LE DOS AU MUR, JUPPÉ ENVOIE SES SCUDS (l’Imprécateur)

Le regard critique que jettent les observateurs étrangers sur l’élection de François Fillon confirme le bon choix des Français. Aucun, par exemple, ne conteste le fait que Fillon soit de « la droite extrême ». Ils ne la confondent pas avec l’extrême-droite qui reste incarnée par Marine Le Pen, ils veulent dire que Fillon n’hésitera pas à mettre en œuvre son programme de droite, ne reculera pas, comme on l’a reproché à Sarkozy, l’appliquera avec brutalité s’il le faut pour casser l’opposition conservatrice des syndicats et de la fonction publique. Ils sont peu nombreux d’ailleurs à le qualifier de libéral.

Pour le magazine économique russe Expert, grâce à l’“effet domino”, l’élection d’un candidat de la “droite extrême”  devrait augmenter les chances de ses homologues dans d’autres pays européens. “Le temps nous indiquera le degré de solidité de la sympathie des leaders de la nouvelle génération à l’égard de la Russie« . Ce sont déjà trois points d’acquis que souhaitent la majorité des Français : Fillon est de droite, modérément libéral, et peut discuter avec Marine Le Pen et Poutine sans les considérer comme des monstres avec les œillères de la guerre froide américaine type Obama-Clinton. Tout le contraire de Juppé dont une majorité des medias étrangers se demandent s’il est de droite ou de gauche, socialiste ou pas, et qui se veut un ennemi résolu de Poutine et de Marine Le Pen.

Par contre, quand on connaît la langue française et le sens du mot « conservateur », « qui aime garder les choses en l’état, ne pas s’en dessaisir, inspiré par un esprit de conservation, de statuquo » (Larousse), on est surpris de voir que la presse étrangère reprend souvent le qualificatif utilisé par Valls pour désigner Fillon comme un « ultraconservateur ». Par contre, ce terme désigne parfaitement la gauche syndicale accrochée comme une tique à ses « acquis sociaux », les politiciens de gauche accrochés comme des ventouses à leurs privilèges sociaux (retraites à 100 %), fiscaux, salariaux et financiers, et la gauche politique toujours accrochée au modèle social soviétique des années 30. Il ne convient pas à Fillon qui propose les réformes difficiles mais indispensables qui vont bouleverser le train-train syndical et social dans l’objectif de remettre en route une France anesthésiée par quarante années de politiques plus ou moins socialistes, celles auxquelles Pappy-Juppé-les-charentaises ne veut rien changer.

Juppé est un conservateur-type, son programme est bien moins réformateur que celui de Fillon. Juppé s’en vante d’ailleurs en disant que son programme rassemblera les Français « de droite, du centre et de gauche« . Juppé n’a toujours pas compris que les Français rejettent en majorité tout ce qui est qualifié de « réforme » du centre et surtout de gauche, qui les a entrainés dans le marasme actuel : chômage de masse, exportations en berne, industrie en déshérence, acquis sociaux en retrait (non remboursement des soins et des médicaments, etc.), valorisation des SDF étrangers au détriment des SDF français, immigration musulmane de masse, fuite des riches et des cerveaux à l’étranger, déconstruction de la famille… Juppé n’a pas encore compris que les Français veulent une rupture avec la gauche et tout ce qu’elle représente.

Les commentateurs étrangers disent aussi que le combat Fillon-Le Pen sera incertain. Allgemeine Zeitung n’est pas certain de l’issue : “ce qui est un bon présage pour la présidentielle : aucun candidat, Marine Le Pen incluse, ne devrait prendre la victoire comme acquise”. Encore faut-il que Fillon parvienne à battre Juppé au second tour de la primaire, ce n’est pas acquis quand on voit le déferlement de haine gauchiste qui, de Mélenchon à Juppé en passant par Valls et Raffarin, s’abat sur lui. Leurs cerveaux reptiliens ne sont toujours pas imprégnés de l’évidence : les Français ne veulent plus de la gauche, de son modèle économique appauvrissant les familles par le chômage et l’impôt, de son appétence pour un état obèse de toujours plus de fonctionnaires et de dépenses publiques dont beaucoup sont inutiles, excessives ou mal gérées.

