« Pour un coup donné, nous en porterons dix ».
(Déclaration de Maurice Papon, préfet de police, le 2 octobre 1961, aux obsèques du brigadier Demoën, assassiné par le FLN-métro (1)).
Depuis qu’Emmanuel Macron est aux affaires, il ne se passe pas un jour où la France n’est pas affaiblie, avilie, ridiculisée, ou humiliée. Certes ses prédécesseurs ne valaient guère mieux mais en matière de repentance, de culpabilisation, d’auto-flagellation, avec Macron on atteint des sommets.
Dans « Le Monde » d’aujourd’hui, nous apprenons que l’Assemblée Nationale vient de voter un texte demandant au gouvernement l’instauration d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à Paris, « au cours duquel entre une trentaine et plus de 200 manifestants algériens sont morts, selon les historiens ». Soixante-sept députés ont voté pour et onze contre, issus des rangs du Rassemblement National. C’est la députée écolo des Hauts-de-Seine Sabrina Sebaihi qui est à l’origine du texte, mais son écriture a fait l’objet d’échanges avec l’Elysée, car, nous dit-on, « les questions mémorielles pèsent toujours lourd dans les relations entre la France et l’Algérie ».
La proposition de loi portée par Sabrina Sebaihi et sa collègue Julie Delpech (de Renaissance) réclame la « reconnaissance et la condamnation du massacre commis sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon », et demande « l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées officielles et cérémonies nationales ».
Et il s’est trouvé soixante-sept députés collabos pour voter pour ce qui est un mensonge et une escroquerie intellectuelle. « Le Monde » – journal officiel de la gauche vertueuse – nous explique que :
« Il y a 63 ans, quelque 30 000 Algériens venus manifester pacifiquement à Paris avaient subi une violente répression des forces de police. Le bilan officiel de trois morts et d’une soixantaine de blessés est très en deçà des estimations des historiens, qui recensent plusieurs dizaines de morts… »
Macron avait amorcé cette reconnaissance en octobre 2021, en déclarant que « les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République ». Paris avait annoncé en décembre 2021 un accès élargi aux archives sur la guerre d’Algérie (1954-1962). Déjà en 2013, François Hollande alors président, avait rendu « hommage aux victimes d’une sanglante répression » sur de braves gens manifestant pour « leur droit à l’indépendance ».
On a envie d’ajouter « Salauds de Français ! Salauds de colons !».
Comme si tout ça ne suffisait pas, la députée Sabrina Sebaihi incite l’Elysée à organiser une commémoration lors de la visite en France, « fin septembre-début octobre », du président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Rien, absolument RIEN ne nous sera épargné ! Il est dit que nous boirons la coupe jusqu’à la lie, jusqu’à l’hallali, puis jusqu’à l’hallal tout court !
Il est scandaleux, honteux, indigne mais surtout parfaitement injuste, de la part de l’avorton présidentiel, de s’excuser au nom de la France, pour le soi-disant massacre du 17 octobre 1961. En reconnaissant cela, il caresse dans le sens du poil la communauté franco-algérienne et, une fois de plus, il insulte notre mémoire, nos morts, et falsifie notre histoire. Certes c’est François Hollande qui, le 17 octobre 2013, rendait hommage – à la demande de Benjamin Stora (déjà !) et du gouvernement algérien – aux « victimes de la répression policière menée par Maurice Papon, préfet de police, le 17 octobre 1961… ». Sans vergogne, on salissait le rôle des gens – militaires ou policiers – chargés du maintien de l’ordre sur notre sol. Depuis on ne parle plus que du « massacre du 17 octobre 1961 ».
Il est vrai que, ce jour là, le préfet Papon, de sinistre mémoire, a empêché la « Wilaya 7 » (2) de manifester dans Paris. Il mit, pour ce faire, les moyens policiers nécessaires et la répression fut pour le moins, « rugueuse ». Mais, pour une bonne compréhension de l’histoire, disons un mot des forces musulmanes présentes en métropole durant cette période trouble.
A l’époque, le FLN se trouve en conflit frontal avec le Mouvement National Algérien (MNA), parti de Messali Hadj. Pour prendre le contrôle de toute la population algérienne, le combat contre le MNA sera impitoyable. Le massacre de Mélouza, en mai 1957, symbolise bien la cruauté dont le FLN est capable pour l’emporter dans cette lutte fratricide. Dès 1957, le FLN a pris le dessus sur son rival.
