AFFAIRE DE LA CÉLÈBRE CRÈCHE “BABY-LOUP”
(L’Imprécateur)

Fake News : L’Obs et Le Monde récidivent

Les “décodeurs”, ces journalistes de Le Monde ou de Libération, ces prétentieux, ces balances qui se croient assez bien informées pour dénoncer les autres, devraient commencer par balayer devant leur porte.

 

L’histoire véridique de Baby Loup

On a un peu oublié l’histoire de la crèche Baby Loup.

Créée par une réfugiée venue d’Argentine où elle pouvait craindre pour sa vie, sa directrice avait cherché tout de suite à travailler et avait créé cette crèche privée à Chanteloup-les-Vignes qui, malgré son nom bucolique, est un quartier dit “difficile”, non loin de Poissy et de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. La crèche fut ensuite déplacée à Conflans (photo). Elle avait posé des règles strictes, sur l’hygiène bien sûr, le respect des enfants et de leurs parents aussi, et sur l’interdiction d’afficher des signes ostensibles d’opinions politiques ou religieuses. « Le principe de la liberté de conscience et de religion de chacun des membres du personnel ne peut faire obstacle au respect des principes de laïcité et de neutralité qui s’appliquent dans l’exercice de l’ensemble des activités. »

Elle avait pris comme sous-directrice une employée musulmane, Fatima Afif. Un jour, celle-ci demande un congé maternité, qu’elle prolonge par un congé parental qui dure et dure… Cinq ans plus tard, elle annonce son retour, que la directrice accepte, mais se présente voilée, ce que la directrice n’accepte pas. La musulmane exige d’être acceptée voilée et la directrice la licencie dans les règles en 2008. Plainte de la musulmane qui hurle à l’islamophobie, etc. Procès.

  • La musulmane perd.
  • En Cour d’Appel, elle perd.
  • Devant la Cour de Cassation réunie en Assemblée Plénière, elle perd encore !

Les juridictions successives ont estimé qu’une salariée d’une crèche, s’occupant donc d’enfants en bas âge, ne pouvait pas, du jour au lendemain, imposer à la crèche, après cinq ans d’absence pour congé maternité puis parental, le port du voile alors qu’elle avait accepté le conditions de neutralité politique et religieuse du règlement pour être embauchée.

 

Rappel : les lois françaises sur la laïcité interdisent le port du voile dans l’espace public

Les trois juridictions se sont aussi appuyées sur la Charte de la Laïcité de Vincent Peillon adoptée après de longs débats. La France a interdit le port de signes religieux ostentatoires” à l’école en 2004.

Depuis 2011, le port du voile intégral dans l’espace public est également prohibé. L’affaire avait également été à l’origine de l’adoption en 2015 d’une Loi sur la neutralité religieuse dans les crèches privées (proposée par la gauche) qui avait suscité de nombreux débats. Le texte stipule que cette obligation s’applique aux structures publiques et établissements privés chargés “d’une mission de service public, mais que les autres crèches privées pourront inclure dans leur règlement intérieur des restrictions”. Ces textes sont très mal appliqués, mais ils existent et les tribunaux doivent en tenir compte.

Aussitôt, des associations antiracistes (qui en réalité ne défendent que les gens de couleur) qui se disent neutres pour obtenir des subventions mais sont pro-islamistes, qui se disent féministes mais n’ont pour objectif que d’asservir les femmes un peu plus, sont montées au créneau. Elles ont pensé à faire appel à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, mais ayant appris que celle-ci ne pourrait que valider une décision légale et confirmée en droit par la Cour de Cassation, elles ont cherché ailleurs.

 

L’ONU (le “machin”) : bouée de sauvetage de la gauche islamiste

L’ONU, quelle idée géniale ! L’ONU et sa Haute Autorité des Droits de l’Homme ! Le comité est composé de 19 membres, 18 depuis que les États-Unis l’ont quitté, Trump estimant fort justement que c’est le modèle de l’organisme qui jette l’argent des contribuables par les fenêtres. Ils tournent tous les quatre ans et les pays où la charia est la loi constitutionnelle y siègent, si bien que l’on a vu l’Arabie Saoudite (bien connue pour son respect des droits des hommes et des femmes) en occuper la présidence !

Le président actuel est un japonais, et le représentant de la France est le jeune Olivier de Frouville, agrégé de droit public de l’université de Nanterre, qui ne s’est jamais fait connaître comme homme de droite !

Le comité a rendu le 10 août un rapport dans lequel il considère que le licenciement de Fatima Afif est une “discrimination […] basée sur le genre et la religion” et affirme “l’interdiction qui lui a été faite de porter son foulard sur son lieu de travail constitue une ingérence dans l’exercice de son droit à la liberté de manifester sa religion”. En conséquence, il demande à l’État français d’indemniser Fatima Afif dans un délai de 180 jours.

 

La presse idéologique qui fait passer l’islam avant la laïcité jubile !

Et c’est là que l’idéologie prend le relais. La presse française, L’Obs en premier (qui a révélé le rapport, titre “la France condamnée dans l’affaire Baby Loup” : “la France sommée d’indemniser Fatima Afif”, etc.) Ce qui est une double fake news typique. En effet, le Comité des Droits de l’Homme, annexe parmi d’autres, de la Haute Autorité des Droits de l’Homme de l’ONU, un “machin” comme aurait dit de Gaulle, n’a aucun pouvoir juridique, il ne peut donc pas “condamner”, ni “sommer”, tout au plus « conseiller », et il ne peut pas non plus « sanctionner ». Si la France refuse de payer, il ne se passera rien.

Le gouvernement, pourrait objecter que l’analyse du Comité de l’ONU ne tient pas la route : il ne peut pas y avoir eu “discrimination basée sur le genre”, puisque Baby Loup n’employait que des femmes, ce n’est donc pas parce qu’elle n’était pas un homme de Fatima Aif a été sanctionnée, mais parce qu’elle portait le voile, ce qui est interdit par la loi dans l’espace scolaire et public. Il n’y a pas non plus “discrimination basée sur la religion”, puisque conformément au règlement de l’école, si elle avait porté ostensiblement une croix ou une kippa, elle aurait été sanctionnée de la même manière. De plus, le comité ne tient pas compte du refus d’obéissance à un supérieur dans une entreprise privée ayant un règlement affiché et connu de tous. Si Fatima Afif veut afficher sa religion, elle peut le faire ailleurs, et surtout chez elle, mais pas dans une crèche !

Le gouvernement fera-t-il son travail pour faire que nos impôts ne servent pas à indemniser une militante islamiste ? Ce serait surprenant, mais un sursaut d’intelligence et de conscience professionnelle est toujours possible…

 

L’AFP fait son travail − pas Le Monde

L’AFP a fait son travail en interrogeant les avocats des deux parties et quand Le Monde l’a appelée, elle lui a donné les versions des deux avocats, celui de Fatima Afif se vantant d’avoir eu raison, celui de Baby Loup observant que cette demande du Comité n’est en rien obligatoire pour le gouvernement. Et c’est là que Le Monde et ses décodeurs ont commis la pire des fake news : connaissant la vérité ils ont supprimé l’avis de l’avocat de Baby Loup de leur article, ont bien mentionné l’absence d’obligation, mais en gardant la culpabilité de la France comme ligne directrice de l’article.

Comme disait Bertold Brecht en citant Galilée :
Quelle chance vous avez, chers membres du conseil de rédaction du Monde : vous avez le choix !

 

L’Imprécateur
27/08/2018



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