Transparency International établit chaque année un classement des pays par degré de corruption. Elle retient uniquement celle du secteur public. L’ONG définit la corruption comme « l’abus d’une fonction publique à des fins d’enrichissement personnel ».
Dans la république UMP de 2010, la France se classait au 23ème rang, derrière l’Uruguay, le Chili, et loin derrière les premiers, les plus honnêtes : Danemark, Hollande, Nouvelle-Zélande, Australie, Suède. Suisse.
Avec la « République exemplaire » annoncée par le candidat Hollande, on s’attendait à un bon spectaculaire vers le haut du classement. Comme tout le reste, cette promesse-là aussi est un échec. En 2013, dernier classement connu, la France est descendue au 26ème rang. Rien de surprenant quand on sait qu’il y a une cinquantaine d’élus socialistes en délicatesse avec la justice pour des affaires de marchés publics truqués et autres magouilles plus ou moins crapuleuses, et 70 environ déjà condamnés avec des peines avec sursis ou des amendes financières comme Jean-Christophe Cambadélis ou Harlem Désir. Quant à ce qu’il se passe dans l’administration, je n’en sais trop rien, sinon qu’il m’a paru toujours suspect que des hauts fonctionnaires et des élus comme Mélenchon puissent se retrouver à la quarantaine avec un capital foncier de l’ordre du million d’euros sans que jamais le fisc n’ouvre une enquête.
En pleine crise nerveuse, le premier ministre hurlait récemment à l’Assemblée après Marion Maréchal-Le Pen, avec presque autant de vulgarité que Taubira insultant dans la cour de l’Elysée le député UMP Darmanin, qui n’est certainement pas une lumière mais a eu le mérite de révéler la vraie personnalité de la ministre de la Justice : une poissonnière comme celles que le philosophe Minurne écoute et contredit avec intelligence et modération dans une pièce du théâtre de Plaute. Cette crise de nerfs a eu le mérite, elle aussi, de révéler que le premier ministre est un grand malade nerveux. Regardez sa main et son bras gauche agités de tremblements et soubresauts qui n’ont rien à voir avec la maladie de Parkinson, mais tout avec un sévère dérèglement nerveux.
La maladie se manifeste à gauche, c’est normal, c’est mauvais la gauche !
On le comprend. Il vient de se faire traiter de crétin par Michel Onfray et il est assez intelligent pour comprendre que ce qualificatif peu amène lui collera à la peau et lui sera souvent rappelé pendant des années, comme venait de le faire Marion Le Pen à l’Assemblée en lui reprochant un « mépris crétin ». Il sait aussi qu’une raclée est promise au PS aux prochaines élections départementales. On assiste à une pathétique tentative du premier ministre et du président pour attaquer le FN à boulets rouges, dernière stratégie imaginée par leurs communicants pour tenter de sauver des élus qui n’ont rien à proposer dans une élection où personne ne sait pourquoi et pour qui l’on vote, certains candidats allant jusqu’à dissimuler leur appartenance au PS ou à EELV sous des noms comme « Alliance régionale pour la démocratie » et autres déguisements.
Aurait-il eu honte de dire qu’il est PS, le Barbier ?
De plus, le président du parti socialiste, après avoir reçu les députés socialistes à l’Élysée contrairement à sa promesse de candidat président, a déclaré que le changement promis depuis 2012 est reporté à l’après 2017. D’ici-là et quel que soit le résultat des départementales et des régionales (décembre), il gardera son premier ministre qui, bien que malade, « me protège et me protègera« , et ne mènera aucune réforme nouvelle puisque « la croissance est de retour« , il n’y a donc plus besoin de réformes mais seulement d’impôts, point sur lequel les quatre intervenants de C dans l’air de jeudi, dont trois de gauche, étaient pour une fois d’accord.
Je ne vais pas revenir sur les affirmations mensongères de Valls sur le FN, mais quand il accuse le FN de ne pas être républicain, il faut lui rappeler que pendant que les socialistes votaient pour Pétain, le portaient au pouvoir et entraient en masse dans le gouvernement de Vichy que beaucoup ne quittèrent qu’en 1944, certains décorés de la francisque, la droite nationaliste entrait en résistance, partait à Londres pour l’organiser ou commençait à créer les premiers réseaux sur le sol national.
Nous vivons aujourd’hui dans une sorte de monarchie républicaine avec un hyper-président qui se mêle de tout, intervient chaque jour dans les médias, court d’enterrements en inauguration de chrysanthèmes, déclare des guerres aux islamistes dont il ne s’occupe plus ensuite alors qu’elles s’éternisent et s’enlisent nécessitant de plus en plus de militaires que la France n’a plus les moyens de payer sinon au lance-pierres, suit comme un toutou Angela Merkel et Barack Obama faute d’idées et de connaissances en géostratégie, rompt des alliances traditionnelles et en noue d’autres avec des pétro-monarchies théocratiques corrompues qui financent en sous main ceux que nous combattons par ailleurs.
