SUPPRESSION DU MOT « RACE » DANS LA CONSTITUTION :
LA FAUSSE BONNE IDEE
(L’Imprécateur)

Le principe (pervers) est bien connu. Quand on ne peut plus (ou qu’on ne veut plus) diriger un pays en prenant les décisions qui s’imposent pour sa sécurité et son développement économique et social, on s’occupe d’autre chose, autant pour détourner l’attention du peuple que pour détruire ce qui reste de son identité. Les lois mémorielles entrent dans ce cadre. Mais aussi les lois sociétales et celles qui veulent édicter une morale nouvelle, conforme aux objectifs universalistes ou religieux de quelques dangereux illuminés.
Le vote par l’Assemblée Nationale de la suppression du mot « race » dans la constitution (bizarrement remplacé par le mot « sexe »), dans une période où, plus que jamais, la sécurité intérieure et l’intégrité de la France sont menacées, est symptômatique de cette perversion législatice. 

MLS


L’Assemblée Nationale a voté – « à l’unanimité » comme l’a annoncé l’AFP, aussitôt reprise par toute la presse au garde à vous – un amendement supprimant le mot « race » de l’article 1 de la Constitution (1) pour le remplacer par « sexe ».

Ils sont, si je ne m’abuse, 577 ? Or ils n’ont été que 119 à voter l’amendement, les autres étant absents, « comme d’hab' » est-on tenté de dire. Un cinquième d’une assemblée n’a jamais fait « l’unanimité » ! Encore une fake news de l’AFP ? Non, de la « com » pour faire croire que la chose est acquise définitivement alors qu’il faudra un vote du Parlement pour la valider.

L’argument massue avancé est qu’il ne peut pas y avoir de « races » puisqu’il n’existe plus qu’une seule « espèce » humaine. Tragique inculture, les deux mots n’ayant pas la même signification.

Interdiction d’aller contre le politiquement correct

Font partie d’une espèce tous les êtres capables de se reproduire ensemble et dont les petits peuvent à leur tour se reproduire. Ce n’est pas le cas du cheval et de l’âne, par exemple, dont les rejetons sont stériles : deux espèces différentes, bien qu’appartenant à la même « famille », les équidés, et bien que le seul signe distinctif patent soit la longueur des oreilles, puisqu’il existe des races de chevaux de taille équivalente aux ânes.

Chez les canidés, par contre, les différences sont énormes, comme entre un chihuahua et un mastiff ou un lévrier, ou encore un loulou de Poméranie. Dans l’espèce « canidés » il existe de nombreuses « sous-espèces » ou « races ».

Pas de sous-espèces humaines affirment des scientifiques que l’on nous dit tout aussi unanimes que les députés, tout simplement parce que l’on n’écoute pas, ou même que l’on fait taire, ceux qui sont d’un avis contraire. Exactement comme le GIEC le fait avec les scientifiques qui démontrent que nous sommes à l’aube d’une période glaciaire (et qu’il faudrait donc arrêter de dramatiser la courte période de réchauffement que nous venons de connaître).

Quand David Reich, le grand spécialiste de l’Université d’Harvard publie ses travaux qui mettent en doute la notion d’ADN unique pour toute l’espèce humaine, un tir de barrage se déclenche aussitôt pour dire que « cela ne remet pas en cause le consensus scientifique« , exactement comme lorsque Galilée démontra que la Terre tournait. Cela ne bouleversa pas le consensus scientifique de l’époque qui continua d’affirmer qu’elle était plate et au centre du monde. « Et pourtant elle tourne » conclut Galilée qui avait raison, seul, contre tous les consensus scientifiques de l’époque sur ce sujet.

Les scientifiques disant que les ADN de tous les hommes sur terre sont semblables, veulent avant tout ne pas se mettre en porte-à-faux avec le politiquement correct humaniste de l’indifférenciation totale des êtres humains qui leur vaut de copieuses subventions. Ils ont raison, l’ADN dans les cellules est identique, comme l’eau qui se trouve dans les cellules est toujours H2O quelle que soit la cellule humaine ou animale. Cela ne fait pas des animaux nos égaux comme le prétendent les antispécistes qui voudraient que l’on supprime « espèce » en même temps que « race ».

La différence est dans les chromosomes

Mais c’est oublier les chromosomes qui font aussi partie de la cellule et sont composés de protéines et de fragments d’ADN : 22 chromosomes, plus deux chromosomes sexuels X qui font les femmes ou un X et un Y qui font les hommes. Hommes et femmes font tous partie de l’espèce humaine, ce qui n’empêche pas les gens sains d’esprit de reconnaître qu’ils sont différents, aussi bien physiquement que dans leurs comportements, à cause d’un seul chromosome !

