FAKE NEWS À GAZA
(L’Imprécateur)

La désinformation est une arme utilisée dans toutes les guerres. Les belligérants en usent et en abusent, elle est à elle seule un redoutable moyen d’orienter les opinions dans un sens ou dans l’autre.

Les journalistes devraient le savoir et vérifier avec soin toute information qui vient d’un camp, est niée par l’autre et ne donne lieu à aucun apport de preuves du premier.

On se souvient encore du charnier de Timisoara ; des armes de destruction irakiennes ; de la mise en scène par montage photographique du corps du petit Aylan par une agence de presse turque, etc. Plus récemment, de l’empoisonnement de l’agent Skipral et de sa fille, lesquels se portent bien après quelques jours d’hospitalisation (peut-être fictive) et sans que l’on ait vu la moindre des preuves annoncées par Theresa May ; le gazage d’une école de la Goutha par l’armée syrienne dont on attend aussi les preuves annoncées par Macron, alors que nous avons publié sur ce blog la vidéo tournée par al-Qaïda montrant comment l’affaire avait été montée comme une pièce de théâtre par al Qaïda-al-Nosra avec répétition préalable dans l’école même sous les applaudissements des spectateurs.

Maintenant, c’est l’affaire des 62 morts et des 2.000 blessés de Gaza. La lecture quasi unanime des organes de la presse française écrite, radio et télévisée peut se résumer ainsi : 40.000 gentils Palestiniens, tous musulmans cela va de soi, des civils, des vieux, des femmes et des enfants, qui venaient juste pour avoir l’autorisation de retourner sur “leurs terres” (La Marche du Retour) ont été lâchement fusillés “à balles réelles” par l’armée d’occupation coloniale juive.

Le scandale a éclaté, Israël a été traîné dans la boue malgré ses dénégations et Tsahal mise au pilori, 62 morts et 2.000 blessés “par balles”, des femmes et des enfants, vous vous rendez-compte, quelle horreur !

Heureusement pour Israël sinon les insultes pleuvraient encore, la presse retourne vite à ses petits ragots habituels, le mariage de Harry et Meghan, quelle affaire ! Surtout qu’elle est “métisse d’esclaves” (sic, sur France 24), ex-pauvre (mais son père gagnait paraît-il 15.000 $ par mois et lui a payé de belles études) divorcée d’un producteur épousé à 30 ans aux Caraïbes quand elle était starlette (#denoncetonporc), vite divorcée, ex-militante féministe et plus âgée que Harry (clin d’œil à Macron, mais elle n’a que 36 ans, Harry 33). Le pied total pour la gauchosphère, surtout depuis que l’on sait que Harry lui a murmuré devant l’autel quand elle est arrivée dans sa belle robe blanche “You look amazing, I’m shitting it” mais la version officielle est maintenant “You look amazing. I’m so lucky”. Seul bémol, la robe blanche, symbole de la virginité de la mariée dans un mariage religieux, mais on ne va pas pinailler, combien de filles arrivent vierges à leur mariage de nos jours ?

Du coup, les déclarations du Hamas lui même disant que la manif “du retour”, c’est lui qui l’a organisée, que c’était très majoritairement des jeunes hommes militants et armés, que ce sont eux les victimes de tirs, que les vieux militants étaient surtout là pour pousser les femmes et les enfants réquisitionnés “avec des pierres” (??!! ils lapident la chair à canon pour la faire avancer ?) On entend les mêmes dans une vidéo tournée par le service d’information du Hamas (déjà publiée) hurler qu’ils viennent pour égorger des juifs, etc. Tout cela passe inaperçu tout simplement parce que c’est le grand silence médiatique. Inutile de préciser que les déclarations israéliennes disant que seuls les militants Hamas armés étaient visés par les snippers de Tsahal sont carrément occultées.

Où est l’intérêt du Hamas à revendiquer ? Le même que celui d’al-Qaïda diffusant la vidéo du montage théâtral du gazage de Goutha : justifier les subventions qu’il reçoit du Qatar, de la Turquie et de l’Iran pour harceler Israël.

Ce n’est pas sans raison que le Hamas est classé organisation terroriste par un grand nombre de pays dans le monde : attentats en Israël depuis 1989, 742 civils tués (rues, bus, restaurants, boites de nuit…) et 4.899 blessés hospitalisés, plus de 100 militaires tués.

