PAROLES de FRANÇAIS
7 mai 2020
(9ème message du Général Piquemal)

Comités France Libre (CFL)

8ème MESSAGE DU GENERAL CHRISTIAN PIQUEMAL

Président du CERCLE DE CITOYENS PATRIOTES (CCP)
OBSERVATOIRE DU RISQUE GENOCIDAIRE (O.R.G.)

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Il y a 66 ans, Dien Bien Phu tombait…

Aujourd’hui, avec une immense émotion, un infini respect, une profonde admiration, nous honorons les vivants et les Morts qui ont douloureusement vécu cet enfer et nous nous souvenons de tous ceux qui sont restés là-bas, pour toujours, sur cette terre indochinoise, alors française. Nous gardons d’eux l’image de la force et de la jeunesse, de cette jeunesse dont ils ont fait don à la France.

Vous le savez, il y a soixante six ans, trois syllabes éclataient et résonnaient dans le monde : Dien…   Bien…   Phu

Cette douloureuse tragédie appartient aujourd’hui à notre Histoire. Elle reste une part de notre patrimoine sacré, une page déchirante de notre cœur de Français où l’on rassemble les victoires et les défaites pour en faire le meilleur de notre identité.

Ce combat titanesque rejoint notre passé glorieux, qui va des jours sombres aux jours de lumière. Aujourd’hui, nous ne retenons  que la mémoire et l’exemple de ces combattants de l’impossible. Grâce à eux, la guerre d’Indochine est entrée à jamais dans notre Histoire, comme d’autres pages faites de gloire et de déchirement.

Oui, combattants prestigieux, héroïques de Dien Bien Phu, un jour vint où personne ne pouvait plus rien pour vous.

Vous restiez des soldats qui livrent bataille jusqu’au bout.

Le Soldat ne négocie pas, ne signe pas les traités, ne conduit pas la guerre. Il se bat.

Et puis ce soir du 7 mai 1954, il y a 66 ans, dans un silence pesant, dans l’indifférence presque générale, vous avez disparu sans traces dans la nuit des pistes sans fin.

Vous avez souffert sans espoir dans les camps de la mort lente.

Vous, les survivants, êtes revenus dans un pays, la France, qui ne vous comprenait pas et qui parfois refusait ou méprisait votre sacrifice.

Loin de nos frontières, ce combat vous l’avez livré seuls. Vous l’avez conduit avec foi, courage et détermination. Seuls contre tous, à un contre 20, vous avez résisté dans l’honneur et pour la grandeur des armes de la France.

Non, Dien Bien Phu n’est pas aujourd’hui le symbole d’une bataille perdue. La Nation, la France savent aujourd’hui ce que fut votre engagement de combattants, votre courage d’hommes, votre honneur de soldats.

Parachutistes, légionnaires, artilleurs, fantassins, transmetteurs, aviateurs, marins de l’aéronavale, tirailleurs nord-africains, soldats vietnamiens, oui, vous avez fait d’une terrible souffrance, une immense fierté. Vous avez fait d’une solitude un moment privilégié où notre peuple se retrouve autour de valeurs qui ont fait votre grandeur : la confiance, la force, la fierté et le courage.

En cet instant, pensons à ces Vietnamiens, qui, en montant dans ces collines baptisées de noms de femmes, Anne-Marie, Gabrielle, Eliane, Béatrice, Isabelle…, chantaient la Marseillaise, d’un même cœur et d’une même voix avec tous ces combattants venus d’Afrique, avec ceux de France. Tous, vous avez  construit là-bas, à jamais, une part indélébile de notre identité nationale.

 Ce qui, à Dien Bien Phu, s’est refusé à la France, le peuple français l’a gardé en lui, comme un sacrifice, comme une lumière.

Aujourd’hui,  seulement, quelques associations patriotiques  vous rendent hommage.

A travers vous, c’est la pérennité de notre peuple, c’est la mémoire et l’histoire de notre pays qui nous réunit. C’est la Nation elle-même. Celle qui naît du sang reçu et qui vit du sang versé.

Que ces trois mots « Dien Bien Phu » demeurent le symbole de la grandeur et du sacrifice.

Dien Bien Phu, dont la chute, sans reddition, reste comme la plus haute vertu du dépassement de soi et du sacrifice des soldats de l’impossible dans l’exécution d’une mission sacrée.

Dien Bien Phu, image de l’abnégation et de l’héroïsme de combattants métropolitains, étrangers, vietnamiens, africains ou d’outre mer, que seul le génie de la France avait réussi à réunir.

Dien Bien Phu, page d’histoire, combat perdu dans l’honneur qui restera gravé comme un des plus hauts faits d’armes de l’histoire militaire de notre pays.

Aussi, n’oublions jamais !

N’oublions jamais que ces soldats d’Indochine se sont battus pour la France, sur ordre de son gouvernement, pour défendre la liberté de pays amis face à l’agression marxiste.

N’oublions jamais encore que, si la plupart des Français restèrent indifférents, certains prirent ouvertement parti pour nos adversaires, sabotant nos armes dans les usines, agressant nos blessés dans les ports et, comble de l’ignominie, participant à l’encadrement de nos prisonniers dans les camps viets au taux de mortalité record.

N’oublions pas, aussi,  les 3500 volontaires pour rejoindre Dien Bien Phu et dont 709 non parachutistes furent largués pour la première fois dans la cuvette.

