Réussir la transformation des aéroports
Le point de vue de Frédéric Lamouche , chef d’entreprise et consultant pour le Rassemblement du Peuple Français.
Le maillage des aéroports, héritage gaulliste en matière d’infrastructures, dont l’inauguration, avec faste, par le Général de Gaulle en personne de l’aéroport d’Orly le 24/02/1961, constitue à la fois un levier de développement et le principal poste frontière du pays. Pour autant, ce réseau fait face à deux nécessités, celle de la maîtrise par l’État régalien et celle de l’adaptation à une nouvelle exigence en matière de production de carbone. L’efficacité opérationnelle et la durabilité des aéroports iront de pair. Les aéroports doivent rationaliser leurs opérations, générer des revenus annexes et s’adapter à la fluctuation du nombre de passagers, notamment depuis l’épisode Covid. Pour cette raison, la technologie du cloud computing reste un domaine d’investissement clé, permettant d’intégrer la durabilité pour réussir la transformation. Grâce à cette efficacité opérationnelle, les aéroports peuvent également réaliser des gains importants en matière de durabilité.
OBJECTIF ZÉRO EMISSION
235 aéroports européens se sont engagés à atteindre l’objectif « zéro émission » d’ici à 2050, et plus de 90 aéroports sont maintenant prêts à atteindre cet objectif, d’ici à 2030 ; cela passe par de nombreuses expérimentations technologiques, sur les avions et par l’intégration de carburants durables, avec leurs infrastructures. Pour faire suite aux appels de la COP26 et aux demandes croissantes des passagers pour des voyages plus durables, les aéroports se concentrent sur la réduction des émissions et estiment que l’aviation pourrait réduire, à court terme, les émissions jusqu’à 10 %. Des solutions de prévisions météorologiques 4D précises et des mises à jour en temps réel, provenant de diverses sources pour avertir des dangers tels que les orages, les éclairs, les turbulences en air clair, les vents forts, le givrage et même les cendres volcaniques, aident les pilotes à déterminer, de manière dynamique, les trajectoires de vol les plus économiques.
Les passagers voyageant à partir d’aéroports régionaux exigent également les mêmes gains d’efficacité que ceux des plateformes internationales. Le secteur du transport aérien dépense 50 milliards de dollars par an en pièces détachées d’avions. Pourtant, le suivi et la traçabilité de ces pièces détachées entre les compagnies aériennes, les bailleurs et les fabricants d’équipements d’origine restent largement manuels. Il n’existe encore pas de vision unique sur la façon de suivre des centaines de millions d’enregistrements de transactions entre ces entités, ce qui exacerbe les risques et les coûts. Et s’il y a la moindre incohérence entre les systèmes des parties prenantes, le risque de chevauchement des données augmente, tout comme les coûts.
QUELLE ORIENTATION PRENDRE ?
Réseau stratégique pour le pays, celui des aéroports de France, est en pleine mutation et l’État se doit de réussir le même tour de force que lors des grands plans d’équipement gaullistes : investir, rénover, maîtriser, passer des aéroports d’antan à un maillage aérien du pays capable d’accueillir des gros porteurs internationaux, des propulsions alternatives, autant que des taxis électriques inter-urbains, attendus à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris.
Désirs de souveraineté, attentes à l’égard de l’État : l’idée de planification est revenue dans le débat public à l’occasion de la crise sanitaire. Un retour historique sur ce que fut le Commissariat général du Plan permet à la fois de comprendre les ressorts d’une telle aspiration et de mesurer l’ampleur des changements qui sont intervenus depuis cette époque, que le Général de Gaulle n’aurait pas renié.
Frédéric Lamouche
5 septembre 2022
« … celle de l’adaptation à une nouvelle exigence en matière de production de carbone… » C’est une contrainte stupide inventée par les écologistes crétins qui ne connaissent rien sur rien en dehors de leur idéologie. Aucun carburant ne pourra offrir la même énergie que le kérosène. Le long courrier électrique c’est les aventures de Peter Pan et le remplacer par de l’hydrogène qui ne produit aucune pollution relève du même rêve. Nous ne sommes pas à la veille de stocker dans un avion capable de relier PARIS à SAN FRANSISCO le volume suffisant d’H2 à 700 bars et 20°K. Continuons à produire des avions comme nous savons si bien le faire et pendons les écolos pendant qu’il reste encore des arbres.
D’autant que depuis quelques années on produit des réacteurs de plus en plus économes et moins polluants.
« Ils » nous les brisent menu avec leur empreinte carbone ! C’est une arnaque monumentale qui ne sert qu’à enrichir une joyeuse bande de malfrats en col blanc.
Quand à l’hydrogène, attention. J’ai longtemps travaillé dans une industrie utilisant l’hydrogène, c’est un produit hautement dangereux, à un point que les raconteurs médiatiques du « carburant du futur » ignorent totalement.
Voitures, camions, avions à hydrogène … le premier qui explosera ne laissera pas de traces carbone ça c’est sûr mais les morceaux seront petits, tout petits.
L’aviation est le domaine de transport non seulement le plus fiable mais le plus avancé en matière d’effort technologique et d’innovations afin de réduire l’emprunte carbone et autres pollutions tout en augmentant sans cesse sa fiabilité.
La solution des pièces détachées est sur le point de passer par une innovation majeure depuis Gutenberg : l’imprimante 3D. En effet, pour faire face à la nécessité de réparation rapide, de pièces d’origine (le trafic des pièces d’avions est terrible et est devenu une source de revenu pour les mafias supérieure aux drogues et bien moins risquées) qui permettent, avec les plans du constructeur de fabriquer relativement rapidement des pièces neuves sans stockage ni transport.
Les avions informatisées sont capables de définir les pièces défectueuses et le signaler par la voie satellite au constructeur et réparateur qui lance la fabrication sur de grosses machines avant même que l’avion ne soit revenu à sa base.