LA GRANDE TOURNEE DU MACRON’S CIRCUS
(L’Imprécateur)

Que ce soit à Bourtheroulde ou à Souillac, le scénario était le même : le village bouclé, des barrages sur toutes les routes et chemins d’accès commençant à dix kilomètres, les entrées de la ville sous contrôle, présentation d’un laisser-passer et d’une pièce d’identité obligatoires, même pour les résidents, fouille éventuelle, gilets jaunes interdits. À Souillac, au centre, quelques horribles terroristes jaunes ayant trouvé une faille dans la muraille gendarmière, ou bien y habitant, ont brandi une banderole « Macron, arrête tes macronneries ». À l’entrée de la ville, un groupe d’opposants a tenté de pénétrer : « Souillac sous tension » a titré BFMTV. Ils étaient une cinquantaine, combien seront-ils la prochaine fois ? Car il est à craindre que perturber la venue de Macron ne devienne un jeu de plus en plus fréquent et violent, au fur et à mesure que l’opposition s’organisera. D’autant plus qu’avec ces déploiements surdimensionnés de forces de protection, le président montre qu’il a peur, ce qui stimule l’agressivité des plus violents.

https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/premieres-tensions-a-souillac-entre-forces-de-l-ordre-et-manifestants-avant-l-arrivee-d-emmanuel-macron-1133163.html

 

Une organisation totalement sous contrôle

Le maire organisateur a été choisi par le ministère de l’Intérieur après consultation de la préfecture, parce qu’il est sympathisant LREM. Il a eu une semaine environ pour trouver une centaine de maires du département et a du en communiquer la liste à l’Élysée. Les questions à poser ont été préparées à l’Élysée, à partir des messages que veut faire passer le président, et l’organisateur devait les communiquer à quelques maires triés sur le volet.
Qui présidait et animait la réunion ? Un ministre LREM. On voit la spontanéité du « débat » !

Selon un maire, il y avait au maximum 200 personnes dans la salle vieillote de la mairie, qui n’est pas grande. Dont de nombreux agents de sécurité.

Heureusement, certains désobéissaient et posaient leur question, ce qui a mis un peu d’animation.
À Souillac, une maire osant enfreindre l’interdit a posé une question sur l’immigration et la suppression de l’AME, elle a aussitôt été huée par les nombreux maires et députés LREM de l’assistance. Un autre maire, président d’une association rurale, a osé élever la voix pour mettre en cause la gestion de la France par Macron.

Dans la région Occitanie, il y a treize départements. Deux ou trois intervenants étaient autorisés par département, uniquement ceux choisis par le préfet. Et évidemment, aucun représentant des « illettrés« , des « ivrognes » ou des « feignants qui foutent le bordel« , bref, des citoyens. Personne n’a parlé au nom des gilets jaunes ou du peuple français, puisque seuls les cireurs de pompes avaient la parole.

Finalement, ce « Grand Débat » – (car avec Macron, tout est grand, son orgueil, sa suffisance son mépris pour les Français, ses dépenses élyséennes, ses discours pompeux, ses impôts), ce Grand Débat rappelle à Nicolas Lecaussin, Français né en Roumanie et directeur de l’Institut de Recherches Économiques et Fiscales,  la Roumanie en 1990«  (1).
« D’abord on crée un machin administratif selon une solide tradition pur label France« . On met à sa tête une personnalité payée 15.000 €. Devant le scandale, on la remplace par un ministre qui n’est, lui, payé que 10.000 €, et on lance un débat dont l’objectif évident pour tout le monde, à l’exception de la macronocratie (comme kleptocratie), est d’étouffer les questions plutôt que d’y répondre et d’enterrer les problèmes plutôt que de les résoudre.
C’est ce qui s’est passé en Roumanie, « On créait des comités improvisés un peu partout, on organisait des réunions et des débats… les doléances des citoyens étaient transmises à la capitale… » Mais les Roumains ont viré Ceaucescu.

 

Au Grand Débat il n’y a pas de débat

En fait, le Grand Débat n’est pas un débat. Il n’y a pas de débat quand les questions sont orientées, les réponses toutes prêtes, les opposants empêchés de parler parce qu’on ne les y invite pas (sinon dans la presse, mais pas dans la salle) et les conclusions déjà écrites : rien ne changera, le président l’a déjà dit à plusieurs reprises. Il gardera le même cap, continuera ses pseudo-réformes dont aucune de celles déjà réalisées n’a produit d’effets positifs pour la France, puisqu’en deux ans ni le chômage, ni les impôts, ni la dette, ni le déficit n’ont diminué, les retraités, les ruraux et las pauvres étant de plus en plus pauvres. Elles nécessiteront toujours plus d’impôts et réduiront toujours plus les revenus et les libertés, le déficit sera toujours au-dessus de 3 %, la dette augmentera encore, et malgré tout ça les caisses de l’État seront vides dès octobre 2019, comme annoncé par le président de la Cour des Comptes (2).

« Mais où passe notre pognon » demandaient les Gilets Jaunes.

 

Ce sont les retraités, les malades et les plus démunis qui vont payer

Il concédera quelques menus reculs, comme « remonter à 90 km/h de 10 à 20 % du réseau secondaire« . Magnifique cadeau ! Mais « en même temps »  il étudie « de tailler (sic) de 0,4 points de PIB dans le poste des retraites » pour renforcer les économies déjà réalisées en ne revalorisant les pensions que de 0,3 % en 2019 et 2020 (avec une inflation probablement proche de 2 %). Et il envisage aussi de tailler dans le budget de la santé (médecine de ville et médicaments) et des aides sociales à hauteur de 0,3 % du PIB (3). En résumé, ce sont encore les retraités les malades et les plus faibles qui paieront pour les augmentations de salaires et les dépenses somptuaires de l’État obèse et des bobos friqués, élus, conseillers ministériels, hauts fonctionnaires, etc.

