“L’ISLAMO-GAUCHISME EST UN FASCISME” (Michel Onfray)

De l’abbé Grégoire à JEAN-LUC Mélenchon, les accointances d’une partie de la gauche avec l’antisémitisme ainsi que sa complaisance envers la violence terroriste s’inscrivent dans une longue tradition, rappelle le philosophe dans un texte sans concession.

PAR MICHEL ONFRAY (Article publié dans Le Figaro du 20 octobre 2023)

L’islamo-gauchisme n’existe pas, proclament les islamo-gauchistes, comme il y a peu les tenants de la théorie du genre, par exemple la ministre de l’Éducation nationale du gouvernement socialiste de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem, nous disaient que la théorie du genre n’existait pas… tout en favorisant son enseignement dans l’Éducation nationale. C’est fou comme la gauche est révisionniste, voire négationniste, quand il s’agit de faire oublier ses accointances avec les antisémites !

N’oublions pas que les inventeurs du négationnisme, tels Paul Rassinier, socialiste à la SFIO, puis communiste, ou Robert Faurisson, un temps compagnon de route du Comité Maurice Audin, un communiste membre du FLN, viennent de la gauche. Le journal Le Monde, autrement dit la gauche comme il faut, publie une tribune de Faurisson intitulée  » Le problème des chambres à gaz ou la rumeur d’Auschwitz le 29 décembre 1978 « . On a déjà le goût des vrais débats dans ce journal ! Nombre de négationnistes sont aujourd’hui à l’extrême gauche, la vraie. Pierre Guillaume, le libraire de la Vieille Taupe qui diffusait les textes négationnistes et révisionnistes, venait de  » Socialisme ou barbarie « . On comprend que la gauchePhotographie des couvertures de trois numéros de la revue Socialisme ou barbarie exige le monopole de l’écriture de l’histoire dans les médias, l’université, l’édition, la recherche : elle a bien des choses à cacher…

PREMIER EXEMPLE

Les socialistes du XIXe siècle, Marx compris, lire ou relire La Question juive, mais aussi Proudhon, Fourier, Leroux, Blanqui, sont antisémites et assimilent capital, capitalisme, argent, exploitation du prolétariat et Juifs. Ils fournissent les éléments de langage à l’antisémitisme de gauche contemporain paré des plumes de l’antisionisme.

Un certain Jean Jaurès, lors d’un voyage en Algérie datant d’avril 1895, écrit ceci des Juifs :

« Par l’usure, l’infatigable activité commerciale et l’abus de l’influence politique, (ils) accaparent peu à peu la fortune, le commerce, les emplois publics […]. Ils tiennent une grande partie de la presse, les grandes institutions financières, et quand ils n’ont pu agir sur les électeurs, ils agissent sur les élus. »

Trois ans plus tard, dans son discours de Tivoli, il récidive :

« Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la force du prophétisme, […] manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corset, d’extorsion ».

DEUXIÈME EXEMPLE

23 août 1939 - Le pacte germano-soviétique - Herodote.net

Le Parti communiste français, en vertu du pacte germano-soviétique, collabore avec les nazis entre le 23 août 1939 et le 22 juin 1941 (1), date à laquelle leur ami Hitler siffle la fin de la collaboration entre le totalitarisme brun, le sien, et le totalitarisme rouge, celui de Staline et de ses amis. C’est l’époque où, parlant de Léon Blum, Maurice Thorez, alors patron du PCF, écrit :

« Le sang innocent qui ne tache jamais ses mains aux doigts longs et crochus. »

Le 22 octobre 1941, Guy Môquet, communiste, fils d’un député communiste, est fusillé comme otage et non comme résistant : il est emprisonné le13 octobre 1940, le Pacte sévit toujours, pour avoir distribué des tracts défaitistes et collaborationnistes et non des tracts résistants (2). Il a été choisi parmi d’autres comme otage par les nazis pour venger la mort d’un de leurs officiers tué à Nantes le 20 octobre 1941 par trois communistes devenus résistants puisque le pacte a été rompu par Hitler le 22 juin 1941et non parce qu’il résistait. Le pacte germano-soviétique invitait au contraire : il souhaitait la paix avec l’occupant nazi au nom d’un combat contre des ennemis communs :les gaullistes, la City, le capitalisme, les Anglais et… les Juifs. C’est le même PCF qui demande à l’occupant hitlérien que L’Humanité reparaisse en juin 1940 (3).

