«…Si la Franc-Maçonnerie était jadis un esprit, d’ailleurs absurde, une pensée, d’ailleurs erronée, une propagande, d’ailleurs funeste, pour un corps d’idées désintéressées ; elle n’est aujourd’hui plus animée ni soutenue que par la communauté des ambitions grégaires et des appétits individuels… »
(Charles Maurras, « Dictionnaire politique et critique », 1932)
C’est avec délectation, avec jubilation, que j’ai dévoré, dans « Riposte Laïque », l’article de Jean Saunier intitulé « La Franc-Maçonnerie, moteur invisible de la Révolution ». Depuis des années je dénonce assez régulièrement, dans mes chroniques, le rôle néfaste de «la secte maçonnique » envers les États-nations en général et la France en particulier. En France, c’est la Franc-Maçonnerie qui a généré la Révolution, qui a tué « le Trône et l’Autel », et qui continue encore aujourd’hui à instiller ses avancées « sociétales » mortifères auprès de gouvernements lâches, aveugles, ou complices (voire les trois (1)). Chaque fois que j’attaque la Franc-Maçonnerie, j’ai droit à une volée de bois vert de gens – sans doute des « frères la gratouille » (2) – furieux que l’on puisse critiquer la F-M « sans la connaître de l’intérieur ». Ce raisonnement est stupide car je me moque comme d’une guigne des rituels et gesticulations aux seins des Loges, de leurs degrés et grades, comme de l’équerre et du compas. Je juge l’arbre à ses fruits, or force est de constater que ses fruits sont pourris. J’ai lu de nombreux ouvrages sur la F-M : ceux de Léon de Ponçins, puis plus récemment, ceux de Jacques Ploncard d’Assac(3), Alain Bauer(4), Sophie Coignard(5), Emmanuel Pierrat(6) et quelques dizaines d’autres qu’il serait fastidieux d’énumérer ici… Loin de m’ériger en spécialiste, j’ai cherché à mieux connaître les forces occultes qui régissent notre vie depuis plus de deux siècles. J’invite ceux qui doutent encore du rôle de la F-M dans la destruction de la monarchie de droit divin à lire l’article de Jean Saunier car il est bien écrit et remarquable de précision. Il cite, entre autres, un rapport lu en 1883, du « frère » Brunetière qui dit ceci :
« Ce fut de 1772 à 1789 que la Franc-Maçonnerie élabora la grande Révolution qui devait changer la face du monde. C’est alors que les francs-maçons vulgarisèrent les idées qu’ils avaient puisées dans les Loges ».
Et il rappelle que Danton, Bailly, Desmoulins, Siéyès, Chénier, Voltaire, Chamfort, Greuze, Houdon, Lacépède, Condorcet, Pétion, Brissot… appartenaient tous à la « Loge des sept sœurs », sous le marteau du vénérable Benjamin Franklin. Je savais tout ça mais je manquais de références. Dans la lancée de l’article de Jean Saunier, je veux dire un mot de l’influence de la F-M au sein de nos Armées, car, hélas, son rôle ne se limite pas à gangréner les instances politiques, les médias ou le monde de l’entreprise.
Un de mes amis me dit que la Gendarmerie serait – je mets ça au conditionnel car je n’en sais strictement rien – une pépinière de « frères-trois-points ». Il y a certainement un peu de vrai si l’on juge, par exemple, le cas du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Loin de moi l’idée de ternir l’image d’un officier mort en service, égorgé par un salafiste. Notre pays manque de héros or Beltrame est un héros. Mon respect pour lui est donc total ! En revanche, je suis perplexe quand je lis ce que certains journalistes ont écrit sur lui. On nous a raconté que cet officier avait été initié en Franc-Maçonnerie mais que sa fiancée l’avait amené (ou ramené ?) au catholicisme. Cette belle histoire nous le rend sympathique, mais elle est fausse, du moins pour partie. Arnaud Beltrame s’est rapproché de l’Église catholique en… 2007. Il a été confirmé le 26 avril 2009, à Rueil-Malmaison. Mais simultanément, il rejoignait la F-M, dans la « Grande Loge de France » (GLDF).
