AVAIT-ON MÉRITÉ ÇA ? (Cédric de Valfrancisque)

ÉPIGRAMME AUX PRÉSIDENTS DE LA Vème RÉPUBLIQUE

(Poème vaguement inspiré par Alfred de Musset, – qu’il me pardonne.)

 

 

Du temps que j’étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans une salle assombrie.
Devant ma table alors s’assit
Un grand échalas en kaki
Qui avait bradé l’Algérie

Son visage n’était que froideur
Et il m’aurait presque fait peur,
Car il mentait comme on respire.
Il mit sa tête dans ses mains,
Et m’ignora, avec dédain :
N’ayant plus personne à trahir ?

Comme j’allais avoir vingt ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sans craindre le loup.
Au pied d’un arbre vint s’asseoir
Un bougnat aux sourcils noirs,
Que  l’on appelait Pompidou.

Je lui demandai mon chemin ;
Il me l’indiqua de la main.
Certes il venait de la finance,
Mais il me traita en ami,
Et  j’y pense encore aujourd’hui,
Car je crois qu’il aimait la France.

A l’âge où l’on croit à l’amour,
J’étais seul dans ma chambre un jour,
A rêver de pays lointains.
Au coin de mon feu vint s’asseoir,
Un  filiforme tamanoir,
Qui avait nom Giscard d’Estaing.

Il était pédant et hautain ;
visiblement je n’avais rien
Pour retenir son attention.
Il n’en voulait qu’à mon argent,
Pour me taxer très fortement,
Voire me saigner comme un cochon.

A l’âge où l’on est mature,
Ou survivre devient moins dur,
Je me retrouvais comme un gland
Quand vint s’asseoir sur mon banc
Un escroc nommé Mitterrand.

Il  camouflait  sous un manteau
Des classes moyennes en lambeau.
Il  était fourbe et menteur,
Ne favorisant que ses proches,
Et s’en mettant plein les poches,
Tout  en promettant  le bonheur.

Un an après, il était nuit ;
J’étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Vint s’asseoir au chevet du lit
Un excité, un malappris :
Le fondateur du RPR.

Et puis nous eûmes Sarkozy,
Ce petit nabot mal fini
Qui trahit son électorat.
Et puis nous arriva Hollande
Cet incapable, sa triste bande
Qui  nous laissèrent dans l’embarras.

Quand me voilà retraité,
Quand la vieillesse me guettait,
Je vis entrer dans ma maison
Un jeune narcisse arrogant,
Sûr de lui et conquérant :
Un certain Emmanuel Macron.

Ce type était mégalomane,
Et se prenait pour Superman,
Ou bien pour le sauveur du monde.
Il  savait flatter les gueux
Bien aidé par «Mémé Trogneux»,
Sa vieille épouse encore gironde.

Je ne suis dit : « On va souffrir,
Clone de Giscard, il sera pire :
Il n’aime pas les retraités.
Et d’ailleurs  il n’aime que lui,
C’est le début de nos ennuis ;
Ce jeune con va nous saigner…

Nous paupériser, nous ruiner ».
Et Je ne m’étais pas trompé :
Ce fou se prend pour Jupiter
Certes il complait aux imbéciles
Aux ventres mous, aux gens dociles.
Mais il nous mène…à la misère.

Cédric de Valfrancisque

24/10/2023

 

11 Commentaires

  1. excellent ,tellement réaliste pour notre plus grand malheur,à croire qu’il n’existe que des tocards ,des traîtres ,qui n’ont « brillé « que pour mener la France à son déclin .
    Même DeGaule s’est laissé corrompre en trahissant dans le sang une partie de son peuple

  2. Merci Cédric, prose, poème et rimes, toujours de belles envolées pour saisir nos déboires. Nous, peuple, sommes conscients de cette abime dans lequel nous ont plongé; crescendo, des successeurs inconscients depuis GDG.
    C’est l’apanage des CDD républicains par rapport à un Roi, n’est ce pas?