De même, Staline fut un antisémite invétéré, qu’on se souvienne du procès des blouses blanches en 1953.

TROISIÈME EXEMPLE

Les attentats de Septembre noir, début septembre 1972, permettent à des terroristes palestiniens d’abattre onze athlètes israéliens, et un policier. Sartre manifeste son soutien ainsi qu’un certain Edwy Plenel. La notice Wikipédia intitulée « Prise d’otages des Jeux olympiques de Munich » est bien faite, on a de bons community managers à gauche : on n’y trouve en effet ni le nom de Sartre ni celui de Plenel.

Dommage, car on eut aimé lire ce qu’écrivait l’actuel patron de Médiapart dans Rouge (n° 171) :

« L’action de Septembre noir a fait éclater la mascarade olympique, a bouleversé les arrangements à l’amiable que les réactionnaires arabes s’apprêtaient à conclure avec Israël. […] Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre noir. Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation. […] À Munich, la fin si tragique, selon les philistins de tout poil qui ne disent mot de l’assassinat des militants palestiniens, a été voulue et provoquée par les puissances impérialistes et particulièrement Israël. Il fut froidement décidé d’aller au carnage ».

On aurait également aimé lire ou relire ces phrases de Sartre, tellement à l’aise pendant l’occupation nazie qu’il pistonne Simone de Beauvoir pour qu’elle travaille dans une radio antisémite en 1944, quelques semaines avant le Débarquement allié (4), qui affirme dans La Cause du peuple du 15 octobre1972 :

« Dans cette guerre, la seule arme des Palestiniens est le terrorisme. C’est une arme terrible mais les opprimés n’en ont pas d’autre ; et les Français qui ont approuvé le terrorisme du FLN contre des Français doivent également approuver l’action terroriste des Palestiniens. Ce peuple abandonné, trahi et exilé ne peut montrer son courage et la force de sa haine qu’en organisant des attaques mortelles. »

L’ignominie remonte à loin. Nombre de philosophes dits des Lumières sont antisémites : Voltaire, Diderot, Kant, Sade, d’Holbach. Ce ne sont pas des penseurs de droite, catholiques, monarchistes, contre-révolutionnaires, mais des icones pour les progressistes. De même avec l’abbé Grégoire qui, étrangement, passe pour un philosémite, probablement par ceux qui ne l’ont jamais lu, alors qu’il propose de régénérer la race juive, ce qui suppose donc qu’elle soit dégénérée, avant d’inviter les Juifs à cesser de l’être pour se fondre dans la République – lire, pour s’en rendre compte, son Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs. Pour les fainéants, la seule lecture du titre suffit pour constater que les juifs sont dégénérés physiquement, moralement et politiquement. Sous Mitterrand, l’homme dont l’Essai a été préfacé de façon élogieuse par Robert Badinter, a été panthéonisé… Il est vrai que cet évêque constitutionnel siégeait lors de la Convention avec les Montagnards, l’extrême gauche révolutionnaire. Il était du bon côté des forces du mal.

QUATRIÈME EXEMPLE

Mitterrand, justement : cet homme dit de gauche a été, avant-guerre, compagnon de route de la Cagoule, monarchiste participant à des manifestations antisémites, il a été vichyste, maréchaliste, il a célébré la Milice qu’il ne trouvait pas assez  » Révolution nationale  » avant, devenu président de la République, de faire fleurir la tombe du maréchal Pétain.

Lors de son dernier déjeuner avec Jean d’Ormesson à l’Élysée, il confie à l’académicien le plus bavard de Paris, qui l’interrogeait sur l’effet du livre de Pierre Péan racontant cette odyssée fascistoïde dans le détail (5), que le tollé accompagnant cette révélation dans un livre dont la couverture était une photo de Mitterrand le jour où Pétain lui remet la Francisque, attestait de « l’influence puissante et nocive du lobby juif en France » (Libération, 27 août1999) … Personne, parmi les wokistes, n’a jusqu’à l’heure proposé de débaptiser la bibliothèque François Mitterrand.

Mélenchon, et ceux de LFI et de la NUPES qui le suivent, héritent de cet antisémitisme de gauche. Après la Shoah, on ne peut plus être un antisémite à l’ancienne, on est désormais antisioniste, le glissement sémantique permet d’habiller la vieille pourriture avec un manteau neuf. L’incapacité dans laquelle cette gauche-là se trouve à nommer terroriste un massacre de masse de populations civiles innocentes, femmes, vieillards, enfants compris, parce qu’ils sont juifs, ce qui constitue un crime contre l’humanité, ajoute un chapitre à l’histoire de cet antisémitisme de gauche. Normal que, ne voulant pas voir cette infamie chez eux, ils prétendent la trouver chez Marine Le Pen, coupable d’être la fille de son père !