Il a été initié, en 2008, dans la « Respectable Loge Jérôme Bonaparte » à Rueil-Malmaison. Son beau-père, Maurice Fromager, lui-même maçon, l’aurait initié. C’est le général de Gendarmerie Michel Marquant qui va le parrainer dans la Loge « Jérôme Bonaparte ». Ce général était secrétaire national de la « Fraternelle » de la Gendarmerie, dans laquelle il va parrainer Arnaud Beltrame. La presse nous a appris que la « Grande Loge de France » compterait un temple maçonnique « Arnaud Beltrame ». C’est le 19 avril 2019, au cours de « travaux funèbres », que Philippe Charuel, Grand Maître de la GLDF, a communiqué cette information. Une kyrielle de hauts gradés de différentes obédiences maçonniques étaient présents, dont Philippe Foussier, Grand Maître du « Grand Orient de France ».
On a noté la présence de Bruno Roger-Petit, en tant que « porte-parole de la Présidence de la République ». Le général Mazy, président de la « Fraternelle » de la Gendarmerie (appelée « Les Amis de Moncey ») a pris la parole. Signalons que ce général Mazy était alors « directeur des personnels militaires » de la Gendarmerie. On ne croit pas un seul instant que, dans le cadre de ses fonctions, il puisse être tenté de favoriser ses frères-maçons ; ce serait pure médisance !
La Franc-Maçonnerie est très présente dans l’Armée française, et ce, depuis longtemps.
On me dit que l’Armée de l’Air et la Gendarmerie compteraient le plus de frères-maçons.
J’utilise, là encore, le conditionnel. La « Royale », les Paras et la Légion Etrangère seraient moins infiltrés par les maçons, sans doute parce qu’on choisit d’y servir davantage par idéal que par ambition ? Mais disons un mot de l’histoire de la Franc-Maçonnerie dans l’Armée.
La Franc-Maçonnerie renaît en Écosse en 1717. En France, depuis la guerre de sept-ans, au contact des soldats anglais, les effectifs des officiers francs-maçons seront en constante évolution. Comme chez les civils, la Franc-Maçonnerie distille son venin – les idéaux des lumières – au sein des régiments. Le but visé est de chasser « le Trône et l’Autel » ou, plus exactement, de chasser la religion catholique et, par ricochet, la monarchie mais surtout parce qu’elle est « de droit divin ».
Paradoxalement, c’est la Révolution qui va porter un coup d’arrêt à la F-M dans l’Armée. Il ne faut pas y voir une volonté de refreiner les idéaux maçonniques mais les purges effectuées, très massivement, chez les officiers d’Ancien Régime vont réduire l’influence des Loges. N’oublions pas que Babeuf, Billaud-Varenne, Collot d’Herbois, Danton, Robespierre, Saint-Just…etc…étaient francs-maçons. La France doit à ces grands « humanistes », la mort du Roi, la Terreur, le génocide vendéen et la mise à sac de toute l’Europe, mais on nous explique que ces gens-là défendaient « les droits de l’homme et la liberté ». On nous serine ce mensonge depuis plus de deux siècles !
C’est la signature du Concordat qui va raviver le courant maçonnique dans l’Armée. Dès 1797, le « Grand Orient » annonce qu’il reprend « force et vigueur ». Sous le Consulat et l’Empire, la Franc-Maçonnerie prend en quelque sorte le relais des « cultes » révolutionnaires. Le 22 messidor an VII (10 juillet 1799), la « Grande Loge de France » et le « Grand Orient » fusionnent et reprennent les attributs de l’ancienne « Grande Loge de France ». En 1805, les régiments de la Grande Armée comptent une bonne cinquantaine de Loges qui relèvent du « Grand Orient de France ». L’infanterie étant la plus exposée dans les batailles, c’est dans ses rangs que les Loges sont les plus nombreuses.
À cette époque, on compte : 3032 officiers, 1458 sous-officiers et 437 soldats francs-maçons. Leur nombre ne cesse de croître jusqu’en 1814, date à laquelle 73 Loges militaires sont dénombrées : une Loge existait pratiquement dans chaque régiment. La F-M servait (déjà !) à l’avancement tout en permettant, à l’occasion, d’avoir la vie sauve en faisant le signe de détresse sur le champ de bataille.
