Amine Elbahi, 25 ans, vit sous protection policière depuis qu’il a témoigné dans un reportage diffusé dans l’émission « Zone Interdite » sur M6, le 23 janvier dernier. Ce juriste en droit public, très inséré dans le tissu associatif, y dénonçait le « communautarisme » qui sclérose Roubaix, en pointant notamment du doigt des commerces islamiques qui vendent des poupées sans visage. Amine Elbahi est également à l’origine du signalement qui a valu au maire de Roubaix Guillaume Delbar (divers droite) un renvoi devant le tribunal correctionnel, mardi 1er février.
L’édile est accusé d’avoir manqué de vigilance en accordant des subventions à l’association « Ambitions et Initiatives pour la réussite » qui, sous couvert de soutien scolaire, donnait des leçons d’arabe, et semble-t-il, des cours coraniques. « Si ces associations existent, c’est à cause de l’État. Les carences des pouvoirs publics permettent aux islamistes de faire ce qu’ils veulent », dénonce Amine Elbahi.
Marianne : Depuis que vous avez témoigné dans l’enquête de « Zone Interdite » qui documentait le développement de l’islamisme vous êtes sous protection policière. Que s’est-il passé ?
Amine Elbahi: Deux jours avant la diffusion, lorsque les premiers extraits ont été diffusés, j’ai commencé à recevoir des critiques et des messages d’injures. Puis c’est passé à des menaces de mort, de décapitation, par téléphone. J’ai tout fait constater par voie d’huissier et j’ai déposé plainte auprès du Procureur de la République. Depuis, une enquête a été lancée et une protection policière a été décidée. Cela me permet d’être plus serein et de continuer à m’exprimer.
La présentatrice, Ophélie Meunier, est aussi protégée par la police. Avez-vous le sentiment que ces menaces graves risquent de décourager des enquêtes sur l’islamisme ?
Pour ma part, je n’ai pas peur. Je continue de prendre la parole et je suis déterminé. Le fait que certains politiques et certaines personnalités publiques se taisent est un renoncement qui m’inquiète. Il faut au contraire s’attaquer à cette minorité. J’insiste bien sur le fait qu’il s’agit d’une minorité, qui s’en prend à la France au nom d’une religion. Et ils nous prennent en otage, pour nous mettre hors d’état de nous battre collectivement.
Le combat que je mène aujourd’hui est dans la continuité de ce que j’ai fait auparavant, en luttant pour l’accès aux prestations sociales et contre la détention des enfants de djihadistes en Syrie et en Irak. C’est un engagement distinct mais ma sœur est partie en Syrie, où elle est aujourd’hui détenue. Dès ce moment-là, j’ai constaté l’inaction des responsables politiques. J’ai voulu aller plus loin, pour ne pas qu’on reproduise les mêmes erreurs. Il faut qu’on nous écoute.
Le reportage a été critiqué par certains habitants de Roubaix, notamment des commerçants, qui regrettent qu’il ne ternisse l’image de la ville. Comprenez-vous ces critiques ?
Je dis surtout qu’une majorité silencieuse m’a apporté son soutien. On parle beaucoup des menaces de mort, trop peu des très nombreux messages d’encouragement reçus. Et je crois que, depuis une semaine, beaucoup de personnes se sont rendu compte que j’avais pris la parole avec une certaine mesure. Je ne suis ni dans le déni, ni dans l’exagération. Surtout, je pense qu’il faut profiter de la mobilisation politique et médiatique autour de ce reportage pour faire des propositions pour lutter vraiment contre le communautarisme. Il faut absolument parler des idées et des solutions.
Que proposez-vous ?
Il est urgent d’arrêter de mettre des pansements. Le communautarisme est créé par l’action mais aussi par l’abstention des pouvoirs publics. À Roubaix comme ailleurs, on a entassé des personnes extrêmement pauvres dans des quartiers et on les a abandonnées. L’exemple de l’association AAIR que j’ai dénoncé est symptomatique. Cette association proposait du soutien scolaire, et sous cette couverture, dispensait en fait des enseignements religieux, en étant subventionné par des fonds de la politique de la ville.
Si ces associations existent c’est à cause de l’État. Ce n’est pas aux associations de faire du soutien scolaire, c’est à l’État et à l’école d’assurer cette mission. Les carences des pouvoirs publics permettent à certains de faire ce qu’ils veulent et de diffuser leur idéologie. Il faut œuvrer pour la réconciliation républicaine par l’école. Mais aussi par le travail, en le récompensant et en revalorisant les voies professionnelles. J’ai créé une association qui lutte contre le non-recours aux aides sociales pour aider des personnes à réclamer les aides auxquelles elles ont droit. C’est 10 milliards d’euros par an et c’est un scandale dont on parle très peu. Je plaide pour un versement à la source des aides. Lutter contre le communautarisme c’est aussi ça, c’est une voie de fraternité. Ne pas agir, c’est très discriminant et cela nourrit nos ennemis.
Justement, qui sont ces ennemis selon vous ?
C’est à nous de le définir. Pour cela, je pense qu’il est nécessaire de réunir une grande convention nationale face à l’islamisme. À mon sens, il y a deux adversaires. Le premier, c’est l’inaction politique, qui doit être sanctionnée. Les personnes qui se rendraient coupables de clientélisme, par voie d’action ou d’inaction, doivent être poursuivies. Il faut des élus exemplaires. Le manque de volonté de certains responsables politiques a consacré un droit à la différenciation. Les islamistes s’en sont servis pour créer une appartenance communautaire. L’autre, c’est évidemment l’islamisme qu’il faut définir juridiquement. Il y a un trou dans la raquette. Une définition permettrait de vraiment les combattre.
On est en campagne présidentielle, espérez-vous que ces propositions soient entendues par des candidats ?
Aujourd’hui, on vend de la peur, de l’angoisse. J’ai soulevé un vrai problème qui dérange certains politiques. Il faut que cette présidentielle soit un débat d’idées et qu’on prenne à bras-le-corps ce fait sociétal qu’est l’islamisme, dans toutes ses composantes, y compris sociales. Dans les quartiers, il y a plein de gens comme moi qui sont prêts à s’engager, qui ont une vraie compétence. Mais on ne nous donne pas les moyens d’agir. J’appelle les responsables politiques à une prise de conscience immédiate. C’est avant les reportages qu’il faut agir, en mettant en place des outils efficace
Publié dans Marianne le
Il faut donner des sous, beaucoup de sous, plein de sous pour aider ceux qui nous haïssent à nous haïr d’avantage. Les plans banlieues successifs nous coûtent les yeux de la tête depuis des décennies POUR RIEN, ABSOLUMENT RIEN ! En France, il y a deux sortes de gens : ceux qui aiment la FRANCE et adoptent son mode de vie et ceux qui la détestent. CES DERNIERS N’ONT RIEN À FAIRE CHEZ NOUS. Il faut un État fort pour leur rendre la vie impossible et faire en sorte qu’ILS DÉGAGENT !!! Pour que le chien arrête de se gratter, il faut le débarrasser de TOUTES ses puces car on ne pourra pas changer le mode de vie des puces.
Que des musulmans qui se sentent Français patriotes agissent ainsi, c’est louable et respectable.
Mais compte tenu de la taqiyya, je resterais dans la méfiance…
Vous m’avez devancé ! Je reste très très méfiant.