Ron DeSantis, le très conservateur gouverneur républicain de Floride, petit fils d’un ouvrier de l’acier, âgé de seulement 44 ans, sera-t-il le 47ème président des Etats-Unis ?
Pourra-t-il tourner la page du démocrate Joe Biden mais aussi celle de Donald Trump, son grand rival à droite ?
Il est jeune, dynamique, optimiste, ambitieux, anti wokisme et il a de la gueule. Il vient de lancer sa campagne pour les primaires sur Tweeter en présence d’Elon Musk. Il cherche à s’affirmer politiquement et comme un recours évident face à la forte personnalité de son rival Donald Trump.
Habile, prudent, mais contre la culture de la défaite qui hante les républicains depuis les élections de mi-mandat, il entend ne pas s’aliéner les électeurs de l’ancien président des Etats-Unis. Surtout, il ne veut pas s’enfermer dans un concours d’insultes avec l’ancien président.
RON DESANTIS NE SUSCITE PAS LE MEME REJET QUE DONALD TRUMP.
Il a été réélu triomphalement avec 59% des voix sur son poste de Gouverneur, face à son adversaire démocrate. Il voit déjà affluer les contributions des grands donateurs du Parti républicain. Son combat contre la folie progressiste des démocrates lui a donné une envergure et une notoriété nationale aux Etats-Unis. Son « État libre de Floride, l’endroit où le wokisme doit mourir » est devenu un modèle pour les autres États républicains. Il rencontre déjà des chefs d’Etats et de Gouvernements à l’étranger pour développer sa stature politique.
Mais on le dit derrière Donald Trump dans les sondages, après avoir été le favori. Dans une enquête récente, Trump recueille 53,6 % de soutien chez les électeurs républicains, DeSantis n’arrivant qu’à 21 %. Son score reste cependant supérieur à ceux des autres républicains, déclarés ou non.
L’ancien président semble avoir profité des affaires judiciaires menées contre lui. Les électeurs républicains se seraient solidarisés autour de sa candidature.
Ron DeSantis est bien sûr attaqué par les démocrates sur son conservatisme ainsi que sur ses ambiguïtés et sa compréhension des relations internationales.
Il est clairement engagé contre l’entrisme et l’emprise LGBT à l’école.
C’est aussi sur sa personnalité que le candidat est mis en difficulté sous le regard des médias. Il serait mal à l’aise en public et peu sympathique. Il manquerait d’humour, de repartie et serait dépourvu « de charisme et de talent politique ».
Ayant constaté sa « froideur robotique », Donald Trump lui aurait même conseillé de se « faire greffer une personnalité ».
Ron DeSantis reste néanmoins un candidat crédible, solide et sérieux qu’il ne faut pas sous-estimer. Son curriculum vitae est parfait. Adversaire autoproclamé des élites, DeSantis a lui-même suivi un parcours sans faute dans les institutions de l’élite américaine. Issu d’une famille modeste d’origine italienne, devenu champion scolaire de base-ball, il obtient une bourse pour l’université Harvard, puis entre à la faculté de droit de Yale, d’où sont issus les plus grands avocats et juges fédéraux. Inspiré par le personnage de Tom Cruise dans le film A Few Good Men, où l’acteur incarne un avocat militaire de l’US Navy, DeSantis devient un juriste dans la réserve de la marine américaine. Il est déployé en Irak avec les Navy Seals, le commando de l’US Navy, l’unité la plus spéciale des forces spéciales, où il est chargé d’établir la légalité de certaines opérations. Il sert aussi en tant que juriste à la prison militaire de Guantanamo, où sont toujours détenus sans jugement des djihadistes capturés par les forces américaines.
Jeune gouverneur, presque inconnu lors de son élection en 2018, il s’est rapidement taillé une place de présidentiable. D’abord en remettant en cause les injonctions sur la politique sanitaire pendant la pandémie de Covid-19, maintenant ouverts écoles et commerces, ce qui lui avait valu d’être dénoncé comme un dangereux irresponsable par les médias conformistes américains. Puis en barrant résolument la route à l’idéologie woke. Ses lois pour restreindre l’enseignement de l’homosexualité dans les petites classes ont servi de modèles à d’autres États républicains.
