Depuis de très nombreuses années, l’Education nationale se trouve dans le bas du classement international PISA qui juge de la qualité des systèmes éducatifs en Europe, en raison des mauvais résultats qu’elle obtient. Elle est également connue pour être un repaire de pédophiles, pas plus grave que d’autres, mais mieux caché.
La révélation qu’un directeur d’école déjà condamné était toujours en activité et seulement muté d’établissement à chaque rechute, a libéré les parents de la loi du silence qui leur était imposée et les plaintes pleuvent, tant contre ce directeur que d’autres enseignants, révélant l’étendue du mal.
Qu’il y ait des malfaisants dans une institution publique qui emploie au total plus d’un million de personnes, dont 800 000 enseignants, on peut le comprendre. Mais que la chose soit tue et les malfaisants protégés est inadmissible et engage la responsabilité de ceux qui savaient et n’ont rien fait – ou pire : ont encouragé les criminels en les protégeant et en leur assurant une forme d’impunité.
Ministre, directions, syndicats et corps enseignant font chaque fois tout leur possible pour cacher la chose quand un problème de pédophilie se pose : pressions sur les parents, pressions sur la presse, pressions sur la police pour classer sans suite les plaintes, interventions auprès du ministère de la justice quand – tout ayant échoué -, le criminel est convoqué chez le juge.
Il y a quelques années, le bruit de chaque cas signalé dans l’Éducation nationale était couvert par une violente campagne de presse contre les enseignants et les prêtres catholiques coupables de pédophilie. Ce n’est plus guère possible, la hiérarchie de l’Église, du pape aux évêques, a pris les mesures nécessaires et le nombre de cas est maintenant voisin de zéro.
Pour le dernier cas médiatisé, celui du professeur violeur, ils prétendent aujourd’hui qu’ils ne savaient pas. La ministre de l’Education affirme que sa collègue du ministère de la justice n’avait pas prévenu le sien de la dernière condamnation du directeur.
Les deux complices mentent.
Même en admettant que ce soit vrai, que la démarche administrative officielle pour signaler la pédophilie du directeur n’ait pas été faite par le ministère de la justice, ce n’est pas le genre d’information qui reste caché. Une condamnation est connue des parents qui ont déposé la plainte, de la police qui l’a enregistrée, des enquêteurs, du juge, des huissiers, des secrétaires, des syndicats qui organisent la protection du pédophile au sein de l’E.N. Et quand autant de personnes savent, autant dire que tout le monde est au courant et qu’il suffirait que quelqu’un de responsable prévienne la hiérarchie du salopard pour que des décisions soient prises qui minimiseraient le risque de récidive.
Si personne ne prévient, c’est que tous savent qu’en cas de manquement à la loi du silence, les représailles seront féroces.
L’impunité rassure les délinquants sexuels de l’E.N. : quoi qu’ils fassent, ils seront protégés !
Un directeur d’école a donc été mis en examen pour viols aggravés et agressions sexuelles sur 9 enfants âgés de 6 et 7 ans dont il s’occupait personnellement dans un cours préparatoire.
Depuis, 14 victimes de plus ont été signalées à la police et à la justice par leurs parents. Il avait déjà été condamné en 2008 à six mois avec sursis pour détention d’images pornographiques impliquant des mineurs.
Il était connu pour des « troubles graves du comportement » et son ministère lui a néanmoins confié la gestion d’une école.
Informées de son arrestation, les deux ministres, celle de l’Education et celle de la Justice ont d’abord fait la sourde oreille pendant une semaine, espérant probablement que, comme d’habitude, la nouvelle passerait inaperçue. Mais pas de chance pour elles, pour une fois la presse a repris l’information et d’autres parents, qui jusqu’ici n’osaient pas parler, ont signalé d’autres cas dans d’autres écoles.
Nos deux mini-ministresses devaient réagir, elles l’ont fait en bonnes politiciennes rompues aux magouilles du même nom : elles ont « créé une commission », le meilleur moyen connu pour enterrer les problèmes. Elle porte un nom martial, « Mission d’inspection conjointe« . La seule certitude est que pour ce qui est d’être « jointe », elle l’est. Pendant que la justice suivra son cours, lent mais sûr, le directeur sera licencié de l’Education Nationale, l’affaire ayant été trop loin pour qu’il soit possible de le garder en le nommant dans une autre école un peu éloignée, comme d’habitude.
La commission d’inspection entreprendra une enquête longue et minutieuse dans un échantillon d’établissements scolaires, (dont plusieurs dans des pays français d’outre-mer, si possible en période d’été austral), puis elle conclura qu’il y a eu un dysfonctionnement déplorable, mais dont aucun personnel de l’Éducation nationale ni du ministère de la Justice ne porte la responsabilité.
S’ils découvrent, et surtout, écrivent, que près de 600 cas en moyenne d’agressions sexuelles sont commises par an par des personnels de l’Education nationale avec une majorité de professeurs de gym, ce qui n’est pas énorme puisque cela ne représente que 0,5 pour mille des personnels, leur rapport sera classé « confidentiel » et enterré proprement. A moins qu’il ne soit malencontreusement égaré et de toute manière, comme les deux mini-stresses concernées ne seront plus en poste, elles n’en n’auront plus rien à cirer comme aurait dit Edith Cresson.
À vrai dire, ce ne sont pas ces ministricules, malgré leur nullité, leur manque d’envie et de courage pour mettre fin à ce scandale qui menace nos enfants, qui sont les plus responsables dans cette sale histoire. La vérité, c’est qu’elles sont terrorisée à l’évocation de ce pourraient faire les syndicats pour ruiner leur carrière politique si elles passaient outre à leurs injonctions de noyer ou d’enterrer ces affaires de sexe.
Éducation et Justice sont les deux administrations les plus et les plus mal syndiquées de France. Des syndicats pourris de chez Pourri, comme ce Syndicat de la Magistrature dont les membres insultent les parents des victimes, les élus et les journalistes partisans d’une justice ferme et apolitique, condamnent les agressés qui ont exercé leur droit à la légitime défense, surtout s’ils sont gendarmes ou policiers, et relâchent des multirécidivistes sous prétexte que c’est la société qui les provoquerait.
Si un enseignant ou un magistrat commet une erreur ou un délit susceptible de lui valoir des poursuites, celles-ci sont le plus souvent pratiquement impossibles à exercer tant les syndicats ont organisé l’impunité et l’irresponsabilité des personnels de ces deux ministères. Ils font pression sur la hiérarchie, interdisent la sanction qui pourrait être prise et menacent de déclencher un mouvement de grève si elle est maintenue, puis exercent des représailles sur celui qui a pris la décision de sanctionner en entravant sa progression de carrière par tous les moyens.
« Le 30 avril prochain, un rapport d’étape sera rendu aux deux ministres (Belkacem et Taubira) dans lequel il sera dit que ce professeur, maniaque sexuel grave, n’avait naturellement pas sa place comme directeur d’école, auprès de très jeunes enfants. Mais que, si tout cela s’est passé, c’est de la faute à pas de chance, comme tous ces délinquants qui sont relâchés parce qu’il n’y a plus d’encre dans la cartouche d’imprimante du tribunal« . (Yves de Kerdrel, éditorialiste à Valeurs Actuelles)
Certains s’étonnent ensuite que les Français n’aient plus confiance dans leur justice et leur école, pas plus qu’ils n’en n’ont dans le président et le premier ministre…
Maurice D.