« Virginie Efira est à l’affiche du nouveau film de Paul Verhoeven « Benedetta », l’un des films les plus attendus de la Croisette. Son histoire est celle d’une nonne italienne qui, dans le courant du XVIIe siècle, rejoint le couvent de Pescia en Toscane persuadée de parler à Jésus Christ. Plus le temps passe, plus elle est certaine de ses visions, s’attirant par là même la jalousie de certaines des sœurs, mais aussi l’affection toute particulière de l’une d’entre elles, Bartolomea… ».
(« Le HuffPost » du 9 juillet 2021)
Tous les ans, et ce depuis 1946, le Festival de Cannes nous abreuve d’un florilège de films d’auteur (1) sélectionnés (ou «nominés» ?) par la fine fleur du cinéma.
L’an dernier, il n’a pas eu lieu pour raison de pandémie. Cette année, il a été reporté au mois de juillet pour permettre à la Croisette de se transformer, comme avant, en un vaste étalage de fric mal gagné, de bijoux tape-à-l’œil, de luxe tapageur et de donzelles dévêtues (2). Et le prolo payé au SMIC se presse pour assister à la fameuse « montée des marches » de ces parvenus multimillionnaires qui les méprisent (tout en affichant des idées de gauche…), dans l’espoir d’apercevoir le sein ou la cuisse d’une starlette plus ou moins connue.
Je note, d’ailleurs, que cette engeance est dispensée du masque-muselière qu’on impose au vulgum pecus, pour son bien et pour ne pas contaminer les autres. Je présume donc que le « Show-biz » ne craint pas le Coronavirus ? Pourquoi pas, après tout, puisqu’il ne craint ni le ridicule – qui ne tue plus depuis longtemps – ni la bien-pensance à l’égard des migrants, ni les provocations en faveur des minorités noires, musulmanes, LGBT, féministes…etc…
On se souvient qu’en 2018, cette manifestation avait viré au festival de connes : 80 pétasses réclamaient la parité hommes/femmes (ou des quotas) dans la réalisation cinématographique : « Me too » et « balance ton porc » les rendaient dingues ! Alors, sus au macho !
A l’époque, je déclarais être d’accord avec elles : je demandais – pardon : j’exigeais – la parité dans d’autres métiers ô combien machistes : glaisier, mineur de fonds, éboueur, manœuvre-maçon, fort-des-halles, bucheron, préposé au marteau-piqueur, fondeur, etc…etc…
Et puis, en bonne logique, j’exigeais aussi la parité hommes/femmes dans la magistrature – assise ou debout – (80% de femmes), l’éducation nationale (75% de nanas), la médecine générale (70%) etc.. (3). Bien sûr, je n’ai pas été entendu : comment expliquer à ces garces maquillées comme des voitures volées, siliconées et décolletées jusqu’au nombril, habillées de jupes – fendues et transparentes – d’une impudeur à faire rougir même une « fille de joie », que nous n’avons pas, nous, pauvres brutes phallocrates, les mêmes atouts pour réussir dans la vie ?
Ensuite, 16 actrices noires ont manifesté pour revendiquer les mêmes rôles que les actrices blanches. Diantre ! Qui a osé dire qu’en musique « une blanche vaut deux noires » ?
Mais après tout, pourquoi pas ? Sonia Rolland dans le rôle de Blanche-neige, c’est crédible ; autant que Gérard Depardieu dans le rôle de Nelson Mandela ou Jamel Debbouze (de Chameau) dans celui d’Astérix le Gaulois. Ces gens-là ont bien fait jouer le docteur Knock par Omar Sy. Le film a fait un bide, du coup on nous a imposé Omar Sy en Arsène Lupin : ils ont confondu un « gentleman-cambrioleur » et un banlieusard-frimeur.
Jadis, Léopold Sedar Senghor et Aimé Césaire revendiquaient leur « négritude » mais c’était au temps du cinéma en « noir et blanc ». Soyez-en sûrs, comme pour la publicité, nous allons vers un cinéma en « noir sans blanc ». Le mâle blanc hétérosexuel ne fait plus recette !
Cannes, pour moi, c’est l’étalage du fric-roi et du pourrissement, moral et mental, de notre pays. La cuvée 2021 ne fera sans doute que conforter mon jugement : on nous annonce, à grand renfort d’articles dithyrambiques, la sélection du dernier film de Paul Verhoeven, réalisateur de navets comme « Robocop » ou « Basic-Instinct ». Ce film « dérangeant », nous dit-on, a toutes les chances de rafler quelques palmes d’or à Cannes, et pour cause :
« Benedetta » est l’adaptation du livre « Sœur Benedetta, entre sainte et lesbienne » de Judith C. Brown (1987) relatant l’histoire d’une nonne catholique italienne du XVII° siècle, mystique et lesbienne. Pour avoir entretenu une relation avec une autre nonnette, en pleine période de Contre-réforme en Italie, elle est tenue à l’écart de tout contact durant plus de trente ans.
« Son histoire constitue l’un des premiers cas documentés d’homosexualité féminine en Europe occidentale » nous dit la presse complaisante : tout un programme !
