TAISEZ-VOUS, MONSIEUR JEAN-MICHEL ANTIPATHIE ! (Eric de Verdelhan)

« Ne pas avoir d’idées et savoir les exprimer : c’est ce qui fait le journaliste. »

(Karl Kraus).

« Ces journalistes venimeux qui vous insultent, vous diffament, il ne suffit pas qu’on les lise. Il convient encore qu’on ait vu les gueules dont ils sont pourvus. Ça renseigne et ça tranquillise. »

(Sacha Guitry).

 

Depuis quelques années déjà, je m’informe sur les quelques (rares) sites qui défendent mes idées, sur quelques hebdomadaires comme le « JDD » ou « Valeurs Actuelles » et sur « Cnews ». Je ne supporte plus ces médias racoleurs, pourris, menteurs et/ou vendus au système. La tragicomédie, la mascarade, la pantalonnade, que nous devons subir tous les jours sont insupportables mais elles le seraient sans doute moins si elles n’étaient pas relayées, commentées, déformées, instrumentalisées par les médias à la solde du pouvoir voire carrément acquis à l’extrême-gauche. J’en ai marre des plumitifs, journalopes, pisses-copie et autres péroreurs télévisuels. Certes, il existe des journalistes honnêtes mais, comme disait Michel Audiard :

« Il existe aussi des poissons-volants, mais ce n’est pas la majorité de l’espèce ».

 Il y a quelques années, un sondage paru dans « le Monde », ce torchon de la gauche morale qui est l’équivalent, en gros, de « La Pravda » dans l’ex-URSS, ou d’« El Moudjahid » en Algérie, nous apprenait que…92% des journalistes français se déclaraient « de gauche ou avec une sensibilité de gauche ». Comment ose-t-on, alors, parler de « pluralité de l’information » ?  Comment peut-t-on croire que nous sommes encore en démocratie ? Chez nous, la « liberté d’expression » n’a pas grand-chose à envier à celle de la Corée-du-Nord. J’exagère diront certains. Que nenni ! En France, comme en Corée-du-Nord, il est interdit de dévier de la doxa officielle. Souvenons-nous de Philippe Verdier, patron de la météo sur le Service Public, viré comme un malpropre pour avoir osé avouer qu’il était climato-sceptique. Ou d’Eric Zemmour victime d’une cabale de ses « confrères » journalistes exigeant qu’il soit chassé de la presse écrite ET de la télévision. Ou de Frédéric Taddeï claquant la porte d’une chaîne publique, poursuivi par la haine du grassouillet Patrick Co-Haine lui reprochant de recevoir des invités « nauséabonds » (1) etc….etc…Ce monde journalistique pourri est, de surcroît, intouchable et inattaquable. Et bien, ayons un peu de courage pour dénoncer quelques beaux spécimens de cette espèce néfaste, vendue, servile, reptilienne, sans dignité et sans honneur, qui dit nous informer alors qu’elle n’est là que pour nous intoxiquer, nous mentir, nous enfumer. C’est au Karcher qu’il faudrait nettoyer ces nouvelles écuries d’Augias.

caricature de Jean-Michel Apathie

Aujourd’hui, je vous parlerai d’un des pires, Jean-Michel Antipathie, car la palme d’or de la félonie revient à ce basco-béarnais – mitterrandolâtre de la première heure – qui cultive son accent du Sud-ouest (comme Jane Birkin entretenait son accent anglais) pour ne pas avouer qu’il est un Bobo parisien de la pire espèce. Sentencieux, arrogant, donneur de leçons, ce type est une tête-a-claque tout simplement insupportable. Après ses débuts à « Politis » (extrême gauche), « Libération » (gauche trotskiste), « Le Monde » (gauche marxiste), il s’est recentré en s’embourgeoisant, ce qui est assez classique chez les parvenus. Archétype de la « gauche-caviar », il est l’un des journalistes les mieux payés de l’audiovisuel. Monsieur Antipathie passe sa vie à découvrir des horreurs – toujours imputables à la droite – ce qui lui permet de piquer de grosses colères (feintes) sur les plateaux télé. Le problème, c’est que même avec un accent à couper au couteau, n’est pas Raimu qui veut !  Ce faux-dur n’impressionne que lui ! D’ailleurs, que nous dit-il ? Rien, des fadaises, des lieux communs, des évidences que tout le monde connaît, mais il a un art consommé de tout dramatiser. Avec lui, nous apprenons par exemple que le maréchal Bugeaud a commis des atrocités lors de la conquête de l’Algérie, ou encore que le Français colonisateur étant, par nature, un tortionnaire, la France a utilisé du Napalm pour mâter les moudjahidines de l’ALN (2). Les Français sont donc des salopards : CQFD ! Diantre ! Cet Antipathie, contrairement à la « Grande-duchesse de Gérolstein » d’Offenbach, n’aime pas les militaires ; d’ailleurs, il se vante d’avoir tout fait pour se faire réformer (3). S’il avait un tant soit peu patriote, il aurait du respect pour le parcours de Bugeaud.

