« Je pourrais faire un bon végétarien si l’on décrétait, un jour, que le bacon est un légume... »
(Lawrence Block).
Un de mes lecteurs me demande pourquoi, dans mes articles, je suis si virulent à l’égard des écologistes ? D’après lui, «l’écologie, c’est la vie et nous avons le devoir de protéger la planète». Personne ne dit le contraire, et surtout pas moi, mais peut-être faut-il rappeler ce qu’est en réalité l’écologie ? Ou, plus exactement, ce qu’elle devrait être pour qu’elle soit supportable.
Le terme « écologie » est construit sur le grec οἶκος / oîkos, « maison, habitat » et λόγος / lógos, « discours » : c’est, à l’origine, la science de l’habitat. Il fut inventé en 1866 par Ernst Haeckel, biologiste darwiniste. Cette science sera introduite en France par des géographes dont Paul Vidal de La Blache. Elle a évolué au fil du temps vers la protection de notre environnement.
La défense (ou la protection) de la nature, de notre patrimoine, de la beauté des paysages et des animaux, était initialement une valeur de droite. Citons, pour mémoire, Henri-Charles Geffroy, fondateur en 1946, de « la vie Claire ». Citons aussi les écrits d’Alexis Arette, le « poète-paysan » ; ou encore la célèbre citation d’Emmanuel Berl, reprise plus tard par le maréchal Pétain:
« la terre, elle, ne ment pas ».
Le nationalisme barrésien, c’est d’abord l’amour de « sa » terre.
Etant davantage rat des champs que rat des villes, je n’ai pas attendu que l’écologie soit à la mode pour aimer la nature. Je cite régulièrement Alphonse Allais qui disait :
« On devrait construire les villes à la campagne car l’air y est plus pur ! ».
Mais comme nos nouveaux écolos sont tristes comme des bonnets de nuit et qu’ils manquent totalement d’humour, ils ne comprennent pas que je plaisante. L’écologie actuelle a viré à gauche, puis à l’extrême-gauche, et les écolos les plus violents, les plus forcenés, les plus agressifs, sont souvent des bobos urbains qui ne font pas la différence entre une chèvre et un mouton. D’ailleurs cette nouvelle écologie – sectaire et bornée – n’a plus rien à voir avec celle d’autrefois. Je voudrais qu’on m’explique, par exemple, en quoi l’écologie devrait défendre les féministes, le droit à l’IVG, l’immigration ou le Hamas palestinien ? Les « verts » sont devenus un mouvement islamo-gauchiste qui se mêle de tout mais surtout de pourrir la vie ce ceux qui ne pensent pas comme eux. Alors oui, c’est vrai, je considère les écolos comme une secte néfaste et dangereuse. L’écologie punitive s’en prend à notre argent ; l’écologie tue NOTRE liberté.
Dans ma prime enfance, mon père, qui était un honnête homme (au sens où on l’entendait au XVIII° siècle), m’a enseigné que ma liberté s’arrêtait là où commençait celle de mon voisin, et réciproquement bien sûr ! Ce précepte a marqué ma vie. Je suis un solitaire, un ours, un misanthrope un brin asocial, je n’y puis rien, mais je m’inspire de la philosophie de Georges Brassens :
« Heureux qui n’ayant pas d’idéal sacro-saint / Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins » (1).
Les mondanités snobinardes ou les apéros plus prolos, entre voisins, ne sont pas ma tasse de thé. D’ailleurs, je n’aime pas le thé (je préfère le Whisky « single malt » de 12 ans d’âge au moins). Alors, à bientôt 75 berges, j’ai le droit de pousser un « coup de gueule » contre tous ces gens qui se croient autorisés à me dire ce que je dois boire, manger, penser, et à m’imposer leurs croyances.
Chez nous, les hommes politiques ont compris que c’est la division des Français qui assure leur réélection. Et, en dehors de basses magouilles électoralistes, d’alliances de circonstance, ils sont incapables de créer un véritable consensus autour de grands thèmes fédérateurs. La sauvegarde de notre identité, la survie de notre nation, nos racines judéo-chrétiennes, sont de sujets qui pourraient rassembler les Français, mais la finance apatride se charge – via Bruxelles – de leur rappeler que le « remplacement de population » est une étape incontournable vers un gouvernement mondial. Donc, ils divisent, sachant qu’à chaque élection, ce n’est pas le meilleur mais le moins mal élu qui aura le pouvoir(2). L’élection de Macron en 2017 comme en 2022 en est une illustration flagrante.
Gouverné par des incapables et/ou des voyous qui ne protègent que leurs privilèges et ne défendent que leur gamelle, notre pays est en perpétuelle guerre civile larvée : les jeunes contre les vieux, les actifs contre les retraités, les salariés du privé contre les fonctionnaires, les écolos contre les chasseurs, les bobos en « Vélib » contre les baroudeurs en 4×4, les pacifistes contre l’armée …/…
les LGBT+++ contre le « mâle blanc » hétérosexuel, l’agriculture traditionnelle(3) contre le « Bio », les défenseurs de la souffrance animale contre les « viandards » et, bien sûr, les adorateurs d’Allah et de Mahomet, contre… tous les autres : les mécréants qui refusent la Charia.
