Notre président, si prolixe en temps ordinaire, se montre dans certains cas d’une rare discrétion. Il dira que c’était au Ministre de la Culture d’annoncer la nouvelle. Quand on a été vendeur de voitures avant d’être ministre, en principe on sait bonimenter… Eh bien non, dans ce cas, c’est motus et bouche cousue.
Même le compte-rendu officiel du déplacement en Chine ne mentionne qu’un seul contrat culturel touchant au patrimoine : il concerne une assistance française sur le site de l’armée de soldats en terre cuite à Xi’an, province de Shaanxi…
Il faut dire que le sujet tient beaucoup au cœur des Français et qu’en cette période d’agitation sociale et de « convergence des luttes », comme dit Martinez de la CGT, ce n’est pas le moment de rajouter à la colère des Français.
Discrétion donc, côté français, mais les Chinois ont vendu la mèche. À peine l’avion présidentiel avait-il décollé de Pékin que l’agence de presse chinoise publiait un communiqué disant que la Chine va participer aux travaux de rénovation de Notre-Dame, information reprise immédiatement par la plus grande partie de la presse chinoise, y compris outre-mer avec China daily.
LE CONCOURS D’ARCHITECTURE…
Le 18 avril, Édouard Philippe a annoncé le lancement d’un concours. Il « permettra de trancher la question de savoir s’il faut reconstruire une flèche à l’identique ou s’il faut une nouvelle flèche adaptée aux techniques et aux enjeux de notre époque ». Emmanuel Macron avait fait savoir discrètement que l’option « adaptée aux enjeux de notre époque » avait sa préférence. 216 architectes y ont participé et 30000 Français devaient voter.
Ils ont voté et, ô miracle ! C’est l’option présidentielle qui a gagné.
« Les architectes chinois Cai Zeyu et Li Sibei ont remporté le People’s Notre-Dame Design Competition » (Quelqu’un pourrait-il rappeler au ministre de la Culture qu’il enfreint la loi Toubon en ne donnant pas un nom français à un concours se passant en France pour un monument français ?). « Ils ont présenté un projet spectaculaire de reconstruction du toit et de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris, intitulée «Paris Heartbeat» (Source russe Sputniknews).
Selon leur idée, le nouveau toit et la flèche de la cathédrale devraient combiner le souvenir des époques passées dont ce bâtiment a été témoin avec le présent et l’avenir. Ils proposent de construire le toit de la cathédrale et de la flèche en matériaux réfléchissants modernes de manière à «refléter le passage du temps et des changements dans le paysage parisien».
LA FLECHE SURPLOMBEE PAR UNE « CAPSULE TEMPORELLE »
Selon le projet, le point central de la conception chinoise est une capsule temporelle (*) de Paris qui pourrait flotter au sommet de la flèche à l’aide de la technologie de la sustentation magnétique. Cette capsule serait conçue pour être ouverte tous les demi-siècles.
La flèche elle-même, faite de miroirs, deviendrait une sorte de «kaléidoscope du paysage parisien».
On comprend mieux le « ferme ta gueule » lancé par le chef de chantier Georgelin à l’architecte en chef des monuments historiques qui lui rappelait le vœu des Français et du maire de Paris Hidalgo de reconstruire à l’identique. Le ministre de la Culture s’est bien gardé de donner un avis. Pour donner un avis, il faut penser et ce n’est pas son truc. On lui aurait demandé un avis sur un nouveau modèle de Peugeot, d’accord, mais sur une flèche de cathédrale surmontée d’une capsule flottant dans le vide par sustentation magnétique… Faut le comprendre.
Cette histoire de capsule en sustentation magnétique est intéressante, on en voit dans les boutiques de design, par exemple un globe terrestre qui flotte entre deux tiges courbes. Seul problème, au bout de quelques mois la tension magnétique baisse faute d’énergie et le globe tombe par terre. Cela se passe dans un bureau ou un salon, ce n’est pas grave. La capsule de Notre-Dame devra nécessairement être grosse pour être vue et lisible de loin, disons quelques mètres de diamètre. Et il faudra un champ magnétique colossal. Surtout qu’elle devra résister à des vents parfois violents, parfois des tempêtes. La sustentation magnétique fonctionne pour les trains, elle doit fonctionner pour une capsule de quelques tonnes.
