Macron et l’incontournable « dîner du CRIF »…
À l’occasion de repas du CRIF, Emmanuel Macron, qui ne rate pas une occasion de se montrer dans ces raouts confessionnels à l’exception de ceux organisés par les Chrétiens, a réaffirmé sa volonté de traquer les « fake news » (fausses nouvelles) et de lutter contre l’antisémitisme.
On pourrait être d’accord, s’il disait que les fake news poursuivies seront aussi celles, nombreuses, de la presse subventionnée et des communicants de l’Élysée. Il ne mentionne jamais qui sont les antisémites les plus virulents, ceux qui tabassent les jeunes juifs à la sortie des écoles et s’en vantent ensuite sur les réseaux sociaux, ceux qui écrivent sur les murs des cités, Facebook et Twitter leur haine des juifs et ceux qui les assassinent.
Un assassinat sous silence
Comme le fut l’an dernier Madame Sarah Halimi poignardée et défénestrée dont le calvaire et le meurtre furent occultés pendant des semaines par la presse subventionnée sous prétexte de ne pas donner des arguments à Marine Le Pen à la veille de son duel avec Emmanuel Macron. S’il était sincère, ce dernier aurait pu trouver là une occasion exceptionnelle de montrer sa réelle volonté de lutter contre l’antisémitisme en dénonçant l’évidence : l’antisémitisme n’est plus le credo de l’extrême-droite, mais celui de la gauche et celui, spécifique, de la gauche musulmane. Et particulièrement dans les cités nogozonaires.
Seul J.J. Bourdin a fait amende honorable, du bout des lèvres, soit, mais il l’a fait en reconnaissant publiquement qu’il avait menti par omission en dissimulant l’information du meurtre raciste et islamique après tortures de Madame Halimi, et le regrettait.
La CSG
Le gouvernement est le premier fournisseur de la presse en fausses nouvelles, mensonges actifs et par omission. Par exemple quand il a annoncé 1,7% d’augmentation de la CSG déduite du montant des pensions de retraite, les retraités ont fait le calcul 100€ : 100 x 101,7 = 1,70€ d’augmentation du prélèvement. C’était contraire aux promesses présidentielles, mais supportable.
En réalité, c’était 1,7 s’ajoutant aux 6,5 déjà prélevés, la CSG est passée de 6,5 à 6,5 + 1,7 = 8,2%, soit plus de 26% d’augmentation réelle. C’est, pour un retraité ex-cadre touchant 33.000€/an plus de 600€ supplémentaires de perte de revenu de pensions qui n’ont fait que diminuer depuis 2012.
Les militaires tués ou blessés sur le sol français ne sont plus « Morts pour la France » !
Même type de hold-up sur les pensions d’invalidité et de décès des militaires blessés ou Morts pour la France. Là encore, mensonge par omission, la décision gouvernementale est dissimulée dans les articles 32 et 36 de la LPM (Loi de Programmation Militaire) 2019-2022 où elle n’a rien à faire. Je ne m’étendrai pas sur ce sujet qui va faire l’objet d’un article d’information spécifique sur Minurne, mais les militaires et leurs familles feraient bien de le lire, d’ouvrir l’œil et de faire pression ensuite sur leurs hiérarchies et leurs élus s’ils ne veulent pas voir leurs pensions disparaître ou être diminuées.
Les défaites européennes de Macron
Autre mensonge par omission, les deux défaites européennes majeures que Macron vient de subir et dont la presse docile aux injonctions de l’Élysée ne souffle mot, continuant à présenter le président comme l’homme fort d’une Europe qui vient de lui signifier qu’il ne la contrôle en rien.
À peine arrivé au pouvoir, Macron avait montré de gros muscles en affirmant que la question du travail détaché des salariés européens employés dans un pays tiers allait être vite et bien réglée, conformément à la volonté française. Macron voulait que le « salarié détaché » cotise dans le pays où il travaille et que sa durée de séjour soit ramenée à un an maximum. Or, non seulement les travailleurs détachés continueront à cotiser pour leur protection sociale dans leur pays d’origine, mais leur durée de détachement maximal sera seulement réduite de six mois. Concrètement, le détachement sera autorisé pour une durée d’un an, renouvelable six mois.
