Il drague à droite, il drague à gauche…
Macron cherche-t-il à créer un front national contre l’opposition ?
Souvent, la photo officielle donne une indication sur l’orientation politique du nouveau président.
Pas celle choisie par Macron.
Elle a donné lieu à des analyses variées et parfois contradictoires de journalistes pour savoir ce qu’elle traduisait de Macron.
Mais elle n’a finalement aucun sens, comme je vais le démontrer ci-après, en en donnant une traduction loufoque qui prouve qu’elle dit tout et n’importe quoi. Pourtant, comme le montre une vidéo produite par le Service communication de l’Élysée, il l’a minutieusement préparée.
On le voit choisir ses deux smartphones, ce qui est normal puisqu’il a deux oreilles, ouvrir les Mémoires du général de Gaulle et choisir une page au hasard, hésiter puis laisser fermés les deux autres livres, nous montrant ainsi que contrairement à Hollande qui n’avait, dit-on, lu aucun livre, il en a au moins lu un. Il place une horloge indiquant huit heures vingt, ce qui montre qu’il n’a pas le sens du temps puisque l’éclairage à 80° environ du soleil sur les arbres derrière lui à droite, indique qu’il devait être approximativement onze heures quand la photo a été prise.
Il est visiblement fatigué, il éprouve le besoin d’appuyer ses fesses sur le bord du bureau auquel il se cramponne. De Gaulle, Pompidou… et même Hollande étaient encore capables de se tenir debout quand la photo était enfin prise, pas lui. Les mains sont crispées, comme celles d’un pochtron se cramponnant au bureau de l’inspecteur pour prouver qu’il est encore capable de se tenir debout tout seul.
Il porte un complet noir dont la coupe arrondie de l’encolure singe celle d’un smoking et l’évasement aux hanches montre que celles-ci sont plus larges que ses épaules pourtant rembourrées. Rien d’anormal puisqu’il est gaulé comme une canne à pêche. Contrairement à Hollande, il porte une chemise au col impeccable, la cravate gris-bleu-foncé est droite et les manchettes dépassent équitablement de 2 mm chacune de manches. C’et un peu trop calculé comme tout ce que fait Macron, mais c’est bien.
Le plus étonnant est la position qu’il adopte, bras arqués comme un rugbyman néo-zélandais au haka, toujours ce désir de faire croire qu’il est costaud et que l’écartement des bras est dû à ses pectoraux surdimensionnés.
Mais personne n’y croit. Pour certains internautes, il serait un joueur de babyfoot,
Pour d’autres, un acteur de série B dans un western,
D’autres enfin en haltérophile débutant qui ne saurait pas que les haltères ne se soulèvent pas dans le dos mais de face.
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Quant à Marine Le Pen, elle le voit en dame pipi.
Et Mélenchon s’obstine à voir en lui un pharaon !
La fenêtre est largement ouverte, signe qu’il y avait une odeur nauséabonde dans la pièce que la climatisation partout présente à l’Élysée ne parvenait pas à éradiquer.
Mécontent de mon analyse, l’Elysée m’a fait parvenir l’interprétation officielle suivante.
A l’instar de cette député LRERM qui ne s’est pas présentée à l’Assemblée la première semaine parce qu’elle avait tennis avec ses enfants, Emmanuel Macron zappera la traditionnelle interview du 14 Juillet. Son excuse ? Il n’y aurait pas de journalistes au niveau intellectuel de la pensée présidentielle, a dit l’Élysée.
Très exactement, « La pensée complexe du Président se prête mal au jeu des questions-réponses avec des journalistes« .
Complexe ?
Synonymes donnés par l’Académie française et les dictionnaires : « compliqué, difficile, embrouillé, nébuleux, obscur, sibyllin, ténébreux« . Voilà, c’est dit. Quand il lisait ses discours de campagne, il le disait lui-même comme le montre une vidéo « Là, je ne comprends pas ce qui est écrit, je ne comprends pas ce que ça veut dire« .
S’il ne se comprend pas lui-même, comment veut-il que les journalistes et les Français le comprennent ?
En réalité, la vérité est toute autre, Ce qu’il y a dans sa tête d’énarque n’est pas un pensée logique et organisée, c’est une julienne de légumes, une soupe chinoise. Il lit ses discours parce qu’il ne les a pas écrits – et les découvre en les lisant !
Et ceux qui les ont écrits sont des énarques comme lui, avec la même cervelle cafouilleuse. Tout n’est que charabia, langue de bois, palinodies , mots, simagrées, théâtre. Un enfilage de perles pêchées à droite et à gauche dans la littérature de droite et de gauche, dont les contradictions fréquentes et flagrantes sont reliées par des « en même temps« .
Exemple type de phrase macroneuse : « On pourrait croire que je suis de droite et en même temps que je suis de gauche. La réalité complexe est tout autre, je suis de droite et de gauche et en même temps je suis au-dessus« .
Le duel oratoire spontané n’est pas son truc à Macron. Quand il sort une de ces phrases assassines qui font son succès médiatique, comme « Make our planet great again », elle est passée avant entre les neurones d’au moins une vingtaine d’énarques qui l’ont inventée, pesée, corrigée, améliorée et soupesée, avant de la valider.
Le cerveau de Macron a été formaté pour gagner des concours, pas pour réfléchir. Exactement comme la cervelle d’un cheval de Grand prix de jumping est formaté pour franchir les obstacles. Ce cheval de concours est-il pour autant plus intelligent qu’un autre qui se débrouille tout seul dans la nature ?
Combien de temps Macron pourra-t-il tenir sur ce mode de communication prémâché ?
Pas très longtemps.
L’Imprécateur