En avril 1961, il décide de passer à l’assassinat pur et simple des responsables messalistes en France.
Cette guerre civile entre Algériens a coûté la vie à plus de 4 000 victimes uniquement en métropole. L’enjeu de cette lutte à mort était l’encaissement de « l’impôt révolutionnaire » prélevé sur tous les travailleurs algériens résidant dans l’hexagone. Fin 1960, le MNA ne disposait plus que de 6 000 cotisants contre 120 000 qui payaient l’impôt du FLN.
A cette époque, la communauté algérienne en France connaît une forte expansion : elle est passée de 5 000 personnes en 1910, 85 000 en 1937, 211 000 en 1954, à 400 000 en 1961.
Une partie de cette communauté musulmane, accueillie par les services de la Cimade (3) et quelques associations de chrétiens progressistes, est concentrée dans le département de la Seine.
Les travailleurs algériens, souvent illettrés et manœuvres peu qualifiés, vivent dans des bidonvilles : à Nanterre, Aubervilliers ou Argenteuil, ou dans les quartiers les plus pauvres de Paris, comme la Goutte d’Or. L’imposition prélevée sur la communauté algérienne en France représentait près de 80 % des ressources du FLN. Pour chaque travailleur algérien, cet impôt représentait entre 5 et 10 % de son salaire. L’emprise du FLN sur les Algériens en France s’étend aussi à certains domaines de la vie quotidienne. Il prescrit, par exemple, le respect de la loi coranique – la charia – et interdit la consommation d’alcool. Le recours aux juridictions françaises est totalement prohibé.
Les contrevenants peuvent être purement et simplement éliminés.
Jusqu’en 1958, le FLN était organisé en structure pyramidale classique (Fédération de France du FLN) qui permettait aux cadres un contact direct avec la base mais rendait l’appareil perméable à l’investigation policière. Lorsque, en 1958 ou 59, les autorités françaises comprennent (enfin !) que les 400 000 Algériens de France représentent un potentiel de combattants considérable, la décision de démanteler le FLN pour lutter efficacement contre la révolution algérienne s’impose d’elle-même. De fait, en septembre 1958, après des attentats nombreux et spectaculaires, la police parvient à désorganiser l’appareil du mouvement en fichant ses différents membres puis en les localisant dans différents hôtels et foyers, parfois en les internant d’office dans des centres d’assignation à résidence surveillée, comme le camp du Larzac, ou, en leur appliquant la procédure du « rapatriement forcé ».
Le FLN se réorganise alors en adoptant des règles de sécurité basées sur de petits groupes d’activistes de 5 ou 6 personnes. Il pouvait ainsi compter sur environ 450 ou 500 hommes en région parisienne pour former ses groupes de choc, en marge desquels il faut rajouter 8 katibas de 31 hommes chacune, constituant une « Organisation Spéciale », structure formée de tireurs confirmés et de techniciens en explosifs, chargée de fabriquer des bombes et d’éliminer les « traîtres ».
La décision de tuer un travailleur algérien se prenait au sein de la Fédération ; en revanche, celle concernant l’élimination d’un militant n’était plus du ressort d’un seul responsable, elle relevait des « comités de justice » du FLN. Cette structure de combat, véritable petite armée de la région parisienne – la « Wilaya 7 » – prit la décision d’organiser une démonstration de force, en plein Paris, le 17 octobre 1961 en mobilisant et en forçant tous les Musulmans à manifester.
Le préfet de police Maurice Papon n’a pas laissé faire et, que cela plaise ou non, il a eu raison. En effet, quel pays, aussi démocratique et garant des droits de l’homme soit-il, autoriserait-il une force ennemie – car il s’agissait bien de cela – à défiler dans sa capitale ?
La France combattait le FLN depuis novembre 1954, ne l’oublions pas !
Des pays plus dignes, plus responsables, auraient envoyé quelques unités de l’armée et non les policiers du préfet Papon pour mater le FLN. La répression policière du 17 octobre 1961 aurait fait…3 morts selon les services de police, 300 selon quelques historiens favorables au FLN.