Les GAFAS
Deuxième échec majeur, Macron se vantait de faire payer les GAFAS (Google – Apple – Facebook). Bruno Le Maire avait inventé une taxation sur le chiffre d’affaires réalisé dans un pays différent du siège de l’entreprise. On n’y a pas prêté garde, mais ce projet protectionniste est probablement à l’origine de la réaction américaine de taxer l’acier et l’aluminium que la presse trumpophobe impute à une lubie du président américain. Finalement, L’Europe pourrait ne taxer les GAFAS qu’à hauteur de 2% du chiffre d’affaires réalisé dans le pays où opère le GAFA, ce qui, malgré les apparences, ne va pas non plus dans le sens d’une fiscalité européenne commune.
Si l’Europe avait annoncé qu’elle garderait pour son propre budget les sommes prélevées sur les GAFAS pour abonder son propre budget afin de soulager d’autant les prélèvements européens sur les budgets de chaque pays, les peuples auraient probablement soutenu le projet. Ce n’est pas le cas et les GAFAS continueront à payer où ils veulent, et le moins possible.
Macron a manqué de jugeote, s’il veut l’argent des GAFAS, il lui suffit de leur proposer une taxation légèrement inférieure à celle de l’Irlande et ils viendront en France. Mais cette guéguerre fiscale est-elle souhaitable ? On peut en douter bien que les paradis fiscaux qui ont une fiscalité concurrentielle soient tous plus prospères que les pays à forte fiscalité nationale protégée.
Les « amis européens » de Macron ne l’écoutent plus
Finalement, la preuve est faite que Macron n’impose pas sa volonté aux pays européens, ni à ceux qui jouent habilement de la compétition fiscale.
L’islam et l’islamisme
Silence aussi sur les sujets essentiels pour les Français, l’identité et le pouvoir d’achat. Ils constatent que le gouvernement ne contrôle ni l’immigration, ni l’islamisation de la société. Pour le moment il ne propose rien de crédible sur le contrôle de l’immigration. Pour l’islam il propose des structures institutionnelles dont tous eux qui connaissent bien l’islam voient qu’elles n’ont aucune chance d’aboutir à quelque chose d’efficace en raison de la nature de l’islam, comme on l’a vu avec le CFCM et l’UOIF rapidement prises en mains par les Frères Musulmans et qui n’ont qu’une audience très limitée sur les pratiquants. Ce que la presse d’État se garde bien de dire.
Le chômage
Le chômage stagne, les promesses de réduction rapide des impôts n’ont pas été tenues, le pouvoir d’achat n’a augmenté que pour les grosses fortunes, les ouvriers considérant que quelques dizaines d’euros par an ne valent pas une sérieuse augmentation de salaire, les retraités voient tous leurs revenus diminuer. Résultat : en février la confiance des ménages, même fonctionnaires, a chuté. Philippe a promis d’en redonner « de manière tangible », mais le message n’est pas passé, personne ne voyant comment ce serait possible et trop de promesses et de mensonges l’ayant brouillé.
À son corps défendant, Macron marque des buts contre son camp
LREM est en train de faire tout ce qui a permis le BREXIT et à Trump de gagner, a mis Merkel en difficulté et a causé la perte de la social-démocratie en Italie. Le manque de crédibilité de Macron et de son gouvernement, et pour le moment celui aussi de l’opposition, font que l’avènement d’un leader populiste n’a plus rien d’impossible. D’autant que l’Europe commence à se scinder en deux avec l’opposition grandissante du groupe de Visegärd de plus en plus hostile à la gouvernance technocratique et financière de l’Europe.
L’Imprécateur
12/03/2018