution sociale entre l’Europe du Nord et celle du Sud, plus pauvre.
Mais ce n’a jamais été par charité. L’objectif visé, et ils l’atteignent progressivement, c’était par un chantage aux subventions contre discipline aux lois, règles et normes européennes, obtenir la centralisation du pouvoir entre les mains des ronds-de-cuir bruxellois. Ce chantage parfaitement immoral s’exerce toujours contre les européens réfractaires, la Pologne, la Hongrie et quelques autres.
Cette manœuvre n’est pas nouvelle, c’est la réédition de celle entreprise après la crise financière de 2008-2009. À son issue, les Nations européennes endettées avaient renoncé à gérer leurs pays et leurs politiques économiques de façon autonome, elles suivent les instructions des fonctionnaires non élus de Bruxelles, et elles les suivent minutieusement sous peine de sanctions sévères qui peuvent prendre des formes diverses.
UNE COMMISION EUROPÉENNE TYRANNIQUE ET NON-DÉMOCRATE
Le texan républicain Ronald Paul décrit ainsi la Commission européenne : « un gouvernement bruxellois non élu et tyrannique, où ceux qui ont leurs entrées sont bien rémunérés et préservés du vote des simples citoyens ». Il préconise pour l’Europe un État fédéral au rôle limité, de faibles impôts, des marchés libres, une politique étrangère non interventionniste ainsi qu’un retour à des politiques monétaires basées sur des métaux (or, argent) afin d’assurer la stabilité monétaire de la monnaie unique et empêcher les dérapages prédateurs de la finance internationale.
Autrement dit, le retour au libéralisme avec une Europe des Nations qui seraient des Suisse, des Luxembourg, des Lichtenstein, des Monaco… (5) et ne seraient plus des Italie, des Espagne, des France pleines de chômeurs et de pauvres, ruinées par le socialisme dans une Europe fédérale où les pauvres seraient de plus en plus pauvres et les très riches de plus en plus riches, sans classe moyenne.
Sinon, prévoit Antonio Giannakopoulos du Mises Institute (6) cité par Contrepoints, l’Europe connaîtra une succession de crises bancaires et de dettes qui conduiront à une forte inflation et à une centralisation politique de plus en plus violente envers les citoyens, avec des problèmes encore plus importants à l’avenir.
Ne parlons plus de social-démocratie, elle est devenue social-totalitarisme depuis qu’elle a exclu le peuple du socialisme, lequel peuple voudrait se réfugier à droite. Mais la droite reste fascinée par la social-démocratie européenne et ne se réveille pas.
L’Imprécateur
11 septembre 2020
1 : Fidel Castro, 15 juillet 2010, déclaration à Jeffrey Goldberg, publiée par The Atlantic
2 : Principe de subsidiarité. Imaginé par les fondateurs de l’Europe et intégré au Droit européen, c’était la recherche du niveau hiérarchique pertinent auquel doit être conçue une action publique. La responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle est nécessaire, revient à l’entité compétente la plus proche de ceux qui sont directement concernés par cette action. (Faut-il mettre des bacs de fleurs dans les rues du village = maire + conseil municipal, aucun besoin d’une norme européenne sur la taille des pots et leur hauteur par rapport au trottoir). Lorsque des situations excèdent les compétences de l’ entité responsable de l’action publique, cette compétence est transmise à l’entité de l’échelon hiérarchique supérieur et ainsi de suite. Maire-département-Etat-Europe. Le principe de subsidiarité veille à ne pas déconnecter la prise de décision publique de ceux qui devront la respecter.
3 : https://www.senat.fr/europe/textes_europeens/e8549.pdf
Il y a une ordonnance un peu similaire dans la charia : le bon musulman quand il fait ses besoins doit veiller à ce que l’orifice émetteur ne soit pas orienté vers La Mecque
4 : 2ème vague « Je ne peux pas vous dire si elle aura lieu, c’est une décision politique« , Pr. Raoult
5 : En Suisse le niveau de vie est deux fois plus élevé qu’en France avec moins d’impôts et une démocratie cantonale très efficace ; au Lichtenstein, un niveau de vie trois fois plus élevé…
6 : Mises Institute étudie la philosophie et l’économie selon les principes libéraux de l’autrichien Ludwig von Mises. Ce libéralisme n’a rien à voir avec la description satanique qu’en font les politiciens et médias français obsédés par leur volonté de préserver le socialisme prédateur des peuples au profit de son élite social-tyrannique.
« C’est ce qu’ont fait aussi la Chine communiste, le Vietnam et Cuba après que Fidel Castro ait constaté qu’en matière d’économie, « le socialisme ça ne marche pas » (1).
Non, vous vous trompez, Fidel Castro n’a jamais essayé d’imiter (économiquement parlant) le Viet Nam ou la Chine. Certes, il savait que « le socialisme ca ne marche pas », mais il n’a jamais eu l’intention d’en sortir ou même de soulager son peuple en lui permettant d’atteindre ne serait-ce qu’une aisance matérielle minimum. Son seul but était et n’a jamais été que de préserver sa célèbre image barbue, rien d’autre. Après la chute de l’URSS qui aurait réduit Cuba à une dictature de sous-préfecture endormie et crasseuse, mais qui l’aurait du coup réduit, lui le grand Fidel Castro, à un quelconque minable petit dictateur tropical failli, Fidel a décidé de contrôler toute l’Amérique Latine, ceci, aussi, afin de maintenir son oligarchie familiale au pouvoir. Il l’a fait par la corruption, la subversion et le trafic de drogue. C’est d’abord avec Lula qu’il a lancé cette opération extraordinaire, ensuite il s’est appuyé sur Chavez qu’il contrôlait absolument. Son moyen, d’abord le Forum de Sao Paolo et la phénoménale corruption liée au scandale Odebrecht qui s’en est suivie immédiatement, ensuite la main mise cubaine sur le pétrole vénézuélien, et puis, de toute façon, le trafic de la cocaïne dont il tirait de grands profits et une vie personnelle luxueuse. Voir à ce sujet ce que dit Carlos Sanchez Bersain sur le « castrochavismo » et le crime organisé (par Fidel & Co) sur le continent latino-américain.
Erreur, cher Zbig, je ne dis pas que Castro a essayé d’imiter les pays marxistes qui ont basculé dans le capitalisme, je dis que ceux-ci après quelques années de tâtonnement et une évolution vers le capitalisme modérée, s’y sont lancés à corps perdu parce que Castro avait ouvert la porte avec sa déclaration, on ne pouvait plus les critiquer. Pour tout le reste, vous avez totalement raison. Et merci pour votre observation qui me permet d’être plus clair