GHOUTA (SYRIE) : L’INFORMATION TRUQUÉE
(L’Imprécateur)

En 1979. La France du centriste Giscard a accueilli le chef des terroristes islamistes iraniens de l’époque, l’ayatollah Khomeini. La gauche, qui se croyait révolutionnaire, a promu, justifié et aidé les terroristes qui voulaient installer au Moyen-Orient une théocratie criminelle, rétrograde et obscurantiste, par hostilité à l’empereur trop occidentalisé.

Aujourd’hui, le gouvernement centriste de Macron et la gauche socialo-marxiste renouvellent la même erreur en soutenant les terroristes islamistes syriens contre le seul régime restant au Moyen Orient qui protège les chrétiens, les homosexuels, et combat l’islam rétrograde et moyenâgeux.

La gauche politique est en miettes, Mélenchon et LFI sont en représentation théâtrale permanente, le PS rame pour garder la tête hors de l’eau et ne pas sombrer définitivement, mais ils ont toujours l’arme de la presse dominante qui survi, largement subventionnée par nos impôts, une presse de gauche qui n’aime la démocratie que tant que vous votez pour la gauche, et la liberté d’expression que si vous pensez comme eux.

Depuis quelques semaines, on nous bassine tous les jours avec les bombardements sur la banlieue est de Damas, Ghouta (qui se prononce Rhhhouta, le mot arabe ghouta ou ghûta (الغوطة, al-ġūṭa) signifiant oasis parce qu’il y a un oued à Ghouta), sans jamais dire un mot sur les bombardements quotidiens depuis six ans qui, partant de Ghouta, visent les quartiers administratifs, diplomatiques et chrétiens de Damas. Cherchez une seule autre ville du Moyen Orient où il y ait des quartiers chrétiens.

Ci-dessous, chute d’un obus sur le quartier de Rukn Eddin, le 23 février 2018, faisant trois morts et quinze blessés.

Où sont installés les canons qui bombardent Damas ? Sur les toits (quand ils sont assez solides pour supporter les vibrations provoquées par les tirs) et dans les cours des hôpitaux de Ghouta. C’est une astuce islamiste : ne pouvant pas encore pénétrer par voie de terre pour détruire les batteries, l’armée légale syrienne est obligée de les bombarder, comme les occidentaux avaient bombardé ceux de Mossoul. Mais alors que la presse occidentale n’a jamais critiqué les crimes de guerre occidentaux à Mossoul (entre 9.000 et 11.000 morts), les supposés 400 morts de Ghouta sont montés en épingle pour dénoncer la barbarie de Bachar el-Assad. « Supposés », parce que la seule source d’information est l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), dont les innombrables fake news sont reprises et diffusées sans la moindre hésitation par les paresseux des rédactions occidentales, même le Figaro.

L’OSDH et une filiale des Frères Musulmans financée par l’Arabie Saoudite, c’est vous dire son objectivité. C’est elle qui parle de « 400 000 » habitants à Ghouta quand ils ne sont au maximum que 250 000, dernier chiffre officiel datant de 2002 et que quelques milliers d’habitants ont réussi à fuir Ghouta avant le blocus militaire. Pourquoi ces 250 000 habitants sont-ils concentrés dans la partie urbanisée de Ghouta ? La presse française ne vous le dira pas non plus. Ils y ont été regroupés pour servir de boucliers humains par les islamo-terroristes.

En vert, Ghouta est, en gris et rose, la zone de Ghouta ouest tenue par Daesh.

En 2013, à l’apogée de l’insurrection, les islamistes contrôlaient 1500 kilomètres carrés de ce territoire qui cerne Damas au Sud et à l’Est, où les zones urbaines alternent avec les vergers. En trois ans, l’armée syrienne légale en a repris 1350. Restent 1/10ème de la superficie de la Ghouta tenus par les terroristes, une quarantaine de km2 au Sud aux mains de militants de Daesh solidement retranchés, et 110 km2 « la ville », aux mains de quatre milices islamiques (1) jusqu’à récemment approvisionnées en armes depuis la Jordanie. Les deux principales sont Fatah al-Cham (l’ex Al-Qaïda en Syrie) financée et armée par l’Arabie Saoudite et Faylak al-Rahman (affiliée aux Frères Musulmans et au Qatar qui la finance et l’arme).

Ces groupes reproduisent exactement la même tactique qu’à Alep et Mossoul : prise en otage de la population (tout civil qui veut quitter la zone est abattu), installation d’armes lourdes et stockage d’armes légères et de munitions dans les hôpitaux, interception des rares convois de ravitaillement à leur seul profit.

