LE LANGAGE POLITIQUE : ENFUMAGE, MENSONGE ET DUPLICITE (par Maurice D.)

« L’action politique ne cadre pas avec les objectifs que disent poursuivre les partis politiques. C’est pourquoi le langage politique doit pour l’essentiel être constitué d’euphémismes, de pseudo-banalités et de vaporeuses ambigüités »
(George Orwell, Politics and the english language)

Ce sont les Grecs qui ont inventé et enseigné le sophisme, un raisonnement invalide (non valable) avancé avec l’intention de tromper son auditoire. Les politiques modernes en usent et en abusent. Ils les associent avec la logique, ou l’art de combiner les propositions pour les rendre crédibles, et la rhétorique envisagée comme le moyen de la fourberie mentale et de la manipulation.

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En principe, les mots sont faits pour désigner des choses avec précision et la langue française a la réputation d’être la meilleure pour ce faire, raison pour laquelle elle a longtemps été la langue diplomatique par excellence.
Mais, écoutez un discours politique et vous constaterez que les mots utilisés sont abstraits, imprécis, vagues et changent de signification selon le contexte dans lequel l’orateur les utilise : valeurs, république, liberté, égalité, justice, laïcité…
Jamais celui qui les emploie ne les définit précisément ou n’écrit de programme dans lequel il les définirait.
Beaucoup, comme esprit du 11 janvier, unité nationale… ne sont faits que pour transmettre une émotion qui rende le citoyen perméable à toutes les saloperies qui vont venir derrière : restrictions des libertés, sanctions, état de guerre, et autres.
Les médias font rarement l’effort d’éclairer leurs lecteurs sur le sens des mots utilisés par les politiques.

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Soyez attentifs aux mots utilisés, notamment pour décrire les secteurs polémiques et contestés de la vie sociale. Par exemple, quand un homme politique parle de l’avortement, il se définit comme pro-vie (pour l’enfant) ou pro-choix (pour la liberté de la femme). Effectivement, qui se déclarerait anti-vie ou anti-liberté ?

Ensuite le pro-choix parlera de fœtus sans existence légale, donc pouvant être exterminé, le pro-vie de bébé, donc à protéger ; le pro-choix insistera lourdement sur la misère de cette pauvre femme abandonnée par son amant, le pro-vie vous décrira ces fœtus de six mois qui jetés dans un bac en plastique en attendant de partir à la poubelle sont trouvés encore vivants le lendemain matin, etc.
En France l’avortement est autorisé jusqu’à la 12ème semaine, la 18ème en Suède, la 24ème en Grande-Bretagne.

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fœtus de 6 mois ou 24 semaines

Si l’homme politique doit parler de choses désagréables, il usera d’euphémismes, des mots ou des périphrases destinés à masquer ou à minorer le mot désagréable qui révèlerait la vérité.

Ainsi, Monsieur Valls a récemment parlé de « politique de peuplement » pour cacher sans le nier ouvertement le projet gouvernemental de remplacement de la population française (gauloise) et catholique par un mélange de populations africaines et musulmanes supposées plus dociles parce qu’ayant de sérieux besoins en tout.

« Politique de peuplement » cache un second concept, la « mixité sociale » : contraindre les populations à se mélanger en obligeant les municipalités à construire des logements destinés aux Africains au milieu des quartiers réputés « franchouillards ». Et il n’est pas innocent que cette déclaration ait été précédée deux jours avant du mot « apartheid », bien qu’il soit totalement inapproprié à la situation de la France, mais Valls le sait-il ?

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 Depuis quand l’islam est-il la religion de la République ?

Les politiciens emploient des spécialistes et forment des groupes de travail payés par l’impôt des contribuables, dont la seule fonction et de trouver le vocabulaire à employer pour mieux tromper ces cochons de payants.
On appelle cela « des éléments de langage ». Ils sont ensuite diffusés aux partis politiques et à la presse.

Les mots sont classés selon leur charge, positive ou négative.

Par exemple, sont positifs :
– enfants, liberté, courage « Il faut du courage pour… » faire tout ce que je fais ! (Hollande),
– nature, choix, équipe de France « Ces 24 Rafales vendus, c’est l’équipe de France qui gagne » (Le Drian),
– diversité, métissage, beauté « Ils sont beaux ces métis, ces bruns… » (Mélenchon),
– générations futures, améliorer, plus de justice…

Sont négatifs :
– nation, identité (connotée FN), biotechnologies, finance « Mon ennemi, c’est la finance » (Hollande),
– machines, manipuler, laboratoires, argent, pesticides, profit, nucléaire, sécurité, chercheur…

Par exemple, le politique ne parle pas de « travailleur » (excepté au PCF et à l’extrême gauche) qui désigne quelqu’un qui agit, fournit un effort, transpire, obéit à un patron. Il emploie « salarié » qui désigne quelqu’un de passif, qui touche un salaire et recouvre aussi bien le travailleur du secteur privé que le salarié du secteur public.