 

La France ne fait que des micro-réformes

La France est le seul pays d’Europe à ne pas avoir réformé son État ni l’hypertrophie de son secteur public. Le président va annoncer une fois de plus une mise au régime, mais ce pseudo régime est « tellement doux qu’il lui faudra attendre l’an 2152 pour retrouver une sveltesse comparable à celle de l’État allemand«  (4).

Cela dit, le seul objectif réel du président serait selon un ministre de « détendre l’atmosphère » et aussi de gagner du temps jusqu’aux élections européennes qui, selon Christophe Barbier de l’Express, seront peut-être l’occasion de « questionner » (car il n’est pas question de référendum) les Français sur les résultats du Grand Débat. Après, bien sûr, un ultime filtrage (« des filtres il en a mis partout dans le débat » proteste un maire à Souillac) et une présentation bien liftée et cirée par le Service com’ de l’Élysée.

Finalement ce « Grand Débat » sans débat apparaît comme une campagne électorale sans opposition et entièrement financée par les impôts des contribuables.

Mais l’important n’est pas là, dit-on sur les réseaux sociaux, l’important  est que Madame Liz ait un orgasme en se masturbant chaque fois qu’elle écoute son héros parler !

L’Imprécateur
21/1/2019

1 : Le Figaro 18 janvier.
2 : « Dans son discours de rentrée, le premier président de la Cour des comptes s’inquiète de la dégradation du déficit » titre d’un article du Figaro–économie, 18 janvier.
3 : Rapport du Commissariat général à la Stratégie et à la Prospective, directement rattaché au Premier ministre.
4 : Institut de Recherches Économiques et Fiscales



9 Commentaires

  1. c’est incroyable ,il est comme un gosse : il fait son cirque ,à croire qu’il n’est que heureux en scène..le pire c’est qu’il y a des spectateurs …..,les maires eux au moins etaient raides et silkencieux ils se faisaient chier ..
    mais c’est fou presque irréel un president faire ça !! on en tombe des nues….Marre de laisser ce pays ainsi : on a plus personne au pouvoir ??

    • Le pire est de constater que tous les journaux bidonnent les sondages, en mentant Honteusement, sur les chiffres en faveur de la cote de Macron ! Ils ďisent , 30% de favorables, alors que , partout où il se déplace, il est hué , de Macron Démission !
      Cf: son arrivée, en banlieue, sifflée à mort , par un comité d’accueil.
      Donc , ce gouvernement illégitime, se fout bien de nos gueules, plus qu’évident!
      Il faut infliger une derroute électorale à ces vendus , aux Européennes, mais une forte branlée !
      Dissolution de l’AN , ensuite et re cohabitation. ……
      Après , on avisera ……..

  2. Plus ça avance dans le temps plus le grand débat ressemble à une réunion du Soviet Suprême ou du parti communiste chinois vu la liberté de parole qui préside à cette vaste couillonnade. Comme dirait l’ersatz de ministre du travail Pénicaud, Macrocon sait qu’on saitt qu’il se fout de notre gueule et de ce qu’on peut penser de lui. Au pire, aux Européennes, si LREM est battue ce ne sera qu’à 49.5 / 50.5 puisque les électeurs feront barrage au RN en votant LFI , LREM, blanc, nul ou en s’abstenant.

    • Non, macrocon a trouvé mieux pour faire barrage au RN- il a demandé à son ami Tapie de monter une liste pour les GJaunes, comme çà , on « rafle » en même temps 13% voire plus aux grands partis connus, pas con?, seuls les Français qui ont marché dedans sont les cons!

      • C’est la stratégie de dispersion des votes. Diviser pour mieux régner. Stratégie éculée mais qui risque fort de fonctionner encore tellement les Français sont naïfs avec leur mémoire de poisson rouge…

  3. Tout ce brouhaha alors qu’il suffirait de quelques grammes de plomb bien placés….. Où sont les chasseurs d’antan?

  4. Le Grand Enfumage porte bien sa réputation comme parfaitement expliquée ici. Je reste étonné du peu de réactivité des GJ sur ce fait flagrant et ce grand cirque. Macron a peur, c’est un fait certain. Durant son auto-grand débat, il a parlé essentiellement de l’organisation administrative de la France mille-feuilles, mais a parfaitement éludé, avec un langage de bois énarquien, les véritables question essentielles de fond. Comment peut-on encore accepter ce pantin pathétique à la présidence du pays ?!! C’est à vomir .

    Bref, Macron a vraiment organisé son grand débat à la façon stalinienne, façon Nord-Coréenne ou façon vénézuélienne. Il aggrave son cas. Et l’affaire Benalla aussi… Les médias de masse sont à tel point collabos qu’ils n’ont même pas signalé cet aspect dictatorial. Et après, les reporter viennent chialer qu’ils ont été agressés dans la rue : ils payent malheureusement pour les planqués dans les bureaux de la presse où s’organise l’enfumage de masse sur commande du roi et de sa clique de parasites surpayés. Mais comment se fait-il que les GJ n’explosent pas ?!! On voit quand même là leur volonté de donner une chance à la démocratie, mais pour combien de temps encore ?…

    Parlant de Ceaucescu, il ne faut pas oublier que le peuple l’a tué…super excédé à l’extrême !

  5. Grève Générale de une à deux semaines ! Le poète de l ‘ Élysées ne pourra résister. Simple et incontraignant , au demeurant. On s’en est sorti en 1968 , non ?
    Donc……..

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