LES “JOURNALISTES”
(L’Imprécateur)

« Plusieurs membres de la famille de Théo et lui-même ont été interpellés ce mardi matin au domicile familial par les enquêteurs du SDPJ 93 et placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés d’escroquerie aux aides d’État. » (Le Parisien et Valeurs Actuelles, 5 juin 2018).

 


“Justice pour Théo” hurlaient la gauche, les banlieues et la presse, de concert avec Hollande qui se précipita à son chevet. Justice pour ce dealer en fuite qui avait accusé l’un des policiers l’ayant maîtrisé de l’avoir sodomisé avec son bâton. Jusqu’à ce qu’une vidéo de surveillance prouve qu’il y avait bien eu une arrestation musclée du fuyard violent, mais aucun acte de sodomie. Et personne, ni le président, ni les journalistes n’ont présenté d’excuses aux Français pour cette fausse nouvelle.

Si les écoles de journalisme et celles de politique (Sciences Po et l’ENA) faisaient correctement leur travail, les journalistes et les politiciens sauraient qu’il ne faut jamais sur-médiatiser un évènement émotionnel, cela vous retombe un jour sur les doigts. Mais L’instrumentalisation de l’émotion est le principal outil de domination de la gauche, et elle n’a pas le temps de s’embarrasser de vérification, car le buzz est comme un soufflé : il n’attend pas. Une fois tombé, plus rien à en tirer. Il vaut bien qu’on lui sacrifie la vérité. Et lorsque celle-ci, à son train de sénateur, arrivera enfin, tout le monde s’en fichera, l’effet final recherché aura été atteint” (Gabrielle Cluzel, Boulevard Voltaire).

Alors les fausses nouvelles gouvernementales et journalistiques pleuvent dru, et ce n’est pas nouveau. Quand les Khmers Rouges qui firent deux millions de morts au Cambodge, prirent la capitale, Le Monde et Libération titrèrent “Jour de liesse à Phnom-Penh”. Plus récemment, ils ont cloué au pilori palestinien une soldate israélienne accusée d’avoir tiré sur Razan al-Najjar une infirmière palestinienne de 21 ans qui aurait [1] été “abattue par l’armée israélienne” lors des manifestations de vendredi 1er juin. Pas de chance ! On apprenait le lendemain que la soldate juive vouée à la vindicte mondiale est une assistante sociale qui a quitté l’armée depuis son service militaire il y a des années.

Peu importe qu’il s’agisse d’un mensonge de plus de l’agence palestinienne d’information CPI. Le fait inquiétant est que nos journalistes et nos agences de presse – comme l’AFP – ne prennent plus le soin élémentaire de vérifier l’information dès qu’elle provient du gouvernement, des officines “humanitaires” de l’ultra-gauche ou du camp dit “du bien” comme le Centre Palestinien d’Information de l’organisation terroriste Hamas ou de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme des Frères Musulmans, autre organisation terroriste qui soutient al-Qaïda et al-Nosra en Syrie.

On ne peut que constater le traitement partial par les médias et les politiciens de tout ce qui touche la Palestine et Israël. C’est aussi l’un des aspects du nouvel antisémitisme en col blanc.

Et quand l’agence onusienne chargée de l’étude des gaz toxiques annonce que ceux utilisés récemment à Goutha venaient de Belgique (le chlore) et un autre composant d’Allemagne, via l’Angleterre, et donc n’avaient pas été fabriqués par l’armée du régime de Damas, personne une fois de plus ne revient sur les déclarations tonitruantes précédentes de bombardements aux gaz toxiques imputés sans preuves (on attend toujours celles qu’avait annoncé Macron) à l’armée syrienne.

Ce qui fait dire à Michel Onfray sur un autre sujet (l’Europe et Macron) « Ce que la clique journalistique maastrichienne nomme recomposition depuis l’élection de son homme-lige, Emmanuel Macron, n’est en fait qu’une décomposition dont elle ne sent même plus la mauvaise odeur malgré son nez qui s’est allongé à cause de sa profession ». (Michel Onfray chez Ruquier, à On n’est pas couché). Il fustige “les médias aux mains de quelques-uns”, liés au pouvoir en général et à LREM en particulier.

Après quoi, la presse écrite (Valeurs Actuelles excepté) se plaint de la désaffection croissante des lecteurs qui, pour être informés, préfèrent aller sur le Net et réclame encore plus de subventions à son employeur : l’État.

Mais plus que les mensonges répétés, il y a les omissions. Libération s’en est fait une spécialité et son directeur Laurent Mouchard (dit “Joffrin”) assume avec son flegme habituel “Ah ? On n’en a pas parlé ? Vous savez, je ne lis pas tout le journal (L.J. sur C News). Et pas d’excuse pour ce manque à l’éthique journalistique. Les omissions visent les fautes de la gauche et les malheurs de la droite. Par exemple, de même que les deux licenciements de Robert Ménard, l’un de feu i-Télé et l’autre de RTL, n’avaient pas été évoqués, Libé a “oublié” de mentionner qu’il avait été jeté au sol par des crétins de gauche lors de son arrivée à une réunion publique où il avait été invité.

