Le 1er mai, Emmanuel Macron a fait un meeting sous l’égide de “La République” dans une salle de La Villette à Paris, une salle de petite taille comparée à celle qu’a remplie Marine Le Pen à Villepinte le matin.
Un meeting organisé et strictement copié sur le modèle des meetings de Hitler : derrière lui trois cent jeunes en uniforme, bleu, rose et jaune, applaudissent au signal, hurlent “Macron président”, “non, pas ça”, “Ouuuuhhh”, “on n’en veut pas” (du FN) au signal qui leur est donné par les communicants de Macron qui contrôlent tout, y compris les prises de vues des caméras du service public. Devant, la foule des militants au premiers rangs desquels Ségolène Royal, Yves Le Drian et quelques autres ralliés en recherche d’emploi suivent le mouvement, applaudissent quand il faut applaudir, huent quand il faut huer, se lèvent quand il faut se lever, se rassoient quand il faut être assis. Et de même que l’essentiel des discours de Hitler consistait à injurier les Juifs, l’essentiel du discours de Macron consiste à agonir d’injures Marine Le Pen et le FN accusés de vouloir ruiner les Français et de vouloir la guerre civile et la guerre tout court. Macron caricature le programme du FN et débite des âneries en invoquant un contexte historique qu’il ne connait pas ou mal, mais ne dit pas grand-chose de concret sur son programme personnel, sinon qu’à peine élu (s’il l’est) il promulguera la loi Macron-El Khomri instaurée par décret 49-3.
Macron n’a rien d’un républicain et l’esprit qui l’anime comme ceux qui le manipulent ou le soutiennent n’ont rien de républicain
Pour comprendre ce que doit être “un républicain”, il faut savoir ce qu’est “une république”.
La république est un système politique parmi d’autres. En France, “un républicain” est, historiquement, un partisan d’un régime républicain par opposition à la monarchie ou au bonapartisme. Mais il existe dans le monde des monarchies républicaines, c’est ce dernier régime qu’aurait souhaité Chateaubriand pour la France. Et elles fonctionnent très bien, comme dans les pays nordiques ou en Angleterre.
Margrethe II, reine du Danemark fêtant ses 74 ans en famille. Le Danemark vit en paix, est prospère, le niveau de vie y est plus élevé qu’en France, bien géré, le service public y est meilleur qu’en France, il régule l’immigration. Et la famille royale coûte beaucoup moins cher au peuple que la présidence “républicaine” française.
“République” est un mot d’origine latine, res publica (la chose publique), car c’est dans la Rome antique que le concept naît véritablement. Si la Grèce a inventé la démocratie, pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple (Constitution Art.2), l’Italie a inventé la République. Soit l’idée d’un État fort, qui se substitue aux individus pour accomplir des tâches que les individus seuls ne peuvent remplir. « C’est l’idée de la centralité de la puissance publique qui assumerait le bien commun et c’est aussi celui de l’égalité des citoyens, protégés de la domination par des institutions communes ».
C’est en déclinant cette définition que l’on comprend pourquoi En marche ! n’est pas un mouvement républicain et son chef non plus.
République égale centralisation de l’État supposé assumer le bien commun, sécurité, santé, justice, etc. L’État français, et lui seul (pas Bruxelles ou la bourse de New-York) ; égalité des citoyens dans leurs chances d’accéder à la prospérité par l’éducation, leur vote et la justice quelle que soit leur naissance, leur religion et la couleur de leur peau ; protégés de la domination étrangère ou d’une classe sociale dominante.
Cela dit, si Pascal voulait une “république chrétienne”, il existe aujourd’hui plusieurs “républiques islamiques” où toute autre religion que l’islam est interdite, des “républiques à parti unique” comme le fut l’URSS, comme le sont toujours Cuba et la Corée du Nord. Et comme le souhaite Macron, qui a annoncé à La Villette vouloir éradiquer rapidement toutes les associations et formes d’expression sur Internet qui ne seraient pas conformes à la pensée unique d’En marche !
Macron, qui souhaite aussi une domination étrangère : celle de Bruxelles ou, mieux encore selon lui, celle d’une oligarchie financière mondialiste.
On est bien avec lui dans le principe « En Marche ! ou crève » dénoncé par Marine Le Pen et Macron n’est pas, ne peut pas être qualifié de “républicain”.
Pendant des décennies, la République française s’est opposée à toute forme de communautarisme ethnique (celui des Juifs, à l’époque), politique (partis), religieux (églises), ou social (syndicats). Il y a seulement un peu plus d’un siècle que les syndicats ont été reconnus (décret de 1921), les religions encadrées (loi de 1905) et les partis politiques admis comme l’expression de communautés de citoyens partageant les mêmes idées politiques et autorisés à présenter leurs candidats aux élections (loi de 1901).
Auparavant, les élections étaient faites par les “notables”, personnalités sociologiquement influentes dépendant du Système : premières républiques, monarchie ou bonapartisme.
