« MANU» S’EN VA EN GUERRE ! (Cédric de Valfrancisque. )

« Entendre parler de guerre par un type qui n’a même pas fait son Service Militaire, ça me fait le même effet que si un puceau me racontait des histoires de fesses… »

(Anonyme).

 

Il y a bien longtemps que je ne vous ai point parlé de mon aïeul, Jean-Aymard de Séconlat, petit hobereau cévenol qui a passé sa vie à parcourir le vaste monde.  Je ne saurais trop vous dire où se situe le pays, appelé « Cellezécie », dont il nous décrit les mœurs étranges ? Mon aïeul a laissé moult notes sur le règne calamiteux d’Emmanuel 1er, dit « Manu le fol » (ou « la folle » car certains pensaient qu’il portait le pourpoint flottant). Etait-il seulement folledingo ? On pourrait le supposer à la façon dont il gouvernait, avec arrogance et un mépris total pour son peuple. Mais sa Cour grouillait de sodomites et de tribades. En effet, il ne se passait point une semaine sans qu’un (ou une) de ses ministres ne se livre à un étrange rituel appelé « Komingaout » qui consiste à déclarer dans quelque gazette ou libelle qu’on a viré chevalier de l’œil-de-bronze ou prêtresse de la tarte-à-poil.

À l’état civil, « Manu le fol » s’appelait Emmanuel de Morveux d’Enarque. Il se disait marquis alors qu’il n’était qu’un parvenu, mais il avait épousé une vieille gourgandine qui avait l’âge d’être sa mère – Jeanbrichel(1) Trognon du Touké  – dont la famille avait fait fortune dans la fève de cacao.

« Manu » avait été porté à la gouvernance du pays par des banquiers apatrides qui voulaient remplacer les « Cellezéceux » de souche – râleurs, bagarreurs, ombrageux et attachés à leur liberté – ce peuple qui critiquait le régime et qui votait mal, par une populace plus soumise, plus malléable et plus docile. Des gens qu’il suffisait de gaver de téléréalité, de foot, de porno et d’aides sociales aussi diverses que variées, et auxquels on cédait des pans entiers de territoire pour qu’ils en chassent les « Cellezéceux » de souche, et pour qu’ils puissent s’y livrer au trafic de substances hallucinogènes.

Supprimer l’ancien vulgum pecus avait été chose facile : Dans un premier temps, on avait fait légaliser les avortements jusqu’à neuf mois et un jour, ce qui éliminait pas mal de monde. De plus, le rituel du « Komingaout » se généralisant, la copulation entre un mâle et une femelle, pour le plaisir ou pour la reproduction de l’espèce, devenait l’exception (bien qu’il restât encore un tas de vicieux hétérosexuels). Puis on avait contraint le peuple à travailler plus longtemps, et de ce fait, beaucoup de gens mourraient au travail. Pour les plus solides, « Manu le fol » envisageait de faire voter une loi sur la fin de vie permettant, disait-il, de « mourir dans la dignité ». En réalité, on invitait les enfants à euthanasier leurs géniteurs. Ceci étant légal, ça permettait aux jeunes de garder bonne conscience en allant percevoir leur héritage. « Manu le fol » avait donc attaqué l’omelette par les deux bouts, la dépopulation – ce que Gracchus Babeuf qualifiait de « populicide » lors des guerres de Vendée – était en bonne voie et ce, d’autant plus que les guérillas entre gangs de dealers et les overdoses faisaient, elles aussi, un certain nombre de victimes. « Manu » était encouragé dans ses démarches par la reine Ursula dite « La Hyène » tant elle avait les dents longues, qui régnait sur « l’Absurdistan », sorte d’Empire Romain Germanique, conglomérat de principautés, pays, fiefs qui lui étaient inféodés et dont elle voulait faire un seul et même pays, doté d’une Constitution imposable à tous les peuples.

« Manu» était très épris d’Ursula « La Hyène » au point de céder à tous ses caprices.

