Peut-être y a-t-il quelques personnes de bon sens, dans la magistrature ?
Mais où sont -elles ?
En tout cas, tout le monde sait qu’il n’y a pas de magistrats incompétents…
Et si, soudain, quelque chose changeait ?…
On peut rêver…
L’article ci-dessous, extrait d’une dépêche AFP et signé Marc Antoine Bindler est paru sur le site Europe 1
Agnès Marin, assassinée à l’âge de 13 ans par un violeur récidiviste de 17 ans
Les parents et grands parents de la jeune fille tuée en 2011 au Chambon-sur-Lignon ont saisi le Conseil supérieur de la magistrature. Ils pointent la remise en liberté du meurtrier de l’adolescente.
Ils demandent des sanctions au juge qui avait remis en liberté le meurtrier de leur fille, condamné pour viol dans une affaire précédente.
La famille d‘Agnès Marin, violée et tuée en 2011 au Chambon-sur-Lignon, a adressé une lettre au Conseil de la magistrature (CSM). Dans ce courrier envoyé « il y a trois semaines » au CSM, dévoilé par Le Figaro, le père, la mère ainsi que les grands-parents paternels de la jeune Agnès dénoncent la « légèreté » de la juge d’instruction, « dont les conséquences ont été dramatiques ».
Matthieu, scolarisé sous contrôle judiciaire strict.
Le 18 novembre 2011, le corps carbonisé d’Agnès Marin, 13 ans, élève de troisième au collège-lycée Cévenol, établissement privé du Chambon-sur-Lignon, avait été retrouvé dans une forêt alentour. Cette découverte s’était produite sur les indications de Matthieu, son meurtrier. Outre des violences sexuelles, l’autopsie avait révélé 17 coups de couteau.
Matthieu, âgé alors de 17 ans, avait intégré ce collège, dans le cadre d’un contrôle judiciaire strict, après quatre mois de détention provisoire pour le viol, un an avant, d’une autre jeune fille dans le Gard. L’établissement scolaire a depuis fermé ses portes.
« Manquements dans l’exercice de son métier de juge d’instruction ».
Citant plusieurs extraits du réquisitoire de l’avocat général lors du premier procès de juin 2013, la famille d’Agnès Marin estime que « ce contrôle judiciaire, du ressort de la Protection judiciaire de la jeunesse sous le contrôle du juge, a été totalement négligé une fois Matthieu Moulinas scolarisé au Cévenol ». Les parents souligne que l’internat était « mixte », un choix « éminemment contestable », selon eux, « et pourtant validé par le magistrat instructeur ».
Dans leur lettre, les parents estiment que la juge qui a instruit la première affaire de viol « a fait preuve de manquements dans l’exercice de son métier de juge d’instruction ». « Nous demandons au Conseil Supérieur de la Magistrature d’examiner ce dossier et de prononcer à son encontre une sanction disciplinaire », concluent-ils.
La perpétuité confirmée en appel.
Rejugé en appel, à huis clos, devant la cour d’assises des mineurs de Riom, dans le Puy-de-Dôme, pour ce meurtre, Matthieu avait été condamné en octobre 2014 à la réclusion criminelle à perpétuité. Une peine rarissime pour le mineur qu’il était au moment des faits. Les jurés avaient ainsi confirmé le verdict prononcé en première instance par la cour d’assises du Puy-en-Velay, tout en l’assortissant d’un suivi socio-judiciaire avec injonction de soins.
Les parents de Matthieu, 20 ans, avaient renoncé avec leur fils à un pourvoi en cassation.