Et puis la presse unanime dénonce “le complotisme” de ceux qui doutent de l’exactitude des circonstances du sauvetage du petit garçon de la rue Max Dormoy par Mamoudou Gassama. Elle invoque “une vidéo prise sous un autre angle qui prouve que c’est bien Mamoudou qui a sauvé l’enfant” ce qui, a contrario, reconnait que la première ne prouvait rien ! J’ai vu cette 2ème vidéo sur France24, prise d’encore plus loin que la première et dont la dernière image nette est celle ci-dessous, la seule qui ait été publiée sur Internet (par La Dépêche) comme je viens de le vérifier, car ensuite, en tout cas sur France24, tout devient flou ! Et quand c’est flou…

Cette vidéo ne prouve rien. On voit Gassama terminer son escalade et le voisin soulever le petit garçon (ses pieds sont décollés du rebord du balcon), pendant que la compagne du voisin “assure” [2] de sa main droite appuyée sur l’épaule du garçonnet. Pas un mot du témoignage du concierge disant que le garçon habitait au sixième, le cinquième étage étant inoccupé, et on nous présente un “témoin” dont la ressemblance avec le grand barbu costaud n’est pas évidente !

https://www.youtube.com/watch?v=6wbfiikxGg8

En admettant même que Gassama ait donné le coup de main final, le voisin méritait aussi d’être félicité. C’est d’ailleurs une erreur de plus de la “com” de l’Élysée, l’association du « migrant-noir » et du « résident-blanc » dans la célébration du sauvetage de l’enfant eut été beaucoup plus parlante et crédible que le migrant seul dans le plaidoyer macronien pour la diversité et le « vivre ensemble ». Là, le message reçu est : “On n’a pas besoin des Français pour sauver nos enfants, les migrants seuls suffisent”. Il est inévitable que les Français soient incrédules.

La presse et la télévision sont régulièrement prises en flagrant délit de mensonges, d’omissions et d’approximations non-vérifiées, et les “décodeurs” ne valent guère mieux, préoccupés qu’ils sont tous, aussi bien au Monde qu’à France24, et bientôt à France Info à la demande du gouvernement, de ne vérifier que les informations concurrentes, donc pour eux “déviantes”, publiées sur Internet, pour toujours les ramener au politiquement correct présidentiel, gouvernemental et journalistique.

En haut lieu, on est convaincu que les Français sont trop stupides pour évaluer une information, “leur capacité de discernement ne suffit plus” a déclaré Françoise Nyssen la très gauchiste ministre de la Culture. Elle copie presque mot pour mot des paroles de O’Brien, l’intelligent et charismatique membre de la direction du Parti au pouvoir dans 1984 d’Orwell. Et sous le prétexte de les protéger des mauvaises (croit-elle) influences du Net, elle les relègue au bas de la pyramide sociale où l’on trouve les prolétaires “illettrés, ivrognes et feignants »de Macron, en demandant la mutation rapide du ministère qu’elle dirige en Ministère de la Vérité. La mission du “MinVer” (en novlanque) étant de former les citoyens à la mutation que nécessite le “monde nouveau” qui pourrait bien être celui islamisé du 2084 de Boualem Sansal.

Le service public de la télévision “devra faire preuve de plus d’ouverture à la diversité sexuelle, religieuse et raciale” (mais surtout pas intellectuelle). “L’audio-visuel public a vocation à devenir un “média engagé”, qui aura notamment pour mission de “changer les mentalités sur le terrain” » (interview de Françoise Nyssen). Les citoyens (ou esclaves ?) devront pratiquer l’amnésie sélective et adhérer aux mensonges du parti et de sa presse. La télé devra militer pour le métissage migratoire, pour la destruction de la famille traditionnelle, de la langue française remplacée par le globish macronien, la délation généralisée sous le contrôle vigilant de la Police de la Pensée désignée par les termes “décodeurs” ou “lanceurs d’alerte”. Les dénonciations devront être communiquées au “Commissariat aux Blogs” (encore un projet annoncé par Nyssen). Le but du Parti est d’épurer toutes les pensées qui lui sont gênantes », dit O’Brien. On croirait du Françoise Nyssen dans le texte !

C’est à ces trafiquants de l’information-là que la loi sur les fake news veut confier le contrôle de l’information. En période électorale, pour commencer.

Nous voilà rassurés.

 

L’Imprécateur
07/06/2018

 

[1] L’infirmière “abattue par l’armée israélienne” est une déclaration du Hamas relayée par CPI. Pour le moment on attend les preuves, comme on attend toujours celles de Theresa May pour l’empoisonnement mortel du toujours bien-vivant Skipral, ou de l’assassinat-bidon « par le Kremlin » du journaliste Arkadi Babtchenko en Ukraine. DECODEX était en grève quand Le Monde et Libération ont présenté ces faux-assassinats comme des évidences ?

[2] “Assurer” est en escalade la responsabilité de celui qui assure, par le geste approprié, la sécurité du grimpeur en cas de chute possible. L’enfant était « assuré » après s’être déplacé seul jusqu’au voisin mais ne l’était pas avant. Mamoudou ne l’était pas, d’où le courage réel de son escalade… Et celui, énorme, du petit qui d’abord s’est rattrapé seul au grillage du balcon après une chute de deux étages et s’est ensuite déplacé seul jusqu’au voisin qui lui tendait les bras pour le sauver.