DISCOURS DE RENAUD CAMUS
BORDEAUX 3 AVRIL 2018

Le 3 avril 2018, devant l’Ecole Nationale de la Magistrature, se réunissaient les principales personnalités de la Résistance pour la défense (ou plutôt la restauration) de la liberté d’expression. On pouvait y rencontrer notamment Pierre Cassen (fondateur de Riposte Lïque) Sébastien Jallamion, Alain de Peretti (président de Vigilance Halal), Karim Ouchikh (président du SIEL), le général Piquemal, Richard Roudier (président de la Ligue du Midi), Christine Tasin (présidente de Résistance Républicaine), et bien entendu Renaud Camus, président du Conseil National de la Résistance Européenne.

Malgré la mauvaise qualité de la bande-son, il nous a semblé utile de joindre la vidéo au texte du superbe discours de Renaud Camus que nous reproduisons ci-dessous. Discours qui pourrait lui valoir de nouveaux soucis de la République des Juges dans laquelle sombre la France.

Nous renouvelons notre solidarité patriotique à M. Camus et à toutes ces personnes courageuses qui, malgré le harcèlement judiciaire, financier, médiatique et moral qu’elles subissent, maintiennent avec courage et détermination le cap de la France.

MLS


 

Français, Européens,

Nous sommes réunis ici, officiellement, devant l’École de la Magistrature, pour défendre la liberté d’expression. Et bien sûr, tous autant que nous sommes, nous savons combien cette démarche est légitime, nécessaire, indispensable, urgente. Certains d’entre nous ont payé, parfois très cher, pour le savoir. Néanmoins, “défendre la liberté d’expression”, je crois que cette expression, sans être fausse, est trompeuse, nous mène sur de fausses pistes. En effet elle a l’air de supposer que la liberté d’expression, et avec elle la vérité, seraient solidement établies et qu’il conviendrait de les protéger. Qu’elles seraient une forteresse assiégée, en somme, dont nous serions les courageux défenseurs. Or cette image est tout à fait fausse. C’est une vision beaucoup trop optimiste des choses. Nous ne sommes pas les défenseurs, nous sommes les assaillants. Et la seule forteresse en place dans ce paysage désolé, n’est pas celle de la vérité, de la réalité, de la liberté d’être et de parler : c’est celle du mensonge, au contraire, du règne du faux, du réel inversé, de ce que j’ai appelé le faussel, le faux réel, le réel faux, l’illusion triomphante, la fiction.

Nous sommes réunis devant l’école de la Magistrature. Est-ce pour faire appel à elle, à la Justice, à ceux qui l’administreront demain ? Nous savons bien, et plusieurs d’entre nous ont payé cher pour le savoir, qu’il n’en est rien, que ce serait une illusion totale de le croire. La Magistrature n’est pas notre amie. Elle n’est pas non plus une instance impartiale, qui dit le droit, tantôt en notre faveur, tantôt contre nous, bien soigneusement, objectivement, suivant les cas. Elle est l’instrument d’un pouvoir, le seul pouvoir en place en France et en Europe occidentale, le pouvoir remplaciste, celui qui veut le changement de peuple et de civilisation, le pouvoir industriel qui veille sur la fabrication en continu de la MHI, la Matière Humaine Indifférenciée. Et la magistrature, dont ici sont formés les cadres, le sert fidèlement, loyalement, ce pouvoir remplaciste, comme elle nous servirait nous si nous étions dans la forteresse au lieu d’être à ses pieds, si nous étions nous, les antiremplacistes, le pouvoir.

Pour qu’elle nous serve comme elle les sert il n’y aurait même pas besoin de changer les hommes, ni les femmes. On a bien vu cela à l’issue de la précédente Occupation. Après la Libération la plupart des mêmes juges ont continué bien tranquillement leur carrière, au service du pouvoir quel qu’il soit. En revanche, et dès à présent — ce serait cela, la Libération… — il y aurait grand besoin de changer les lois, toutes les lois. Ce sont elles, en effet, et les conventions internationales, qui garantissent et même qui imposent le changement de peuple, la substitution ethnique, ce crime contre l’humanité du XXIème siècle. Ce sont elles qui font du génocide par substitution un droit de l’homme, un droit de l’autre.

