Aujourd’hui, j’ai envie de calmer ma grogne en m’en prenant à… François Ier.
Pas à celui né François d’Orléans en 1494, près de chez moi, à Cognac, sacré Roi de France le 25 janvier 1515 en la Cathédrale de Reims, car ce brave homme est mort depuis bien longtemps ! Pourtant ce monarque devrait inspirer nos dirigeants actuels, qu’ils soient politiques ou religieux : qu’on en juge ! La mémorable raclée qu’il infligea à Marignan, en 1515, aux armées suisses leur a fait découvrir la neutralité. Depuis, les suisses ne font plus la guerre ; ils se contentent d’exporter du chocolat, des montres ou du fromage et de faire entrer chez eux des capitaux souvent moins propres que leur beau pays. C’est encore François Ier qui signa le premier traité commercial avec l’empire ottoman de Soliman-le-Magnifique – le Recip Tayyip Erdoğan de l’époque – en 1536. La France devient alors la première puissance européenne à obtenir des privilèges commerciaux en Turquie. Ceux-ci autorisaient les navires français à naviguer librement dans les eaux ottomanes sous le pavillon fleurdelisé. La France, qui savait faire entendre sa voix à l’époque, obtint le droit de posséder une « chapelle d’ambassade » à Constantinople. Ces privilèges assuraient aussi une protection de la France sur les populations catholiques de l’empire ottoman. François Ier avait compris, avant d’autres, les bienfaits d’une immigration choisie en faisant venir à la Cour de France des architectes et des artistes de talent comme Leonardo da Vinci.
François II dit « Le Mou », Seigneur de Tulle, porcelet sudoripare chevauchant son fougueux destrier scooter, lui, voulait faire (re)venir Leonarda, dont la tribu de Roms ne vivait que de rapines et d’allocations diverses.
Leonardo da Vinci : François Ier.
Leonarda Romska : François II (sans doute par souci de parité homme-femme).
Mais… oublions le Roi François Ier car c’est au chef de l’Église catholique, successeur de Pierre, que je voudrais faire part de ma perplexité et de mes doutes, voire de mes inquiétudes…
Par bienséance, je devrais l’appeler « Très Saint Père » et m’adresser à « Sa Sainteté François Ier ». Mais, si je n’ai que déférence et respect pour la fonction de chef de l’Église, je ne vois aucune sainteté dans le personnage – à l’air roublard de parrain sicilien – qui l’incarne depuis 2013.
La presse progressiste, généralement athée, vante les mérites de ce pape, qui déconcerte les Cathos, casse les codes, renverse la table et autres éléments de langage abscons, ce charabia verbeux aussi pontifiant que déconnant devenu la novlangue des bobos et des hommes politiques.
En bref, ce pape argentin n’aime pas les ors et apparats du Vatican. Son truc à lui, c’est la simplicité : n’a-t-il pas été, juste après son élection, le premier pape à se présenter au balcon de la place Saint Pierre sans aucun ornement liturgique ? Le premier à avoir un petit appartement en ville ? Le premier à remplacer (pour peu de temps) la grosse Papamobile (« un pape et 16 soupapes » disait un comique) par une modeste Fiat 500 ? À la tienne, Étienne ! Après les prêtres-ouvriers, de gauche et loqués en crado, nous avons (enfin !) un pape « plus à gauche que le président Hollande » dira même une grosse gougnotte, directrice d’un torchon catho de gauche ouvert aux gays et lesbiennes. (On n’est jamais trop aidé !)
Là, j’avoue, l’hétéro-catho-de-droite que je suis a commencé à se poser des questions… puis à douter… puis à se demander si le Catholicisme enseigné depuis son enfance était bien la VRAIE religion…
Au fil des mois, j’ai entendu ce pape s’interroger sur le célibat des prêtres, la place des divorcés dans l’église, puis celle des gays. Ensuite il a demandé aux pays européens d’accueillir toujours plus de migrants (en majorité musulmans). À peine élu, il a reçu au Vatican monseigneur Gaillot, ce prélat rouge que la presse droitière surnomme « le pape des gays » depuis qu’il a déclaré que « les homosexuels nous précèdent au Royaume des cieux ». Gaillot, c’est un provocateur doublé d’une crapule stalinienne. Porteur de valises au profit du FLN pendant la guerre d’Algérie, on le retrouve à la tête de toutes les manifestations gauchistes en faveur des sans-papiers, des clandestins, des minorités (raciales ou sexuelles). Cet ancien évêque d’Évreux est un voyou qui n’aurait plus sa place dans l’Église si cette dernière était encore dirigée avec poigne, et si elle se préoccupait un peu moins des droits-de-l’homme et un peu plus de Dieu, du spirituel et du salut des âmes.