DeSantis a connu le même enchaînement de succès au cours de sa carrière politique. Il « n’a jamais perdu une élection ». Complètement inconnu quand il se présente au Congrès en Floride, il fait campagne sous l’étiquette du Tea Party, le mouvement populiste anti-Obama. Accompagné par sa femme, Casey, journaliste de télévision, épousée à Disney World, il parvient contre toute attente à se faire élire.
« Ron DeSantis, vétéran de l’Irak, héros de la marine, étoile de bronze, Yale, Harvard Law, candidat au Congrès en Floride. Très impressionnant »,
tweete à l’époque Donald Trump qui avait été le candidat de référence « des déclassés et des blancs sans diplômes » en 2016.
« Soyez prêts à diriger, ayez le courage de vos convictions, travaillez pour vos électeurs et récoltez les fruits de votre travail politique »,
explique le gouverneur dans son livre de mémoires, paru au début de l’année, « Le Courage d’être libre », qui est resté longtemps au top des ventes.
DeSantis va devoir faire face à un adversaire redoutable pendant les primaires des républicains. Car Donald Trump n’a pas perdu le sens du spectacle et de la repartie. Il saura mettre en difficulté le gouverneur de Floride, moins clivant, déjà confronté au déchaînement des démocrates.
DeSantis est apprécié par la classe intellectuelle conservatrice américaine qui cherche une voie de sortie au trumpisme. Il est considéré plus rationnel, plus rigoureux et plus fiable que l’ancien président qu’il entend bien reléguer parmi les « hommes du passé ».
« Gouverner, ce n’est pas divertir », a-t-il lancé dans l’Iowa. « Gouverner, ce n’est pas construire une marque. Il faut gagner et produire des résultats. » Avec son bilan de Gouverneur réélu de Floride, ses succès économiques, sa révolution conservatrice, sa lutte ardente contre l’immigration clandestine, son action en faveur de la protection des enfants, ses mesures anti LGBT et sa sensibilité à la protection de l’environnement, il apparaît comme un conservateur qui agit et celui qui fait la guerre culturelle dans l’Amérique décadente, notamment contre Disney qui vient d’annuler, pour le mettre en difficulté, un vaste projet de Campus au sud d’Orlando.
Rien de bien grave pour Ron De Santis qui promet « le grand retour de l’Amérique ». Mais la déclaration de candidature de celui qui affirme tout haut que « les démocrates n’accueillent des réfugiés qu’à condition qu’ils restent à bonne distance de leur jardin » a été perturbée par des problèmes techniques sur Tweeter, en présence d’Elon Musk.
Rappelons ici que la Floride a scellé l’élection du républicain George W. Bush face au démocrate Al Gore en 2000 avec seulement 537 voix d’avance.
Il existe encore une alternative à Donald Trump pour les Républicains qui aspirent toujours à son slogan « Make America Great Again ». Mais, pour espérer une victoire sur ces primaires, Ron DeSantis doit mobiliser. Il lui faut redonner plus d’appétit et davantage d’espoir aux électeurs conservateurs et apprendre à sourire devant tout ce qui bouge et qui clignote. Car, « plus les gens voient DeSantis, moins ils l’aiment », même s’il a déjà ses fans (photos ci-dessus).
Nota : 13% des électeurs noirs américains ont voté pour lui en 2022.
J’ai très peur que la droite américaine se montre aussi bête que sa lointaine homologue française.
Après le lamentable échec contre le sénile Biden, les républicains vont trouver moyen de se liguer contre Trump pour faire gagner le prochain woke-communiste qui achèvera l’Amérique.
Ils vont être fiers de leur réussite majeure : le/la prochain président américain sera un démocrate transgenre noir communiste écolo musulman ………..
de profundis
Tentative du système pour faire de l’ombre à Donald… mais comme rien ne saurait pousser à l’ombre d’un grand arbre ron et ron petit patapon plouf!