  3. Tous des candidats élus, apparemment pour l’enfer ! Mettre 666 sur son cercueil, est un moyen des plus sûrs, si les autres ne vous l’avaient pas encore mérité mille fois! Le mot enfer étant tabou, il y a de quoi s’en faire… N’est-ce pas monsieur Mitterrand ….
    Je préfère ma place où je peux en sauver encore quelques-une en récitant 153 AVE comme pour les 153 poissons de la pêche miraculeuse. Ce qui me permet d’avoir la pêche !

  4. ce que j’aime bien chez ce genre de personnes c’est qu’ils ont tous une combine mensongère dès qu’ils sont frappés à leur tour par la Justice !
    Ca me met l’envie de  »Gerber » lorsqu’on voit que certains n’hésitent pas à jouer nos vieilles comédies comme  »Le Malade Imaginaire » , Charmeur , s’inviter à manger chez les  »Gueux » avec des Diamants dans les poches , et sournoisement s’envoyer en l’air avec des Sylvia Kristel , se plier sur les Champs Elysée à 05h00 en Ferrari , en laissant agoniser sa Copine passagère sans se soucier si elle va mourir .et 15 jours après , jouer de l’accordéon tranquillement , je ne trouve pas ç a AIMABLE (hi hi le pauvre) Puis nous allons hériter de TERMINATOR , l’évadé fictif des camps de concentration , qui va éliminer (ou faire éliminer) tous ceux qui vont avoir le malheur de se mettre en travers de sa route (même sa Femme qui va refuser l’Inhumation avec lui !
    Puis notre Bon Dégustateur de casse-croute et buveur de CORONA bien fraîche , ensuite le Roquet qui veut tout nettoyer au Karcher , (alors que les Krantzlé sont de qualité supérieure) qui sera l’heureux époux N° 14 de Notre Ecarlate Bruni . Puis le chaud Lapin Corrézien , un Chaudemanche qu’on ne comprends pas ce qui va faire grimper aux rideaux ses conquêtes au vu de la Tronche qu’il se paie ?????? Puis Jupiter va faire son entée et mener la France à sa perte en vendant nos meilleures sociétés aux Etrangers , jeune COQ Mythomane , Paranoiaque , Orgueilleux , et gérontophile de sucroît .Réélu une deuxième fois (enfin , plutôt Remis en Place . Et les Français n’ont toujours rien compris ???????

  5. Chirac et Sarko..ces 2 malandrins pour qui j’ai voté. Les 2 seules fois où du haut de mes 70 ans , je me suis fait avoir par des politicards, je n’ai pas encore digéré la honte de leur avoir donné ma confiance

  6. « Certes il venait de la finance, Mais il me traita en ami,j’y pense encore aujourd’hui, Car je crois qu’il aimait la France »
    Je le crois aussi, ses écrits posthumes, qui n’étaient pas destinés initialement à être publiés, montrent qu’il était sincère. Il s’est trompé parfois et s’est laissé trompé, mais il était de bonne foi : son passage dans la finance n’avait pas éteint chez lui le paysan qui sommeillait et qui, dans un livre publié pendant son mandat présidentiel, aimait à livrer à ses lecteurs la recette de la soupe cantalienne. Je n’imagine aucun de ses derniers successeurs en train d’en faire autant. Ce pratiquant de rugby, fils d’instituteur laïque, assistait à l’office le dimanche bien qu’on l’accusât parfois d’être un faux dévot : à sa mort, il laissa des instructions demandant pour ses obsèques une messe en latin et les chants grégoriens de son enfance qu’il n’avait jamais reniée.

  7. La prose est savoureuse dans toutes ces citations
    La dérive étant là sans aucune contestation
    Mais le peuple de France a grandement failli
    En délaissant le vote au profit des bandits
    Qui nous ont amené à subir tous les coups
    Emportant de ce fait, la France au fond du trou !

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