Quelques heures avant l’assassinat du professeur d’Arras, La Voix du Nord, journal local, publiait une pleine page dont le titre était : « Pour les profs, un manuel “d’autodéfense intellectuelle” contre l’extrême droite » afin de promouvoir un livre du professeur de philosophie Sophie Djigo. Peut-être Dominique Bernard a-t-il lu cette page avant qu’un musulman filé par la police ne lui ôte la vie en criant Allahou Akbar, un cri de guerre d’extrême droite comme chacun sait… À quand un manuel d’autodéfense intellectuelle contre l’islamo-gauchisme qui, lui, pour sûr, est devenu le nouveau fascisme ?

On sait où se trouvent désormais les fascistes et les antifascistes, les vrais.

Rappelons enfin que, pendant la Seconde Guerre mondiale, le Grand Mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, choisit son camp : il approuve Hitler qu’il rencontre à Berlin en novembre 1941 et, antisémitisme oblige, il souhaite rallier les Arabes à la cause nazie (6). Le 27 octobre de la même année, il rencontre Benito Mussolini qui accepte son soutien aux puissances de l’Axe. Il crée une division arabe de waffen SS. À Berlin, le 2 novembre 1943, il enseigne :

« Les musulmans devraient suivre l’exemple des Allemands qui ont trouvé une solution définitive au problème juif ».

Le 15 mai 1945, il est arrêté par les troupes françaises, puis transféré dans la région parisienne où il vit confortablement avec ses deux secrétaires. La mosquée de Paris met un cuisinier à sa disposition. Il déménage plusieurs fois et reçoit qui il veut, quand il veut, comme il veut. La France refuse son extradition. Mais il part finalement au Caire sous un faux nom avec de faux papiers fournis par le Quai d’Orsay. Il meurt à Beyrouth le 4 juillet 1974. Les leaders de l’OLP sont bien sûr à son enterrement. On voit bien quels Français s’y trouveraient aujourd’hui.

Je ne trouve pas anormal que la création de l’État d’Israël procède des légitimes dommages d’une guerre perdue par les nazis et ses alliés, un genre de queue de comète de la conférence de Yalta où se réécrit la géographie du monde post-nazi.

Quant à l’actuel président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, il est l’auteur d’une thèse négationniste soutenue à Moscou en 1983 : il affirme que les chambres à gaz n’ont pas existé. Un  » point de détail  » pour la gauche qui chemine aux côtés de cette engeance. Il est vrai que Mahmoud Abbas est un homme bien en cour à gauche. De fait : en 2015, Anne Hidalgo lui a offert la médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris, la plus haute distinction que la capitale puisse décerner. La breloque lui a été retirée en août 2023 après que le récipiendaire eut dit à Ramallah, en Cisjordanie, qu’« Hitler n’a pas tué les juifs parce qu’ils étaient juifs (mais) parce qu’ils étaient usuriers et liés à l’argent ». Or, en 2015, on sait depuis vingt-deux ans que Mahmoud Abbas a rédigé sa thèse négationniste dans la Russie bolchevique. Quand Anne Hidalgo lui remet cette médaille, c’est déjà un négationniste qu’elle honore. Un détail de l’histoire probablement.

CONCLUONS

Comme un homme ivre de politique, mais surtout de lui-même, Mélenchon zigzague depuis plus d’un demi-siècle : trotskyste, mitterrandien, castriste, maastrichien, jospinien, fabiusien, anti-maastrichien, jaurésien, gaulliste, productiviste, écologiste, voilà désormais Iznogoud, dont la ligne claire est d’être calife à la place du calife, islamo-gauchiste. Le républicain laïcard franc-maçon qui fustigeait le port du voile, « un chiffon sur la tête », disait-il en 2017, est devenu cinq ans plus tard un communautariste qui défend le burkini, puis l’abaya.