Un point où la mauvaise foi l’emporte, c’est quand Valls dit que le programme de réduction de 500 000 fonctionnaires de Fillon, « c’est des infirmières en moins, des policiers en moins, des gendarmes en moins, de services de proximité en moins« , etc.

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Où a-t-il vu, le Valls, que la réduction doive porter sur ces catégories professionnelles utiles à la société ? Ce n’est pas là qu’il y a trop de fonctionnaires, mais dans les ministères, tous les ministres français ont trop de personnel à leurs service, chauffeurs, domestiques, secrétaires, sécurité intérieure, conseillers, là on peut tailler à la hache. Les ministères, dans la plupart des pays étrangers, fonctionnent parfaitement avec des effectifs bien moindres.

Dans les commissions, ces centaines de commissions inutiles, listées et dénoncées par la Cour des Comptes, qui mobilisent à chaque fois une cinquantaine de fonctionnaires et produisent des rapports que personne ne lit.

Dans certains services techniques comme ceux des ministères et des mairies qui emploient souvent deux ou trois fois plus de personnel que les entreprises privées qui font le même travail à moindre coût et rendement meilleur.

Dans les syndicats à qui les ministres socialistes prêtent des milliers de fonctionnaires, emplois fictifs  pour faire le travail, y compris gonfler les effectifs des manifestants dans les mouvements de grève.

Mais il est aussi possible de diminuer le nombre de fonctionnaires nécessaires par le réalignement sur le secteur privé des horaires et du nombre de jours de vacances et de congés maladie, en exigeant d’eux des résultats dans un temps donné, comme dans n’importe quelle entreprise.

Oui, trouver 500 000 fonctionnaires à virer comme Cuba l’a fait et s’en porte mieux, mais aussi le Canada, l’Allemagne, l’Islande, l’Irlande et bien d’autres pays, ou ne pas remplacer ceux qui sont inutiles, c’est possible sans toucher au service public utile : policiers, gendarmes, infirmières, pompiers, services de proximité, etc. Et cela sans créer de chômage comme en menace Valls en prenant par exemple (puisque manquant d’imagination il a besoin de modèles), celui de Cuba où 600 000 fonctionnaires ont quitté la fonction publique après des formations leur permettant de retrouver du travail dans le secteur privé. Ils s’y disent plus heureux, ont retrouvé le goût du travail en gagnant plus, sans les chefaillons pointilleux et vicieux, que l’on trouve trop souvent aux échelons intermédiaires dans les administrations, les françaises entre autres, qui lient par exemple l’avancement et les primes de leurs subordonnés à leur appartenance syndicale.

Tout cela, Fillon veut le faire et avec son expérience il peut le faire. Réunir la droite, toute la droite, y compris celle de Marine Le Pen si elle réussit à se décoincer du gauchiste Philippot, il le peut aussi.

Depuis quelques jours Juppé et sa milice juppéiste ont trouvé une nouvelle attaque : il y aurait un accord secret entre Fillon et Sarkozy, du genre Poutine-Medvedev, avec le soutien d’une partie des élites de l’extrême droite frontiste. Même le très gauchiste L’Obs s’en moque. « Les hommes d’Alain Juppé ont encore des « questions à poser ». Comme s’ils perdaient leur sang-froid face à un François Fillon qui veut, et qui pourrait, « casser la baraque ». « Y a-t-il un accord entre les deux hommes [Fillon et Sarkozy] ? Un accord type Poutine-Medvedev ? », fait mine de s’interroger un proche du maire de Bordeaux dans « le Monde ». Un raisonnement un rien complotiste !Il n’a pas d’autre option. Comprendre : Alain Juppé, qui est arrivé bien loin derrière l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy au premier tour, est dos au mur. Il n’hésite donc pas à utiliser toutes les cartouches disponibles. Quitte à accentuer la fracture dans sa propre famille politique« . Dans le même numéro, L’Obs s’inquiète du mauvais état de la gauche. À vrai dire, que la gauche continue sa lente agonie, on s’en fout puisque les premières larmes passées, elle bénéficiera elle aussi de la prospérité retrouvée dans une nation réunie pour un avenir d’où l’espoir ne sera plus tué par les socialistes.

L’Imprécateur

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