C’est une “hyper-classe” au sens marxiste du terme, qui nous gouverne. Cela lui permet de se dire socialiste, libérale ou démocrate, et parfois même communiste si cela arrange ses affaires : les seules qui comptent à ses yeux. Elle n’est ni de droite, ni de gauche. Elle est très riche, ayant su profiter de l’ouverture du monde qui a suivi la guerre de 1939-45 avec la fin de l’image autrefois glorieuse des nationalismes et la fin des puissances coloniales ultramarines capitalistes (mais pas celle des puissance coloniales continentales socialistes comme la Russie et la Chine). Elle a organisé la circulation libre et internationale des capitaux, des biens et des personnes, en Europe, avec de grands accords internationaux, et inventé la mondialisation heureuse aux dépens des peuples qu’elle exploite.
Les membres de cette hyper-classe se veulent, et c’est logique, citoyens du monde. Ce sont « les hommes de Davos » que décrit Huntington, auteur de Le choc des civilisations. Ils (pour convenir à LGBT et ne pas être qualifié de genrophobe, je devrais écrire “Illes” ou “Elleux”) n’ont que mépris pour les citoyens des pays qu’ils administrent comme le démontre la phrase d’Hillary Clinton traitant la moitié de la population américaine de « déplorables et de racistes misogynes » et s’étonnant d’être battue à l’arrivée. La réalité est que les hommes de Davos détestent les peuples attachés à leur pays, à leur civilisation et à leur histoire, et plus encore s’ils sont patriotes.
La nature a inventé des barrières génétiques pour empêcher le métissage des races. Tout au plus autorise-t-elle des croisements inter-race. Un sharpeï tibétain peut avoir une descendance avec une basset artésien-normand, mais en aucun cas avec la chatte siamoise de la voisine. L’homme de Davos ne veut pas de bâtards inter-race. S’il veut un chien pour amuser les enfants, il exigera un sharpeï arrivant en droite ligne du Tibet, une chatte siamoise il faudra qu’elle arrive de Thaïlande où il a délocalisé l’une de ses usines. S’il veut un cheval pour en parler à Longchamp, il lui faudra un anglo-normand venant d’un élevage de Guernesey, là où il a un de ses comptes en banque. Pour ses enfants, même règle, on ne croise pas. Il les envoie dans des écoles où le risque qu’ils s’amourachent d’un bâtard, surtout de couleur, est infime. S’il est doué, le gamin(mine) passera de l’une à l’autre : de l’ENA à Harvard ou Oxford, de Polytechnique au M.I.T. Ainsi ils se marient entre eux, c’est la polytechnicienne Nathalie Kosciusco-Morizet épousant un énarque. Ils fréquentent les mêmes clubs, comme Le Siècle ou le Club Interallié, lisent les mêmes journaux, Le Monde, The Economist ou le Washington Post. Ils se retrouvent en vacances dans les 5 étoiles comme la ministre socialiste Aurélie Filipetti avec son amant du jour à l’Île Maurice ou, mieux, dans des îles privées aux Caraïbes ou aux Seychelles.
Si, en plus, ils peuvent le faire au frais des contribuables, c’est encore mieux. C’est Mitterrrand emmenant une cinquantaine d’amis passer une semaine en Égypte avec l’avion de la présidence et logés dans un 5 étoiles à Louqsor. Ils font la fête dans les châteaux de la République, comme Thomas Hollande à La Lanterne à Versailles. Ils jouent au bridge ensemble, comme Martine Aubry chez le baron (romain) * Ernest-Antoine Seillières de Laborde, de la dynastie banquière et industrielle de Wendel et à l’époque patron du MEDEF.