Marx faisait de l’avant-garde éclairée du prolétariat l’élite destinée à imposer sa dictature ; Lénine voulait que cette avant-garde soit constituée de façon militaire en parti. Dans la logique libérale de la feuille de route strauss-kahnienne du think tank Terra Nova, Mélenchon remplace le prolétariat messianique par la populace faite de délinquance périphérique, de trafic de drogue, donc d’armes, de nihilisme des blacks blocs, de djihadisme des banlieues qui va de pair avec la misogynie, la phallocratie et, bien sûr, l’antisémitisme. Il croit l’instrumentaliser ; il est en fait instrumentalisé par elle. Les djihadistes d’appoint n’ont que faire des femmes cisgenres, des mariages homosexuels, des couples lesbiens, des transitions de transsexuels, des gestations pour autrui, des salades de quinoa, des éoliennes et des vélos électriques des petits-bourgeois Nupésiens. Ce bras que Mélenchon arme pour ses fins personnelles se retournerait contre lui le moment venu. En ces heures funestes, les Juifs seraient les premiers sacrifiés. Et, donc, la France avec eux.

Michel Onfray

20 octobre 2023

 

 

5 Commentaires

  1. Je ne veux pas causer de tort à Michel Onfray, dont j’écoutais fidèlement ses formidables interventions radiodiffusées hebdomadaires dans les années 2004 à 2009, à l’université populaire de Caen, sauf erreur de ma part.
    J’ai adoré sa mise en pièces impitoyable des « miracles » auxquels croient des catholiques pratiquants (je dis bien « des », et non « les », car j’ai des amis catholiques fervents hautement respectables, qui vivent leur foi intensément, avec une profonde intelligence).
    Michel Onfray n’avait alors pas la vaste culture qu’il a acquise ces vingt dernières années.

    Je me contenterai donc de ceci :

    MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS

    et je ne souhaite polémiquer davantage avec qui que ce soit du cas de Michel Onfray, écrivain que je considère talentueux et de bonne foi, car il n’a jamais peur de reconnaître ses erreurs, ce qui est la qualité principale d’un vrai écrivain.

  2. Quelle magistrale tribune d’un ancien homme de gauche!
    Pardon Monsieur ONFRAY, mais je pense que vous avez enfin ouvert les yeux sur tous ces voyous, menteurs, et voleurs qui, surtout depuis Mai 68, auront mis notre pays à bas.
    J’ai toujours été « de droite », mais soucieux de justice, d’égalité, et d’espoir pour les plus faibles. Ce n’est pas incompatible. Où est la gauche qui défendait les ouvriers Français et non les déconstructeurs et les terroristes?.
    Merci pour cet exposé fouillé, exact et implacable.
    On pourrait peut-être s’en sortir, mais à condition de nettoyer les écuries d’Augias, je veux dire les médias (hors CNews) qui font du bourrage de crânes avec l’argent du contribuable.

  3. Vous evoquez la SFIO :on peut dire que parmi les hautes autorités de la SFIO figurait un maire bordelais qui avait ses pieds dans la collaboration.avec l’ennemi NAZI dont l’abréviation signifie NATIONAL socialisme: Antisemite.On ne peut pas dire le contraire au vu des Innombrables camps de concentration ou d’extermination.. La phrase d’un certain jean marie le pen « ce n’était qu’un detail en parlant des camps de concentration a contribué largement par la suite à etablir de longue date une équivoque sur les vrais responsables antisemites francais .Cette phrase a servi de support à ceux qui n’en n’étaient pas les auteurs mais qui étaient et sont fortement impliqués dans l’antisémitisme.et pourtant il y a eu des socialistes de confession juive:/Dont laurent fabius à l’origine de confession juive puis converti au catholicisme de par ses parents en periode de guerre. Ils n’étaient pas rancuniers.C’est le moins qu’on puisse dire.On peut penser qu’aujourd’hui il existe une sorte de ressemblance.On peut dire aussi que cette phrase a en quelque sorte déresponsabilise le mouvement socialiste et a nui et nuit à la voie protectionniste qu’on a appelé longtemps et à tord « l’extrême droite »..Quelle manipulation!!!

    • L’affaire du « détail » a été une saloperie de cafardage d’un minable facho-socialo. Au cours d’un repas privé, JMLP avait laissé échapper cette appréciation parmi d’autres, sans insister ; il voulait simplement rappeler cette vérité : WW2 a causé 60 millions de morts directs, c’est donc dix fois plus que les malheureuses victimes de cette honteuse Shoah. Il n’a pensé à rien d’autre au moment où il a prononcé ce malheureux mot « détail », car il est immédiatement passé à autre chose. Le facho-socialo a immédiatement compris que ce mot, extrait de son contexte, pouvait « crever » JMLP. On connaît la suite : ce détail a fait le tour de France et sans doute aussi, le tour du monde civilisé !

