Le Macronisme serait-il une pandémie contagieuse revue à la hausse ?
Il semble en effet, si l’on en croit les sondages, que les Français se rallient massivement à ce qu’on ne peut pourtant pas qualifier de « courant de pensée » : le vide sidéral macronien, l’art du verbe creux, du n’importe quoi, de l’esbroufe !
Quand je découvre, chez certains chroniqueurs dits « de droite », une admiration à peine voilée pour « Jupiter » Macron, je me demande s’il reste encore un embryon de VRAIE droite dans notre pauvre pays. Macron, nous disent certains, s’attaque à des réformes courageuses, ce que la droite n’a pas osé faire dans le passé. Mais de quelle droite parle-t-on ? Depuis Georges Pompidou, c’est la gauche – avouée ou larvée – qui est aux affaires dans notre pays.
En novlangue (ce miasme verbeux qui plait tant au journaleux et aux bobos de la gauche-caviar et/ou de la droite-cachemire) on nous assure que Macron « bouscule la vieille politique », qu’il « renverse la table », qu’il « casse les codes »… En clair, que ce petit homme narcissique est un génie !
Sa politique du « Et en même temps » qui consiste à dire tout et son contraire pour (tenter de) plaire à tout le monde semble atteindre aussi des journaux jadis catalogués à droite : certains chroniqueurs ne tarissent pas d’éloges sur Macron, tandis que, dans le même numéro, d’autres s’inquiètent de ses liens avec l’Islam. En gros, on rassure la droite ultra-libérale et « en même temps » on caresse la droite nationale dans le sens du poil.
Est-ce un début de collaboration ? Un moyen de ratisser large ? De conserver ses électeurs ?
C’est, en tous cas, un enfumage et il convient de boycotter ces canards « collabos » : ne payons pas de nos deniers la corde qui servira à nous pendre !
Car Macron ne casse pas « que » les codes. Il casse aussi le bas-de-laine des retraités et des classes moyennes. Ses mesures iniques et scandaleuses redonnent du pouvoir d’achat aux salariés gagnant « jusqu’à 35.000 €/mois » et affaiblissent les revenus du petit retraité touchant une pension de 1.250 €/mois après avoir trimé plus de 40 ans. Et cette infamie est commise au nom d’un nécessaire « effort intergénérationnel » (quel pathos !!!)
Si vous trouvez ça normal, tolérable, juste et équitable, moi pas !!!
A-t-on jamais vu, depuis l’instauration de la Vème République, un tel florilège de hausses en début d’année ?
La presse ne semble pas s’en émouvoir.
Aussi un bref rappel s’impose :
- Fuel domestique : + 36%
- Contrôle Technique : + 23%
- CSG : + 21,5%
- Électricité : + 17%
- Cartes Grises : + 15%
- Forfait Hospitalier : +15%
- Carburants : + 12%
- Timbres & Tabac : +10%
- Gaz : + 7%
- etc.
À cela s’ajoutent quelques augmentations qui ne sont pas directement imputables à l’État :
- PV de stationnement, dans certaines grandes villes : (jusqu’à) + 130%
- Frais Bancaires : + 13%
- Assurances et Mutuelles : de + 3 à 5%
- Abonnement au Vélib (si cher aux bobos parisiens) : + 30% (c’est la seule hausse qui m’amuse !)
Au train où vont les choses, j’ai, je l’avoue, de plus en plus de mal à trouver des qualités à ce gouvernement, comme d’ailleurs à… boucler mes fins de mois.
Éric de Verdelhan
08/01/2018