On constate tous les jours que cette guerre civile est inéquitable car les attaquants, toujours du même bord, bénéficient du soutien d’une presse noyautée par la gauche à plus de 90% (4).
Celui qu’on cible, le pourri, le galeux, est d’ailleurs toujours le même : Dupont-Lajoie, franco-franchouillard qui vote à droite, attaché à son pays, à ses racines et à ses traditions.
Georges Pompidou, originaire du Cantal, déclarait à un technocrate venu lui soumettre je ne sais quelle réglementation nouvelle :
« Il faut arrêter d’emmerder les Français ! ».
De nos jours, comme si l’Etat ne suffisait pas, la Commission de Bruxelles d’un côté, les « lobbies » environnementaux de l’autre, se chargent de régenter TOUTE notre vie. De nous dire ce qui est bon pour nous, pour la sauvegarde des espèces, pour la planète…
On nous infantilise un peu plus chaque jour et surtout, on nous culpabilise pour mieux nous tondre. Pourtant, par tempérament, je suis assez conciliant et même plutôt bonne pâte :
- Je n’ai RIEN contre les chasseurs, même si je ne chasse plus depuis bien longtemps.
- Je n’ai RIEN contre la corrida (je n’ai jamais assisté à une corrida). Cette tradition espagnole a ses aficionados, c’est leur droit. On peut d’ailleurs se demander si le taureau ne préfère pas mener un dernier combat dans l’arène plutôt que de finir dans le couloir sordide d’un abattoir ?
- Je n’ai RIEN contre les animaux, en général, exception faîte des chats (surtout ceux de ma voisine, qui viennent déféquer dans mon jardin), des vipères, des moustiques et des guêpes.
- Je n’ai RIEN contre les possesseurs de 4×4 puisque j’en possède un moi-même et qu’il m’est bien utile lorsque je sors des sentiers battus, ce qui m’arrive assez souvent.
- Je n’ai RIEN contre les « gays », tant que ces messieurs (ou dames ?) ne me demandent pas de marcher à voile et à vapeur, ou de porter une jaquette flottante.
- Je n’ai RIEN, non plus, contre les lesbiennes. Nous avons même un énorme point commun : comme elles, je n’aime pas les hommes.
- Je n’ai RIEN contre les fonctionnaires quand ils travaillent (au moins 35h par semaine) et ne baptisent pas leurs grèves à répétition, des « Journées d’action ».
- Je n’ai RIEN contre les musulmans quand ils respectent nos lois, nos us et coutumes (et qu’ils ne confondent par le Coran avec notre Code Civil).
- Je n’ai RIEN contre l’immigré s’il est venu légalement travailler en France et s’il n’est pas là uniquement pour profiter de nos généreuses aides sociales, aussi diverses que variées.
- Et je n’ai RIEN, en principe, contre les végétariens, végétaliens, végans , antispécistes et autres bouffeurs de boulgour, de quinoa, de soja et autres saloperies (que je n’oserais pas donner à mon chien de peur qu’il me morde) à condition… qu’ils me foutent la paix, ce qui n’est pas le cas !
Or, il ne se passe pas une journée sans que l’amateur de viande, de charcutaille, de barbecue, ne soit stigmatisé, montré du doigt, insulté par cette engeance malfaisante qui agresse les artisans-bouchers, s’introduit clandestinement dans des abattoirs privés, ou insulte les chasseurs.
Passe encore que la pulpeuse Pamela Anderson – cette pétasse siliconée – vienne expliquer au Parlement français qu’on doit arrêter de gaver les oies : elle en a plus dans le soutien-gorge que dans la cervelle. Pamela, c’est une dinde avec le QI d’un bulot ; il est donc normal qu’elle défende les animaux. Mais que dire de ce crétin prétentieux d’Aymeric Caron ? Et de tous ces écolos tristounets, ces journaleux pontifiants, ces actrices « engagées », ces haridelles mal-baisées qui viennent nous donner des leçons de vie dans tous les domaines : la transition énergétique, le diésel, la malbouffe, le réchauffement climatique, les OGM, la souffrance animale…etc…etc…
Bon, j’avoue humblement que j’ai tout pour déplaire à ce ramassis de pisses-froids aigris et qui distille la morosité. Je suis la caricature, que dis-je, l’archétype du « Franchouillard », du « beauf » comme on dit à gauche, du « Gaulois », du « Souchien ». Dès la quarantaine, j’ai été frappé par la calvitie bedonnante des notables de province. Il m’arrive de regretter l’époque où, chez les paras, j’étais « félin et manœuvrier » selon l’expression du général Bigeard.