Le Hamas a son propre service de presse et d’information et une chaîne de télé, Elbadil, qui émet depuis l’Égypte (ne pas confondre avec le parti politique tunisien al-Badil). De même que les journalistes français prennent pour argent comptant les affirmations de l’organe de propagande d’al-Qaïda et des Frères Musulmans l’OSDH (Organisation Syrienne des Droits de l’Homme), ils écoutent religieusement celui du Hamas (Centre Meir Amit) qui n’est pas plus fiable.

Les Israéliens étaient occupés à surveiller les cerfs-volants chargés d’explosifs incendiaires qu’envoyaient les “pacifistes” par dessus la frontière et, aveuglés par les fumées des barrages de pneus incendiés par le Hamas, ne voyaient presque rien de ce qui se passait derrière, ils n’ont donc pas dénombré les morts et les blessés. Les chiffres donnés, 40.000 manifestants, 62 morts, 2.000 blessés dont beaucoup de femmes et d’enfants, sont ceux de la première version donnée par le Hamas que personne n’a vérifiés. AFP et TV5Monde ont eu beau confirmer qu’il s’agissait en très grande majorité d’hommes en armes, rien n’y a fait, les juifs ont tué des gentils musulmans, vieux, femmes et enfants, la presse et les chroniqueurs n’en démordent pas.

Or, Elbadil TV a diffusé une vidéo qu’un de mes informateurs en Israël, Eli Laïk, a enregistrée pour en faire un article sur son blog Les francophones d’Israël. Elle montre la salle où sont entreposées les supposées victimes de Tsahal, allongées côte à côte sur le sol et couvertes de linceuls blancs sur lesquels sont inscrits en arabe les mérites des “martyrs” victime des juifs. C’est avant l’entrée des journalistes accrédités auprès du Hamas et tout le monde est très détendu. Surtout les corps des morts ! Il faut les croire ressuscités, puisqu’ils s’agitent en attendant le “clap” signalant que le spectacle va commencer et qu’ils doivent rester rigoureusement immobiles. L’un d’eux se trémousse tellement qu’on lui découvre le visage pour voir ce qui ne va pas, il en profite pour mieux se gratter le nez et éclate de rire.

Notre presse nationale va-t-elle montrer cette vidéo pour dénoncer cette “fake news” notoire du Hamas ? Même dans le camp des patriotes, beaucoup par palestinophilie maladive ou antisionisme tout aussi maladif ne le feront pas.

Va-t-elle expliquer que le Coran lui-même attribue la Palestine aux juifs ? Versets de la sourate (17.104) : “Nous (Allah) dîmes aux enfants d’Israël : habitez cette terre. Puis lorsque la promesse dernière se réalisera (c’est à dire à la fin des temps), Nous (Allah) vous ramènerons (en Terre Sainte). [] Nous disons aux enfants d’Israël : demeurez en sécurité dans le pays, mais quand le second des avertissements (quand les étoiles seront effacées…) viendra à passer, nous vous rassemblerons en une foule mélangée (juive mais multi nationale)“.

« En tant que musulman qui s’en tient au Coran, je crois que s’opposer à l’État d’Israël signifie s’opposer au décret divin ». [1]

Par contre, la sourate 5, versets 20 et suivants qui attribuerait la Palestine aux juifs est contestée par les ulémas qui font observer avec raison que c’est Moïse qui parle. Versets 20 et 21. 20 : “Rappelez-vous les paroles de Moïse à son peuple : “Ô mon peuple ! Souvenez-vous de la Faveur de Dieu à votre égard… 21 : Ô mon peuple ! Entrez dans la Terre sainte que Dieu vous a destinée, et ne revenez pas en arrière car vous vous retrouveriez perdants !” Mais “en même temps”, ne pouvant admettre que le Dieu qui parle au prophète Moïse puisse être un autre qu’Allah, ils se piègent eux-mêmes, car si c’est Allah qui dit à Moïse de ramener les juifs (“mon peuple” donc le peuple d’Allah ?), déportés en Egypte par pharaon, en Israël, c’est bien qu’Allah a donné Israël aux juifs.

Et “en même temps”, l’Office International des Migrations annonce que depuis septembre dernier les Algériens ont déporté et abandonné dans le Sahara près de 10000 migrants, ce qui pose des problèmes à la frontière du Niger où les survivants arrivent (source www.bbc.com/afrique/region-44168480), et personne n’en parle, surtout pas le très bon ami de A. Bouteflika, E. Macron !

 

L’Imprécateur
22/05/2018

 

[1] Citation de l’abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites.