VOTER MARINE LE PEN, MAIS SANS CHÈQUE EN BLANC ! (L’Imprécateur)

Nous avons le choix :

  • Soit la poursuite de la politique menée depuis cinq ans par les socialistes qui a apporté en France plus de chômage, de dette nationale, de dépenses publiques, d’immigration incontrôlée, d’islam, d’attentats terroristes, d’insécurité, de guerres extérieures, de dégradation du service public et de corruption de la classe politique* par les emplois fictifs et l’argent donné par l’Etat sans contrôle. En votant pour un jeune banquier jamais élu, soutenu par l’oligarchie financière mondiale** désireuse de conserver le pouvoir par le biais de ses domestiques français, politiciens et journalistes.

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  • Soit, renverser la table et tenter la grande lessive qui permettrait de rétablir la sécurité, l’économie, la culture, l’identité et la grandeur de la France, avec une femme expérimentée dont la popularité n’a cessé de monter au fil des ans.

Autrement dit, nous sommes au bord du gouffre économique et social et on fait un grand pas en avant avec Macron-le-joueur-de-flûte, ou bien on décide de prendre le risque de sauver nos emplois, nos revenus et nos vies avec Marine Le Pen.

J’opte pour la survie, je voterai Marine Le Pen au second tour.

Cependant ce n’est pas un chèque en blanc.

Il y aura le 11 juin les législatives et si le FN n’a pas modifié clairement les points contestables de son programme, je voterai pour le candidat député de ma circonscription qui me semblera le plus compétent, pour tenter de priver le gagnant de la présidentielle de majorité au Parlement, et donc de l’encadrer sévèrement par une cohabitation.

Macron n’a pas de programme. Celui qu’il présente actuellement n’est qu’une affiche électorale, ce qu’il reconnait lui-même.
« Je ne vais pas inventer un programme anti-terroriste en une nuit« ,
« Je révèlerai mon programme (le vrai donc) une fois élu« .

Pour le moment, imitant « Moi, président« , il n’a fait qu’égrener une litanie de « Je ferai… » variants voire contradictoires  au gré des discours et de ses interlocuteurs à qui il a tout promis. Comme l’a dit Jean d’Ormesson, ayant tout promis à gauche et tout promis à droite, il y aura forcément des cocus. L’art de Macron est de faire croire à gauche que c’est la droite qui sera cocue et inversement.

J’ai lu le programme de Marine, 144 propositions.
Voici les points qui sont soit à corriger pour les améliorer, soit à abandonner parce que trop dangereux ou inefficaces.

1 – À modifier pour les améliorer :

Art. 27 : Supprimer le droit du sol

Il est en réalité double « est français celui ou celle qui est né sur un territoire français dont un parent est également né sur un territoire français. De plus, l’enfant d’un Français est français, quel que soit son lieu de naissance (droit du sang) » et résulte de deux lois : 1889 et Pasqua-Debré qui l’a étendu à l’enfant résidant depuis cinq ans en France.

L’Australie a une meilleure solution qui consiste en un filtre à l’entrée (le visa, qui peut être obtenu dans tous les pays du monde, excepté en Syrie et en Corée du Nord), une période probatoire « sans fautes » (c’est à dire sans délits) et après un contrôle minimum de connaissances sur la langue française, ses règlements, sa constitution, son histoire, ses valeurs.
Pour faire en sorte que le candidat à la nationalité prenne conscience qu’être français ce sont des droits mais aussi des devoirs de citoyen.

Art. 32 : Rétablir l’indignité nationale

L’esprit de la loi de 1944 sur l’indignité nationale mérite a minima une mise à jour de ses conséquences pratiques, en particulier dans la restriction des droits du citoyen concerné.

Art. 38 : Supprimer sur notre territoire la directive « détachement des travailleurs »

Prévoir des cas d’exceptions. Il est parfois impossible de trouver sur place en France, et surtout outre-mer, les personnes aux qualifications requises.

Art. 60 : Baisser immédiatement de 5 % les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité

Mesure démagogique, où est le financement compensatoire ?
EDF a-t-elle un excédent financier le permettant ou faudra-t-il compenser par l’impôt ?

2 – À revoir complètement :

Art. 35 : Rétablissement d’une monnaie nationale

Un pays comme la France dépend énormément de ses importations, en particulier du pétrole et des minerais. Une monnaie nationale va engendrer immédiatement une forte dévaluation par rapport à l’euro ou au dollar avec un enchérissement immédiat des coûts, autant pour les entreprises que pour les particuliers.