Les Coréens du Nord et du Sud forment un peuple très homogène par leur langue, leur culture et leurs caractéristiques physiques. Elles permettent, avec un peu d’expérience des peuples asiatiques, de les différencier facilement des Chinois. Ils le doivent à leur chromosome Y unique au monde qui fait d’eux un « haplogroupe » (2) humain de type O spécifique par ses marqueurs génétiques. Cela ne les empêche pas de pouvoir se reproduire avec des habitants d’autres pays puisqu’ils font partie de l’espèce humaine, mais il est stupide et raciste de ne pas admettre qu’il existe une différence physique et comportementale entre l’américain Trump et le coréen Kim-Jong-Un.

Le Genetic Atlas mondial montre les grands haplogroupes chromosomiques en Europe (eurasids) et en Afrique (subsaharids). On y retrouve sans peine les différences génétiques que tout le monde connait entre eurasiens, arabes d’Arabie (arabids) et arabes méditerranéens d’Afrique du Nord (méditids), Africains subsahariens, etc.

Il n’y a aucun racisme à en faire le constat

Malgré tous les brassages migratoires, le socle chromosomique varie peu

Même chose à Taïwan où l’occidental et le scientifique moyen ne voient que des Chinois alors qu’il y a trois populations génétiquement différentes qui se mélangent peu : les descendants des colons Han chinois, arrivés il y a 400 ans, très majoritaires, les tribus de la plaine côtière occidentale, et celles des montagnes, d’origine austronésienne, vieilles d’environ 20 000 ans, qui vivent délibérément très isolées pour ne pas se mélanger avec les Chinois.

L’étude de leurs différences génétiques a permis de reconstituer les mouvements migratoires dans la région :

Au moins deux vagues très anciennes dites « paléolithiques » venant d’Afrique, ces « negritos » ou petits hommes noirs dont il ne reste en Afrique que les Bochimans dans le Kalahari où les ont refoulés les colonisateurs bantous ; les Tchokwés aux confins du Mozambique (ils ont une langue écrite –dite eulérienne- que l’on retrouve dans une seule autre tribu negrito au Vanuatu !) et les Pygmées au Congo. À Taïwan, arrivés il y a environ 23 à 25000 ans, ils ont été exterminés par les colons austronésiens, mais ont laissé des traces archéologiques de leur existence dans les grottes qu’ils habitaient. Partout ailleurs on les trouve encore : en Inde (les Adivisis), en Indochine (Moïs), aux Philippines (Aétas, Mamanas), en Malaisie (les Orang-kanak), en Indonésie (Orang Asli ou Hommes des origines), à Bornéo (« coupeurs de têtes »), en Papouasie (300 000, uniquement sur les Hauts plateaux), aux Iles Salomon, au Vanuatu, en Nouvelle-Calédonie (les Élétoks) exterminés eux-aussi par les colons austronésiens-kanaks il y a trois siècles, et en Australie (dix tribus au Cape York, les tribus negritos d’Australie occidentale ont laissé des traces archéologiques, les Tasmaniens ont été exterminés par les Anglais). Ils ont été repoussés soit dans les forêts pluviales (Inde, Malaisie, Bornéo, Philippines, Australie) soit sur les montagnes (Hauts plateaux de Papouasie).

Ils sont petits (hommes 1,20 à 1,30 m, femmes 1,10 à 1,20 m au maximum), mais ne sont pas des nains, vivent presque partout nus. Avant qu’on le leur apprenne, ils ne savaient généralement pas construire de cases, ni faire du feu, s’abritant dans les grottes dans des conditions proche de l’âge de pierre. Sur la photo, un negrito Korowai de Papouasie occidentale et ses enfants. En comparaison, un Wallisien a une masse corporelle environ trois fois supérieure, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, comme le montre cette photo d’un rugbyman wallisien entre ses deux camarades français pourtant très costauds :

Ils sont incontestablement différents, et c’est tant mieux. Dire qu’ils sont identiques parce que leur sang est rouge est aussi absurde que de dire qu’il n’y aurait pas de différence entre une vache normande, un hamster et un directeur de service du CNRS sous prétexte que les trois ont aussi le sang rouge et un ADN qui a la même composition de base.

La seconde vague migratoire est celle des austronésiens, semble-t-il partis d’Asie centrale il y a cinquante mille ans et qui sont allés jusqu’aux confins orientaux du Pacifique, en Polynésie. En Australie, les austronésiens ce sont les Aborigènes qui, comme les Papous, ont longtemps fait la chasse à leurs prédécesseurs negritos qu’ils considéraient comme du gibier à mi-chemin entre l’homme (eux) et les singes qu’ils consomment sans la moindre arrière pensée.