      Mais JMLP a très mal réagi. Il a raté le coche, car il avait une occasion en or de retourner la situation à son profit et sans doute, de conquérir du pouvoir, du vrai. Il ne l’a pas vue, ou alors, pas voulue, qui sait ?

      Car contre toute attente, le jugement en première instance, (au procès qui lui a été intenté au sujet de ce malencontreux mot « détail ») , lui a donné moralement raison.

      En effet, le tribunal avait condamné JMLP à UN FRANC SYMBOLIQUE DE D.I. au profit des sempiternelles assoces de la Mémoire etc etc, la LDH, la LICRA, le MRAP, les SOS racisme, et tutti quanti. Un véritable camouflet pour toutes ces célèbres personnalités vertueuses bien intentionnées ! si pointilleuses sur des….détails les plus infimes, (alors qu’aujourd’hui ces mêmes assoces se voilent la face devant les dépouilles atroces des massacres de Juifs de début octobre 2023) .

      Or qu’a fait JMLP ? il a fait appel de ce jugement inespéré ! Ce qui était un camouflet, à son tour, aux juges qui lui avaient fait comprendre qu’il ne pouvait pas espérer mieux vu la puissance de ces assoces, mais qu’ils tenaient à montrer à JMLP qu’il en avaient vraiment marre de ces attaques contre lui « alimentaires » pour un oui pour un non, contre un homme qui n’était finalement pour rien dans ce qui s’était passé entre 1938 et 1950.

      Les juges, ulcérés par cet appel, se sont vengés de l’affront avec leurs armes propres : en dernier ressort, ils ont confirmé le premier jugement mais l’ont assorti d’une amende pénale, non pas d’un franc symbolique, mais de UN MILLION DE FRANCS sonnants et trébuchants ! même parmi ses plus fidèles soutiens, les français ont été nombreux à penser, et même à dire : « il se l’est bien cherché ! » Il avait interjeté son appel « au nom de la rigueur historique et de l’honnêteté », ne voulant avoir absolument aucun tort, même pas pour un franc symbolique. Quel entêtement procédurier, pour un simple « détail » !

      Voici ce qu’il aurait dû faire pour, peut-être, changer le cours de notre triste actuelle Histoire de France, qui n’en finit pas de se déchirer au sujet de le peu reluisante période de 1940-1945.

      Il aurait dû faire une déclaration publique avec le maximum de publicité, en ces termes (ou en d’autres termes équivalents)

      « Je m’adresse à tous les français, et tout particulièrement aux français juifs.

      J’accepte le jugement qui m’a été signifié, sans rancune.

      Si les mots que j’ai prononcés sans penser à mal, car nous parlions alors de tout autre chose, ont pu blesser des personnes ayant été durement atteintes, dans leur chair ou dans leurs familles et proches, des persécutions ignobles durant la sinistre période 1940-1945, je les prie de vouloir bien m’en excuser et me pardonner cette maladresse involontaire. Je leur tends la main fraternellement, car nous sommes tous français d’abord »

      Un tel discours aurait pris de court une énorme proportion des français, ces éternels méfiants. En effet :

      Ou bien les plaignants l’auraient entendu, et auraient consenti à cette réconciliation, et alors JMLP aurait bénéficié, à n’en pas douter, d’une marée électorale, car son geste l’aurait réhabilité et l’aurait fait réintégrer la communauté nationale sans arrière-pensée.

      Ou bien les plaignants auraient refusé cette main tendue, et auraient interjeté appel (eux, et pas JMLP), mais JMLP aurait eu le beau rôle, et les plaignants se seraient fait mal voir des juges, qui n’auraient pas manqué, derrière un tel discours de JMLP, d’infliger une confirmation plus ou moins bien ficelée du premier jugement, ce qui n’aurait pas été bien glorieux pour les « assoces ».
      Autrement dit, dans tous les cas de figure, JMLP aurait été gagnant, et pas qu’un peu !

      La conclusion de ce qui précède, c’est que ce « détail » aurait pu changer du tout au tout la politique française pour quelque chose de cent fois mieux !

      La conclusion de la conclusion, c’est que JMLP, malgré ses indéniables qualités (dont celles d’une culture parmi les plus encyclopédiques de France, et d’un maniement
      admirable de la langue française) , n’a manqué que d’une chose dans son parcours courageux : il a souvent manqué de GRANDEUR.

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