PANTALONNADE AU PANTHÉON (par Maurice D.)

Jean Zay (1) a du se retourner dans son cercueil ! Le recouvrir d’un drapeau, lui qui avait écrit que le drapeau de la République était juste bon pour « se torcher« , est à la limite de l’insulte ; le traiter de résistant, lui qui en juin 1940 a pris le premier bateau pour l’Afrique du Nord au lieu de se rendre à Londres, qui a passé la guerre dans la prison de Riom en zone libre, pour désertion devant l’ennemi, prison où il bénéficiait d’un traitement de faveur et pouvait recevoir sa femme et sa fille, et où il a passé son temps à imaginer des réformes pour l’Education nationale, refusant toutes les possibilités d’évasion qui lui ont été offertes par les Résistants. Certes il a été assassiné à la Libération par des miliciens, mais cela fait-il de ce planqué un héros ? Une victime oui, un héros, non. Georges Michel a raison d’insister sur cette différence fondamentale dans Boulevard Voltaire.

La France ferait bien de se doter d’une procédure définissant les critères permettant d’entrer au Panthéon, validés par une commission indépendante dont les organisations d’anciens combattants seraient membres quand le prétexte donné pour la canonisation panthéonière est la guerre ou la résistance.

Hollande a voulu faire entrer Jean Zay au Panthéon avec trois autres authentiques résistants. C’est son privilège, un de plus, de président de droit quasi divin qui peut faire ce qu’il veut en se moquant de l’avis des gens compétents. Jean Zay est entré, il peut en ressortir, cela s’est déjà produit, en commençant par Mirabeau viré parce qu’on s’est rendu compte après coup, en épluchant sa biographie, qu’il ne répondait pas aux critères donnés comme justification pour le mettre au Panthéon.

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Anne-Sophie Désir se félicite dans Boulevard Voltaire de ce que « Geneviève de Gaulle-Anthonioz repose au Panthéon« . Ce serait juste et mérité, car Geneviève de Gaulle fut, elle, une authentique résistante. Mais c’est inexact, car le cercueil entré au Panthéon ne contenait pas ses cendres, mais de la terre ! Comme ceux remis aux familles des victimes du crash d’Air Algérie. Le corps de Geneviève de Gaulle repose toujours dans le caveau familial, la famille s’étant, comme celle de l’autre résistante que Hollande a voulu faire entrer au Panthéon, Germaine Tillion, opposée à ce que leurs corps soient transférés.

Germaine Tillion, ethnologue, a effectivement fait partie d’un réseau de résistance, a été arrêtée et déportée. Dès 1944 elle était, grâce à Margarete Buber-Neuman, une communiste allemande internée en 1937 au goulag (un camp de concentration soviétique  au Kazakhstan) dans des conditions atroces, consciente du système concentrationnaire communiste qui sévissait en URSS. Staline avait livré à Hitler, dans le cadre de l’accord entre nazis et communistes pour dépecer l’Europe, les communistes allemands réfugiés en URSS, dont Margarete. Germaine Tillion eut le courage de témoigner au procès Kravtchenko en 1949 pour établir la similitude entre le nazisme et le communisme et notamment celle de leurs systèmes concentrationnaires, ce qui lui valut la haine de l’Humanité et du PCF.

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C’est donc devant deux cercueils vides et un, celui d’un homme qui haïssait le drapeau français au point de vouloir se torcher avec, que le président de la République a fait un discours, creux paraît-il, appelant, me dit-on, car je ne l’ai pas écouté, au devoir de mémoire. Curieuse présidence qui d’un côté appelle à la connaissance de l’Histoire, de l’autre la censure et la déforme par l’Education nationale confiée à une marocaine employée et payée par le roi Mohamed VI. Rappelons qu’elle a été nommée directement par Mohamed VI, enchanté d’avoir un agent secret au cœur du gouvernement français, au Conseil Consultatif des Marocains à l’Etranger, dont elle est toujours membre comme le confirme le site du CCME, où elle perçoit des émoluments de complaisance dont le montant est presque un secret d’Etat. Une information confirmée par l’ambassade du Maroc en France, ainsi que par le site du CCME.

N’ayant ni vu la cérémonie panthéonesque, pas même à la télé car ces inaugurations de chrysanthèmes ne m’intéressent pas, je vais déraper sur Najat-la-charmante pour vous apprendre quelques petits secrets.

En 2007, la candidature de Ségolène Royal à la présidence a été donnée par les sondeurs comme signe avant-coureur de sa victoire. Le Palais du roi du Maroc a vite missionné sa porte-parole, (car à l’époque Najat était porte-parole de Mohamed VI !), pour l’inviter au Maroc. Ségolène n’était pas encore une habituée des riads et des palaces marocains.  Mission accomplie pour Najat : Ségolène est venue bronzer sous le soleil à Essaouira sous couvert d’un colloque de femmes d’influence, et on l’a même aperçue en une autre occasion aux commandes d’un hors-bord au large de Saïdia avec quelques notables du makhzen (surnom de l’Etat marocain).

Pas de chance, Ségolène se plante royalement (excusez-moi !) à la primaire socialiste et c’est Hollande qui gagne. Rebelote, Najat 007 est à nouveau missionnée pour attirer le gagnant présumé. Son ordre de mission est clair : « le faire venir coûte que coûte avant qu’il ne soit élu à Élysée« . Najat et d’autres “amis” des jeunes marocains, comme Jack Lang et Pierre Bergé, font le forcing rue de Solferino pour que Hollande débarque en mars afin de partager un méchoui avec Mohammed VI. Depuis, ces deux-là sont copains comme cochons (façon de parler évidemment : il est clair que Mohamed VI, Commandeur des Croyants – les musulmans malékites -, ne peut en aucun cas être comparé à un cochon).

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Sidna est le prénom de famille du roi du Maroc

Depuis, Najat, dont le seul défaut est aux yeux de la cour royale, d’être née roturière dans un village du Rif, est la chouchoute de Mohamed VI qui paie son agent royalement (c’est le cas de le dire) en espérant qu’elle poussera jusqu’à l’Elysée.

Une marocaine (2) Présidente de la République, on pourrait faire la France de Dunkerque à Marrakech !

Maurice D.

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(1) Lire les articles « Jean Zay : l’homme qui haïssait le drapeau français » ainsi que le « Le scandale Jean Zay« 

(2) Elle est aussi française, mais « seulement pour la soupe », comme elle en convient elle même…