Près de quinze jours après le crash du vol Germanwings près de Barcelonnette, on ne connaît toujours pas toutes les causes de la catastrophe. D’autant que la lourde machine du « cépanoucél’autre » s’est mise en route pour exonérer de toute responsabilité les États concernés, le fabricant de l’avion et la compagnie aérienne.
Dans un crash aérien, il faut trouver un coupable sur qui rejeter la cause ou la faute, de façon crédible afin de satisfaire les familles des victimes « qui veulent savoir pour faire leur deuil » et qu’il faut dissuader de porter plainte pour éviter une enquête menée par d’autres que les spécialistes de la cachotterie du BEA.
En second lieu, satisfaire aussi les compagnies d’assurances qui veulent un coupable pour justifier de compensations financières les plus basses possibles aux familles.
Les cellules de psychologues qui encadrent les parents des victimes ont aussi pour mission de dresser leurs profils de manière à pouvoir les discréditer en invoquant une dépression ou un esprit complotiste en cas de dérapage auprès de la presse.
Détourner l’attention des causes réelles se fait par des affirmations trop précoces pour être honnêtes : tempête de sable, puis orage, puis problème mécanique dans le cas de l’avion d’Air Algérie, qui n’ont eu pour objet que de brouiller les pistes, semer le doute dans les esprits, convaincre que la fatalité s’en est mêlé, que l’on n’y pouvait rien « car le risque zéro n’existe pas » et que le seul responsable est « le sort funeste » qu’invoquaient les anciens grecs.
Ensuite, chaque fois qu’un complotiste privé trouve une piste qui pourrait mener à des révélations compromettantes, ce sont des mensonges délibérés ou par omission qui, par petites touches, rétablissent le tableau officiel et discréditent cet empêcheur de mentir en rond.
Tout ce qui pourrait servir de preuve est soigneusement mis à l’abri des curiosités malsaines. Par exemple, les téléphones portables retrouvés dans les débris de l’Airbus A320 de Germanwingsne sont pas remis aux familles mais conservés par la gendarmerie « pour exploitation dans le cadre de l’enquête », ce qui évitera que des personnes non assermentées au secret officiel découvrent des conversations ou des vidéos compromettantes qui remettraient en cause la thèse officielle du « pas de responsabilité de l’État, du constructeur et de la compagnie ».
Dans le cas du vol Germanwings, beau temps, avion en parfait état, comment faire ? Ouf, quelques zones d’ombre dans le passé du co-pilote ont permis de monter tout un roman sur ce « petit salaud dépressif et cachotier qui aurait menti sur son passé et son futur de tueur de masse ».
Il est mort, il ne pourra donc pas se défendre ou se justifier. En plus son ex-petite amie en rajoute et, on ne sait pourquoi, ses jugements sont estimés plus fiables que ceux des parents d’Andréas.
En reprenant les explications données jusqu’ici, il est clair qu’il y a encore des zones d’ombre dans le récit officiel.
Avant même que les débris de l’avion aient été officiellement retrouvés, le président de la République savait qu’il n’y avait aucun survivant. Pourtant il y en avait un, le demi-frère de Schumacher, mais il est vrai qu’il n’était pas dans l’avion puisqu’il l’avait raté !
Scénario identique à celui du vol Air-Algérie, jusqu’à ce que l’on apprenne qu’un commando de militaires français arrivés par hélicoptère avant les soldats burkinabés du général Diendéré avaient « nettoyé » le site du crash d’un Mirage 2 000 que l’on a fait passer pour celui du DC9 qui se trouve plus au Nord-Est dans la région d’Aguelhoc entre Kidal et Tessalit.
Dans le cas de l’Airbus A 320, il est évident qu’il a explosé en l’air très peu de temps avant que la pluie des débris ne retombe sur le fond de la vallée. Mais convenir d’une explosion demanderait des explications que les pouvoirs publics n’ont de toute évidence aucune envie de fournir.
Donc, il a explosé en percutant le fond de la vallée, dans la marne noire et friable sans laisser de trace, ce qui est géologiquement parlant indéfendable, mais qu’on s’en tienne là, s’il vous plait.
Ensuite, il y a eu la rocambolesque histoire du New York Times révélant que la première boite noire retrouvée avait été décryptée alors que le gouvernement venait d’affirmer qu’elle était en « tellement mauvais état qu’il faudrait longtemps avant qu’un décryptage soit possible, mais le BEA y travaillait, cela va de soi ».