Les « casques blancs », qui, selon les chroniqueurs mal informés de C dans l’air « font un travail admirable », sont en réalité des militants djihadistes de Fatah ou Faylak. En alternance, ils font le coup de feu contre l’armée syrienne, la chasse aux civils « déserteurs » pour les exécuter, et dès qu’ils voient un journaliste occidental mettent un casque blanc, prennent un brancard et jouent les infirmiers. L’impact médiatique compte beaucoup dans cette guerre et est utilisé avec maestria par les islamistes. Ce sont les casques blancs qui font le bilan des morts et ils ont pour instruction de le gonfler sérieusement (en général le doubler) avant de le communiquer aux journalistes et à OSDH. Ce sont eux aussi qui, régulièrement, « sentent une odeur de chlore ». Les victimes et les ambulanciers sont obligés sous peine de mort de répéter ce mensonge.

Elle permet sans la moindre vérification d’accuser le régime Assad d’utiliser des gaz toxiques, alors que depuis 2014 il a ouvert ses centres de fabrication aux contrôleurs de l’ONU et effectué un démantèlement complet des installations. Rien ne prouve que la fabrication ait repris, excepté les « témoignages » sujets à caution des agents du Renseignement français (DGSE) qui encadrent, sous couvert de l’ONG Médecins Sans Frontières, à Ghouta comme à Idleb dans le Nord, nos « alliés » de Fatah al-Cham et Jaysh al-Islam, tous deux ex-Al Qaïda, .

Le ministère de la défense syrien, citant les agents russes qui sont à Ghouta a beau dire que les chefs des terroristes (la France parle de rebelles, les « bons petits gars » de Fabius), « préparaient une provocation avec du matériel toxique et ce dans le but d’accuser les forces gouvernementales d’utiliser des armes chimiques contre les civils », aucun journaliste occidental ne le cite au moins une fois.

Ils ne vous diront pas non plus − il faut exécuter les instructions de l’Élysée − qu’au cours des six dernières années, le ministère syrien de la Réconciliation a signé plus d’un millier d’accords et amnistié des dizaines de milliers de combattants de Ghouta Sud et Ouest. Ils ont été réintégrés dans la société, parfois même dans les armées. Ceux de la Ghouta occidentale ont accepté, mais jamais ceux de la partie orientale. Il y a quelques jours, Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Russie a fait une nouvelle proposition aux terroristes promettant de les évacuer sous contrôle onusien vers Idleb, les chefs ont refusé le 23 février, ils « rejettent tout plan d’évacuation des civils et des combattants » hors de leur fief. Pas question de se priver des boucliers humains que sont les civils.

On ne vous dira pas non plus que les seuls blessés autorisés à sortir de la Ghouta sont les djihadistes ! Les services de santé syriens occidentaux les soignent !

Le point de vue local

L’enclave djihadiste, ex-quartier des bordels et de tous les trafics, est tenue sur le plan civil par le clan mafieux Allouche. Zahran Allouche, mort en 2015, faisait exécuter sans jugement tous les « infidèles », c’est-à-dire pour lui? les non-sunnites. Il a imposé la charia à tous les habitants selon les principes du prédicateur wahhabite Abd al-Aziz ibn-Baz. Il a enfermé dans des cages ceux qui contestaient son autorité. Il a exécuté de nombreuses personnes, dont certaines égorgées en public parce qu’elles refusaient de dire qu’« Assad est un chien ». Il était en permanence filmé par le MI6 britannique (qui encadre la milice djihadiste Faylaq al-Rahmane). Son cousin, Mohamed Allouche a repris le commandement. Il s’est rendu célèbre en jetant des homosexuels depuis les toits. Il faut savoir que la Syrie républicaine protège les homosexuels, ce qui est une exception parmi les pays musulmans, mais que les djihadistes les tuent.

Pourquoi les Occidentaux et notamment USA, France et Grande-Bretagne, ne laissent-ils pas l’armée républicaine et légale syrienne nettoyer ce nid de terroristes sanguinaires ?

Toujours pour la même raison : Ils veulent le départ de Assad pour que soit enfin construit le « plan Obama » de grand gazoduc qui permettrait d’acheminer le gaz qatari jusqu’à Homs en Syrie et de là en Turquie et en Europe par terre, en traversant l’Arabie, la Jordanie et la Syrie, ce qui serait plus sûr et moins cher que de l’acheminer par mer dans d’énormes tankers. A contrario, ils ne veulent pas du gazoduc Iran-Europe via Irak et Syrie arrivant à Tartous  où se trouve une grande base russe.

Après la tentative occidentale ratée de « printemps syrien », cette guerre n’a pour but que le départ de Assad trop favorable aux Russes et hostile au passage du gazoduc « Obama ». « La République syrienne tente de délivrer la population de sept années d’occupation et de charia. Mais les puissances coloniales de retour ne l’entendent pas de cette oreille » (Serge Marchand, Réseau Voltaire).

* Milices islamo-terroristes à Ghouta : Jaysh al-Islam (Al Qaïda), Fatah al-Cham (ex Al-Nosra, ex Al Qaïda), Ahrar al-Sham, Faylaq al-Rahmane

Sources : Plusieurs articles, dont celui, essentiel, de Serge Marchand de Réseau Voltaire.

 

L’Imprécateur
26/02/2018