Grâce à leur carnet d’adresses ne contenant que des noms de l’hyper-classe, ils se cooptent pour les postes financièrement les plus juteux. Ceux qui ne sont pas au gouvernement sont aux commandes des grands groupes multinationaux qui sont bien entendu les principaux bénéficiaires de cette mondialisation heureuse. Et ceux qui ne sont ni au gouvernement ni dans les affaires sont dans les média où ils font ce que leurs copains de classe leur disent de faire. Notamment, c’est par l’intermédiaire des média, ou ils publient de nombreux papiers pour expliquer que nous vivons dans le meilleur des mondes socialiste et libéral-libertaire, qu’ils se congratulent les uns les autres d’être arrivés là où ils en sont et d’avoir si bien réussi à faire que le peuple les paie grassement pour y être.
Le métissage, qu’ils haïssent pour eux-mêmes et leurs animaux domestiques, ils l’encouragent pour tous les autres, ceux des classes inférieures, « les Sans-Dents » comme dit Hollande. Il faut que le peuple se métisse et pour cela rien de tel que de l’obliger à mélanger ses gènes. Ils sont favorables à une immigration de masse qui leur permet de payer très peu les nounous pour leurs enfants, les bonnes pour leurs appartements, les jardiniers pour leurs propriétés, les chauffeurs pour emmener leurs enfants à l’école et les ouvriers pour leurs usines. Un peuple fier de ce qu’il est, ce n’est pas bon pour les affaires. Voyez les Anglais qui ne veulent plus de l’Europe, les Russes qui ont élu Poutine et les Américains Trump, les Arabes qui ne veulent personne d’autre qu’eux dans leurs pays, comme les Chinois, les Africains qui se croient les pères de tous les autres, les Français qui veulent Fillon ou Marine Le Pen pour rester français et les Juifs qui veulent rester juifs en Israël. Les peuples, c’est mauvais pour la mondialisation économique et surtout financière, il faut donc métisser les peuples pour en faire un seul peuple, le peuple mondialisé sans pays, sans couleur définie, sans identité et sans histoire.
Cette hyper-classe domine le monde de la politique et des affaires depuis vingt cinq ans, c’est-à-dire depuis la chute du mur de Berlin, sans interruption. Avant, ils faisaient attention parce que les débiles en dessous auraient pu voter communiste. Mais ils viennent de ramasser quelques solides raclées lors des consultations électorales des deux dernières années, telles la déroute du BREXIT, le triomphe de Trump ou la déculottée du dernier référendum italien. Et du coup, notre classe de mauvais génies s’est rendu compte que le peuple n’était plus dupe de leurs mensonges et qu’il fallait trouver autre chose. Les Américains avaient élu Barak Hussein Obama, les Anglais Tony Blair, les Allemands Angela Merkel, les Français François Hollande, ils ont compris leur erreur. Depuis les électeurs se sont repris, ils ont voté pour Trump, Theresa May et le BREXIT, si un vote avait lieu en Allemagne, Merkel serait en minorité, ils ont éliminé Alain Juppé et Valls aux primaires.
Tous les candidats que l’hyper-classe voulait leur vendre par ses Médias sont rejetés par l’électorat qui en a marre d’être pris pour un pigeon.
Ils ont réagi. Le blog juif Eli Laïk ** a décrypté la stratégie et la parole de l’hyper-classe :
« Vous qui êtes intelligents et qui faites quasiment partie de la super classe vous ne POUVEZ pas voter avec ces demeurés des classes inférieures ». Cet argument marche très bien avec les demi-intellectuels qui bossent dans les média ou dans l’éducation.
« Si vous expliquez que dans le fond vous aimez bien votre pays, l’on vous rétorque qu’Hitler aussi aimait le sien ». C’est l’argument utilisé pour salir toute la droite patriote. On pourrait leur répliquer que Pol Pot aussi aimait son pays et, de même qu’Hitler voulait rendre l’Allemagne aux Aryens, Pol Pot voulait rendre le Cambodge à son peuple d’origine, les Khmers. Mais votre argument ne tient pas, vous répondra l’hyper-classieux, parce que Hitler était dans le camp du Mal fasciste alors que Pol Pot était dans le camp du Bien socialiste. Hitler a commis un crime, Pol Pot seulement un péché et un péché ça se pardonne.