Mais je dois mon tour de taille à l’arrêt de tabac, car je fus un gros fumeur avant de devenir un gros tout court. Comme disait cet affidé de Macron qui se paluchait devant son Smartphone: j’ai été un « mec qui clope et qui roule au diésel ». J’ai banni la clope mais je roule toujours au diésel : mea culpa, mea maxima culpa ! Ajoutons à cela que j’aime les grosses motos, les belles bagnoles, les jolies femmes avec, si possible « du monde au balcon », qu’elles soient blondes, brunes, rousses (5).
J’apprécie la franche rigolade, l’humour gaulois, la fête, les bons vins et la bonne chère.
Et, comme les gens ordinaires, mes plaisirs sont simples : pour moi, le comble du bien-être, c’est, par exemple, de savourer, entre amis, une belle côte-de-bœuf grillée avec, pourquoi pas, une noix de foie-gras poêlé, et arrosée d’un Saint-Emilion ou d’un Chateauneuf-du-Pape.
Je ne demande pas à l’écolo tristounet de me comprendre, d’ailleurs, son avis, je m’en fous !
Tous ce gens qui se piquent de lutter contre la maltraitance animale sont des faux-culs mais surtout des lâches. Je voudrais qu’ils m’expliquent pourquoi ils n’attaquent JAMAIS de boucherie ou d’abattoir « Halal » ? Est-ce par trouille ? (A moins que ce ne soit sur ordre ?). Qu’ils m’expliquent aussi – dans un pays qui pratique 220 à 250 000 avortements par an (chiffre officiel (6)) – pourquoi la souffrance animale serait plus préoccupante, plus inhumaine, plus terrible, que celle du fœtus, cet « infans conceptus » protégé depuis l’antiquité par le Droit Romain ?
Je voudrais qu’on explique à toutes ces bonnes âmes soucieuses du devenir des espèces que l’interdiction du DDT(7) est responsable des 212 millions de cas de paludisme dans le monde, et des 430 000 décès annuels dus à cette maladie, principalement en Afrique.
Mais, il arrive parfois, trop rarement hélas, que des écolos-bobos-végétariens me fassent rire.
Je pense à cette rombière revêche, une écolo-virago, rencontrée il y a quelques années. Une « enseignante de gauche » (bien que ce soit presque un pléonasme) ; un beau spécimen de « femme libérée », hommasse, un remède contre l’amour, qui écume les associations de randonnée pédestre dans lesquelles elle va chercher une dépense physique qu’elle ne trouve ni au travail ni dans son lit.
Elle m’avait déclaré le plus sérieusement du monde :
« Les végétariens sont des humanistes. Ils ne supportent pas qu’on fasse du mal aux animaux comme aux humains ».
Et je lui ai répondu en souriant :
« Vous avez entièrement raison. D’ailleurs le plus célèbre végétarien, buveur d’eau, qui me vient à l’esprit est un grand humaniste du nom d’Adolf Hitler. Il adorait son chien. Mais pour les Juifs ou les Tziganes, j’ai comme un doute. Permettez-moi de lui préférer ce vieil ivrogne de Winston Churchill… ».
Elle est partie en faisant la gueule ! Allez savoir pourquoi ?
Est-ce je me préoccupe, moi, de la souffrance des carottes râpées ?
Eric de Verdelhan.
16 avril 2024
1) Dans sa chanson « Don Juan ».
2) Ou, plus exactement, un simulacre de pouvoir car 80% des textes qui régissent notre vie nous sont imposés par Bruxelles.
3) Dont on oublie trop souvent de dire qu’elle nourrit toute la planète.
4) En 2002, une enquête du quotidien de gauche « le Monde » nous apprenait que les journalistes français étaient de gauche ou « avec une sensibilité de gauche » (?) à…92%. Et il y a encore des naïfs pour croire à la démocratie et à la pluralité de l’information !
5) Uniquement pour le « plaisir des yeux » car je suis un mari honnête.
6) Soit environ 10 millions depuis la loi Veil.
7) Le DDT ou Dichlorodiphényltrichloroéthane (ouf !) était un puissant insecticide, interdit, sauf erreur, au début des années 70.
Cher M. de Verdelhan, juste un détail : à table, j’apprécie faire bonne chère et admirer la belle chair (féminine) au balcon.
Et pan sur le bec ! comme on disait au Canard. C’est corrigé et bravo pour votre sagacité !
Je me reconnais à 100% dans votre écrit
J’emm…… les bobosecolos la pire secte
Et tous ces poncifs tels que le niveau de la mer monte à cause du réchauffement climatique me rendent profondément irascible
Excellent ! Les écolos n’étant pas en voie d’extinction, j’attends de regagner mon étoile tout là-haut, pour vivre enfin en Paix, sans eux :::
En attendant, Vive la cote de boeuf saignante, le cochon de lait grillé dans la cheminée, le vin, le saucisson et le délicieux Jésuite, appelé aujourd’hui « triangle aux amandes »…