L’hypothèse d’une présence de Gauche au second tour de la Présidentielle est aujourd’hui soulevée par la “collabosphère soft” qui nous désinforme, s’appuyant sur quelques sondages spéculatifs qu’elle a elle-même commandés (6 janvier : BVA, Elabe, etc.) Nous pourrions bien avoir, nous dit-on, Macron devant Fillon, et donc un duel Le Pen versus Gauche que le candidat de la Gauche serait certain de remporter en faisant jouer le réflexe “républicain” des centristes de Gauche de tous poils, de Juppé à Bayrou en passant par Lagarde, toujours prêts à trahir leurs maigres convictions de Droite pour avoir un Président progresso-mondialiste et multiculturalisto-immigrationniste-heureux plutôt qu’une Présidente nationaliste ou un Président réformiste.
Je pense qu’il s’agit-là d’un coup médiatique destiné à remotiver l’électorat de Gauche déboussolé par la vacuité et l’irréalisme des programmes de ses candidats. La France en faillite sauvée par Macron l’employé des Rothschild, l’une des toutes premières banques financières au monde, Macron reçu le 5 juillet dernier au Grand Orient de France, par Bilderberg le 31 mai dernier, à la French American Foundation dont il est également membre en septembre, donc adoubé par le gotha franc-maçon mondialiste qui voit en lui le futur Président, c’est le pied ! Mais comme de toute façon l’électorat de Gauche ne représente que plus ou moins 42% des Français, il serait politiquement et démocratiquement immoral que la Gauche emportât la Présidentielle. J’écarte donc cette possibilité, en gardant en tête qu’un nouveau Trafalgar de la Droite est toujours possible, la Gauche ayant pour alliée la collabosphère médiatique qui va pilonner pendant trois mois les deux candidats de la Droite et leurs programmes.
Fillon est sans doute tenté d’aller chercher sur sa gauche les voix dont il a besoin pour assurer son succès face à Marine Le Pen, d’où le risque de le voir abandonner où amollir certaines de ses propositions les plus percutantes et pratiquer une ouverture pour capter certains courants de la Gauche socialisante des Républicains juppéistes ou nkmistes.
Il faudra lui rappeler qu’il doit son succès, et la large majorité remportée à la primaire de la Droite, à la fermeté de son programme et qu’il doit s’y tenir pour ne pas décevoir ceux qui ont en nombre voté pour lui. Ceux-là, s’il les trompe, pourraient reporter leur voix sur la candidate frontiste.
Certains éditorialistes de Droite pensent que la Droite devrait préalablement faire comme la Gauche − qui aurait déplacé 600.000 électeurs à la primaire de Droite pour faire perdre Sarkozy − avec pour objectif de faire gagner Valls à la primaire de Gauche. Un Valls fort du succès de la primaire affaiblirait Macron, d’où une triangulaire équilibrée de la Gauche (Valls, Macron, Mélenchon) au premier tour de la Présidentielle qui assurerait la troisième position au meilleur des candidats de la Gauche, donc son élimination, et la certitude que le duel aura bien lieu au second tour entre les deux grands candidats de la Droite : Fillon et Le Pen.
On voit bien les avantages de cette idée, mais aussi le risque qu’elle porte : faire de la primaire de la Gauche un succès électoral équivalent à ce que fût celui de Droite avec ses plus de quatre millions de votants et redonner du courage et de l’espoir à l’électorat de Gauche et au PS, actuellement démoralisés par la certitude de ne pas avoir de candidat au second tour.
Pour autant, le succès de Marine Le Pen n’est pas acquis. Le Figaro a récemment soulevé le problème des dissensions au sein du FN entre le “courant Marine-Philippot” devenu très socialisant et n’hésitant pas à reconnaître qu’il cherche à pêcher des voix à Gauche, et le “courant Marion”, très ancré dans le patriotisme de Droite, qui recherche, comme il l’a fait en PACA, des alliances avec la Droite-dure des Républicains.