L’Église catholique, longtemps dominante, s’étant progressivement effacée au cours du XXème siècle, sont restés les syndicats et les partis pour représenter les volontés du peuple. C’est, politiquement parlant, “le régime des partis”, particulièrement actif et parfois nocif sous la IVème république. Le général de Gaulle a voulu l’affaiblir en créant la Vème république où un homme élu directement par le peuple, le président, peut contrer le Parlement et les partis.
La France a commencé à s’éloigner des valeurs républicaines avec l’arrivée de Mitterrand qui s’est comporté en monarque. Elle les a définitivement abandonnées en 2005 quand, le peuple ayant voté contre la constitution européenne, une élite politique autoproclamée, fortement dominée par les énarques, analogues à la noblesse de l’Ancien Régime dans leur comportement social et humain, allant de l’extrême-gauche à la droite, a décidé de passer outre.
Seules la gauche de Mélenchon et la droite de Le Pen se sont à l’époque comportées en “républicains”.
Depuis, les valeurs républicaines sont invoquées comme des mantras dans les discours, mais peu ou pas appliquées dans la réalité politique
Un exemple : la “discrimination positive” chère à Macron en faveur de certains membres de communautés, supposés handicapés par leur ethnie ou leur religion, induit inévitablement une discrimination négative pour les autres citoyens, c’est la négation de “l’égalité des citoyens”.
Dans ce cas précis, Macron n’est pas républicain et il serait facile de montrer qu’il ne l’est pas dans la plupart de ses propositions.
Il est encore moins républicain dans sa manière d’arriver au pouvoir et de concevoir ce pouvoir. Et tous ceux, institutions, médias et individus qui l’aident et refusent de voir qu’il n’est pas “républicain” ne le sont pas non plus. La république est un système politique de gestion de la Nation.
Celui qui nie la nation en affirmant à plusieurs reprises que « il n’y a pas de culture française » (il revient de ses déclarations depuis quelques jours pour grappiller des voix), pas « d’identité propre », pas de « peuple français de souche » mais un peuple mondialisé, et qu’une élite financière a le droit d’exploiter ce peuple mondialisé à son seul profit, n’est pas “républicain”.
La nation, dit-il, est la cause de la guerre et il n’en veut pas. « Pas ça, pas ça, pas ça ! » a-t-il hurlé. Ignorant, parce qu’il est inculte et ignorant, que les seules nations qui échappent à la guerre chez elles sont les nations fortes par leur taille, leur poids économique et leur capacité militaire (Chine, Russie, États-Unis) ou par leur organisation militaire et politique, comme la Suisse qui n’a pas connu de guerre ou d’invasion depuis mille ans malgré sa petite taille.
Les empires mondialisés comme celui dont rêvent les banques et Macron ne restent pas sans ennemi et sans guerre
Qu’il s’agisse d’un ennemi extérieur, comme dans le monde socialiste et totalitaire du 1984 d’Orwell, ou d’un ennemi intérieur et résistant dans des ghettos comme dans le monde socialiste, islamisé et totalitaire du 2084 de l’écrivain arabe et musulman Boualem Sansal. Deux livres dont l’enseignement devrait être obligatoire dans les écoles pour guérir les peuples de l’utopie de la paix universelle par la mondialisation financière dont Macron est le chantre.
Et notez qu’aucun des dirigeants de ces mondes socialistes globaux et totalitaires ne revendique d’être “républicain”, au contraire. Une bonne gestion du peuple multiculturalisé et multiethnique, disent-ils, est de le maintenir dans la pauvreté, sans liberté de pensée, d’expression et de mobilité, sous le regard et l’oppression tatillonne et pesante d’une administration tentaculaire pendant que l’élite dirigeante vit dans le luxe délirant d’immenses villes fortifiées dont l’accès est interdit aux pauvres. C’est le monde que veut l’antirépublicain Macron.
La “république” qu’affiche Macron dans ses meetings est un leurre à gogos. Lui-même se croit déjà au-dessus des lois républicaines, comme celle de payer des impôts proportionnels à son patrimoine.
« Emmanuel Macron aurait omis plus des trois quarts de son patrimoine dans sa déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. L’avocat Jean-Philippe Delsol, président de l’Institut économique et fiscal, apporte aujourd’hui un élément factuel nouveau, juridiquement incontestable qui démontre qu’Emmanuel Macron a commis une erreur grave – lui qui est censé être une personne compétente – qui peut le rendre passible d’une sanction d’interdiction d’exercer une fonction publique. Cet élément nouveau va être porté à la Haute Autorité (HATVP) qui ne pourra pas dire qu’elle ne l’aura pas vu… » (Boulevard Voltaire).
Oui, elle l’a vu, mais elle n’en tient pas compte !
Créée par le Système, “l’oligarchie” comme dit Mélenchon, elle, ne va tout de même pas sanctionner l’un des siens !
Non, Macron n’est pas républicain, il est avant tout un banquier mondialiste
Une république démocratique fonctionne selon la volonté du peuple par des référendums (ou votations) sur chaque question importante, comme le fait la Suisse, à peu près le seul pays au monde qui puisse revendiquer le titre de “république démocratique”.
La république démocratique est le système politique de gestion de la nation que veut Marine Le Pen, seul candidat “républicain” de cette élection.
L’Imprécateur