L’honnêteté m’oblige à dire que le « remplacement de population » avait démarré bien avant « Manu ». Le pays fut jadis gouverné par Charles le Dérisoire, seigneur de Colombey. Ce dernier avait bradé les colonies du royaume car il se faisait, disait-il, « une certaine idée de la Cellezécie » au point de la réduire à… un hexagone. Ainsi avait-il abandonné des terres africaines (et leurs immenses richesses) à des tyrans et des roitelets corrompus et cupides. Depuis leur indépendance, les peuples de ces contrées crevaient de faim, de maladie ou de guerres tribales. Et ils en voulaient à la terre entière et à leur ancien colonisateur en particulier. Plus tard, un autre de ses prédécesseurs, aussi cinglé et aussi fourbe que lui, Valery de Chamalières, pour offrir au patronat une main-d’œuvre à bon marché, avait fait voter une loi autorisant le « regroupement familial », aberration qui permettait au crève-la-faim à faire venir toute sa famille en « Cellezécie ».  Or le pays acceptait déjà le « Jus Soli » qui faisait automatiquement d’un enfant d’immigré né sur son sol un authentique « Cellezéceu », comme si le simple fait pour un veau de naître dans une écurie faisait de lui un pur-sang!  Le « remplacement de population » était en route, il n’allait plus s’arrêter !

Ceux, fort rares, qui osaient s’en inquiéter étaient voués aux gémonies, ostracisés, insultés, traités de racistes, de fascistes ou de xénophobes. Et pourtant, les prédécesseurs de « Manu le fol » avaient été beaucoup plus loin que l’empereur Caracalla qui avait octroyé, en l’an 212, la citoyenneté romaine à tout estranger vivant dans l’Empire romain. Pourtant, nul ne pouvait ignorer que c’est à la « Constitution Antonine », entre autres, qu’on devait la chute de l’Empire romain.

Au fil des ans, le royaume, victime du « regroupement familial » et du « Jus Soli », comptait une importante population bigarrée qui, bien qu’elle se comportât souvent mal, jouissait de tous les droits, car les « Cellezéceux » étaient invités à ne pas faire d’amalgame et à ne point stigmatiser leur communauté. Quiconque proférait une critique, aussi justifiée soit-elle, contre un allogène, était traduit devant les chats-fourrés et finissait dans un cul de basse-fosse ou à la chiourme. Encouragés par de très nombreux « collabos » et conscients de la veulerie et de la dégénérescence d’une partie du peuple ancien, les nouveaux venus osaient toutes les provocations. Ils gangrénaient le pays avec leurs trafics illicites ; ils terrorisaient des quartiers entiers ; ils imposaient leurs coutumes dans tous les domaines. Ils étaient soutenus, aidés, encouragés par le pouvoir mais aussi par ceux qui faisaient semblant d’être des opposants. Parmi eux, un triste sire au faciès de bulldog nommé Rachid-Fidel-Ernesto Méchankon. Cet individu, faux dur et fort en gueule, était à la tête d’un parti de braillards, de harpies féministes, de défenseurs des minorités, d’eschologistes, et d’allogènes agressifs. En réalité, loin d’être un opposant, il était ce que l’Auguste est au Clown Blanc, car « Manu » et lui défendaient les mêmes causes et partageaient la même détestation des « Cellezéceux »  de souche.

Et malgré cela, pour « Manu le fol » et son égérie Ursula, le « remplacement de population » n’allait pas assez vite. Ils eurent donc l’idée machiavélique de déclarer la guerre à un pays qui ne leur avait rien fait, avec l’espoir de faire décimer quelques milliers de « Cellezéceux » de l’ancien peuple.

Jean-Aymard de Séconlat nous a décrit la situation apocalyptique du pays, à cette époque, livré à la chienlit. Une majorité de délits – vols, escroqueries, crimes, viols, etc –  était le fait de nouveaux arrivants, qu’ils fussent naturalisés, légaux, illégaux ou clandestins. Tout allait à vau l’eau, l’insécurité régnait partout, la crasse également ; les rats envahissaient les villes. Les ateliers, usines et industries fermaient leurs portes. On ne fabriquait plus rien. La classe ouvrière était laminée. Les petits commerçants faisaient faillite. L’inflation était galopante. Les hospitaux, hospices et lazarets manquaient de médecins, d’infirmières, et de médications. Les escholiers n’apprenaient plus à lire, à écrire, à compter ; on ne leur enseignait plus que l’eschologie, la « théorie du genre », l’antiracisme et le « vivre ensemble ». Les tribunaux se montraient plus cléments et compréhensifs à l’égard des malfrats que de leurs victimes. De plus, dans une ancienne colonie, le vieil émir Tebboune-Youl  (2) narguait « Manu » et se moquait de son impuissance, tout en envoyant une importante cinquième colonne, jeune et haineuse, dans le royaume avec des velléités revanchardes.  Il eut été facile – et parfaitement légitime ! – de déclarer la guerre à cet émir qui se comportait comme un ennemi.