La liberté d’expression a été inventée principalement au bénéfice de la Presse. L’histoire de la liberté d’expression est celle de son accaparement par la Presse. La Presse n’a pas oublié que la liberté d’expression avait été largement conçue et imaginée pour elle, à son profit, et avec le temps elle s’est persuadée qu’il s’agissait en effet de sa propriété, d’un privilège qu’il lui fallait défendre contre tous ceux qui prétendraient le lui ravir ou le partager avec celle. Principaux bénéficiaires de la liberté d’expression les journalistes, prenant cet avantage au pied de la lettre, sont devenus ses pires ennemis, les pires ennemis, du moins, de la liberté d’expression des autres. Ce vieux mot de Presse, avant de disparaître et d’être remplacé par médias, s’est souvenu de ce que portait son nom, et en effet la Presse a pressé, pressuré, oppressé, broyé. Dans l’oppression et la répression elle tient à elle seule tous les rôles : indicateurs, mouchards, enquêteurs, commissaire de police, chef de la propagande, juge d’instruction, procureur, magistrats du siège, et même exécuteur des hautes œuvres.

N’a-t-elle pas décidé, pas plus tard que cet hiver même, d’appeler fake news toutes les nouvelles qui ne viendraient pas d’elle, c’est-à-dire des plus “sérieuses”, selon elle, de ses institutions, celles qui appartiennent le plus étroitement à la finance hors-sol, celles qui servent le plus docilement les industries de la MHI, celles qui collaborent le plus étroitement à l’élaboration du réel inversé, le faussel ?

N’appelle-t-elle pas théorie du complot toute interrogation un peu gênante sur la nature de ce réel faux, de ce faussel, qu’elle fomente ? La théorie de la théorie du complot est la plus géniale invention des comploteurs pour faire croire qu’il n’y a pas de complot, pas de forces mécaniques à l’œuvre pour imposer le changement de peuple, et pour décourager, et ridiculiser, déconsidérer, toute investigation à ce sujet.

Le Grand Remplacement est avant toute chose un remplacement du réel. L’antiphrase, tel est son cœur ardent. Il faut le lire à l’envers. Quand on nous affirmait par exemple que l’immigration paierait nos retraites on se gardait de préciser que c’était à lire comme de l’arabe, de droite à gauche, et qu’en fait nos retraites paieraient l’immigration. Ou bien voyez encore, toujours à propos d’antiphrase, la sublime devise de France Culture, un des plus sectaires et obsessionnels, des plus fermés, des plus butés dans la dénégation du réel de tous les hauts lieux médiatiques de la collaboration au changement de peuple et de civilisation : “France Culture, l’esprit d’ouverture” — on n’avait rien trouvé d’aussi renversant et renversé depuis “Arbeit macht frei”. À moins bien sûr qu’il ne faille entendre, c’est possible, esprit d’ouverture à l’invasion, à la submersion ethnique, au changement de peuple.

Il serait bien naïf de notre part de réclamer la liberté d’expression à des gens, ou plus exactement à des pouvoirs, magistrats, journalistes, qui sont là précisément pour nous l’interdire, pour nous empêcher d’en jouir. C’est eux ou nous. Si nous parlons, ils meurent. Si nous sommes entendus, leur monde s’effondre. Et vous voudriez qu’ils nous donnent la parole ? La parole, il faut la prendre.

J’ai revu récemment un curieux film américain qui n’est certes pas tout ce qu’il pourrait être, artistiquement, mais qui est une des plus justes représentations de l’univers du remplacisme global, ce monde où tout est remplacé par son imitation bon marché, low cost : le vrai par le faux, l’authentique par l’inauthentique, l’original par le simili, l’indigène par l’allogène, le monde naturel et culturel par l’univers touristique, le pays réel par le pays légal. Ce film, quelques-uns d’entre vous l’ont peut-être vu, c’est The Truman Show, de Peter Weir. Un homme de trente ans, Truman, l’homme vrai, y vit depuis trente ans, sans le savoir, dans une ville qui est tout entière un gigantesque studio de télévision et dont tous les habitants, y compris sa femme et son meilleur ami, à son insu, sont des acteurs, pour les besoins d’une formidable émission de téléréalité, diffusée vingt-quatre heures sur vingt-quatre depuis trente ans sur tous les continents, devant des centaines de millions de téléspectateurs. Ce film, tout imparfait et insuffisant qu’il puisse être, est une des meilleures figurations symboliques qui soient de la société où nous vivons plongés, l’univers du remplacisme global, le faussel, le monde du faux, le réel inversé, le réel faux, le faux réel.

À la vérité le faussel est moins un monde de fiction où arriveraient des choses qui n’arrivent pas dans la réalité qu’un monde de fiction où n’arrive pas ce qui arrive vraiment. Ce qui arrive vraiment, c’est le Grand Remplacement, l’immigration de masse, le changement de peuple et de civilisation, la subrogation ethnique, l’islamisation, la colonisation, la Seconde Occupation, le génocide par substitution. Ces phénomènes qui n’en font qu’un sont de très loin ce qui est arrivé de plus important et de plus grave à notre pays, à notre peuple, à notre continent et à notre civilisation depuis qu’ils existent. Ils sont aussi par excellence ce qui sous aucun prétexte ne doit être mentionné. Ils sont ce qui n’arrive pas, ce qui n’est pas là. Ils sont le crocodile dans le salon, acheté jadis comme lézard décoratif, devenu énorme, qui avale un bras ou une jambe quand ça lui prend mais dont on doit prétendre, par convention sociale, qu’il n’est pas là, qu’il n’existe pas, que c’est un pouf ou un canapé. Et l’on parle par-dessus lui comme si de rien n’était, tandis qu’il se pourlèche les babines de son dernier en-cas.