La troisième est plus récente et plus diffuse. Mais la carte ci-dessous permet de voir qu’il y a bien des régions entières peuplées de gens qui se considèrent à juste titre comme ayant une origine génétique commune qui les différencie de leurs voisins.

Apparente homogénéité globale, diversité locale

Cette carte n’a rien de raciste. Plusieurs études génétiques du chromosome Y ont montré la prédominance de l’haplogroupe L en Afrique, de O en Corée et au Japon, de B en Polynésie , X et C en Sibérie, les B partis de Taïwan et arrivés en Polynésie et à Madagascar, etc. Certaines régions de forte immigration et brassages de population, Amérique du Nord, Australie, Moyen-Orient, Asie du Sud-Est, ont un grand mélange d’haplogroupes tout en en excluant certains, par exemple pas de H, V et L arrivés en Chine ce qui exclut les caractéristiques européennes et africaines de la population chinoise. L’importance de l’expansion de l’haplogroupe O-M175 en Asie de l’est et dans les îles de l’Asie du sud-est a donné des populations spécifiques, un haplogroupe « austronésien » que l’on trouve peu ailleurs dans le monde.

On peut décréter que le mot « race » n’existe plus et croire naïvement que les peuples se considèreront dès lors tous comme identiques et égaux, mais ce n’est qu’un phantasme d’intellectuels idéologues rêvant d’un monde homogénéisé par le métissage. Il est d’ailleurs vraisemblable que cette modifiction de la constitution n’a pour but que d’accroitre la répression sur les actes racistes et c’est une bonne chose.

Supprimer le mot « race » aura des effets pervers

Seulement il pourrait y avoir des effets pervers ! D’abord par ce qu’en citant l’égalité absolue des races dans son article premier, la Constitution mettait en tête de ses priorités la lutte contre le racisme. On supprime « race ». La lutte contre le racisme disparait-elle donc des priorités ?

Ensuite, comment, si l’on supprime la notion de race, justifier la discrimination positive en matière sociale ou d’accueil des immigrés, pour l’embauche ou les diplômes ?
Comment présever l’identité des peuples les plus anciens comme les negritos ? À moins de créer, comme le préconisent certains anthropologues et écologistes, de véritbles zoos humains pour préserver les tribus génétiquement les plus isolées d’Amérique latine, de Papouasie ou d’Asie du Sud-est ?
Même Barack Obama avait compris qu’il était stupide de ne plus parler de races.

Il y a d’ailleurs une incohérence chez les tenants de la non-existence des races. Par exemple, Bertrand Jordan du CNRS écrit « Ce qui est caractéristique dans la notion de race, si on creuse un petit peu, c’est que c’est une notion essentiellement culturelle, mais qui prétend toujours être fondée sur la biologie. » Mais, « en même temps », il écrit en 2003 au moment de la publication de la suite complète des 3 milliards de bases qui composent le génome humain : « C’est la première fois qu’on va pouvoir avoir une notion globale de la diversité humaine« , ce qui est reconnaître qu’au sein de l’unicité de l’espèce humaine, il y a une grande diversité de subdivisions.

Et ces différences ne sont pas que culturelles, mais aussi morphologiques et génétiques. Le nier n’est pas scientifique mais idéologique. D’un côté Jordan a raison de dire « Nous avons tous les mêmes gènes qui sont placés de la même façon, sur les mêmes chromosomes. » Ce qui est vrai si l’on se limite à l’ADN global, mais faux si l’on examine les chromosomes et particulièrement le Y avec leurs ADN-Y et mt. Chromosomes susceptibles de mutations génétiques qui, si elles perdurent dans leurs descendances respectives, donneront des subdivisions nouvelles dans l’espèce humaine à laquelle nous appartenons tous.

L’Imprécateur

13 juillet 2018

1: Art. 1 : La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociale.

2: Les haplogroupes qu’on étudie généralement sont des haplogroupes du chromosome Y (ADN-Y) et de l’ADN mitochondrial (ADN mt) qui permettent de définir les populations génétiques. Seuls les hommes disposent de ces deux marqueurs génétiques ADN. Pour les protohistoriens et les généalogistes, un haplogroupe peut être perçu également comme un groupe d’humains ayant un même ancêtre commun. Quand une cellule se divise, les chromosomes peuvent subir des altérations qui engendrent soit des maladies (ex : un chromosome en plus = trisomie, deux X et un Y chez un homme = transgenre), soit des modifications d’un caractère spécifique : couleur de la peau, forme des yeux, structure osseuse, volume cervical, etc.