La guerre (Hollande nous en fournit une nouvelle tous les six mois) est particulièrement propice à l’utilisation d’euphémismes :
– pertes collatérales = civils tués ;
– forces de maintien de la paix = l’armée envahit un pays et l’aviation le bombarde ;
– ministère de la Défense = ministère chargé d’organiser les agressions extérieures en Afrique ou ailleurs ;
– neutraliser = tuer ;
– redéploiement tactique = battre en retraite ;
– frappe chirurgicale = bombardement sur un objectif entouré de civils.

L’imprécision dans le vocabulaire sert deux objectifs :
1 / affirmer quelque chose de manière tellement vague que l’absence de résultat pourra être interprété par les fabricants d’éléments de langage du ministère comme une confirmation de l’affirmation ;
2 / répondre à une question embarrassante.

Exemple :
« Madame la ministre de la Santé, comment comptez-vous faire pour désengorger les urgences des hôpitaux ?
Nous allons mettre en œuvre un plan qui va utiliser au mieux les ressources disponibles pour faire face de la manière la plus efficace possible à ce grave problème. Il s’agira d’un plan d’ensemble très novateur s’efforçant de prendre en compte chacune des dimensions du problème, en ne négligeant aucun de ses aspects quantitatifs et humains dans un souci de justice sociale et d’égalité dans l’accueil de tous les patients, quelle que soit leur origine « .

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Marisol Touraine de Menthon,
millionnaire et ministre de la santé

Le vocabulaire reflète fidèlement l’idéologie véhiculée par l’orateur, et aussi l’évolution des idéologies dans le temps. Depuis quelques années, nous sommes devenus plus sensibles aux mots qui discriminent selon le sexe, l’âge, l’ethnie, la classe sociale.

Notez que déjà on tente de nous inculquer qu’il n’y a plus de sexes mais un « genre » indéterminé, et je n’ai pas utilisé le mot « race » devenu tabou, mais « ethnie » qui ne discrimine pas selon la couleur de la peau ou la morphologie, mais selon la culture (ex : les bijoux ethniques).

Le « genré » politique évite ces mots qui véhiculent des formes subtiles ou moins subtiles d’exclusion et de discrimination. Ainsi « classe » a été rayé du vocabulaire politique socialiste le jour où il est devenu évident que les socialistes et les leaders du Front de Gauche ont quitté le peuple pour intégrer la grande bourgeoisie fortunée.

Ces modes d’expression témoignent de l’assèchement intellectuel de l’élite au pouvoir qui refuse les différences, de sexes avec genre, de races avec ethnie, de vieillesse avec troisième âge, par peur de la réalité. Ils sont un marqueur de la rectitude idéologique de l’utilisateur qui les impose aux autres par une forme de « police du langage » qui est une atteinte évidente à la liberté d’expression pour une étude et une exploration libre de tous les sujets et de toutes les questions de société.

Exemples :
Maintenant que l’élite socialiste est devenue riche et a conquis le pouvoir, il est interdit de dire qu’il y a des pauvres, il faut parler de « victimes » de la société, et évidemment victimes de la société bourgeoise non-socialiste.
De même, parce qu’il y a des musulmans violents et qu’il est difficile, voire impossible de les distinguer des musulmans « modérés » tant qu’ils ne sont pas passés à l’acte, il est interdit d’utiliser le mot « musulman » associé à « violence », il faut parler d’islamistes ou de terroristes pour ne pas « stigmatiser » les autres.

Ce faisant, en refusant de voir la racine du problème qui est l’islam lui même, comme l’ont souligné de nombreuses personnalités elles-mêmes musulmanes et qui ont souffert de la violence « islamique », nos genrés politiques se privent de la possibilité de trouver les solutions efficaces qui permettraient de résoudre le problème du terrorisme.