Thomas Robert Bugeaud de La Piconnerie s’engage à l’âge de 20 ans, en 1804, comme vélite dans les grenadiers de la Garde impériale.

Il est promu caporal à Austerlitz et sert ensuite comme sous-lieutenant dans les campagnes de Prusse et de Pologne (1806-1807), il est blessé à la bataille de Pułtusk le 26 décembre 1806. Il combat ensuite en Espagne. Héroïque aux sièges de Lérida, Tortose et Tarragone, il est nommé chef de bataillon en 1811, puis lieutenant-colonel après la bataille d’Ordal (14 septembre 1813) où il met en déroute un régiment anglais. Il est promu colonel à son retour en France. Mis en demi-solde à la Restauration, la colonel Bugeaud revient vers l’Empereur durant les Cent-Jours.  Rayé des cadres à la seconde Restauration, il se retire dans sa propriété de « La Durantie » à Lanouaille, en Périgord.  En 1825, il est élu maire d’Excideuil, fonction qu’il occupera jusqu’en 1830. Puis cet homme d’action reprend du service. Général, il est envoyé en Algérie (6 juin 1836) avec ordre d’écraser la révolte d’Abdelkader. Il remporte un premier succès à la Sikkak le 6 juillet 1836. Rentré en France, il déplore la conquête de l’Algérie : « possession onéreuse dont la nation serait bien aise d’être débarrassée ». Bugeaud, lieutenant-général, est cependant nommé gouverneur général de l’Algérie par le ministre Thiers en 1840.

Le jour de son retour à Alger, le 22 février 1841, il adresse une proclamation aux européens d’Algérie, et une autre à l’Armée. Aux uns, il déclare être « l’adversaire de la conquête absolue en raison des moyens humains et financiers qu’elle exigerait », mais ajoute qu’il s’y consacrera désormais tout entier. À l’Armée, il dit que son but n’est pas « de faire fuir les arabes, mais de les soumettre ». Disposant de 100 000 hommes, Bugeaud emploie des méthodes inspirées par son expérience de la guérilla en Espagne. Il allège le soldat et remplace les voitures par des mulets. Les troupes deviennent des colonnes mobiles ; elles pourchassent les combattants arabes dans les coins les plus reculés. Cette époque n’était pas à la guerre en dentelle et les méthodes « musclées » de Bugeaud firent même l’objet d’une interpellation à la Chambre des Pairs. Bugeaud assume tout et déclare : « Je considère que le respect des règles humanitaires fera que la guerre en Afrique risque de se prolonger indéfiniment. ». Bugeaud est un peu le précurseur des « commandos de chasse » mis en œuvre par le général Challe en 1958. Il avait compris qu’on ne peut pas éliminer la guerre, c’est hélas impossible, mais qu’on doit la gagner le plus rapidement possible, pour que les effets bénéfiques de la victoire l’emportent très largement sur les effets négatifs de sacrifices prolongés.

Je rappelle que l’auteur de cette vision n’est pas Clausewitz, mais…  Jules César.

Maréchal de France en juillet 1843, il attaque le Maroc, qui aidait Abdelkader. Le 14 août 1844, les troupes marocaines sont surprises par Bugeaud sur l’oued Isly. La victoire des Français oblige le sultan du Maroc à changer de politique vis-à-vis de la résistance algérienne. Cette victoire lui vaut le titre de Duc d’Isly. La préoccupation constante de Bugeaud est d’associer l’Armée à la colonisation. « L’Armée est tout en Afrique », disait-il ; « elle seule a détruit, elle seule peut édifier. Elle seule a conquis le sol, elle seule le fécondera par la culture et pourra par les grands travaux publics le préparer à recevoir une nombreuse population civile. ».  Il intensifie la colonisation agricole avec la création des bureaux arabes. Il restera toute sa vie fidèle à sa devise « Ense et Aratro ». (par l’épée et par la charrue). Le maréchal Bugeaud n’était pas un tendre, c’était un soldat et un bâtisseur. Il repose aux Invalides, comme d’autres de nos grands chefs militaires…

Signalons, au passage, que les descendants d’Abdelkader continueront à percevoir pendant des années une confortable pension de l’Etat colonisateur français (4).