La blonde Virginie Efira tient le rôle principal. L’affiche du film montre la religieuse dévoilant son sein droit. Un critique cinématographique nous apprend que l’un des moments « amusants » du film, c’est quand Benedetta taille un sex-toy dans une statue en bois de la Vierge Marie.
« Gode save the gouine ! ». A l’heure où j’écris, je n’ai pas entendu la moindre indignation des prélats – évêques roses ou curés de gauche – catholiques. Pas plus que des imams ou rabbins toujours prêts à défendre la religion de l’autre. Les associations catholiques sont elles aussi, muettes, mais il est vrai que nous sommes au pays de la laïcité. Depuis la Révolution, le blasphème est devenu un droit, d’ailleurs Macron ne manque pas une occasion de le rappeler.
Alors, je pose une question de simple bon sens : imaginons que Benedetta-Efira, étudiante voilée dans une médersa ( مدرسة : école coranique) ait l’idée – saugrenue j’en conviens – de tailler un sex-toy dans une statuette de Fatima Zahra ( فَاطِمَة ٱلزَّهْرَا ), la fille de Mahomet et de sa première femme Khadija, à votre avis, que se passerait-il ?
On verrait les Musulmans – vent debout – déclencher une fatwa, et ils auraient raison !
Ils seraient soutenus et défendus par toute la classe politique (Marine Le Pen comprise), toute la presse, toutes les associations de gauche et tous les défenseurs des minorités.
Macron ferait un beau discours indigné et peut-être aurions-nous droit à une manifestation de soutien d’ampleur nationale. Mais un film qui offense les Catholiques « tradis » ou qui les blesse dans leur croyance, tout le monde s’en fout puisque c’est un plaidoyer en faveur du saphisme.
Souvenons-nous que le « Show-biz » a également fait venir à Cannes, avec les honneurs, le « berger » Cedric Herrou. Ce type qui aidait des clandestins à franchir la frontière franco-italienne (4).
Et on s’étonne que je regrette le cinéma d’Audiard…
Cédric de Valfrancisque
10 juillet 2021
1)- Un « film d’auteur » est, en général, un navet boudé par le public.
2)- Les mêmes, devenues vieilles et moins appétissantes, se plaindront d’avoir été harcelées, et d’avoir dû « coucher pour réussir ».
3)- La classe politique a ouvert le bal, par pure démagogie: maintenant, à chaque élection, on nous propose un couple auquel on ne demande pas d’être compétent : le seul critère de choix est le sexe.
4)- Et qui a été relaxé en appel, ce qui montre bien l’indépendance (ou le pourrissement) de notre justice.
Quand votre programme télé vous annonce un » Grand Film ayant eu la Palme d’Or au Festival des Connes » profitez de l’occasion pour allez vidanger votre fosse sceptique : vous verrez moins de merde !
« Alors, sus au macho ! » écrivez-vous.
Après avoir été plus ou moins connues t, la décrépitude venant, elles se plaignent d’avoir remplacé sus par suce …
1) Bonjour monsieur
2) Paul Verhoeven a quand meme réalisé l’excellent « Starship trooper » , je vous le recommande.
3) Je verrai bien Omar Sy interpréter le role de Louis XIV .
4) Amitiés et merci pour votre article
Remarquable article que j’aurais souhaité écrire et qui m’a permis de pratiquer une véritable catharsis à mon profit, tellement j’en approuve le contenu ; je me permettrais de rajouter qu’il y aurait lieu également de militer pour l’intégration de peaux-rouges dans les jurys afin de commencer à se repentir du ségrégationnisme qu’on leur fait subir, et de rajouter un quota de transgenres pour faire bonne mesure…
Cannes était déjà un lieu mal famé de mon tempsPour avoir connu le réalisateur-monteur Henri Colpi, je voudrais rendre hommage à son film « Une aussi longue absence » qui fut honoré de deux récompenses prestigieuses, en 1961, au festival de Cannes (Palme d’or et Prix Louis Delluc) mais malheureusement resta un classique méconnu…
Aujourd’hui en 2021 un film de la catégorie « gore réjouissant » :
Le film « Titane » de la réalisatrice française Julia Ducournau a remporté samedi la Palme d’Or lors du 74e festival de Cannes.
« Titane », le deuxième long métrage de Julia Ducournau ( à l’affiche depuis jeudi) après « Grave » ( Prix Louis-Delluc) s’ouvre par un accident de voiture dont est victime Alexia, dans son enfance. Son père est au volant, elle manque de mourir et ne doit sa survie qu’à une plaque une plaque de titane qu’on lui insère dans le cerveau.
On la retrouve jeune adulte, jouée par Agathe Rousselle, une actrice débutante, ex-journaliste. La jeune fille fait littéralement l’amour avec des voitures. Clin d’œil à « Crash » de David Cronenberg, et une implacable tueuse en série, comme Sharon Stone dans « Basic Instinct » avec un pic à cheveux ! Sur La Croisette, « Titane » a été un véritable crash-test pour la réalisatrice qui persiste dans le genre fantastique, voire très gore. Mais en injectant un humour dévastateur, elle provoque aussi le rire dans plusieurs séquences.