Nous avons eu droit le dernier weekend à l’interview sirupeuse d’Emmanuel Macron par Delahousse sur France 2. Un Delahousse envaseliné, maniant le plumeau avec brio, et un Macron à l’abri des questions gênantes, se gardant bien de donner ne fût-ce que les grandes lignes de son action à venir, dans cette interview parait-il « intimiste », sans thème et sans ligne directrice. Du travail d’amateur vivement critiqué sur les réseaux sociaux et par de nombreux journalistes. Notamment par Jean-Jacques Bourdin (!) qui a vertement dénoncé le manque total de professionnalisme du présentateur du journal du soir comme du président. « Stéphane Bern aurait mieux fait ». Un internaute se moque : « La question la plus percutante a été : Monsieur le président voyez par la fenêtre, il y un sapin de Noël dans la cour de l’Élysée, qu’est-ce que vous allez dire aux Français, parlez sans crainte ».
Seuls, les macronolâtres ont adoré. C’est normal. Ils sont là pour ça.
En exemple, Bourdin donne l’absence de réaction de Delahousse quand Macron annonce sa volonté de fermer les centrales à charbon. C’était l’occasion de poser au président des questions sur son programme et ses convictions écologiques. Avec le réchauffement climatique, il pense avoir trouvé un escabeau qui lui permettra de monter sur le trône de Jupiter régentant la Planète entière. L’occasion de le contredire et de le déstabiliser.
Car dans ce domaine, le président est bien mal conseillé par des gens pour lesquels l’écologie est une arme politique avant d’être un souci d’amélioration de nos conditions de vie et d’avenir, un moyen d’asservissement des peuples, un prétexte à impôts joliment qualifiés de « verts » qui augmentent sans cesse. Profitant de son ignorance, ils lui suggèrent de mauvaises solutions que sa suffisance et la conviction qu’étant un dieu il ne peut se tromper, lui interdisent ensuite de remettre en question.
A-t-il seulement écouté une fois le professeur Istvan Marko dans l’entretien qu’il a donné le 20 janvier 20I6 sur le climat ?
Non, bien sûr. La preuve avec la COP 23 où il a convoqué la Terre entière, ou presque, pour tenter de nous faire croire que nous sommes en danger de mort à cause d’un climat catastrophique dont l’Homme et ses dépenses énergétiques sont responsables. Et que tous les chefs d’État sont derrière lui. Sauf Trump et Poutine, naturellement.
A-t-il écouté aussi les climatologues russes annonçant en septembre que le soleil venant d’entrer dans une phase de repos énergétique, cela se traduira dans les mois (et sans doute les années qui viennent) par une absence de tâches solaires et un refroidissement global du climat planétaire que l’hémisphère sud a ressenti dès l’hiver austral dernier de juillet à septembre ? − Non plus. Pourtant ce mois de décembre glacial semble bien leur donner raison contre les prévisions du GIEC et de la Météo nationale qui, il y a deux mois encore, annonçait « [26 oct. 2017] − Selon les prévisions saisonnières de Météo France la tendance, de novembre à janvier 2018, sera plutôt chaude sur l’Europe, humide au nord et sèche au sud… Prévisions saisonnières || Tendance plutôt chaude sur l’Europe pour novembre-
Occasion de rappeler que, juste après COP 21, une majorité de scientifiques du GIEC (400 contre 80, soit un rapport de 5 contre 1) avaient protesté, affirmant que le résumé de leur rapport distribué au dirigeants de la planète était un résumé infidèle de leur rapport où ils avaient exprimé leurs incertitudes et leurs doutes. Mais personne ne leur avait donné la parole, surtout pas la presse dominante inféodée aux milliardaires qui la possèdent et à l’État qui la subventionne.
Macron manie donc l’écologie avec les œillères d’un âne de bât. Non qu’il soit convaincu de ce qu’il dit, son souci majeur étant de convaincre (en les manipulant) les chefs d’États pour qu’ils versent les sommes promises (100 milliards) à Hollande dans l’enthousiasme communicatif de COP 21, et réfléchissent aux impôts nouveaux à inventer pour taxer les citoyens du monde avec de la fiscalité verte au nom de « One Planet Summit ». En anglais dans le texte car, il faut le reconnaître, parler anglais est l’une des rares choses que Macron fasse bien.