À Pâques 2015, le pape François a lavé les pieds de 12 musulmans. Peut-être est-ce une ruse liée à son grand âge ? Laver des pieds chaussés de babouches est moins pénible que de délasser des pompes d’Occidentaux. Enfin, je suppose…
Puis il y a eu l’affaire des Rohingyas : les chrétiens sont persécutés pour leur foi – et toujours par l’islam – dans une bonne trentaine de pays, et le pape François ne trouve rien de mieux à défendre que la minorité musulmane des Rohingyas… J’aimerais (essayer de) comprendre…
L’histoire de la papauté est longue : elle a connu bien des avanies, des soubresauts et des scandales. Tous les papes n’ont pas été des saints, de loin s’en faut ! Il y a eu, parmi eux, des escrocs, des empoisonneurs, des satrapes, des sodomites et des antipapes…
L’Annuario Pontificio – sorte d’annuaire officiel de la papauté – indique aussi bien les papes que les « antipapes ». Plusieurs fois, deux papes rivaux (ou plus) ont régné en même temps ; la liste, la plupart du temps, n’en reconnaît qu’un seul et déclare l’autre antipape. La période confuse de 1045 à 1048 où se disputaient Benoît IX, Sylvestre III, Grégoire VI, Clément II et Damase II a été résolue en reconnaissant tous ces papes comme légitimes (voir La Guerre des Papes). L’Annuario Pontificio, prudent, se garde de compter précisément les papes : le pape François y apparaît comme le 266ème pape.
Je ne suis pas un spécialiste de la papauté. J’ai retenu, de son histoire, quelques anecdotes amusantes. Celle, par exemple, de la « papesse Jeanne » qui, au IXème siècle, aurait accédé à la papauté en se faisant passer pour un homme. Son pontificat est généralement placé entre 855 et 858, c’est-à-dire entre celui de Léon IV et Benoît III. L’imposture aurait été révélée quand elle aurait accouché en public lors d’une procession de la Fête-Dieu.
Un rite, tout aussi fantaisiste, aurait été instauré par l’Église pour éviter que cette mésaventure se reproduise : à l’élection d’un nouveau pape, un diacre serait chargé de vérifier manuellement, au travers d’une chaise percée appelée « sedia stercoraria », la présence des testicules, et s’exclamerait « Duos habet et bene pendentes ! » (« Il en a deux, et bien pendantes ! »), ce à quoi le chœur des cardinaux répondrait : « Deo gratias ! ».
J’ai retenu aussi les noms de quelques papes qui avaient compris que l’islam est un danger pour la chrétienté : le pape Urbain II qui, le 27 novembre 1095, profite d’un concile à Clermont pour lancer un appel aux chevaliers afin qu’ils partent pour Jérusalem et repoussent les infidèles qui menacent d’abattre l’empire chrétien d’Orient et multiplient les obstacles aux pèlerinages en Terre Sainte, vers le tombeau du Christ. Cet appel est l’amorce de ce qu’on appellera plus tard la première croisade.
Ou encore, le pape Alexandre II qui décida, en 1063, d’organiser une croisade, par l’octroi d’une indulgence spéciale, à quiconque irait lutter contre les musulmans en Espagne dans sa bulle Eos qui in Ispaniam. Les chevaliers de France, aquitains, normands, champenois notamment, viennent en nombre se joindre à leurs pairs castillans. C’est en partie grâce à lui qu’Isabelle la Catholique et Ferdinand d’Aragon chasseront définitivement les maures de Grenade en 1492, mettant un terme à la « Reconquista ».
J’ai aussi une certaine sympathie pour Jean XXII, né en 1244 à Cahors, mort en 1334 en Avignon. Élu pape en 1316, à l’âge – avancé pour l’époque – de 72 ans, il inaugura la série des papes d’Avignon, série dont il assurera le plus long pontificat : 18 ans. C’est lui qui développa, pour sa consommation personnelle, la vigne à Châteauneuf-du-Pape. Préalablement évêque de Fréjus, il fit planter les premières vignes des côtes de Provence. Malgré un règne perturbé, il mourut à l’âge de 90 ans, ce qui prouve, s’il était besoin, les bienfaits des vins de Châteauneuf-du-Pape (et d’ailleurs).