N’oublions pas enfin, le lendemain, le 8 mai 1954, à l’annonce de la tragédie de la chute du camp retranché tous les députés de l’Assemblée nationale, de gauche ou de droite, se levèrent pour respecter quelques instants de silence en hommage aux héros.
Tous se levèrent, sauf les députés communistes qui restèrent honteusement et scandaleusement assis.

Enfin, n’oublions pas que des années plus tard, un homme se leva.

Rolf RODEL, ancien légionnaire et ancien combattant de Dien Bien Phu, seul contre tous, malgré l’indifférence ou l’hostilité, entreprit de construire de ses mains et à ses frais un Monument sur le champ de bataille pour honorer la mémoire de ses anciens camarades.

Aujourd’hui, ce Monument est devenu officiellement le Monument de la République Française. La preuve était faite une fois de plus que la Volonté d’un Homme peut soulever des montagnes et bousculer l’adversité.

Aujourd’hui, soixante six ans après, les passions se sont apaisées. Le temps de la Reconnaissance et du Souvenir s’impose.

Devant  l’Histoire, aujourd’hui, nous tous, Français, de quelques origines que nous soyons, en union et communion avec tous ceux qui se recueillent et se souviennent de par le monde de ces trois mots Dien Bien Phu, nous  inclinons devant la mémoire de tous ces héros et  rendons un hommage solennel aux 3420 tués ou disparus dans la cuvette, aux 7600 prisonniers qui moururent dans les camps et aux 3290 survivants de Dien Bien Phu dont certains sont encore parmi nous aujourd’hui.

Ils ont montré comme l’a dit le général de Biré, président d’honneur des combattants de Dien Bien Phu, qui nous a quittés en 2014, que « l’homme, quand il veut est plus grand que l’Homme. »

Qu’à tous ces Héros de l’impossible, gloire et paix soient rendues !

Que la France ne les oublie jamais !                                                        

Christian Piquemal

Président du CCP (Cercle de Citoyens Patriotes)
7 mai 2020

18 Commentaires

  1. Je trouve scandaleux que ni nos journaleux ni nos politicards n’ont eu un mot pour rappeler le sacrifice de ces soldats. Ce sont quand même ces mêmes politicards qui ont donné l’ordre d’aller se battre là bas pour défendre leur soit disant démocratie.

  2. Je rappelle le film Dien Bien Phu de Shoendoerffer, film magnifique mais douloureux pour le coeur d’un patriote déjà en peine de ce devient la France.

    Mon général, j’ai eu l’honneur de vous rencontrer à Béziers avec mes amis où nous avons échangé quelques instants. Avec mes respects, prêt à vous suivre.

  3. J ai eu l occasion de partager cette partie de l histoire du Vietnam, ( en 2008 ) avec plusieurs personnes qui ont participé a cette guerre atroce , ils nous ont parle longuement de cette partie de leurs vies qui les à marqué profondément, aujourd hui ces personnes sont décédées. Jamais je n oublirai cette histoire, étant passionnée par le Vietnam !! J ai eu l immence bonheur de faire «  » seulement «  » 3 années de bénévolat dans ce pays allant du Nord au Sud.

  4. Et le communisme continue d’asservir des peuples… dans l’indifférence quasi-générale pendant que la France fait des lois dites « sociétales », pour des minorités dont le seul idéal est le consumérisme et la jouissance !

  5. Fils perdus, oubliés.
    En hommage

        En cinquante-sept nuits et cinquante-sept jours
        De fureur et de cris, de peur et de souffrance,
        Dans la boue et le feu loin du pays de France,
        Chaque homme qui tombait faisait compte à rebours.
    
        Dans les bourbiers d'Huguette, au flan de Dominique 
        Pour rien sacrifiés, des soldats de vingt ans
        Sont partis dans l'honneur : ils étaient vos enfants
        Abandonnés de tous par votre politique ;
    
        Toi, Mère Patrie et vous gouvernements
        Par trop préoccupés de vos incertitudes
        Pendant que dans ce trou, Grandeur et Servitudes,
        Vos fils agonisaient. Vous étiez conscients.
    
        " Bruno "*  les a conduits corps à corps, mètre à mètre,
        Et tous se sont battus, mais il était trop tard ;
        Pour ne pas voir souillé le dernier Étendard,
        Ils ont fait le serment de ne pas se soumettre.
    
        Et le miraculé, de son ordre déchu,
        Bien trop souvent honteux d'avoir dû se survivre ;
        Oublié de l'Histoire, il a fermé le livre,
        Écrit avec son sang, là-bas, à Diên Biên Phu.
    

    Henri Bernard Abran

    • Commandant Marcel Bigeard dit Bruno
  6. Comment adhérer à l association du général piquemal que je soutiens. De tout temps

  7. N’oublions jamais nos valeureux soldats morts pour l’honneur de la France.

  8. Pourquoi il n y a pas de commémoration en la mémoire de ces anciens combattants ,morts ou encore là aujourd’hui ?

    • La France a depuis longtemps oublié la guerre d’Indochine et Dien Bien Phu où l’élite de l’Armée française s’est illustrée à jamais.

      • Mon. General je peux vous dire que conjointement. À la commémoration du 8 mai mai avec la section de l UNC de bailly j ai évoqué les paras de Dien bien phu

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