Le négationnisme hier, et encore un peu aujourd’hui, hélas, c’était la négation des chambres à gaz, et à travers elle du génocide des juifs. Le négationnisme aujourd’hui, plus subtil, plus insinuant, mais aussi beaucoup plus puissant car il a la magistrature et les médias avec lui, contrairement à l’autre, c’est la négation du génocide par substitution des Européens, de leur dépossession d’eux-mêmes et de leur univers par le remplacisme global.

Par un raffinement d’adresse et de puissance, la réalité qui ne doit pas être dite n’est même pas cachée, d’ailleurs : ce serait inutile et coûteux. Non, le Grand Remplacement est en pleine lumière au contraire, parfaitement visible, évident, éclatant comme la Lettre volée : les gens le voient, le vivent, peuvent l’observer et même le ressentir obscurément, au fond d’eux-mêmes, et en souffrir. Mais entre cette réalité et les intelligences, entre le Grand Remplacement et les consciences, entre le génocide par substitution et ses victimes promises, il y a un philtre, une enchantement maléfique : s’interposent les bien nommés médias, et ils empêchent les êtres d’enregistrer comme réel ce qu’ils voient et qu’ils éprouvent, qui n’est pour eux qu’une fiction, une énorme émission de téléréalité, un sentiment superficiel erroné, auquel il ne faut pas attacher d’importance, d’autant que les statistiques ne le confirment pas, et pour cause, ni aucune étude scientifique un tant soit peu sérieuse.

L’Éducation Nationale, dans ce système, n’est bien sûr qu’un média comme un autre, le plus élaboré et coûteux. Et le présent n’est pas seul à être fictionnalisé par les lunettes médiatiques, sociologiques, statistiques, scolaires : le passé l’est aussi, selon les volontés et les diktats de la régie, l’Endémol global — comme l’actualité, l’histoire est ce que veulent en faire les studios. C’est ainsi que Lancelot du Lac était noir, et Jeanne d’Arc itou.

Nous sommes seuls. Nous sommes seuls à avoir les yeux et la bouche encore reliés entre eux. Nous sommes les derniers à dire ce qui est, c’est-à-dire ce que nous voyons : la conquête, l’humiliation sans nom de notre peuple, l’asservissement, le saccage systématique de tout ce qui avait fait la grandeur, le charme, la vertu et la beauté de notre patrie. Le racisme avait fait de l’Europe un champ de ruines, l’antiracisme en fait un bidonville haineux, peuplé de zombies hébétés ultra-violents. Nous n’avons pas d’amis, nous sommes couverts d’insultes, d’injures, d’opprobre, de condamnations, d’amendes, de menaces, de malédictions et de fatwas. Et pourtant, pourtant, dans ce malheur atroce, nous avons une chance formidable. C’est que la forteresse que j’ai dite, celle du remplacisme global, celle que nous devons prendre et renverser, est bâtie entièrement sur le sable, sur le vent, sur des marais aux exhalaisons putrides. C’est un château de cartes, qu’une pichenette suffira à faire s’écrouler, au premier coup de vent. La vérité communique de toutes parts à travers ses liaisons, ses amitiés, ses souvenirs. Le mensonge, lui, comme le dit la Sagesse des Nations, ne tient pas debout. Le remplacisme global ne ressemble à rien tant qu’au soviétisme des dernières années. À le voir si puissant et si redoutable, qui ne l’eût cru éternel ?

Pourtant il a suffi qu’un enfant retire son doigt d’une faille dans la digue, qu’un autre s’écrie que le roi était nu, que quelqu’un craque une allumette dans un laboratoire de chimie ou dans un arsenal de poudre, pour que la vérité explose, pour que le souverain soit ridicule et honteux, et tout le pays inondé. Multiplions les allumettes. Crions que les habits neufs de l’empereur n’existent pas. Donnons de la tête et des coudes contre les parois peintes du décor des studios. Unissons-nous. Révoltons-nous. Avant de changer la réalité, affirmons-la. Rejoignez le Conseil National de la Résistance Européenne, ou soutenez-le.

Renaud Camus
Président du Conseil National de la Résistance Européenne