Colère au gouvernement, c’est le procureur de Marseille qui est chargé de faire un récit crédible : le commandant sort, la porte claque, le co-pilote amorce la descente, on entend la respiration du co-pilote, le commandant revient, la porte est bloquée, etc.
Bien des pilotes expérimentés d’A 320 sont surpris : il y a beaucoup de bruit dans le cockpit, au point que, pour s’entendre, commandant et co-pilote sont fréquemment obligés de mettre leur casque radio.
Comment a-t-on pu entendre la respiration du co-pilote et le bruit faible du moteur électrique du fauteuil du commandant qui reculait pour sortir ?
Admettons que les techniciens soient capables de décrypter les courbes sonores enregistrées et d’identifier des bruits très faibles et même extrêmement faibles, il reste un doute : qui respirait ?
On entend une respiration, soit, mais comment prouver que c’est celle du co-pilote et pas celle d’un tiers qui aurait réussi à s’introduire dans le cockpit, peut-être avec l’accord voire l’aide du co-pilote, une seconde ou deux après que le commandant soit entré dans les toilettes sans être vu de lui ? Peut-être les hôtesses auraient-elles pu donner un signalement, mais elles ne sont plus là pour témoigner. Le co-pilote, décrit par tous comme peu fiable, aurait-il fait entrer un authentique djihadiste décidé pour mériter le paradis d’Allah à se tuer en entrainant 150 mécréants dans la mort, dont le premier soin aurait été de se débarrasser de ce co-pilote à la fidélité incertaine après lui avoir ordonné d’enclencher la descente ?
Puisque l’on parle beaucoup de psychologie, il est surprenant qu’un garçon qui aurait, selon son ex-copine, annoncé qu’il allait faire parler de lui et que le monde entier retiendrait son nom, dont une psychiatre, Magali Bodon-Bruzel dit que « l’aspect mégalomane est évident« , n’ait pas profité de ces 8 minutes exceptionnelles qui lui offraient une opportunité formidable de revendiquer ce grand crime comme un acte volontaire et réfléchi d’un homme exceptionnel, ce qui lui aurait évité ce déballage sur sa faiblesse et sa médiocrité mentale.
Un mégalomane silencieux, on aura tout vu !
Comme d’habitude, la liste des passagers n’est pas communiquée, « par respect pour les familles ». Il n ‘y avait pas trente Turcs comme annoncé en premier lieu mais un seul. Il semble que tous les passagers qui n’étaient pas allemands ou espagnols aient un moment été comptabilisés comme turcs ! Il y avait quatre musulmans à bord dont deux chiites iraniens et surtout trois américains dont deux seraient des ingénieurs de très haut niveau travaillant au Pentagone sur le projet High Energy Liquid Laser Area Defense System.
Il s’agit d’une arme qui n’est pas nouvelle, mais qui vient d’être perfectionnée et surtout très allégée, un canon laser qui combine laser liquide et solide, ce qui permet de faire une économie importante sur le lourd et volumineux système de refroidissement du laser solide, donc d’augmenter considérablement sa puissance et sa cadence de tir sur missiles, fusées et tirs d’artillerie.
L’information publiée par un journal américain – qui insiste surtout sur la colère qu’Obama aurait manifestée en l’apprenant – n’a pas été confirmée. Mais elle est probablement exacte, ce serait alors un mobile de plus pour le tueur. De même que la présence d’ingénieurs de chez Freescale, spécialistes de l’avionique militaire et de la furtivité sur le vol malais perdu il y a un an dans l’Océan indien, très probablement près de la grande base de Diego Garcia, pourrait avoir été le mobile pour faire disparaitre MH 370.
Seulement, dès qu’on approche d’une explication militaire, on entre dans le Secret Défense, les bouches se ferment et le mensonge d’État se trouve justifié.
Une agence russe affirme que l’OTAN procèderait à des essais du HELLADS en Ukraine et serait responsable d’une erreur de tir du laser qui serait la vraie cause de la chute de l’A320 par la destruction de son électronique de bord.
L’OTAN nie et il est prudent d’attendre d’en savoir plus avant de se prononcer.
Surtout que la seconde boite noire de l’A 320 a été retrouvée. Parlera-t-elle ? Bonne question. Mais ce qu’elle dira ne serait valable que si c’était un laboratoire indépendant de l’État qui l’étudiait. Elle ne dira donc que ce qui sera conforme à la thèse officielle.
Ce qui semble être le cas après les premières déclarations…
Maurice D.