Sur les 25 maréchaux d’Empire, 17 étaient francs-maçons, dont : Bernadotte, Brune, Lannes, Kellermann, Mac Donald, Masséna, Mortier, Murat, Ney, Oudinot… Leur Grand Maître était Joseph Bonaparte, le propre frère de l’Empereur (7). Mais cette Franc-Maçonnerie militaire sera frappée par la chute de l’Empire. En 1815, l’abandon du maréchal Ney par ses frères-maçons en est le symbole.
La conquête de l’Algérie va redonner du souffle à la Franc-Maçonnerie militaire. En 1858, on assiste à la création d’une Loge militaire en Crimée. Cependant, deux ministres de la Guerre (les généraux Billot en 1882 et Freycinet en 1889), interdisent aux militaires la fréquentation des Loges. En effet, la défaite de la France contre la Prusse était due, selon certains, à la trahison de francs-maçons qui auraient communiqué aux Prussiens des informations hautement confidentielles. Mais cette trahison n’est pas avérée. Durant toute la IIIème République, celle que les historiens ont baptisée « la République des francs-maçons », l’Armée a été perçue comme l’arche sainte du régime. Depuis la Révolution, la République a toujours été belliciste, car elle entendait diffuser partout les « idéaux des Lumières », les sacro-saintes « valeurs républicaines ». Ce sont les Républicains qui poussent à la guerre en 1792, en 1870 et ensuite en 1914. Ils veulent récupérer la rive gauche du Rhin, puis l’Alsace et la Lorraine. La chasse aux catholiques dans l’Armée atteint son paroxysme en 1904 avec l’affaire dite « des fiches ». Le ministre de la Guerre, le général André, est interpellé à la chambre. Il est accusé de faire ficher les officiers catholiques (soupçonnés de « Jésuitisme »).
Certains frères-maçons considèrent que l’Armée est une institution d’Ancien Régime et qu’il faut donc impérativement la « républicaniser ». La Loge « Les Enfants de Gergovie » suggérait, par exemple, que :
« toutes les propositions pour l’avancement, les décorations, les récompenses et toutes les nominations soient faites au cabinet du ministre, ceci sans tenir compte de l’avis des chefs qui sont pour la plupart cléricaux et réactionnaires. ».
Ceci au nom de l’égalité et de la fraternité sans doute ?
« L’affaire des fiches » n’était d’ailleurs pas une nouveauté. Cette pratique existait déjà en 1789. Le but étant de débusquer les officiers contre-révolutionnaires. Les procédés du général André se situaient dans la tradition jacobine d’épuration républicaine. L’histoire de notre Armée a souvent été marquée par l’épuration des cadres qui n’étaient pas francs-maçons (ou qui étaient jugés trop peu républicains). Or, le fichage des officiers catholiques, pour les écarter du commandement, a été désastreux à deux reprises : en 1914 et en 1939. En 1914, les généraux compétents avaient été écartés. C’est le frère Joffre qui fut choisi pour commander l’Armée. Face au désastre, on lui adjoint le général de Castelnau, catholique et non-maçon, afin d’éviter une cuisante défaite. Plus tard, Joffre sera remplacé par Foch, général catholique (ayant, de surcroît, un frère jésuite). Georges Clemenceau voulait un chef compétent, pas un incapable inféodé aux Loges maçonniques.
Le même processus douteux sera appliqué pendant l’entre-deux-guerres. Des officiers non-maçons seront écartés au profit de frères-maçons souvent médiocres. C’est l’une des raisons de la mémorable « raclée » de juin 1940. Il est amusant de noter que les généraux proches du maréchal Pétain (Weygand, ainsi que ceux de la future Armée d’Afrique), et ceux qui rejoignirent De Gaulle à Londres, étaient quasiment tous royalistes (et généralement anti-maçons).