Les gens plus sérieux (ou simplement plus honnêtes) parlent de 20 à 30 tués.
C’est regrettable, certes, mais c’était la guerre ! (De surcroît, une guerre civile puisque les départements d’Algérie étaient des départements français). Et qui peut dire, parmi ces victimes, lesquelles sont à mettre au compte de la police ? Combien ont été tuées dans des règlements de comptes entre Algériens ? Plusieurs corps (combien ?) auraient été repêchés dans la Seine (4) : les a-t-on poussés ? Fuyaient-ils la police ? Personne n’en sait rien, ce qui n’empêche pas les Stora et consorts d’incriminer la police, laquelle n’a fait que son devoir.
Contre des Européens pacifiques – le 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger – le pouvoir n’hésitera pas, lui, à envoyer l’armée ; une armée qui a tiré, laissant plus de 200 victimes, tuées ou blessées, sur le carreau (5). J’en ai parlé dans mon article du 26 mars dernier.
Je croyais avoir dit tout ce que j’avais à dire sur l’Algérie, cette plaie qui ne cicatrisera jamais, mais j’en ai marre, plus que marre, d’entendre Macron s’excuser au nom de la France, cette France qu’il ne cesse d’abaisser, de ridiculiser, de dénigrer voire d’insulter chaque fois qu’il en a l’occasion, de préférence lorsque qu’il est à l’étranger. Ce type n’aime pas notre nation, il n’aime que l’Europe.
D’ailleurs il ne parle jamais en bien de la France, de sa culture, de son histoire.
Ses maîtres – les mondialistes et les banquiers apatrides – lui ont appris que pour tuer une nation il faut tuer son passé et apprendre aux jeunes à détester leur pays. Et là, je suis bien obligé d’admettre qu’il a plutôt bien réussi la mission qui lui a été confiée.
Il est passé allégrement du rôle de pompier-pyromane à celui de fossoyeur.
Éric de Verdelhan
29 mars 2024
1) De janvier à octobre 1961, soit en 10 mois, le FLN a tué 22 policiers en région parisienne.
2) La « Wilaya 7 » embrigadait des Musulmans résidant en métropole. C’était, en fait, une « 5ème colonne ennemie ».
3) Cette association protestante s’est illustrée dans la « subversion humanitaire ». Lire sur ce sujet : « Le réseau Curiel ou la subversion humanitaire » de Roland Gaucher ; Jean Picollec ; 1981.
4) Sur ces noyades, les chiffres sont fantaisistes : 2 selon la police et…150 selon quelques auteurs de gauche. Mais cette affirmation n’est étayée sur rien, puisqu’on est bien incapable de fournir une liste nominative des victimes.
5) 80 tués et plus de 120 blessés. Des familles venues pacifiquement dire leur attachement à l’Algérie française. Lire mon « Hommage à NOTRE Algérie française » ; Editions Duapha ; 2019.
J’ai lu quelque part sur ce site ou sur un site ami que dans la nuit du 17 au 18 mars 1962, un seul cadavre de nationalité algérienne a été admis à la morgue et qu’il était décédé dans un accident de voiture. Apparemment, aucun registre de morgue ne fait état de la présence d’Algériens décédés à cette date. Pourtant, si la police en a abattu un grand nombre et les a jetés dans la Seine, il doit bien exister une trace adminitrative de ces corps, non ???
Interressant maisje ne suis pas étonné.
Vous semblez avoir oublié que les algériens avait voté à 75% pour l’indépendance. Ils l’ont eue mais pourquoi sont venus chez nous? Pour transformer la France comme ils l’ont ruinée là bas?