Que nenni ! « Manu » avait peur des bataillons de Tebboune-Youl présents sur son sol, « et en même temps » il en avait besoin pour créer un nouveau peuple. Il eut donc une autre idée.

Dans les contrées barbares de l’Est, la tribu des Russkovs guerroyait contre un de ses anciens vassaux, un état mafieux, aussi corrompu que celui des Russkovs, qu’on appelait Ukr-Haîne. Le tsar des Russkovs portait le même nom que le plat traditionnel des Canadiens – Poutine – et, comme lui, il était dur à avaler. Le tsar du camp d’en face s’appelait Zob-Ensky(3). C’était un nabot fier-à-bras, ex comédien raté, qui plaisait à « Manu » car il était plus petit que lui et tout aussi hâbleur. Il décida donc de lui venir en aide. D’abord en lui donnant de l’argent, beaucoup d’argent, énormément d’argent, quitte à saigner un peu plus son propre peuple pourtant déjà ruiné. Ensuite en tuant la paysannerie du pays en achetant massivement des céréales et des poulets à son ami Zob-Ensky. Puis en lui donnant de la poudre, des balles, des mousquets, des bombardes, des chars d’assaut et des aéroplanes. Incapable de rétablir l’ordre dans son propre pays, ni même d’endiguer les guérillas dans les banlieues, « Manu » voulait déclarer la guerre aux Russkovs en prétendant protéger les frontières du royaume. Comme l’a écrit Victor Hugo « Déjà « Nabot-Léon » perçait sous Bonaparte »…

Sous toutes les latitudes, depuis toujours, une déclaration de guerre est un bon moyen, pour les dirigeants incompétents, corrompus voire totalement discrédités, de redorer leur blason terni. Les peuples aiment qu’on leur parle de guerre, surtout les gens qui ne sont plus mobilisables et qui, de ce fait, ne risque pas leur précieuse peau sur un champ de bataille.

Or donc, un beau jour, « Manu » enfila sa combinaison d’aviateur sur son t-shirt des « Forces Spéciales » et, d’une voix monocorde de (mauvais) comédien, le regard fixe et l’œil sombre, en sur- jouant la gravité du moment, il déclara la guerre aux Russkovs et appela à la mobilisation sur toutes les radios et télés de service public. Jean-Aymard de Séconlat nous raconte que « Manu » se serait inspiré d’un général à titre temporaire qui avait appelé son peuple à résister, embusqué derrière le micro d’un radio de la perfide Albion à Londres. J’avoue ne pas savoir à quoi il fait allusion ?

Puis il ordonna à son ministre de la Défense, Sébastien le Cornecul, de faire repeindre tous ses véhicules, camions et blindés, aux couleurs LGBT +++, symbole s’il en est des valeurs « ripoux-blicaines » face à la dictature, et de se porter aux frontières de l’Ukr-Haîne. Bien que biberonné à la  laïcité maçonnique, il fit bénir ses troupes par l’Abbé Rézina, comme l’avait fait jadis monseigneur de Mayol de Lupé avec la LVF (4) en partance pour le front russe. 

Mon aïeul, Jean-Aymard de Séconlat, qui avait quitté précipitamment le pays pour ne pas être mobilisé, n’a pas raconté cette guerre. Par lui, nous savons seulement qu’elle fut très brève, une guerre-éclair qui se termina en mémorable raclée. Depuis la « Cellezécie » est morte. Elle a disparu et sa civilisation avec elle. Aussi, en lisant les notes laissées par mon aïeul, je me dis que nous avons bien de la chance de vivre en France, pays « des-droits-de-l’homme-et-des-libertés ». Ce pays qui a toutes les raisons de donner des leçons de « démo-crassie » au monde entier.

Cédric de Valfrancisque.

11/03/2025

1) Je ne saurais vous donner l’origine de ce prénom que je trouve bien peu féminin.

2) (Note de l’éditeur) : Monsieur de Valfrancisque a parfois du mal à retenir les noms.

3) (Nouvelle note de l’éditeur) : Qu’est-ce que je vous disais ?

4) LVF : Légion des Volontaires Français (contre le Bolchévisme).  

 

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