A l’heure actuelle, combien y a-t-il de généraux francs-maçons dans l’Armée française ? Je n’en sais rien, mais notre Armée, réduite à une peau de chagrin depuis 35 ou 40 ans, s’offre encore le luxe d’entretenir 450 généraux en activité et…5000 en « 2ème Section » (8). Selon un ami, officier supérieur, qui connaît donc le sujet mieux que moi : « les généraux francs-maçons représentent une bonne moitié des effectifs… ». Vrai ou faux ? Je l’ignore mais si c’est le cas, ça ne fait qu’augmenter les mérites de ceux qui accèdent aux étoiles sans être F-M ! On va me rétorquer qu’il y a aussi des francs-macs intègres, honnêtes, idéalistes. Je n’en doute pas, mais, comme disait Michel Audiard :
« Il y a des poissons-volants et des moutons à cinq pattes, mais ce n’est pas la majorité de l’espèce. »
On me dit aussi que tous les F-M ne sont pas des « laïcards » forcenés : certaines Loges sont déistes. Je maintiens, pour ma part, que la Franc-Maçonnerie en général veut chasser le catholicisme de France. Le culte du GADLU (Grand Architecte De L’Univers) répond à cette volonté ; c’est la suite logique du culte révolutionnaire à la « déesse Raison ». Chateaubriand disait déjà, en son temps :
« Chassez le christianisme et vous aurez l’islam. »
Ceux qui combattent le catholicisme font le jeu de l’islam, et je suis intiment persuader qu’ils le font sciemment. On cherche à fabriquer des « citoyens du monde », sans attache, sans racine, asexués, métissés, des moutons prêts à accepter demain une gouvernance mondiale (aux mains de la Franc-Maçonnerie et de la finance apatride), mais pour cela, il faut d’abord tuer les États-nations. Ce rôle est dévolu à l’Islam, qui croit conquérir le monde au nom d’Allah, mais qui n’est, en fait, qu’une troupe de manœuvre. On va penser que j’exagère. Alors, posons-nous la question suivante : Un pays dans lequel les dirigeants, les magistrats, les policiers, les militaires de haut rang sont francs-maçons est-il encore une démocratie ? Assurément NON ! Or, toutes les lois qu’on nous impose sont étudiées, discutées puis élaborées en Loges. On décide de notre sort dans des « convents » et autres « tenues blanches fermées ». On refile ensuite les projets de lois aux « Fraternelles parlementaires ». Certains vont directement à Bruxelles qui décide, non démocratiquement, de 80% des textes qui régissent notre vie quotidienne.
Mais revenons à nos moutons (à cinq pattes) et à la Franc-Maçonnerie dans l’Armée.
Ai-je tendance à lui attribuer une importance qu’elle n’a pas réellement ? J’en doute !
Depuis des années, les militaires – surtout les hauts gradés – ont porté aux nues certains de leurs ministres, à commencer par Charles Hernu, fils de gendarme, franc-maçon revendiqué, auquel on n’a jamais reproché son passé sulfureux sous l’Occupation et ses accointances avec le KGB (9).
Citons aussi Paul Quilès, surnommé « Robespaul », et Pierre Joxe, également francs-maçons.
Chez les ministres de la Défense venus de la droite parlementaire, Gérard Longuet, bien qu’il s’en défende, a été initié en Loge. L’ancien d’« Occident » a su virer sa cuti pour booster sa carrière. D’après « Le Salon Beige », Michèle Alliot-Marie serait également franc-maçon (je vous épargne « franche-maçonne »!). Une chose est attestée : son concubin, Patrick Ollier est franc-maçon.
Comme les francs-maçons sont discrets sur leur appartenance à la secte, il est difficile de se prononcer sur tous les ministres de la Défense. La plupart d’entre eux sont, au mieux, des « maçons sans tablier ». J’allais oublier de citer la coqueluche des militaires sous Hollande puis sous Macron : Jean-Yves Le Drian. Loin des frères parisiens du « Grand Orient de France », il a été initié en 1982, dans la petite Loge lorientaise « Nature et Philanthropie », à l’arrivée au pouvoir des socialistes. Ceci atteste, s’il était besoin, que la « Ripoux-blique » a bien compris que, pour convaincre des généraux-maçons d’accepter des coupes sombres dans le budget de nos Armées, rien ne vaut un bon ministre-maçon : CQFD ! Pour Sébastien Lecornu, je n’ai pas d’information mais sa carrière-éclair, que rien ne justifie, autorise toutes les supputations. N’est-ce pas lui qui a fait nommer le brigadier de réserve de Gendarmerie Benalla au grade de… lieutenant-colonel (10) ? Or Benalla a été initié en Loge.
Je m’assois, par avance, sur les critiques des initiés qui estiment que, la F-M étant secrète, les profanes ne devraient pas en parler. Tant pis, Je m’arroge ce droit. Qu’ils prennent cet article au 1er, 2ème, 3ème degré, et ce… jusqu’au 33ème degré, je m’en tape !