Il ne faut pas surestimer ces dissensions, elles sont courantes dans tous les grands partis et le FN est suffisamment solide pour les surmonter au moment de la Présidentielle.
Elles reviendront peut-être aux Législatives qui vont suivre et là, Marion a raison : si le FN veut une représentation importante en Députés pour pouvoir peser sur le Gouvernement avec autrement plus de force que le seul duo Marion-Collard.
Des alliances avec la Droite des Républicains seront indispensables pour conserver des régions entières comme PACA et en prendre d’autres qui seront prenables à cette condition, comme dans l’Est et peut-être l’Ouest.
Le soutien récemment apporté par Mélenchon à Marine peut paraître anecdotique, il a seulement prié les banques de prêter au FN de l’argent pour sa campagne. Il peut être aussi très nocif sur l’électorat frontiste qui se pose aujourd’hui des questions sur la fidélité de Marine aux idées nationalistes et patriotiques qu’on lui prête. Le discours de campagne de Marine ne peut pas être seulement celui qu’un analyste politique a récemment décrit : le discours CGT de Martinez avec en plus une touche de préférence nationale. On garde les 35 heures, la retraite à 60 ans, tous les fonctionnaires, on ne touche pas au niveau actuel de la fiscalité, voire on l’augmente encore pour investir massivement de l’argent public dans de vastes chantiers nationaux ; on ne touche pas à l’islam que Philippot considère comme tout à fait compatible avec nos mœurs occidentales et républicaines ; on ne touche pas au mariage homosexuel ni à la législation liberticide actuelle sur l’IVG et la fin de vie…
Bref on fait du Socialisme aggravé, mais on le réserve aux Français de souche, ce que bien des Français ne tarderont pas à voir comme du national-socialisme avec tout ce que cela implique comme dérives potentielles et forte probabilité d’échec à terme.
C’est pourquoi, si le tandem Marine-Philippot persévère dans cette voie, on peut envisager à moyen-terme une scission du FN, Marion défendant des idées et propositions réellement de Droite, choisissant de tenter autre chose.
On le voit autrement en observant le tir de barrage déclenché par le FN sur Fillon, et la préférence marquée de Philippot pour Macron, les deux derniers se trouvant des affinités de par leur parcours scolaire et politique. Tous deux sont énarques, tous deux sont issus de la gauche (Philippot fut un proche de Chevènement et Macron le chouchou de Hollande).
Je me suis d’ailleurs posé la question suivante : Macron ne serait-il pas le sous-marin de Hollande ? Le très populaire Macron, une fois Président, prenant Hollande comme Premier Ministre, rééditant ainsi le coup Poutine-Medvedev qui a permis aux deux russes de rester au pouvoir par alternance.
Un vrai cauchemar !
En effet, Emmanuel Macron, le candidat préféré de Jacques Attali, pourrait constituer la surprise, s’il arrive au premier tour, face à un François Fillon au programme économique dur mais porteur du redressement de la France et à une Marine Le Pen socialement nationaliste mais économiquement socialiste dont on annonce à Gauche que sa présence à l’Élysée déclencherait une guerre civile.
Emmanuel Macron est un Centriste pur jus, strictement gauchiste sur le plan culturel, keynésianiste et étatiste sur le plan économique, communautariste sur le plan social (il est pour le port du voile islamique), ce qui plaît aux Bayrou, Kosciusko-Morizet, Lagarde et à une bonne partie de la Gauche.
Macron est un grand danger pour Fillon, mais il l’est aussi pour Marine. Nous espérions que ces deux-là auraient l’intelligence de s’allier pour faire gagner la Droite à coup sûr, il est presque certain que ce ne sera pas le cas. Alors qu’au moins ils fassent le nécessaire pour que l’un des deux gagne, Fillon en restant ferme sur ses convictions et choix politiques de droite, Marine Le Pen en cessant de draguer les minorités sexuelles, ethniques et ultra-gauchistes sous l’impulsion de Philippot.
L’Imprécateur