Il avait pourtant tout pour réussir : naissance à Neuilly, normalien, énarque, entré tôt dans la politique auprès des petits hommes gris comme les nomme joliment Pascal Praud. Et puis… par la grâce de Macron, 7 ans à Bercy ! On l’aurait appelé en d’autres temps « baron du macronisme », comme on disait « baron du gaullisme » pour certaines créatures du général. Mais il faut dire que ça sonne moins bien avec Macron…
On l’a donc finalement surnommé Ran-tan-plan (le chien un peu débile de Lucky Luke pour nos jeunes lecteurs) et je dois dire que ça lui va très bien…
Voilà donc Ran-tan-plan face à la Commission des Finances du Sénat, sommé de s’expliquer sur la catastrophe des comptes publics. Il s’agit de justifier le dérapage des prévisions de déficit (il y a bien longtemps qu’on ne parle plus d’équilibre budgétaire – depuis Raymond Barre, c’est dire -…) prévisions passées de 4.4 % à 6,1 % du PIB en 2 ans.
Un sérieux plongeon, « un ouragan » selon Jean François Husson, rapporteur général du budget. Mais Ran-tan-plan sait-il seulement ce qu’est un budget ? Il faut croire que non…
C’est pourtant son honneur, qui est en jeu. Il n’y a eu « ni faute, ni dissimulation, ni volonté de tromperie », prétend-il, la main sur le coeur. Ajoutant que le ministre de l’économie ne doit pas intervenir dans les calculs de recettes budgétaires « pour éviter toute manipulation » !
Jusqu’à plus informé, un budget, ce sont « des recettes et des dépenses ». Ran-tan-plan esquive donc la critique en n’assumant QUE la partie dépenses !
On croit rêver…
On savait déjà qu’il ignorait ce que représentait un hectare, avouant qu’il n’était « pas très fort en maths au lycée », ce qui est un peu inquiétant pour le patron de Bercy, mais là, on aurait de quoi s’affoler.
Et Ran-tan-plan d’ajouter (car, comme tout chien savant, il parle) « si c’était à refaire, je referais la même chose ».
Persiste et signe !
On est un peu inquiet pour les Suisses, sachant qu’il enseigne désormais l’économie à Lausanne.
On ne peut pas non plus oublier Super Ran-tan-plan qui, poitrine bombée et regard diabolique, annonçait en 2022 qu’il allait provoquer, avec ses mesures de boycott, l’effondrement de l’économie russe…
Rien que ça !
Prétentieux, incompétent, irresponsable, allais je écrire, car en ces temps de guerre économique, le ministre des l’Economie a un rôle crucial et ne peut se défausser de cette manière.
Un chef d’entreprise, un directeur financier, ne sauraient se comporter ainsi sans prendre le risque d’être licenciés sans indemnité. Il faut croire que les petits hommes gris sont irresponsables…
La France a besoin d’un projet, d’une direction, d’hommes solides et compétents qui assument leurs responsabilités. Il y en a, mais de moins en moins en politique et très peu au gouvernement.
Examinons attentivement le futur gouvernement Trump et le ménage qu’il va faire dans l’administration fédérale. On pourrait bien y trouver des idées intéressantes pour notre vieille France…
9 novembre 2024
Soyez le premier à commenter