Eric de Verdelhan
05/02/2025
1) Gouvernements dans lesquels les F-M sont souvent majoritaires.
2) « Frères la gratouille », appellation que l’on doit à François Mitterrand, lui-même initié en loge.
3) « Le Secret des Francs-maçons ». Éditions de Chiré, 1979.
4) « le crépuscule des frères : La fin de la Franc-Maçonnerie ? » ; Éd. de la Table ronde ; 2005.
5) « Un État dans l’État : Le contre-pouvoir maçonnique » ; Éd. Albin Michel ; 2009.
6) « Les francs-maçons sous l’Occupation » ; Éd. Albin Michel ; 2016.
7) Jérôme Bonaparte, autre frère de Napoléon, était également franc-maçon.
8) En gros le même effectif de généraux que l’Armée américaine. Et pendant ce temps, le fantassin en Opex paie souvent sur ses deniers son gilet pare-balle. Cherchez l’erreur !
9) Hernu était un agent soviétique, ceci a été prouvé lors de l’ouverture des dossiers de l’ex-KGB.
10) Le brigadier Alexandre Benalla aura « sauté », d’un bond, les grades de brigadier-chef, adjudant, adjudant-chef, (major, aspirant), sous-lieutenant, lieutenant, capitaine et commandant.
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Globalement d’accord puisque vous exposez des faits, mais quelques nuances : d’abord, si la FM a prospéré sous Napoléon, c’est qu’il l’a instrumentalisée en en faisant un relai d’information et de décision. Il a incité les élites administratives à y entrer de sorte que le préfet, le maire, le commandant de gendarmerie et le médecin se fréquentaient. Ensuite, il est exact que la Glnf à laquelle appartenait le colonel Arnaud Beltrame ne se considère ni comme antichrétienne ni comme chargée de répandre une idéologie républicaine (elle ne signe d’ailleurs pas les appels des autres obédiences contre « l’extrême-droite »). Attention, je ne crois pas que tout y est bien, je suis même persuadé que ce n’est pas le cas pour ce que j’en connais (je précise : de l’extérieur !), mais cela explique que des militaires y entrent tout en étant catholiques, conservateurs et patriotes et sans y voir de contradiction. Enfin, pour connaître des gens qui y sont ou y ont été, une bonne partie sont paradoxalement très éloignés de la ligne idéologique de la FM en général. Lorsque je parle avec eux et leur demande comment ils résolvent la contradiction, j’obtiens des réponses parfois surprenantes : ils n’y voient pas de contradiction d’un côté parce qu’ils se fient au discours qu’ils entendent dans leur loge (justement ceux de la Glnf), de l’autre parce qu’ils ne s’estiment pas tenus de respecter des consignes politiques qui leurs seraient données par leur obédience. Pour le dire vite, j’en connais pas mal qui sont très à droite et se contentent de ne pas en parler en loge. Bien sûr, il ne doit pas y avoir beaucoup au Grand Orient, mais rien n’est à exclure : ils noyautent – ça, tout le monde le sait en s’y intéressant un peu-, mais ils ne sont pas homogènes non plus. A un moment, il y avait un site ou un blog avec un forum dont je n’ai pas retenu le nom, mais sur lequel on pouvait lire leurs échanges en matière politique: c’était très drôle (j’ai l’impression que depuis, l’accès a été réservé aux « initiés » parce que je ne le retrouve plus en tapant des mots clefs ou alors, c’est que je ne sais pas bien chercher).
Bonsoir Eric,
Je viens de voir les commentaires que déclenche votre texte sur un site ami résistant.
C’est consternant. Les citoyens sont aveugles, même ceux qui fréquentent les sites de la résistance sur le Net … et se prennent pour d’authentiques résistants.
Si vous essayez de leur ouvrir les yeux vous déclenchez des réactions épidermiques où la bêtise le dispute à l’inculture. Comme disait ma grand mère, on n’a pas le cul sorti des ronces.
Pour ma part, j’ai vu à l’œuvre les francs macs qui dirigeaient toute la rive droite de la Garonne, en particulier autour de Bordeaux. Les grands fauves socialos ont disparu mais l’orchestre continue la partition et l’électeur-contribuable n’y voit goutte.
C’est bien une mafia, doucereuse, bien mise et très policée qui œuvre sans bruit … mais c’est une mafia intouchable.