Nous sommes avec l’euro à l’abri d’une monnaie forte (en grande partie grâce à l’Allemagne) et nous ne sommes pas l’Angleterre qui avait conservé sa livre sterling, une monnaie forte elle aussi. Avec le retour à une monnaie nationale, il faut envisager entre 20 et 30 % d’augmentation du coût de la vie en France.

Cela dit, Marine Le Pen ne parle plus d’abandonner l’euro. Elle annonce maintenant vouloir le garder comme « monnaie commune » en parallèle avec une « monnaie nationale réservée aux échanges entre particuliers ». Dont acte. Mais est-ce viable ? Il faudrait savoir comment cela va être articulé, rien n’est encore dit sur le sujet.

Par contre, d’accord sur des taxes sélectives sur les importations et pour négocier et obtenir une modification de la politique de la BCE. Il est aujourd’hui ridicule de ne pas admettre la mondialisation. Quels que soient certains effets pervers, la mondialisation est. Ce n’est pas en nous calfeutrant derrière nos frontières, style Corée du Nord,  que les problèmes se résoudront, ils ne feront qu’empirer. C’est à nous de nous adapter comme l’ont fait avec succès tous les pays du Nord de l’Europe qui ont retrouvé prospérité et emplois. Ce ne sont pas les exemples de la Grèce et du Portugal qu’il faut suivre, ni même de l’Angleterre qui a tout le monde anglo-saxon nord-américain et le Commonwealth derrière elle.

Art. 52 : Fixer l’âge légal de la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisations pour percevoir une retraite pleine

Proposition idiote, la plupart des jeunes, dès qu’ils font des études, ne trouvent d’emploi que bien après leurs 20 ans, ils auraient des retraites amputées. Exiger seulement 40 années de cotisations, éventuellement fixer un plafond à 40 ans d’activité et ne pas fixer de limite d’âge. La capacité à travailler est une caractéristique individuelle, certains sont fatigués à 60 ans, d’autres en pleine forme à 70. Prévoir des dérogations pour certains métiers.

Art. 74 : Refuser toute hausse de la TVA et de la CSG et maintenir l’ISF

Il est idiot de graver dans le marbre une mesure que l’on regrettera peut-être ensuite si les circonstances économiques rendent indispensable une hausse de la TVA, par exemple sur certains produits importés pour protéger la production française.

Et il faut supprimer l’ISF ! Quel est le vrai rendement de cet impôt aujourd’hui ? Les grandes fortunes (industriels, sportifs, artistes et quelques politiciens) ont déjà quitté la France. Beaucoup de gens se retrouvent assujettis par une simple réévaluation foncière administrative qui peut les obliger à vendre leur seul vrai bien (souvent à des étrangers !). Redonner une vraie confiance aux investisseurs dont nous avons besoin c’est commencer par leur dire qu’on ne va pas « piquer » leur argent pour un vague principe d’égalitarisme social d’origine marxiste.

Art. 100 : Défendre l’unité et l’intégrité du territoire français en réaffirmant le lien indissoluble entre la métropole et l’Outre-mer

Aucun développement, même en trois lignes, c’est un peu court ! Surtout pour la Nouvelle Calédonie qui devra choisir en 2018 entre le maintien dans la République et l’indépendance en évitant le piège « Pisani » de l’indépendance-association. Confirmer que MLP s’inscrit dans la poursuite des engagements de l’État au niveau des accords de Matignon et Nouméa. Sinon, un vote massif (et à mon avis, après l’échec de Fillon, il va l’être pour MLP) va faire passer les Calédoniens pour des dangereux colonisateurs rétrogrades et radicaliser en l’envenimant la consultation de 2018.

L’Imprécateur

*Transparency International classe la France au 29ème rang pour la corruption dans la classe politique et administrative : favoritisme, pots de vin, emplois fictifs, argent public dépensé sans contrôle, marchés publics truqués, etc. Loin derrière les pays d’Europe du Nord et la Suisse qui occupent les premières places.

**  Le voyage à Londres de Macron a été organisé par un cadre de Goldman Sachs qui lui a remis « la recette », environ dix millions de livres. Black out sur l’usage fait de cet argent. Et cela ne semble pas intriguer le PNF.