« LA CHUTE DE LA MAISON SCIENCES PO »
ou
« LE POISSON POURRIT PAR LA TÊTE »
L’ « Institut des Sciences Politiques » fut longtemps une école prestigieuse, conduisant aux plus hautes fonctions, au sein de l’État comme des plus grandes entreprises. En l’espace d’une génération, cette réputation s’est écroulée après s’être vautrée dans la fange de l’extrémisme islamo-gaucho-wokiste, tout en ayant désespérément tenté de devenir le « Harvard » ou le « Princeton » de Paris.
Ce qui vient de se passer rue Saint Guillaume coche toutes les cases de la crétinerie ambiante qui remplace peu à peu l’intelligence, le courage, le travail, le respect, la tolérance, l’effort, toutes qualités jadis préalables et nécessaires à la réussite des grands commis de l’Etat.
Car depuis quelques années, le virus soixante-huitard que j’évoquais dans un récent édito https://www.minurne.org/billets/38944 a fini par frapper « Sciences Po ». Ce virus porte ici un nom : Richard Descoings (Richie), l’homme qui a dirigé l’école pendant 16 ans, jusqu’à sa mort plus que surprenante dans un hôtel de luxe de New York en 2012 : retrouvé nu dans sa chambre après avoir passé la nuit avec 2 escort-boys dragués la veille sur internet. Cruelle coïncidence, c’était un an après l’affaire Strauss-Kahn au Sofitel…
Descoings ne fut pas un directeur de Sciences-Po comme les autres. Adepte de la « discrimination positive » (ce qui partait certes d’un bon sentiment, mais était-il adapté à la vocation de l’IEP ?), il avait pris la direction de l’école à l’âge de 38 ans.
Sa vie privée fut marquée par la fréquentation des milieux interlopes et les excès de toutes sortes. Argent, luxure, alcool, sexe, cocaïne… Il vivait avec Guillaume Pépy (ex PDG de la SNCF) dans un appartement du quartier de la Madeleine où se retrouvaient, en vrac, des haut-fonctionnaires de la Cour des Comptes, du Conseil d’Etat (« Conseil des Tatas ») et du Quai d’Orsay (le « Gay d’Orsay »). Il était marié avec Nadia Marik, qu’il avait épousée en dépit de ses préférences sexuelles.
Adulé par ses élèves, qui le considéraient comme une « rock-star », il instaura à Sciences-Po une gestion délirante, onéreuse et opaque, dont le magazine « Les Inrockuptibles » donne un aperçu. Se versant notamment un salaire mensuel de 27 000 € (en 2011), sans compter les « bonus » et bénéficiant d’un appartement de fonction et d’un chauffeur, ce qui, bien évidemment, obligeait à augmenter les frais de scolarité. La Cour des Comptes a même été plus loin, constatant une rémunération brute de 537 000 € en 2010 (primes comprises), le versement de super-bonus pour le directoire et l’absence de tout contrôle interne. Le très sérieux quotidien « Le Monde » a lui-même parlé de « gabegie » et de « gaspillage des ressources publiques »…
Mon objet n’était pas de pratiquer la délation sur un homme disparu (paix à son âme), mais les passions qui se sont déchainées récemment, suite au soutien au Hamas d’une partie des élèves, et à l’intolérance qui s’en est suivie, méritent réflexion. Une étudiante juive, interdite d’accès à une conférence pro-Palestine dans un amphithéâtre rebaptisé « Gaza » et décoré de drapeaux palestiniens, nous rappelle que l’extrémisme et l’antisémitisme ne demandent qu’à resurgir et à nous faire revivre « les heures les plus sombres de notre histoire » (*).
« Le poisson pourrit par la tête », nous rappelle un proverbe chinois, plutôt sage, observé et confirmé en de nombreuses occasions. Un de mes professeurs de gestion, jadis, avait une expression encore plus crue pour nous rappeler à notre devoir constant de morale et d’exemple quand nous serions plus tard en fonction opérationnelle : « on ne fait pas prêcher la vertu par une putain ».
C’est brutal, franchouillard, mais c’est clair ! La force de l’exemplarité, dans le bien comme dans le mal…
J’y repense souvent, en écoutant s’exprimer nos dirigeants.
Marc Le Stahler
16/3/2024
(*) Ce rappel, si souvent entendu (à mauvais escient) pour brocarder la droite patriote, n’est que la réponse du berger à la bergère islamo-gauchiste !
Sources : Raphaëlle Bacqué « Richie », Le Monde, Médiapart, Causeur, Wikipedia.
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