J’ai aussi retenu les noms de quelques papes qui ont été des fossoyeurs de la foi. Je pense, par exemple, au pape Pie XI qui, fin décembre 1926, faisait mettre à l’index le quotidien L’Action Française et tous les ouvrages de Charles Maurras, pour complaire aux laïcards francs-maçons français, puis, le 8 mars 1927, faisaient interdire de sacrements tous les militants de l’Action Française. Cette scandaleuse excommunication ne devait rien au hasard : elle empêchait définitivement tout retour à la monarchie de droit divin en France. Elle a divisé les familles et créé des drames de conscience. De nombreux catholiques ont été privés des derniers sacrements, simplement parce qu’ils étaient royalistes. On ne remerciera jamais assez SS Pie XII d’avoir levé cette condamnation inique dès son élection, en 1939. Pie XI, lui, aura été le meilleur allié… du Grand Orient de France…
N’oublions pas Jean XXIII et Paul VI auxquels on doit le concile Vatican II qui visait à « moderniser » les dogmes et à faire une Église plus œcuménique et plus ouverte au monde, commencé le 11 octobre 1962 par Jean XXIII et terminé le 8 décembre 1965 sous le pontificat de Paul VI.
Les catholiques progressistes le considèrent comme « une ouverture au monde moderne et à la culture contemporaine, prenant en compte les progrès technologiques, l’émancipation des peuples et la sécularisation croissante ».
Il mettait également en valeur, paraît-il « l’originalité des églises locales et la diversité des cultures que le monolithisme romain avait fait perdre de vue ». Dont acte !
Le résultat tangible du concile Vatican II aura été… la déchristianisation de la France (et de l’Europe). L’abandon du Latin, langue universelle de l’Église, de la soutane pour les prêtres, et du faste liturgique ont contribué à vider les églises, et à faire de la religion catholique une sorte de protestantisme soft avec ses prêtres en clergyman. Ceci s’est fait, d’abord au profit des sectes, puis de l’islam, car, aussi vrai qu’un clou chasse l’autre, une religion forte en chasse une autre. « Détruisez le catholicisme et vous aurez l’islam » disait déjà Chateaubriand. Nous y sommes. Enfin… presque !
Et avec le pape François, on a l’impression que tout s’accélère.
Même si le français-moyen que je suis est loin, très loin, de posséder le savoir théologique, fruit d’une longue formation jésuitique, du pape François, je m’appuie sur le droit-canon pour lui dire mon désarroi devant ses prises de position sur l’immigration islamique, en Europe comme en Birmanie.
Il a remis ça pour son sermon de Noël : il a heurté le catholique que je suis et blessé profondément le français fier de sa Nation, que j’ai le devoir de défendre. Ses déclarations font fi du concept de Nation en tant qu’élément constitutif naturel de toute société.
Or, Dieu a bien privilégié un peuple, le peuple d’Israël ; Saint Paul s’adressait bien aux habitants de Thessalonique, de Colosses ou de Corinthe en tant que communautés telles quelles ; SS Jean-Paul II glorifiait encore, il y a quelques années, la France en tant que « fille aînée de l’Église ». Les envolées papales affichent un certain mépris pour l’Europe qui a pourtant donné tant et tant de saints depuis 2000 ans. Elles encouragent les Africains à se déraciner – avec tous les drames humains qui en découlent – car elles créent un appel d’air et pompent la substantifique moelle des pays concernés.
Quant à la charité chrétienne, elle est due à l’étranger temporaire ou de passage. Elle ne consiste pas à donner à manger et à boire, durablement, à celui qui s’introduit chez vous par effraction et qui vous impose ses lois. Comme le dit avec humour un de mes amis « Ma religion me fait une obligation d’aimer mon prochain, pas mon lointain ». Certes, tous les migrants ne sont pas musulmans mais beaucoup le sont avec la ferme volonté d’imposer à terme l’islam en Europe.