GDG n’a pas eu le choix pour nous protéger cependant que les suivants ont tout accepté et continuent à absoudre les fanatiques d’outre méditerranée…
Avoir le culot de réclamer un jour de célébration alors qu’ils continuent d’assassiner des Français de souche, vraiment faut le faire ! Cette femme est à l’Assemblée mais qu’elle retourne voir un peu son « pays » et qu’elle m’explique pourquoi les cimetières chrétiens sont devenus des déchetteries , qu’elle m’explique pourquoi un pays florissant quand les Pieds Noirs en sont partis est devenu un pays de ruines ! qu’elle m’explique pourquoi les Algériens qui ont mis les Français à la porte dans les conditions que vous rappelez si bien, pourquoi ces gens-là viennent en France sinon pour transformer notre Patrie en immondices géants ! Et encore une fois, je suis d’accord avec ce qu’écrit « jeanmi de corse » : j’ai eu les mêmes réflexions à propos du Général de Gaulle mais je suis quand même allé voir sa tombe l’an dernier (jai 87 ans passés) et me recueillir à Colombey-les-deux églises ! Nous sommes Chrétiens ! que diable ! et il est dommage que les seules cérémonies auxquelles assite notre clown de président ne soient que des cérémonies pour nos soldats morts pour la France ! Qu’attend-il pour taper du poing sur la table et donner au collège où enseignait Samuel Paty et le nom et le buste du Professeur ?
Et quand on en discute (si on peut) avec les trentequarantenaire (l’age du petit con
qui préside ) on dirait qu’ils sortent des nues et on se demande si ça les interresse quand on leur explique. Ils s’en cognent sans établir le moindre lien avec leurs fins de mois qui est leur première préoccupation et ça s’arrête là avec les vacances bien sûr.. et leur qualité de vie :Beaucoup ne realisent que lorsqu’ils sont dans la merde.
En droite ligne (je devrais dire « en gauche ligne ») de son prédécesseur Hollande, Macron n’est pas pourri, il est la pourriture !
ET d’ailleurs je n’aime plus prononcer son nom car j’ai peur que ça me donne des aphtes.
Je relève une contradiction d’importance concernant De Gaulle:
« Échec sur la guerre d’Algérie, mais reste un grand homme qui n’a pas subi d’échec »..! Où est la logique. ?
Je serai quant à moi plus « brut de décoffrage »; De Gaulle était un félon et un salopard, comme sa créature le général Kate, le « bourreau d’Oran ». Point barre. Ni oubli ni pardon !
Je n’ai pas dit » qui n’a pas subi d’échec » : j’ai Sous entendu « quelle personne n’a pas subi d’échec » et je ne discute pas votre avis sur de gaulle car cela depend de ce qu’on a vecu. Par contre pour l’algérie je ne conteste pas un seul instant qu’il nous ait bien TRAHI avec son infame volte face comme un politicard : brosse à reluire puis le coup dans le dos.
Et de plus je me rappelle du putsh des genéraux ,salan ,zeller ,jouhaud
Pas un mot sur le lieutenant degueldre qui avait été fusillé: C’était le choc
Alors non je n’ai pas du tout oublié mais j’ai fini par occulter car j’ai gardé en mémoire la libération de la furie d’hitler.J’ai un certain dégout de la politique,
quelle qu’elle soit defensive, progressiste ,mondialiste ou expansionniste:J’aime que les hommes restent modestement ,simplement à leur place sans pretention mais juste l’essentiel et un poil méfiante ,prudente ou anticipatrice mais sans haine :Je n’aime pas les délires paranoiaques comme celle d’un petit con actuel qui m’est tres antipathique.
Il serait bien dommage que vous arrêtiez d’écrire car j’ai appris de choses notamment le MNA et l’organisation metropolitaine du FLN : L’algérie est vraiment une cicatrice indélebile.Je ne veux pas parler de macron qui est un imbécile irrespectueux et s’il n’est peut être pas ignare,il en a grandement l’apparence.En comparaison (s’il y en avait une) DE GAULLE reste une grand homme Aujourd’hui malgré son échec sur la guerre d’algérie dont je lui en ai voulu longtemps et à l’époque même déçu de l’échec de l’attentat du petit clamart même à l’age de 11 ans,je ne lui en veux plus.J’ai compris son volte-face ou il disait en premier l’algérie ira de dunkerque à tamanrasset puis le « je vous ai compris » puis l’algérie algerienne,qu’il avait subi des pressions internationales probablement américaines car il avait viré l’armée américaine de bases militaires notamment captieux.Il reste tout de même un grand homme qui n’a pas subi d’échec?.Macron à coté vient de nulle part , n’a jamais fait ses preuves,prend des décisions dangereuses ou stupides,dénigre la france: Je comprends aussi pourquoi il ne veut pas que le sujet français apprenne l’histoire de notre pays.