SURVEILLANCE DE MASSE DES CITOYENS : C’EST PARTI ! (par Maurice D.)

Chaque pays souverain a ses lois. L’Indonésie lutte contre la drogue et quand le franco-algérien Atlaoui titulaire d’un visa touristique « travaille » au noir avec des gens connus comme des trafiquants de drogue – ce qu’il dit avoir ignoré – et se fait prendre avec deux kilos d’héroïne – dont il dit aussi ignorer la provenance – il encoure une condamnation à mort. Condamné, il se souvient opportunément que sa seconde nationalité, c’est la France où ce qu’il a fait serait jugé comme des peccadilles, il revendique donc haut et fort sa nationalité française et demande que l’État français intervienne auprès de l’État indonésien pour obtenir sa grâce. C’est son droit. Nous devrions nous demander pourquoi l’Algérie, son pays natal, ne fait rien.

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Serge Atlaoui

En Chine aussi on risque la peine de mort pour certains délits, celui de s’exprimer en contradiction avec ce que disent les autorités notamment. Le prétexte en est la lutte contre la corruption que connait le pays à tous les niveaux. Les autorités chinoises pensent avoir trouvé la solution : un système de notation des citoyens et des entreprises qui évaluera la confiance, financière mais aussi morale, à accorder à chacun. Selon le gouvernement chinois, chaque citoyen comme chaque entreprise chinoise devrait dans quelques années être l’heureux titulaire d’une sorte de carte de crédit qui permettrait non seulement à n’importe quelle autorité ou service administratif d’être immédiatement informé du degré précis de conformité de son porteur avec les directives du gouvernement, « avec des caractéristiques chinoises » ! Mais aussi aux citoyens et personnes morales concernées dans le cadre de transactions, commerciales ou autres, entre Chinois, et sans doute aussi entre Chinois et étrangers.

Chaque citoyen et chaque entreprise recevra ainsi des notes indiquant sa capacité financière et le niveau de confiance politique à lui accorder. Ce projet de flicage généralisé de la société chinoise devrait entrer en vigueur dès 2020.

Théoriquement, le citoyen « qui n’a rien à cacher » ne devrait rien trouver à redire, c’est l’argument massue de tous les régimes totalitaires, mais on imagine le sort de celui qui, mal noté, serait sur la liste noire ! Rien n’est, semble-t-il, prévu pour lui donner une possibilité de contester une note délivrée par le pouvoir ou ses concitoyens.

Comme toujours dans les régimes totalitaires, le pouvoir présente les choses plaisamment : il faut se réjouir à l’idée de pouvoir bientôt punir les ripoux corrompus dans ce grand projet de démocratie participative, comme du temps de Mao quand il était demandé aux enfants des écoles de dénoncer leurs parents. Aujourd’hui, c’est aux internautes et aux serveurs d’internet qu’il va être demandé de dénoncer les « déviants » dans ce vase système de flicage de tous par tous. Pour le moment, la Banque centrale de Chine a déjà fiché les capacités financières de 800 millions de Chinois, il reste maintenant à ajouter la note d’évaluation politico-morale.

En Occident et en France particulièrement, personne ne réagit. C’est que le gouvernement socialiste de François Hollande prend la même voie que le gouvernement communiste chinois, mais avec un motif différent : chez nous il ne s’agit pas de lutter contre la corruption mais contre le terrorisme, sans préciser s’il s’agit précisément du seul terrorisme islamiste ou de tous les terrorismes. Le terme étant mal défini, cela ouvre la porte à tous les abus. (Loi sur le renseignement présentée le 13 avril dernier)

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La comparaison ne s’arrête pas là. Dans le système politique chinois ravagé par la corruption, on peut douter que le fichage de la vertu des citoyens s’applique à tout le monde, ceux qu’il faudrait repérer sauront trouver la personne à corrompre pour obtenir une bonne note. Dans le système politique français, déjà fortement soumis à l’influence islamique, on peut douter aussi des critères qui seront retenus pour définir qui est terroriste ou qui est coupable d’encourager le terrorisme. Quelqu’un qui déclare officiellement que le djihad est légal en France est-il un terroriste ? « Oui » paraît la réponse évidente, puisqu’il encourage les djihadistes à exercer leur activité terroriste. Qui décidera de son inculpation ?

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Ce devrait être la ministre de la Justice, mais l’indulgence de celle-ci pour les terroristes et autres criminels, son obstination à les relâcher et sa haine de la France déclarée à plusieurs reprises obligent à considérer qu’il n’en sera rien. De plus, quand le premier ministre lui-même déclare : « Tout le monde s’accorde sur la nécessité de donner un cadre exhaustif à l’activité de nos services de renseignement« , tout citoyen normalement intelligent comprend que « tout le monde » désigne le microcosme de l’intelligentsia socialiste et que « exhaustif » laisse la porte ouverte à la dénonciation comme « terroristes » de tous ceux qui critiquent le gouvernement, le président, les imams, l’islam et le socialisme.

François d’Orcival a raison de souligner dans Le Figaro, que « On n’est plus dans les écoutes illégales d’antan… mais dans les connexions, captations, transmissions et enregistrements de données, dans la géolocalisation des personnes (et des véhicules) et même la détection de signaux faibles par la pose de boites noires chez les opérateurs« . « La France, État de surveillance« , a titré le New York Times.

L’État français se dote actuellement de moyens de surveillance de masse des honnêtes citoyens à côté desquels ceux du KGB et de la Stasi étaient du bricolage d’amateurs.

manuel-te-regarde Maurice D.

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