L’idée d’un président fort, élu par le peuple français et à son écoute (référendums), fut l’idée de De Gaulle, mais il a taillé un habit que personne aujourd’hui n’est capable d’endosser, surtout pas Hollande qui a peur du peuple, comme Valls qui, où qu’il aille, ne se sépare jamais de ses sept gardes du corps. Dès qu’ils sont au pouvoir les partis ne songent plus qu’à une chose : s’en mettre plein les poches, nommer les copains à des postes où ils touchent des rentes à vie, comme ces énarques directeurs de cabinet, un à Matignon et deux à l’Elysée, nommés par Hollande préfets sans affectation, ce qui leur assure salaire et retraite confortable pendant qu’ils cumulent ailleurs avec les revenus multiples d’une carrière politique bien rémunérée.
Hollande lui-même s’est bien gardé de dire qu’il n’a jamais démissionné de la Cour des Comptes mais s’est mis « en congé », ce qui lui a permis de continuer à grimper à l’ancienneté dans les échelons de la haute administration et de cumuler une super-retraite (pratiquement équivalente à celle d’un ministre) à toutes celles qu’il a déjà par ailleurs, ce qui permet d’estimer son cumul de pensions à 32-35 000 euros par mois, plus chauffeur, gardes du corps, voyages gratuits, secrétariat à vie, etc.
Le pire, c’est que cette homme à l’envergure de petit notable de sous-préfecture, « qui n’a rien compris, qui fait semblant de n’avoir pas compris ou qui refuse de comprendre parce qu’il préfère s’entretenir dans sa goujaterie, son ignorance, sa prétention, son confort, sa richesse, son pognon, son luxe, son sexe« *, et ses maîtresses, pourrait être réélu en 2017. Dès les élections passées et quel que soit l’état du PS moribond, il consacrera toute son énergie à torpiller ses concurrents potentiels, chauffera son cabinet noir pour salir Sarkozy d’abord, Marine Le Pen ensuite. Les premières attaques fusent déjà contre des élus et des attachés parlementaires du FN dont plusieurs sont mis en examen, comme par hasard quelques jours avant l’élection départementale, pendant qu’à l’Elysée des dossiers se montent contre Marine et Marion Le Pen.
Hollande a demandé au colonel Bio-Farina du cabinet noir de s’en occuper
La France manque terriblement d’une personne à hauteur des défis qu’elle doit affronter et nos généraux sont trop disciplinés pour oser un coup d’État réussi dans le style maréchal Sissi. Les Etats-Unis ont eu l’improbable Reagan dont on a raillé le passé d’acteur de séries B mais qui a su remettre son pays sur les rails de la prospérité, l’Allemagne a eu Gérard Schröder, l’Angleterre a eu la Dame de fer, Margaret Thatcher qui a sorti son pays de la misère et de la déchéance travailliste où il s’enfonçait au prix d’un traitement d’enfer qui a fouetté la vieille Albion, et aujourd’hui c’est encore un politique de droite, David Cameron qui sauve le pays avec un chômage en baisse et un taux de croissance trois fois supérieur à celui que nous espérons pour la fin de l’année.
La France est en voie de libanisation avec des communautés ethniques et religieuses déjà trop sclérosées pour accepter les tentatives dérisoires de Valls pour les forcer à cohabiter. Paris elle-même sera coupée en deux, comme Bruxelles, avec le Nord et l’Est africains et musulmans et l’Ouest et le Sud européens laïcs et républicains.
Il faut un homme, ou une femme, fort qui réduira le rôle des partis et des syndicats en les contraignant à vivre principalement des cotisations de leurs adhérents après les avoir privés de financements publics automatiques, en rétablissant l’usage du référendum prévu dans la constitution, qui saura couper totalement les financements de l’immigration incontrôlée, séparer la mosquée de l’État, poser honnêtement aux Français la question de leur identité, réduire à moins de 400 000 nos 618 384 élus actuels, réduire le nombre des 360 impôts et taxes, les 400 000 normes, les 10 500 lois, les 3 500 pages du code du travail, les 1 851 primes des fonctionnaires et les 36 769 communes**, réexaminer le statut de la fonction publique pour faire comme la Suisse, le Canada et Cuba ont su le faire : réduire drastiquement le nombre des fonctionnaires à vie sans pour autant diminuer les servies publics et le nombre de leurs salariés qui passeront sous statut privé comme tous les autres citoyens.
Peut-être alors pourra-t-on réduire aussi notre taux de corruption des services publics et des Assemblées pour retrouver une place digne au sein du concert des nations.
*J’ai retenu de mémoire cette citation, mais oublié le nom de son auteur, je le prie de m’en excuser s’il lit Minurne.
**Chiffres iFRAP donnés par Agnès Verdier-Molinié dans son livre « On va dans le mur… »
Maurice D.