Puisqu’il a félicité les Chinois pollueurs pour leur présence à COP 23, sait-il que ceux-ci misent sur le nucléaire non-producteur de CO2 pour atteindre leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre ? Se servant de 2.600 des ingénieurs de notre AREVA national pour développer à toute allure les générateurs nucléaires de demain, régler le problème des déchets et produire des mini centrales nucléaires à l’échelle d’une grande ville pour en inonder le monde ? Et en même temps, ils nous vendent les éoliennes et les panneaux solaires produisant de façon aléatoire du courant électrique plus cher que le nucléaire, obligeant à construire en parallèle ces centrales à fuel, à gaz et à charbon, tous produits qu’il faut importer. De ce fait, l’association indispensable entre éolien et centrales thermiques, solaire et centrales thermiques, grosses productrices de CO2, de NOX, de soufre et de particules fines, pollue beaucoup plus que le nucléaire, comme l’Allemagne en fait la démonstration.
Dans son discours, il a repris la plupart des arguments développés par COP 21. Sans savoir, parce qu’il n’écoute pas les gens compétents, que les démonstrations « scientifiques » du GIEC sont souvent sujettes à erreurs comme le démontre le mathématicien Benoît Rittaud. L’exposé de celui-ci est moins clair que celui du professeur Marko qui enseignait à l’Université de Louvain et savait utiliser un langage simple, il est néanmoins convaincant.
https://www.youtube.com/watch?v=HHPy5HMyIkY
Ceci montre que les discours du président Macron sont ce qu’ils sont, et avant tout des outils de manipulation par la communication. À nous de nous informer puisqu’il ne sait pas le faire pour lui même.
Nous sommes dans ce que l’on appelle un « holocène », une période interglaciaire. Après une glaciation où l’on a vu des glaciers border la Méditerranée, des ours blancs et des rennes dans la plaine de Perpignan (cf. Musée archéologique de Tautavel), le réchauffement a commencé violemment et rapidement, provoquant en quelques années une élévation de 130 m du niveau des océans, un climat tropical avec lions et gazelles dans la plaine de Perpignan (cf. Tautavel), et coupant la possibilité pour des populations de passer à pied sec de Somalie au Yémen, d’Indonésie en Australie, de Sibérie en Alaska comme ils l’ont fait entre -150 000 et -12000.
Puis un refroidissement… Et ainsi de suite, par vagues de chaud et de froid allant décroissant. Le climat méditerranéen que nous connaissons s’est globalement stabilisé il y a… 8.000 ans seulement !
Le dernier réchauffement date du Moyen-Âge : il faisait beaucoup plus chaud qu’aujourd’hui, le Grœnland était vert (comme son nom l’indique), on cultivait la vigne autour de Londres, la Sarthe bordée d’oliviers était à sec l’été. Puis après un refroidissement qui a culminé au XVIIème siècle entraînant des famines en Europe, nous sommes à nouveau en réchauffement et il n’est pas plus rapide − plutôt moins même − que celui d’il y a douze mille ans. Et une nouvelle glaciation arrivera dans… difficile à dire !
Poutine a raison de dire qu’il vaut mieux s’adapter comme l’ont fait nos ancêtres préhistoriques que de dépenser des centaines de milliards à tenter de contrer vainement un cycle naturel inéluctable. Trump aussi.
Seulement, s’il se prive de ce prétexte pour prélever des impôts, comment Macron va-t-il trouver des impôts en plus de l’augmentation de la CSG, du recul des dates de versement des pensions de retraite annoncé discrètement par courrier aux retraités, du report sans date précise du dégel des 800 millions promis aux Armées, de la remise en service de la vignette automobile, etc., etc. ? Car la voracité fiscale de ce gouvernement est insatiable puisque, refusant les réformes indispensables (statut des fonctionnaires et diminution de leur nombre, alignement des retraites sur le privé, réduction sévère des dépenses de l’État, budgets équilibrés), il doit, pour éviter la faillite dans laquelle il est engagé, augmenter sans cesse les impôts.
L’Imprécateur