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Elle a signé le manifeste des douze avec Salman Rushdie, Taslima Nasreen, Irshad Manji et d’autres.
Elle a une fatwa de mort sur la tête et la vindicte de la gauche pour avoir dit que l’islam n’est pas compatible avec la démocratie ; il mène une guerre contre nous ; le problème est bien sûr le radicalisme, mais trop de musulmans tolèrent l’islam radical ou s’y conforment ; l’islam radical est  comparable au nazisme et  ceux qui cherchent la conciliation commettent l’erreur de Chamberlain en pensant pouvoir échapper à une tyrannie inéluctable de l’islam.
Elle est surnommée « la Voltaire noire ». C’est une femme qui ne pratique pas la langue de bois.

Jamais un genré politique français n’osera dire aux autorités musulmanes « de France » (qui devraient être « françaises » mais qui plaçant l’islam avant la France ne peuvent être que « de France ») ce qu’a dit le président égyptien Al-Sissi au président de l’université islamique Al-Azhar du Caire : réunissez-vous entre ulémas (docteurs de la loi) et réécrivez le coran et les hadiths pour les adapter au monde dans lequel nous vivons.
Ce serait, pensent-ils, stigmatiser ces musulmans qui votent si bien pour le moment.

Beaucoup de mots dans toutes les langues sont polysémiques, ils ont plusieurs sens selon la manière dont ils sont dits.
Exemples :
« Dieu soit loué ! Et s’il est à vendre, achetez, c’est une valeur en hausse » (Guy Bedos), « Quand quelqu’un vous dit : je me tue à vous le dire, laissez-le mourir » (Jacques Prévert).
Dans les deux cas on joue sur le double sens de « louer » et « tuer ».
Le genré politique peut se servir de possibilités de confusion plus subtiles, destinées à embrouiller plus qu’à faire rire.
Exemple : « Vous acceptez sans difficulté les miracles de la science, pourquoi devenez-vous soudainement si critiques quand il s’agit de ceux que propose le président pour nous sortir de la crise » dit un député socialiste qui insinue par là que les « miracles » de la science étant le résultat d’actes pensés, raisonnés et longuement travaillés, les pitoyables tentatives du président sont de même nature.

Les titres des journaux et les petites annonces regorgent de ces figures de style qui laissent place à des interprétations multiples : « Chien à donner, mange de tout et adore les enfants« , « Cinq mille policiers vont surveiller les sites à risques de Paris, qui ne l’étaient pas faute d’effectifs« .

Entrainez-vous, chers amis, à repérer toutes ces astuces linguistiques quand vous lisez un article, ou écoutez parler un politicien, vous développerez très vite votre esprit critique s’il ne l’est pas déjà.

Mon prochain article, sous réserve d’une actualité urgente, portera sur l’escroquerie politique à partir des chiffres, des pourcentages, des sondages.

Maurice D.

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Comme je l’ai déja dit, l’actualité va trop vite. Au moment où nous mettons en ligne cet article, l’un de nos amis, Jean Maurice Parnet, nous signale le scandaleux communiqué de Hollande suite à l’assassinat des 21 chrétiens coptes.
C’est une véritable illustration in vivo de la perversion du langage politique.

(Source : Medias Presse Infos)

À l’annonce de l’assassinat abject des 21 chrétiens égyptiens par le pseudopode libyen de l’État Islamique, le Président Hollande a fait diffuser dans la nuit le communiqué que voici :

Le Président de la République condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat sauvage de 21 ressortissants égyptiens, otages de Daech en Libye.
Il dénonce l’appel au meurtre et à la haine religieuse des terroristes. Il exprime sa préoccupation face à l’extension des opérations de Daech en Libye et rappelle la détermination de la France et de ses alliés à lutter contre ce groupe.
Le Président de la République présente ses sincères condoléances au peuple égyptien et s’associe au deuil national que le président Sissi a décrété en République Arabe d’Egypte.

Vous remarquerez trois choses.

1. La religion des « ressortissants égyptiens » n’est pas précisée.
Or, ils ont été assassinés parce qu’ils étaient chrétiens !

2. La « haine religieuse des terroristes » est une haine antichrétienne.
Le communiqué tait cette particularité parfaitement précisée par les islamistes eux-mêmes.

3. On utilise l’expression neutre DAECH pour ne pas dire ce qu’il signifie « ETAT ISLAMIQUE EN IRAK ET AU LEVANT « , afin que le mot « ISLAMIQUE » ne soit pas prononcé et nier la réalité : CES TERRORISTES SONT DES MUSULMANS !

C’est triplement scandaleux.

Source : Élysée (15 février)

(Source de l’article cité: l’Observatoire de la Christianophobie)