Jamais aucun de nos textes sacrés n’a encouragé des populations à venir s’installer chez l’autre et à lui imposer ses lois. Jamais le Christ n’a prescrit à qui que ce soit de venir s’installer à Nazareth. En revanche, Dieu a favorisé le retour chez lui du peuple d’Israël. Faut-il rappeler que l’encyclique Rerum novarum qualifiait de malsains les déplacements de population ?
Le catéchisme de l’Église catholique précise, enfin, en son § 2.241, que « L’immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d’accueil, d’obéir à ses lois et de contribuer à ses charges ».
Pourquoi donc le pape François ne rappelle-t-il jamais ces choses-là ?
Patrice-Hans Perrier déclarait tout récemment :
« Prêchant l’ouverture maximale des frontières, le souverain pontife exhorte ses fidèles brebis à toujours plus de compassion envers les hordes de migrants qui s’apprêtent à déferler sur les terres fertiles d’une vieille Europe dépassée par les événements.
« Apôtre de la simplicité volontaire, François prétend vouloir nettoyer la Curie romaine afin de rebâtir une église en ruine… Voilà pourquoi il s’est entouré de « conseillers spéciaux » qui semblent presque tous appartenir aux milieux de la haute-finance. C’est ainsi qu’un Peter Sutherland – président de Goldman-Sachs et dirigeant actif du groupe de Bilderberg – a été appointé à la Commission Internationale Catholique sur les Migrations. L’auguste conseiller de sa sainteté estime qu’il serait souhaitable que l’Allemagne puisse recevoir un million de migrants par an et… pour une période d’au moins trente ans !
« Voilà qui a de quoi ravir les masses de catholiques tièdes qui ont voté pour Emmanuel Macron, un autre apôtre de cette simplicité volontaire imposée de force aux gagne-petit… »
Ce pape plait beaucoup, me dit-on, aux athées et aux agnostiques. Ne vaudrait-il pas mieux qu’il plaise aux catholiques ? Ou, en tous cas, qu’il les rassure sur sa volonté de défendre leur Église ?
Car, que cela lui plaise ou non, et même si je ne doute pas d’une possible intervention divine, c’est la démographie qui décidera de l’histoire du monde dans les prochaines décennies.
2045 est l’année où les Blancs deviendront une minorité en Europe.
Dans les années ’80, avec le regroupement familial et le laxisme étatique en matière d’immigration, les pays européens ont commencé leur transformation en sociétés multi-ethno-culturelles, ce qui a entraîné une augmentation rapide de la population et l’afflux d’immigrants d’Afrique.
L’establishment au pouvoir et les idéologues de gauche croyaient que les groupes ethniques qui arrivaient en Europe se fondraient dans les communautés autochtones et se dissoudraient en une ou deux générations, adoptant les valeurs occidentales. Vaste foutaise !!!
Les émeutes raciales, les zones de non-droit, le premier parti turc au parlement néerlandais, le terrorisme islamiste et les interminables discussions dans les médias, entre opposants et partisans de la multi-culturalité, du « vivre ensemble » entre islamistes et chrétiens, ne sont qu’un modeste aperçu, un avant-goût, de ce qui attend le monde chrétien.
Alors, de grâce, pape François, cessez de racoler toujours plus de musulmans. L’heure est grave pour la chrétienté et votre rôle est de la défendre… si vous en êtes le chef.
D’ailleurs, si vous vouliez bien montrer l’exemple, pourquoi ne pas ouvrir les vastes bâtiments du Vatican, au sein même de la maison Sainte-Marthe, aux migrants ? Vous pourriez facilement en héberger quelques centaines. Vous pourriez les évangéliser – c’est un peu votre rôle, non ? – afin qu’à leur tour ils retournent dans leurs pays d’origine pour évangéliser leurs congénères.
Mais peut-être craignez-vous qu’ils réclament la construction d’une mosquée place Saint-Pierre et l’observation du ramadan au Vatican ?
Qui sait si, dans quelques années, quand l’histoire aura repris ses droits, l’Annuario Pontificio ne considèrera pas SS Benoît XVI comme le pape en titre et François Ier comme un « antipape » ?
Je n’en sais rien, et, pour être franc, je m’en fiche un peu.
Je me contente d’émettre le souhait que ce pape François se comporte enfin en Souverain Pontife et qu’il cesse d’être souverainement pontifiant !
Éric de Verdelhan
28/12/2017