Les architectes chinois y ont-ils pensé ? Ils annoncent que « la capsule sera ouverte tous les demi-siècles« . Une telle longévité suggère que le fournisseur d’énergie sera une petite pile nucléaire qui pourrait, vu son poids, être dans la flèche ou la toiture.
Cela dit on relève quelques incohérences : les architectes disent « La capsule temporelle bouge de haut en bas, respire et bat avec la ville… A l’intérieur de la capsule temporelle les visiteurs peuvent voir la ville et leurs propres portraits comme un collage. « Ici les gens se souviennent, se confessent, prient », écrivent les auteurs du projet »
(source le website Observateur continental).
Il y aurait donc une chapelle et des confessionnaux dans la capsule temporelle ? Et on ne l’ouvrirait que tous les demi-siècles ? Si elle « bouge de haut en bas », cela suppose des variations importantes du champ magnétique.
Pour voir les autres projets, ceux qui ont perdu, voir…
Si vous rêviez d’une reconstruction à l’identique, oubliez-la et militez pour exiger un Référendum.
LES CHINOIS AFFIRMENT AVOIR UN CONTRAT SIGNE MACRON. SILENCE A PARIS !
Les Chinois affirment qu’un contrat a été signé à Pékin. Il prévoit le retour rapide des deux architectes, rebaptisés « experts ». Ils vont découvrir avec plaisir l’amabilité et la courtoisie du général en retraite Georgelin, le chef de chantier. Et la Chine pour remercier la France de l’avoir choisie va co-financer le projet. C’est le Parti Communiste Chinois qui va payer. Sympa, non ? Chez eux ils persécutent les chrétiens, rasent les églises au bulldozer et chez nous ils viennent reconstruire Notre-Dame.
Mais méfions-nous. Les Chinois construisent bien chez eux, mais pas forcément bien chez les autres. Ainsi quand il a été décidé de construire une usine de transformation de nickel dans le Nord de la Calédonie, les Chinois ont annoncé qu’ils la construiraient pour traiter le nickel localement et deux autres similaires pour traiter le minerai qu’ils importeraient en Chine en paiement de la construction de l’usine calédonienne. Les usines furent commencées en 2006, terminées en 2013, les deux chinoises fonctionnent à la perfection. Mais celle qu’ils ont construite en Calédonie a des problèmes techniques permanents. Six ans après sa livraison, elle produit au tiers de sa capacité annoncée, ce qui augmente le coût de production et ne crée pas de concurrence aux deux usines chinoises.
Il faut penser avant aux conséquences d’un chantier chinois. Cela dit, si Georgelin gère le chantier, s’il terrorise les Chinois comme dans l’armée il terrorisait les soldats sous ses ordres, ça peut marcher.
Même chose avec les EPR. Les deux EPR chinois construits avec l’aide des ingénieurs d’Areva à l’époque, EDF aujourd’hui, fonctionnent et produisent bien depuis 2018, Flamanville est toujours en rade. Mais il est vrai qu’il n’y a pas de concurrence avec la Chine sur les cathédrales.
Ça, les Chinois savent faire… Construire ou reconstruire, non
« La Chine qui persécute les chrétiens et ferme, voire démolit, de nombreuses églises, va-t-elle vraiment être autorisée à restaurer Notre-Dame de Paris ? Entre faire la promotion d’une coopération qui ne peut que mettre en valeur la Chine ou au contraire la passer sous silence pour s’éviter un débat qui pourrait rapidement tourner à la mini-crise diplomatique, Pékin a manifestement choisi la première option. Et Paris la seconde » (source Association initiative citoyenne).
Surtout, depuis décembre dernier, Macron a peur des réactions des Français. Selon un sondage IFOP récent seraient 76 % à le trouver mauvais gestionnaire. Si on leur annonce maintenant, alors qu’ils souhaitaient une reconstruction à l’identique, que ce sont des Chinois sur un projet chinois qui vont travailler à la restauration de la toiture et de la flèche, les municipales et la présidentielle pourraient s’en ressentir.
