Après la panique de l’hiver dernier où, en raison du froid, fin février-mars 2018 en particulier, RTE (Réseaux de Transport d’Électricité) a dû importer des dizaines de milliers de mégawatts de nos voisins européens et britannique, RTE publie un communiqué rassurant : « cet été, même s’il y a des canicules, il n’y aura pas de coupures de courant ».
Il est même possible que la France puisse exporter du courant grâce à la remise en route de quelques uns des réacteurs nucléaires qui avaient été arrêtés l’an dernier sur recommandation de Ségolène Royal, alors ministre de l’écologie et de l’énergie. Elle avait chargé l’Autorité de Sureté Nucléaire d’argumenter un bon prétexte, la sécurité, pour justifier sa décision.
En réalité, elle avait seulement voulu être en mesure d’annoncer en fin de mandat un grand succès : elle aurait réussi à diminuer la consommation d’électricité nucléaire grâce à sa compétence et à son énergie. Et en conséquence, à faire apparaître statistiquement une augmentation de la consommation d’électricité éolienne et solaire qui en réalité n’a pas eu lieu en dehors de l’augmentation naturelle, très minime et provisoire due à l’ensoleillement estival.
Si l’hiver avait été doux comme l’annonçait encore début octobre 2017 Météo France, contrairement à la météo russe et aux ours du parc de Thoiry qui ont un meilleur flair que les ordinateurs de nos météorologues nationaux pour sentir le froid qui arrive, c’était gagné. Pas de chance pour Ségolène ni pour COP21 : l’hiver a été très froid comme ont pu le constater les Français qui n’ont pas besoin de programmes informatiques pour savoir en sortant de chez eux ou en regardant par la fenêtre s’il fait froid ou non.
Rappelons que le CO2 ne représente que 0,04% de l’atmosphère (1), mais il intervient à hauteur de 26% dans le réchauffement climatique, la vapeur d’eau, pour 60%, argon et autres GES (Gaz à Effet de Serre) pour les 14% restant.
Le CO2 est absorbé par les océans où il nourrit les végétaux (algues et phytoplancton) et les acidifie s’il sont en excès. À l’air libre, il nourrit les plantes qui avec le CO2 constituent leur biomasse. Donc, plus de CO2 = des plantes plus grosses, plus touffues et qui poussent plus vite. Raison pour laquelle on injecte du CO2 dans les serres industrielles.
Plus de CO2 augmente le besoin en eau de la plante pour créer son surcroit de biomasse. Et inversement, plus d’eau augmente l’absorption de CO2 par la plante. Cela donne lieu à des calculs complexes pour savoir combien d’eau permet l’absorption de combien de CO2 par les plantes, et sa limitation, voire sa réduction dans l’atmosphère. Cela se complique parce que la température intervient. On sait aujourd’hui que les pluies d’été ont un effet positif, alors que celles d’automne et du printemps ont des effets négatifs sur l’absorption du CO2 (2).
Mais les apports d’azote sont aussi à prendre en compte, parce que les plantes en consomment beaucoup (l’agriculture industrielle en ajoute via les engrais nitratés) ; ceci a été démontré par des expériences, mais c’est un facteur qui a été « oublié » et toujours sous-estimé par de nombreuses études et, semble-t-il, dans les modèles informatiques du GIEC et de la Météo.
Dans American Meteorological Society’s Journal of Climate, deux chercheurs, Nic Lewis et Judith Curry, ont examiné les relevés de températures réelles et les ont comparés à celles des modèles informatiques du changement climatique. Ce qu’ils ont découvert, c’est que la planète s’est montrée beaucoup moins sensible aux augmentations de CO2 que ne le disent les modèles climatiques. Par conséquent, disent-ils, la planète se réchauffera moins que ne le prédisent les modèles. Et pas qu’un peu : de 30 à 45% ! Et cet avis n’est pas unique, Il fait suite à une étude publiée dans Science, qui a révélé que les roches contiennent de grandes quantités d’azote que les plantes utilisent pour croître et absorber plus de CO2, ce qui pourrait compenser au moins une partie des effets des émissions de CO2 et réduire les hausses de température futures, ce qui explique les écarts déjà constatés entre les prévisions et les relevés des températures réelles.
En résumé, l’idée généralement répandue chez les scientifiques du GIEC que la seule source d’azote pour la vie végétale provenait de l’air est fausse. Il y en a de grandes quantités dans le substratum rocheux de la planète dont les plantes se nourrissent également.
Ne leur jetons pas la pierre. Les climatologues savent depuis longtemps que les plantes compensent une partie des effets du réchauffement climatique en absorbant et en stockant le CO2. Mais les climatologues ont supposé que la capacité des plantes à remplir cette fonction était limitée parce que la disponibilité de l’azote dans l’atmosphère était limitée. Mais pourquoi, l’azote représentant 78% de la couche atmosphérique, Ronald Amundson, biogéochimiste des sols à l’Université de Californie de Berkeley, convient qu’il y a eu erreur et a déclaré dans Chemical and Engineering News (3), la revue de la Société Américaine de Chimie : « S’il y a plus d’azote que prévu, les contraintes sur la croissance des plantes dans un monde à forte teneur en CO2 ne sont peut-être pas aussi grandes que nous le pensons. »
Les environnementalistes et les politiques veulent que le monde industrialisé, à l’exception (pourquoi ?) des pays les plus pollueurs que sont l’Inde et la Chine, dépense des centaines de milliards de dollars pour tenter de réduire les émissions de CO2, en se basant exclusivement sur les prévisions du GIEC. Ces nouvelles recherches que valident de plus en plus de scientifiques sont importantes, elles redonnent de l’espoir et sont une bonne nouvelle pour les contribuables que nous sommes. Mais soyons justes, elles ont encore besoin d’être affinées avant de devenir une certitude, d’où le conditionnel (« S’il y a plus d’azote… ») utilisé par la Société américaine de chimie. Mais il y aura-t-il des budget pour ces études contrariantes ?
Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas continuer les efforts entrepris pour réduire les émissions de CO2, mais la nécessité ne s’impose plus de nous mettre une épée de Damoclès sur la tête et de nous assommer d’impôts « verts » qui n’ont en réalité pour objectif de remplir les caisses de l’État incapable de réduire ses dépenses excessives.
Cela ne va plaire ni au gouvernement, ni aux services météorologiques avides de subventions, ni aux écolos soucieux de punir les producteurs de CO2. D’ailleurs les religieux de l’écologie climatique montent déjà au créneau pour tenter de démonter ces nouvelles démonstrations, les qualifiant de « négationnistes ». De même ils, et la presse mainstream ne démentent pas, passent aussi sous silence le dernier rapport de la Cour des Comptes qui montre que la politique énergétique en France est absurde et excessivement onéreuse (3).
L’Imprécateur
30/05/2018
1 – Source NOAA Earth System Research Laboratory (consulté le 11 octobre 2016).
2 – Mark J. Hovenden, Paul C.D. Newton et Karen E. Wills, « Seasonal not annual rainfall determines grassland biomass response to carbon dioxide », Nature, vol. 511, 2014
3 – On trouve le Rapport de la cour des Comptes sur internet : Contrepoints 25 mai-2018: Énergies renouvelables, la Cour des comptes montre que c’est le bazar.