ORBÁN VAINQUEUR :
LE SILENCE RÈGNE SUR NOS COLONNES
(Jean Goychman)

Dimanche soir, Viktor Orbán, Premier Ministre hongrois sortant, était réélu pour un troisième mandat.

Et le résultat du scrutin est sans appel puisque son mouvement politique, le FIDESZ, remporte 133 des 199 sièges de la nouvelle assemblée. Cette réélection est très importante, compte-tenu de la période de marasme et de doute que connaît l’Union Européenne.

 

 

La Hongrie occupe une place à part

Qui ne se souvient (je parle de ma génération) de la révolution hongroise de 1956 et des images télévisées diffusées dans le monde entier des tanks soviétiques dans les rues de Budapest. Certes, nous étions en pleine « guerre froide » et le monde d’aujourd’hui n’est plus celui de l’époque. Le peuple hongrois désirait se libérer du joug soviétique. Le 23 octobre, les étudiants de Budapest essayèrent de s’emparer de la radio nationale afin d’informer l’opinion publique des événements qui se déroulaient dans la capitale. La réaction fut meurtrière et les autorités mises en place par un gouvernement à la solde de l’URSS firent ouvrir le feu, provoquant des émeutes dans toute la ville. Le 04 novembre, l’Armée Rouge envahit la Hongrie et les combats de rue qui s’ensuivirent firent environ 2.500 morts parmi les combattants hongrois et 700 parmi les troupes soviétiques. Ces victimes hongroises ont pesé très lourd durant des années dans l’opinion mondiale et la Hongrie acquit ainsi ses lettres de noblesse, lui donnant une auréole de liberté la plaçant à part dans les pays vassalisés par l’URSS à la fin de la guerre.

 

Un camouflet de plus pour la Commission

Il n’est donc pas anodin que ce soit ce même pays qui n’ait pas envie de passer sous les « fourches caudines » de la Commission Européenne. Celle-ci s’est montrée très critique à son égard, notamment sur sa position concernant les migrants. La Hongrie ne veut pas les accueillir, malgré la « politique des quotas » qui tente d’être mise en place. À l’origine de ce problème se trouve un projet du milliardaire mondialiste Georges Soros, d’origine hongroise, qui voulait que les ONG destinées à venir en aide aux migrants puissent bénéficier de financements extérieurs. Viktor Orbán s’est donc opposé à la démarche en proposant une loi « anti-Soros » qui obligerait les ONG à déclarer ces financements et éventuellement être taxées dessus. La brillante réélection d’Orbán indique que cette loi à toutes les chances d’être adoptée.

 

Derrière l’immigration, le mondialisme

Une fois de plus, cela met en évidence le fonctionnement de cette Union Européenne dont les peuples ne veulent plus. Quand donc ont-ils été consultés sur ce problème pourtant capital posé par cette immigration ?

La réponse est simple : jamais !

Et cela ne doit rien au hasard. L’oligarchie qui s’est emparée du pouvoir en Europe a toujours considéré qu’en aucun cas les peuples ne devaient avoir leur avis à donner sur les décisions prises par elle-même. En ce sens, l’architecture de l’Union Européenne préfigure celle que pourrait mettre en place les tenants d’un « gouvernement mondial » (N.O.M.) qui ne pourrait-être composé que d’experts, naturellement non-élus. Et l’un des aspects importants de cette évolution future est qu’il rend nécessaire la disparition préalable des nations souveraines. On habille les mouvements migratoires sous la parure de l’humanisme et de la générosité, tout en sachant avec beaucoup de cynisme qu’ils vont conduire vers un « communautarisme » qui se révélera destructeur des nations et de souveraineté de leurs peuples.

 

Une prophétie autoréalisatrice ?

Pour autant, les peuples européens n’ont jamais été xénophobes, et les mouvements migratoires ont toujours existé. Mais les arrivants dans les pays de l’Europe occidentale, sauf exceptions, étaient toujours mus par le désir de s’assimiler au plus vite et se fondre dans la population autochtone.

Cela n’est possible que si certaines conditions préalables sont respectées, et notamment éviter de trop fortes concentrations locales. De plus en plus de peuples commencent à réaliser qu’il y a peut-être autre chose que les « bons sentiments » derrière ces flux migratoires et les paroles prophétiques de Boumediene à l’ONU en 1974 ne sont pas à oublier :

« Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant avec leurs fils. C’est le ventre de nos femmes qui nous donnera la victoire. »

 

Un silence assourdissant

Viktor Orbán s’était déjà opposé, après son élection en 2010, à la logique du fonctionnement de l’Union Européenne en repoussant les avances de la « troïka ». En 2012, le gouvernement hongrois reprenait le contrôle de sa monnaie et procédait à deux dévaluations (12 et 13%) afin de redonner de la compétitivité à ses exportations. Le taux de chômage est passé de 10,4% en 2010 à environ 3,8% en 2018 et la croissance actuelle tourne autour de 4%. Beaucoup de pays de la zone euro, à commencer par le nôtre, aimeraient pouvoir afficher de tels résultats… Et ceci n’est certainement pas étranger au résultat des élections de dimanche dernier.

C’est devenu une sorte de tradition que nos médias mainstream ne présentent que les informations qui vont dans le sens de leurs lignes éditorialistes habituelles. Aussi est-ce vainement que j’ai cherché à obtenir dans le contenu de leurs infos « en boucle » de dimanche soir les résultats, pourtant significatifs à beaucoup d’égards, des élections hongroises. Mais cela a certainement dû m’échapper…

 

Jean Goychman
11/04/2018