C’est maintenant qu’il faut commencer à réagir. Un projet architectural sur une cathédrale est le travail d’architectes compétents dans les monuments anciens, pas de jeunes architectes venant d’un pays qui n’a pas de cathédrales et ne les ont donc pas étudiées en école d’architecture, ni d’un vieux général en retraite et acariâtre qui n’y connaît rien.
N’oublions pas non plus le comportement d’Anne Hidalgo. Elle se disait partisan d’un projet moderne, « contemporain ». Subitement, il y a quelques semaines elle dit avoir changé d’avis et être pour une reconstruction à l’identique. Les catholiques soulagés la bénissent et envisagent de voter pour elle. Mais en fait, elle savait que Macron avait déjà décidé en faveur des Chinois, d’autant plus que selon Sputnik, c’est le 7 août que le choix a été effectué. Grâce à sa ruse, elle espère maintenant que les électeurs catholiques diront que si l’on reconstruit « contemporain », elle n’en est pas responsable.
Pourquoi le silence absolu sur la décision, pourquoi une photo ou un dessin du projet chinois sont-ils introuvables, surtout si 30000 personnes ont eu à en juger ? Pourquoi être obligé d’aller sur China news, CCTV et Sputnik pour avoir des informations ? Les médias français ont-ils reçu des ordres de silence ? On n’ose le croire !
Il doit y avoir aussi une évaluation, ou au minium une estimation, du coût du projet chinois, les Français doivent-ils l’ignorer ? Mais la loi autorisant la collecte de fonds est déjà rédigée et votée. Payez d’abord, on vous dira après, « en temps voulu » comme l’a dit Georgelin.
L’Imprécateur
24 novembre 2019
* Une capsule temporelle est une œuvre de sauvegarde collective de biens et d’informations, comme témoignage destiné aux générations futures.
Ils ne peuvent pas avoir de limite à la honte car ils ignorent la honte.
Ces gens n’en n’ont rien à faire de la France, de Notre-Dame ni de l’église catholique ou de notre civilisation.
« Ces gens n’en ont rien à faire de la France »…. Ben il serait p’t’être temps que les Français le réalisent enfin !!!
Je préviens les petits marquis poudrés de ce pouvoir républicain antichrétien car maçonnique que, s’ils ne restaurent pas Notre Dame à l’identique, il leur en cuira dès cette terre car jamais NSJC n’a toléré qu’on se moque de sa sainte Mère. Alors, ceci étant dit, ils feront ce qu’ils voudront, mais si un jour ils retrouvent leurs caboches piquées au bout d’une pique ce sera merde pour eux. Quant à ceux de la haute hiérarchie catholique qui ne prennent pas position, qui ne gueulent pas au scandale devant cette probable profanation, devant la volonté explicite du régime de transformer Notre Dame en gagneuse, de la prostituer à Mammon par conséquent, qu’ils sachent qu’ils paieront et très très cher leur infâme trahison.
Bonsoir suis d’accord avec votre commentaire , mais sauf sur un point , reconstruire à l’identique certes mais sans la flèche de Viollet-le-Duc , qui avant de s’embraser comporter des symboles maçonniques , et sachant très bien que NSJC hait totalement la franc-maçonnerie ,secte luciférienne .
Lepatriote1111, j’ignorais, mais après vérification il semble que vous ayez raison, j’ai en effet vu une plaque commémorative avec compas et équerre.
Bonsoir , je vous mets le lien ou l’on voit la structure de la charpente avec une plaque représentant les compagnons charpentiers et ou l’on trouve aussi cette phrase : En haut de la plaque commémorative un phylactère surmonte une étoile à cinq branches. Des majuscules inscrites à intervalles réguliers rendent hommage au Dieu moderne. Il ne trône plus sur un nuage lointain mais sur des engrenages et des machines : le Grand Architecte de l’Univers. Ces lettres partiellement effacées sont le début de mots dont l’assemblage signifie : « A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers ».http://hermetism.free.fr/Viollet-le-duc_architecte.htm
Merci, intéressant mais bizarre…quid.
si cela est confirmé, c’est une honte absolue !
si c’est le cas , je demande la restitution de mon don au Patrimoine