Second point qui chagrine et irrite monsieur Antipathie : l’utilisation du Napalm en Algérie. Faisons encore un peu d’histoire : Le Napalm a été inventé en 1942, par l’Université d’Harvard. C’est de l’essence gélifiée, utilisée dans les bombes incendiaires et les lance-flammes. En 1980, son usage a été interdit (contre les civils) par avenant aux Conventions de Genève. Il est amusant – si je puis m’exprimer ainsi – de constater que les bombardements sont, pour la « bienpensance », tantôt des monstruosités (Guernica), tantôt des moyens pour les démocraties de défendre la liberté. Là, loin de provoquer l’indignation, ils sont justifiés et légitimés.   Le 6 août 1945, un bombardier B-29 piloté par Paul Tibbets, baptisé « Enola Gay » décollait, avec à son bord une bombe atomique d’une puissance de 15 kilotonnes. À 8 h 16, la bombe explose à 587 mètres du sol, au cœur d’Hiroshima. L’explosion, équivalant à… 15 000 tonnes de TNT, rase la ville ; 75 000 personnes sont tuées sur le coup. Trois jours plus tard, le 9 août, le B-29 « Bockscar », largue une autre bombe atomique sur Nagasaki.  Cette seconde bombe était au plutonium, d’une puissance de 21 kilotonnes.

Le scénario sera moins meurtrier mais 35 000 habitants de Nagasaki seront tués, encore des civils.   Préalablement, il y eut une longue série de raids sur Tokyo : le 24 mai 1945, 3646 tonnes de bombes incendiaires furent larguées sur la ville. Le dernier bombardement nocturne, dans la nuit du 25 au 26 mai, est mené par 502 avions qui larguent 3 252 tonnes de bombes incendiaires. Le bilan de ces raids est d’environ 100 000 morts, civils pour la plupart. Ce qui permettra au général Curtis Lemay, un grand humaniste, de faire de l’humour en déclarant : « Les Nippons doivent être brûlés, bouillis ou cuits à mort ». L’efficacité du Napalm n’était plus à démonter, mais c’était « pour la liberté ». Vous aurez compris qu’il serait presque incongru d’oser condamner une telle boucherie. 

Alors oui, monsieur Antipathie, l’aviation française a bien utilisé du Napalm (pudiquement appelé « bidons spéciaux ») en Algérie. C’était une arme de guerre, or on gagne les guerres en s’en donnant les moyens.  Balancer du Napalm sur une Katiba de l’ALN qui se carapate dans le djébel me semble moins choquant, moins scandaleux, mois amoral, que de faire griller des populations civiles.

Grâce au général Challe, la France a gagné militairement la guerre d’Algérie. Juste avant les Accords d’Evian, la rébellion ne comptait plus, sur le sol algérien que 7 à 8 000 combattants réguliers. Ils avaient perdu 40% de leur potentiel : une bonne partie de leur armement est inutilisable faute de munitions. En face, 210 000 Algériens combattaient aux côtés de l’Armée française; s’y ajoutaient 60 000 musulmans des groupes d’auto-défense(5). C’est ça la vérité, ça et rien d’autre !

Les dernières indignations de Jean-Michel Antipathie concernent nos policiers, ces flics qui font, nous dit-il, régner la terreur dans les banlieues. Il fallait oser, il a osé car, comme les cons de Michel Audiard, il ose tout (et il est grassement payé par nos impôts). Pour ma part, j’en ai assez des donneurs de leçons de gauche : Ces gens ont adulé Mao-Tsé-Toung (Mao-Zedong), responsable de …60 millions de morts ; Ils ont nié les purges de Staline qui ont fait 10 ou 15 millions de victimes ; ils ont applaudi la libération du Cambodge (et Pol-Pot qui a tué 2 à 3 millions de Cambodgiens) et ils s’autorisent à critiquer la France, à cracher sur son Armée, à salir ses policiers et gendarmes et à dénigrer ses victoires passées. Jean-Michel Antipathie (ou « Aplati » ?), est de ceux-là, et j’ai envie de lui dire, pour conclure, de grâce, pour une fois, oubliez votre gilet rayé et votre servilité reptilienne de larbin journalistique. Pour une fois, une fois seulement, soyez intellectuellement honnête.

Vous verrez, l’honnêteté, de temps en temps, ça fait du bien !

 

Eric de Verdelhan

12/02/2025

                                                                                        

1) Il faut entendre par là « qui n’est pas de gauche ».

2) ALN = Armée de Libération Nationale, bras armé du FLN algérien.

3) « Mon service militaire » de Jean-Michel Apathie ; Biographies et mémoires ; 2019.

4) la Cour des Comptes relève que cette rente était de 1,3 million de francs par an en 1979.

5) « Les mensonges de la guerre d’Algérie » de Jacques Demougin; Cide; 2005. Ces chiffres sont corroborés, entre autres, par Ph.Tripier dans « Autopsie de la guerre d’Algérie » France-Empire; 1972.

FAIRE UN DON ?

Minurne fonctionne depuis sa création en 2011 sans recettes publicitaires.
Si nos articles vous plaisent, vous pouvez nous aider en faisant un don de 5 €,10 € ou 20 € (ou plus, bien sûr) via Paypal.
Cliquez ci-dessous (paiement totalement sécurisé).

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

3 Commentaires