Comprenez bien la différence : quand un Israélien (le Mal) tue un enfant à Gaza c’est un crime, quand un Palestinien (le Bien) fait sauter une bombe dans une école israélienne, c’est un péché ; quand un Russe (le Mal) tue un enfant à Alep, c’est un crime, quand un avion américain (le Bien) lâche une bombe sur un hôpital à Mossoul, c’est un péché.
Qui définit qui est dans le camp du bien ou celui du mal ? L’hyper-classe et ses médias.
« Si vous dites que l’euro et l’Europe sont un désastre et qu’il vont disparaître, voilà une preuve irréfutable que vous êtes un partisan du FN et que donc vous n’avez pas le droit à la parole dans une société civilisée. » C’est eux et eux seuls, politiques et journalistes de gauche qui décident de ce qui peut ou ne peut pas être discuté dans la société.
« Vous qui êtes un homme pragmatique, rejoignez-nous. Nous contrôlons tous les média, toutes les universités, nous vous nommerons à la commission d’éthique de la fédération française de pétanque ou de chasse, vous serez invité à faire des voyages d’études en Polynésie ou à la Martinique en hiver, vous aurez votre tabouret à la télévision où vous direz bien sûr ce que l’on vous a dit de dire et vous ferez la fierté de votre quartier. »
« Se servir des institutions de l’État conquis de haute lutte depuis des décennies pour faire tomber les opposants un peu trop efficaces en se servant de la Justice pour museler de tels hommes avec bien sûr la complicité des media. »
L’hyper-classe s’attaque à ce qui constitue l’essence de la volonté de vivre ensemble, c’est-à-dire a la croyance qu’une justice impartiale existe. Détruire cette croyance c’est détruire la Nation et cela peut amener à une guerre civile. C’est pourtant ce que font les socialistes en instrumentalisant une partie de la Justice, celle des parquets à leurs ordres.
Fillon n’a commis aucun crime puisque tout ce qu’il a fait était autorisé par la Loi et les institutions parlementaires, il y aura un non-lieu. Mais il faut l’abattre parce que son programme est dangereux pour le projet de mondialisation socialiste, il est le camp du Mal.
Avec l’élection d’Obama, ils ont mis au point une stratégie électorale subtile et efficace pour contrôler l’élection et empêcher les candidatures parasites : « Ils préparent longtemps à l’avance l‘arrivée d’un homme “nouveau”, sans histoire personnelle, sans aucune idée à lui, dont nul ne sait d’où il vient, et cet homme se présente aux élections et est élu triomphalement. » Obama fut élu à la présidence en ne débitant que des platitudes, mais comme il parlait bien, les électeurs gobaient. Et cette élection permit à la superclasse de rester au pouvoir et ce continuer à tondre les moutons tranquillement.
« Toute ressemblance avec monsieur Macron n’est en rien le fait du hasard. Le parti socialiste est en train d’essayer de rééditer en France le coup Obama en remplaçant Obama par Macron. Voter pour monsieur Macron, c’est bien évidemment voter pour une marionnette encore plus improbable que monsieur Obama et ceux qui ne s’en rendent pas compte ont un vrai problème de compréhension du monde qui les entoure. » (Eli Laïk)
L’Imprécateur
* Il faut distinguer la noblesse romaine de la noblesse pontificale. La noblesse romaine est pontificale mais l’inverse n’est pas toujours vrai.
** On trouve Eli Laïk en français sur http://les-francophones-d-israel.com/ L’analyse publiée par Eli Laik est de Charles Gave. Économiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre en publiant un essai pamphlétaire en 2001 Des Lions menés par des ânes (Éd. Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage Sire, surtout ne faîtes rien aux Éd. Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble quelques unes des meilleurs chroniques politiques écrites ces dernières années.