La nécessaire union contre le fédéralisme européen
(Jean Goychman)
Dans le tumulte actuel des menaces de guerre qui pèsent sur l’Europe et qui, probablement, tiennent plus du fantasme que d’un examen rationnel de la situation, un autre combat se livre sans bruit.
Depuis des décennies, voire des siècles, la vision de l’Angleterre, puis des Etats-Unis d’Amérique sur l’Europe continentale n’a guère changé. Elle se résume ainsi :
Il faut éviter à tout prix une « Europe-puissance » qui pourrait s’organiser de l’intérieur et porter ainsi ombrage à la puissance anglo-américaine.
UN AGENT FÉDÉRATEUR QUI NE SERAIT PAS « EUROPÉEN »
Exprimée par de Gaulle dans son discours de 1962 sur « l’Europe intégrée », cette phrase prend jour après jour plus de sens.
Un pas irréversible risque d’être franchi sans possibilité de retour dans les prochains mois, voire semaines, avec la modification des traités européens. Ceux-ci feront alors de l’Union Européenne un État fédéral, ce qui implique la disparition des nations qui, jusqu’alors, la constituait.
Ce serait le terme de la bataille commencée dès les années 1950, souvent menée à l’insu des peuples et que Jean Monnet appelait « la politique des petits pas » qui s’apparente à la « technique du voleur chinois » : ne jamais afficher les objectifs réels, toujours avancer vers eux sans jamais les exposer, telle est cette méthode.
Le premier grand pas vers le fédéralisme européen a été l’adoption de l’euro dans une zone comportant aujourd’hui 20 pays. Cette monnaie, qui devait nous apporter la prospérité, n’était en fait que le vecteur destiné à imposer le fédéralisme européen, alors même que la zone euro ne remplissait pas les conditions fixées par Robert Mundell pour les zones monétaires.
Le complément indispensable eut été l’adoption de règles communes fiscales et sociales, ce qui n’a jamais été fait.
Le projet de traité constitutionnel aurait pu partiellement répondre à ce manque mais son rejet sans appel par le peuple français a très clairement montré aux euro-fédéralistes que ce dernier voulait très majoritairement conserver la nation française et sa souveraineté.
L’ENFOUISSEMENT DE LA SOUVERAINETÉ EN LA DÉNATURANT ET EN L’ATOMISANT
La souveraineté de la nation étant l’exacte opposition du fédéralisme, les partisans de celui-ci ont voulu « aplatir l’obstacle » en plaçant le souverainisme à toutes les sauces, histoire de montrer qu’il était « multiforme » et qu’il pouvait entrer dans le champ du vieux dicton : « une de perdue, dix de retrouvées ! »
On a vu apparaître ainsi la souveraineté européenne (où diable est le peuple européen ?) la souveraineté agricole, alimentaire, énergétique …
Tout ceci n’a aucun sens.
Le fait de transformer le référendum en traité de Lisbonne en 2009, ce qui possède quand même un vague cousinage avec la forfaiture, n’a pas – loin s’en faut – fait évoluer l’opinion des Français en regard du fédéralisme européen. On peut constater que, depuis 2005, nos dirigeants, tous sans exception euro-fédéralistes, ne se sont jamais risqués à consulter le peuple français sur ce sujet, pourtant essentiel. Comme s’ils se doutaient du résultat…
L’UNIQUE OBJECTIF D’EMMANUEL MACRON
Depuis le début de son mandat, Emmanuel Macron n’a eu qu’une seule préoccupation : mettre en place à marche forcée l’eurofédéralisme. Et ce n’est probablement pas une fin en soi, mais plutôt une étape nécessaire à l’établissement de ce monde monopolaire que tente de mettre en place cette oligarchie financière anglo-américaine.
Le peuple français, de par sa culture, son histoire et le rayonnement de la France jusqu’à un passé récent, est pratiquement le seul à pouvoir y résister dans l’Union Européenne, et prendre la tête d’un plus large mouvement de résistance auquel se joindraient les autres peuples désirant conserver leur souveraineté nationale.
Le temps presse, car l’échéance arrive…
Dans un article récent, je décrivais le mécanisme de ce qui était en train de se mettre en place :
« Il y a quelques jours, le Parlement Européen a adopté un texte (à une faible majorité) visant à réformer les traités adressé à la présidence espagnole du Conseil de l’UE. Cela paraît très anodin, mais dans la réalité, c’est un « feu vert » à la réforme des traités régissant l’Union Européenne. La procédure impose de passer par la présidence « tournante » du Conseil de l’Europe pour engager ces réformes des traités ».
Ce sont donc les Chefs d’État qui votent et eux seuls.
Deux points sont d’une importance extrème :
– L’abandon de la règle de l’unanimité, autrement dit du droit de véto qu’un Etat ne pourra plus opposer à des décisions contraires à son intérêt national.
– La transformation de la Commission Européenne en « exécutif européen », c’est à dire un gouvernement européen composé de membres non-élus.
SERVONS-NOUS DE L’ÉLECTION DU 9 JUIN COMME D’UN RÉFÉRENDUM
Il faut à tout prix transformer cette élection européenne en un référendum qui redise « non » à ce fédéralisme à marche forcée qui va faire disparaître la nation française.
Pour cela, il faut présenter une liste dont le titre sera « NON »
Patriotes et partisans du retour à la souveraineté nationale avec tous ses attributs, votre devoir est de vous unir. Il existe dans notre peuple un potentiel électoral suffisant pour mener à bien cette démarche salvatrice.
Il est vital aujourd’hui de s’unir pour que vive la nation française !
Jean Goychman
24/2/2024
=> Accéder à la 1ère partie : À ceux qui croient encore que l’Europe est européenne (1)
=> Accéder à la 3ème partie : Pourquoi une liste « NON… aux élections européennes ? (3)
Hi RN ni Reconqête car ces deux partis ne veulent qu’entretenir l’Union Européenne. Je voterai pour le plus gaulliste des candidats : Asselineau UPR